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REVUE de la deuxième édition parue en 1918 (1). Dans son ensemble, le plan primitif de l'ouvrage a été conservé, mais l'auteur a tenu compte des découvertes si nombreuses faites ces dernières années sur le terrain de la catalyse, ainsi que des nombreuses et intéressantes applications industrielles qui en découlent. Il nous suffira d'indiquer la fabrication synthétique de l'ammoniaque par les méthodes de Haber et de Claude, la fabrication des parfums synthétiques, le phénomène du cracking et l'hydrogénation des essences légères ainsi obtenues, la fabrication synthétique du caoutchouc et sa vulcanisation, la fabrication des résines et des matières grasses artificielles, etc.

Le chapitre des colloïdes a été aussi notablement amplifié : l'auteur y analyse les études les plus récentes sur le mouvement brownien, les vues actuelles sur les propriétés physiques et chimiques de ces corps qui ont pris dans ces dernières années une importance si considérable dans toutes sortes de domaines, et donne quelques nouvelles méthodes de préparation des colloïdes et en particulier de solutions colloïdales des métaux.

Enfin, dans les chapitres sur les théories physiques et chimiques de la catalyse, le R. P. nous expose les vues toutes récentes de Ch. Moureu et de Ch. Dufraisse sur l'autoxydation et les antioxygènes.

L'ouvrage du P. Vitoria reste la synthèse de nos connaissances actuelles sur la catalyse.

Jos. PAUWELS, S. J.

XIV. LE PROBLÈME DU CARBURANT EN FRANCE ET DANS SES COLONIES, par H. PASTRE, Docteur en Droit, ingénieur des Arts et Manufactures. Un vol. de 179 pages (15×9). Paris, Les Presses Universitaires, sans date.

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Ce livre pourrait porter en exergue les paroles d'un économiste anglais, que l'auteur rappelle dans son introduction: « Le pays qui dominera par le pétrole commandera en même temps le commerce du monde ; armes, marines, argent, populations entières ne serviront de rien devant le manque de pétrole ».

Le problème du ravitaillement de la France en huiles

(1) 20 Avril 1920, t. 77, p. 510.

IVe SÉRIE . T. VIII

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minérales est pour elle une question de sécurité et d'indépendance nationale si elle devait un jour être la victime d'une nouvelle agression, son armée, qui est la première du monde, ne pourrait résister victorieusement à l'étreinte de ses ennemis, que si les États-Unis d'Amérique et l'Angleterre le lui permettaient, en lui fournissant du pétrole; sans pétrole, elle se verrait, en effet, obligée de laisser ses avions et ses dirigeables dans leurs hangars, ses camions et ses tanks dans leurs parcs. Nos amis, restés nos alliés, viendraient sans doute au secours de notre misère, mais ne nous feront-ils pas sentir le « poids de leur amitié nécessaire » et n'avons-nous pas à tous égards un intérêt majeur à nous affranchir de la lourde tutelle que les conditions de notre sous-sol nous imposent ?

Les 1.600.000 tonnes que nous avons consommées en 1924, et qui nous ont coûté plus de 2 milliards de francs, provenaient presque entièrement du dehors, car, en plus du gisement alsacien de Pechelbronn, nous ne connaissons à l'heure actuelle que des suintements pétrolifères. Cela étant, nous n'avons qu'un moyen de nous libérer du joug de l'étranger, c'est de produire chez nous des succédanés du précieux combustible, pouvant le suppléer plus ou moins avantageusement. La science française a trouvé le moyen de produire de la soude artificielle et du sucre, au temps du blocus continental; les Allemands ont fabriqué, au cours de la grande guerre, les produits nitreux qu'ils ne pouvaient plus tirer du Chili: nos savants ne sont pas inférieurs à leurs pères et aux chimistes allemands.

M. Pastre expose, avec une remarquable lucidité et un savoir très averti, ce que pourront nous fournir les règnes minéral et végétal ainsi que les procédés de synthèse : ces questions font l'objet de trois grands chapitres, dans lesquels on a taillé une large place au carburant national; mais l'importance du sujet a amené l'auteur à développer la question dans quelques articles annexes, dans lesquels il étudie ce qu'a fait l'étranger dans cette voie, ce que pourront réaliser nos colonies et quels résultats donnera cette technique nouvelle.

Tous ces problèmes sont traités par un ingénieur-docteur en droit c'est dire la valeur du livre et son intérêt.

A. W.

XV. AN INTRODUCTION TO ENTOMOLOGY by HENRY COMSTOCK, Professor of Entomology and General Invertebrate Zoology, Emeritus, in Cornell University; First complete edition. Third edition of Part I. Un vol. in 8o de XIX-1044 pages avec 1228 figures. Ithaca, N. Y. Comstock, 1924. 6 dollars.

Ce traité, le plus important en son genre, qui ait été lancé jusqu'à ce jour en Amérique, forme le digne couronnement des efforts réalisés depuis longtemps par le savant maître d'Ithaca pour répandre en son pays le goût de la science entomologique.

Il comporte deux parties bien distinctes. La première est consacrée à l'étude de la structure et du développement des Insectes. Elle est la réédition d'un ouvrage qui fut publié d'abord en 1888, mais reparut en 1919, entièrement remanié, afin de tenir compte des progrès de la science. Bien que, dans la présente édition, se remarque l'une ou l'autre amélioration, cette première partie est restée, dans l'ensemble, telle que nous la connaissions déjà: un exposé qui, sans faire intervenir la masse des détails qui font l'intérêt toujours unique de l'œuvre monumentale de Berlese, est pourtant des plus appréciables par la clarté, la sûreté de l'information, la belle tenue scientifique.

