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vapeur nettoyant le confluent du Nil et du Bahr-elGhazal.

Après quinze jours de navigation assez lente, nous avons passé Mongala et son aérodrome, Lado et Gondokoro. Nos aviateurs, partis du Caire (Heliopolis), se sont arrêtés à Atbara, puis à Mongala, d'où ils ont atteint Lisala sur le fleuve Congo.

La végétation forestière commence à régner dans la Mongalla, pays de grande richesse agricole et forestière, tandis que nous n'avons encore traversé que des régions arides où la culture est restreinte, où la prospérité de l'habitant repose principalement sur l'élevage du bétail.

En continuant, nous arrivons à Redjaf, l'ancien port créé par les Belges pour desservir l'enclave du Lado, cédé au Soudan, en 1910. Les rives du Nil sont basses. Une auto nous mène rapidement par une excellente route, jusqu'au poste congolais d'Aba: le trajet de 208 kilomètres se fait en un jour.

Nous voici arrivés au Congo belge, dans un pays de savanes, c'est-à-dire d'herbes ou de courte brousse.

Mais si nous descendons vers le Sud en longeant le Nil et le lac Albert, nous atteignons la grande forêt équatoriale, dont un lambeau s'avance vers le Ruwenzori et escalade le flanc ouest de cette énorme chaîne de montagnes. Si nous traversons ce lambeau de la grande forêt, pour nous diriger vers le lac Édouard, nous nous retrouvons dans la zone herbeuse, de brousse et de grandes herbes.

Toutes les régions que nous traverserons désormais sont bénies par le Ciel sous forme de pluies abondantes et régulières partout la végétation est vigoureuse, partout les cours d'eaux coulent à plein bord pendant l'année; l'énorme Congo belge ne souffre en aucune de ses parties de l'aridité qui éprouve les pays voisins, du Nord et du Sud.

Mais partons de Redjaf en automobile et fesons une courte excursion dans l'Uélé.

Il y a cinq ans, ce voyage eût été fort long et même difficile; il fallait, pour aller de la frontière jusqu'à Stanleyville, six semaines de marche à vingt kilomètres par jour. Aujourd'hui la marche est supprimée, car le Gouverneur de Meulemeester a construit avec une extrême rapidité, environ deux mille kilomètres d'excellentes routes automobiles vers Buta et, de plus, avec l'aide de la régie des Mines, environ quinze cents kilomètres de routes d'autos, dans toute la région des lacs Albert et Edward.

Ces routes sont actuellement en voie d'extension vers le lac Kivu.

D'autre part, on étudie (avril 1926) un Service d'automobiles reliant Stanleyville, par Buta, avec Redjaf, faisant le trajet en huit jours, de manière à donner, deux fois par mois, la correspondance avec les bateaux du Nil. De sorte que le voyage Bruxelles-Stanleyville pourra se faire très confortablement en 33 jours. Ce sera un nouveau et remarquable succès de notre organisation coloniale.

Dans tout le Haut-Ituri, et même dans une grande partie de l'Uélé, les ruisseaux et les rivières renferment de la poussière d'or, dans leurs alluvions, mais pas toujours en quantités exploitables.

Cette richesse en or se continue tout le long des lacs Albert, Édouard, Kivu, de sorte qu'aujourd'hui, les exploitations, centralisées autrefois autour de Kilo-Moto, s'étendent vers le Nord d'une part, et d'autre part vers le Sud. Des exploitations d'or, de platine et de pierres précieuses sont déjà en activité dans la concession ninière des grands Lacs, près des lacs Edouard et Kivu. On exploite également de l'or dans une zone qui traverse le Haut-Uélé, à la hauteur de Nepoko.

Mais l'Uélé ne renferme pas seulement des richesses

minérales : il est aussi de grande valeur agricole et ses populations intelligentes sont fort industrieuses.

Nous y rencontrerons certainement des transports de coton, probablement sur camions Minerva, voyageant en trains de six à dix voitures, conduites par des mécaniciens noirs. Chaque train ou groupe est sous la surveillance d'un blanc. Les routes, excellentes, sont tracées par des ingénieurs et construites par des contre-maîtres noirs et des ouvriers noirs parfaitement exercés et habiles dans les travaux de construction de routes et même de ponts en pierre taillée.

Ces grandes voies de l'Uélé, empierrées au moyen de gravier latéritique, sont souvent meilleures que nos routes Belgique. On va même maintenant jusqu'à leur donner un relèvement dans les courbes pour permettre aux autos de prendre les virages en vitesse.

Les deux Uélés ont produit, l'an passé, environ 2000 tonnes de coton valant 20 000 000 de francs.

La culture du coton se développe rapidement, et bien qu'elle n'ait débuté que depuis dix ans, on espère produire au Congo, en 1926, une récolte totale de 4000 tonnes de coton égrené, valant 40 000 000 de francs.

Les transports de coton se font surtout par auto, mais aussi, sur les pistes non empierrées et les routes moins importantes, par des chariots traînés par des éléphants.

Le Congo est le seul pays du monde où existent des éléphants d'Afrique domestiqués et dressés au travail. Ces grands animaux sont tenus au nombre d'une cinquantaine à la Station de dressage de l'État, située à Api, sur la rive droite de l'Uélé: une vingtaine sont couramment employés pour le transport du coton. Deux éléphants traînent sans effort un grand chariot de betteraves, construit en Belgique, et qui porte 3.000 à 4.000 kilos de coton.

Quelques projections nous montrent les travaux variés accomplis par les éléphants d'Api : l'arrachage d'arbres,

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