Sur le rapport favorable que nous a présenté M. l'abbé Bernard, docteur en théologie et en droit canon, professeur à la Faculté de théologie, nous approuvons bien volontiers l'impression du livre intitulé le Droit canon et le Droit naturel, Études critiques, par M. l'abbé Deville, professeur de théologie à la maison des Chartreux. : Lyon, le 26 septembre 1879. L. PAGNON, Vic.-gén. AVANT-PROPOS Il y a quelques années, la librairie de Marescq, à Paris, publiait sur le droit une œuvre importante et de longue haleine; elle était due à la plume d'un membre érudit de l'Université, M. Tissot, qui professa longtemps la philosophie à Dijon, devint plus tard doyen honoraire de la Faculté des lettres de cette ville, et correspondant de l'Institut (1). Le livre nous tomba par hasard entre les mains, et quelle ne fut point notre surprise d'y trouver la législation de l'Église en butte aux critiques les plus violentes et les plus injustes! Un chapitre entier roule sur les rapports du droit canon et du droit naturel; l'auteur les oppose constamment l'un à l'autre, et s'efforce en vain de démontrer que le droit qui émane de la révélation est en contradiction absolue avec celui qui ressort de la nature, qu'il l'anéantit, ou du moins qu'il en arrête la marche régulière et progressive. Ces atta (1) Introduction historique et philosophique à l'étude du droit, 2 vol. in-8. Paris, Marescq aîné, rue Soufflot, 17, 1875. M. Tissot est mort quelque temps après la publication de son ouvrage; mais si sa personne a disparu, ses écrits restent scripta manent. Or, c'est à ses écrits, et non point à sa personne, que s'adressent nos observations, suivant le conseil de saint Augustin: Dilige personas, interfice errores. |