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Von Dungern et L. Hirschfeld ont examiné à ce sujet 72 familles comptant 348 personnes et Ottenberg 27 familles comptant 255 membres : Ils n'ont constaté aucune exception aux lois indiquées ci-dessus. Le docteur Staquet a déterminé le groupe des parents et des enfants de 52 familles comptant 248 enfants. A une exception près, les résultats ainsi obtenus confirment complètement les observations précédentes. Quant à l'exception constatée, nous croyons qu'il s'agit en l'espèce d'un enfant bâtard.

A notre avis, la détermination des groupes peut fournir des données précieuses en médecine légale elle permet d'établir l'illégitimité d'un bâtard, l'innocence d'un accusé. Dans des cas exceptionnels de désaveu de maternité ou de substitution d'enfant, cette recherche pourrait également fournir des indications précieuses.

Ajoutons que l'épreuve des iso-agglutinines peut quelquefois établir la provenance des taches de sang. Un exemple permettra de comprendre cette application.

Supposons qu'on trouve de larges taches de sang sur le linge d'un criminel et qu'il déclare qu'elles proviennent d'une blessure qu'il s'est faite. Si le sérum fourni par les taches agglutine ses globules, on contestera avec raison la véracité de ses affirmations.

Enfin, pour terminer ce paragraphe, ajoutons que certains travaux récents permettent d'entrevoir aux phénomènes d'isoagglutination des indications d'un ordre tout différent.

Hirschfeld, avec ses collaborateurs, a examiné la réceptivité à la diphtérie chez les parents et les enfants. De ses recherches il résulte : 1° que tous les enfants sont susceptibles de contracter le croup quand le père et la mère sont réceptifs à la maladie ; 2° que dans l'éventualité où les deux parents sont résistants la plupart des enfants le sont également. On peut toutefois rencontrer des sujets susceptibles de contracter le croup parmi les

enfants encore très jeunes ; 3° qu'enfin, si l'un des parents est résistant, l'autre sensible, les enfants possédant le groupe sanguin du parent sensible le sont également et que ceux qui sont du groupe du parent résistant, le sont aussi, quand il ne s'agit pas d'enfants très jeunes.

En somme, les choses se passent comme si la réceptivité à la diphtérie s'héritait en corrélation avec le groupe sanguin.

D'après un auteur danois, les personnes pourvues de l'agglutinogène A fournissent proportionnellement plus de cancéreux que les représentants possédant l'agglutinogène B, lesquels se montrent plus résistants vis-à-vis des influences nocives qui font naître les tumeurs malignes.

Enfin, Mac Quarrie prétend que l'éclampsie et l'intoxication gravidique se rencontrent plus fréquemment dans les cas d'interagglutination que dans les cas où les deux sangs sont du même groupe 70 % des cas de grossesse mal tolérée se rencontrent, d'après Mac Quarrie, quand le sérum de la mère est agglutinant pour les hématies du fœtus.

L'INDICE BIOCHIMIQUE DES RACES

Les quatre groupes ne comptent pas le même nombre de représentants.

Nous avons cité plus haut les statistiques de Moss. L. et H. Hirschfeld ont déterminé les groupes sanguins des soldats des armées de Salonique, et ils ont pu constater que les proportions varient d'après les races.

Les peuples occidentaux ont un grand nombre de représentants du groupe II et peu d'individus du groupe. III. Par contre, les peuples de l'Orient et de l'Afrique ont proportionnellement moins de représentants du groupe II et plus du groupe III.

D'après leurs statistiques et celles d'autres biologistes,

il existe pour chaque race un rapport plus ou moins
constant entre le nonibre de personnes pourvues de
l'agglutinogène A et le nombre de celles possédant
l'agglutinogène B.

L. et H. Hirschfeld ont appelé ce rapport l'indice
biochimique des races. A notre avis, le qualificatif «< bio-
logique » conviendrait mieux.

Indice biologique

=

A+ AB,
B+ AB

groupe II I
groupe III+I

Nous donnons dans le tableau ci-dessous l'indice bio-
logique de quelques nationalités.

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Comme le tableau l'indique, l'indice biologique va

en diminuant de l'Occident vers les Indes et l'Afrique.

Un de nos élèves a déterminé la proportion des divers groupes du peuple belge.

Sur 1072 personnes examinées, dont 637 hommes et 388 femmes,

3,2% sont du groupe I

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Si nous déterminons séparément ces pourcentages chez les hommes et les femmes, chez ces dernières nous constatons que les groupes I et III ont comparativement aux mêmes groupes des hommes un peu plus de représentants. Johannsen a fait la même observation pour le peuple danois.

Ci-dessous les pourcentages des divers groupes chez les hommes et les femmes d'après les recherches de notre élève Staquet.

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Si cette différence se présente chez tous les peuples, les proportions de L. et H. Hirschfeld devraient subir éventuellement une légère correction, étant donné qu'elles sont basées sur des déterminations faites exclusivement sur des hommes (soldats). Enfin, si nous appliquons la formule de L. et H. Hirschfeld à nos résultats, nous obtenons comme indice biologique du peuple belge le chiffre 4,4. Cet indice se confond presque avec celui des Anglais. Il est notablement plus élevé que celui des Français, des Italiens et des Allemands.

Dr R. BRUYNOGHE

Professeur à l'Université de Louvain.

Les huiles lourdes dans les moteurs

(Suite et fin)

III. LES MOTEURS A COMBUSTION

Il pourrait sembler inutile de définir ici le moteur à combustion et pourtant il se commet si souvent à cet égard des inexactitudes, nées d'une confusion d'appellations, que nous sommes obligé de préciser le vocabulaire auquel nous restons fidèle (1).

Toutes les machines dans le cylindre desquelles s'opère la combinaison du combustible et du comburant sont

(1) On a écrit que le moteur à gaz fut le précurseur du moteur à combustion interne : le moteur à gaz n'était-il donc pas lui-même à combustion interne? Les moteurs à explosion ne fonctionnent pas « à volume constant, suivant le cycle de Carnot » comme on l'a dit. Il n'est pas non plus exact de dire que la machine Akroyd ait « un cycle à pression constante ». On a introduit dans la classification un super-Diesel qui ne justifie pas cette dénomination superlative. La combustion en course de compression n'est que partielle, dans certains moteurs à cycle mixte, que nous décrivons plus loin. On a confondu les types à course de compression réduite avec ceux à course égale à celle de détente, qui sont à détente tronquée. Ces erreurs de plume jettent de la confusion dans des questions dont la technique est pourtant bien établie depuis quarante ans et ne s'est guère modifiée depuis lors.

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