La seconde partie traite de la systématique et de la biologie des Hexapodes. Elle correspond au Manual for the Study of Insects de l'auteur, dont le texte a été transformé et notablement augmenté. On se rend d'ailleurs immédiatement compte qu'une autre catégorie de lecteurs est visée : il ne s'agit plus seulement cette fois de satisfaire des étudiants dont les ambitions sont limitées; l'ouvrage s'adresse, avant tout, à ceux qui aiment l'entomologie pour elle-même.

Au reste, chacun appréciera les progrès réalisés au point de vue de la présentation de l'œuvre. Aux anciennes gravures, généralement médiocres, sont venues s'ajouter de fort belles illustrations. Parmi les plus remarquables, se placent celles que l'auteur a extraites du récent traité où il a exposé les résultats classiques de ses mémorables recherches sur la nervation des ailes; mais d'autres images ne sont pas moins belles.

En ce qui concerne l'importance relative à attribuer dans l'ouvrage aux divers ordres d'insectes, l'auteur paraît avoir été ici plus judicieux que lorsqu'il écrivit son Manual. Les groupes à caractères plus archaïques ne sont plus traités d'une manière tellement sommaire. Des types fort intéressants tels que Grylloblatta et Hemimerus parmi les Orthoptères, les Zoraptères, les Embiides, ne sont plus passés sous silence. Les Homoptères, ainsi que les Anoploures, sont traités à part des autres Rhynchotes et bien plus à fond qu'auparavant, à cause de leur importance économique. Les Coléoptères, dont la classification a été réformée, occupent une place relativement restreinte. Les Strepsiptères en ont été isolés. Les « Trichoptères terrestres » sont rattachés aux Lépidoptères et ceux-ci, en dépit d'une prédilection certaine de l'auteur, tiennent, dans le présent ouvrage, une place un peu moins prépondérante que dans le Manual.

En somme, l'ouvrage témoigne d'un effort considérable. A la façon dont il a été déjà accueilli, on peut juger qu'il ne quittera pas de sitôt la table des travailleurs.

XVI.

F. CARPENTIER.

CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE ET DE LA RESPIRATION CHEZ QUELQUES INVERTÉBRÉS, par PAUL REMY, préparateur à la Faculté des Sciences de Nancy. Un vol. de 220 pages (25-16) avec 3 fig. et 8 pl. Nancy, Vagner, 1925. 25 fr.

Les interprétations courantes de la valeur physiologique des organes considérés comme respiratoires, ne reposent souvent que sur des constatations anatomiques. L'auteur s'est imposé la tâche de contrôler le bien-fondé de ces interprétations par des recherches expérimentales.

Les méthodes principalement employées consistent à injecter dans les tissus des animaux étudiés des solutions de leucodérivés (Indigo blanc) qui, se combinant à l'oxygène, changent de couleur. Ces expériences permettent de préciser les endroits où s'effectue l'absorption d'oxygène. Ces méthodes ne sont malheureusement pas applicables à tous les groupes d'invertébrés; entre les mains de l'auteur

elles ont donné de bons résultats, surtout appliquées aux Arthropodes (Trachéates et Crustacés) et des résultats moins étendus chez quelques Annélides, Echinodermes et Taniciers. Comme on devait s'y attendre, ces recherches ont confirmé la plupart des affirmations courantes concernant la respiration, mais elles ont surtout pour les Arthropodes permis de préciser bien des données anatomiques et physiologiques.

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Les méthodes employées et les observations qu'elles ont permises, ont conduit l'auteur à énoncer quelques propositions générales : elles montrent notamment que les noyaux ne jouent pas un rôle direct dans les phénomènes respiratoires. Enfin l'analyse des résultats obtenus conduit à des considérations fort intéressantes quoique assez hypothétiques sur les phénomènes intimes, intracellulaires, et sur le mécanisme, physique ou chimique, de la respiration.

Ce livre aurait pu faire l'objet de plusieurs articles originaux ; l'auteur eut cette patience, trop rare, de poursuivre longuement ses recherches avant de publier. Les recherches furent plus fécondes en confirmations expérimentales de vérités présumées qu'en découvertes nouvelles ; elles n'en sont ni moins méritoires ni moins précieuses, surtout qu'elles ajoutent beaucoup à la précision des descriptions et des explications généralement admises.

XVII.

P. DEBAISIEUX.

PHYSIOLOGICAL PRINCIPLES IN TREATMENT, by W.LANGDON BROWN, M. A., M. D. Cantabr., physician to St Bartholomew's Hospital. Un vol. cart. in-8o de VI-511 pages. 5e édition anglaise. Baillière, Tindall et Cox, Londres, 1924. — 10 sh. 6.

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La physiologie ainsi que toutes les sciences biologiques, qui forment la base de la médecine, se développent continuellement le médecin ne parvient plus à prendre connaissance de toutes les données nouvelles ou de leurs applications cliniques. Le praticien, qui a quitté l'université depuis 15 ou 20 ans, désirant compléter ses connaissances de physiologie et de pathologie générale, se heurte à bien des difficultés. La revue spécialisée ou le grand traité sont arides

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