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vont chercher le doux climat et les beaux sites des stations d'altitude dans les Pyrénées Orientales il apprend à débrouiller le perpétuel conflit des vents Atlantique et Méditerranéen, montant à l'assaut des contreforts si tourmentés de la région. Les observations pleines de finesse sont d'un homme qui sait voir, et qui, depuis longtemps déjà, fouille les particularités fort curieuses d'une météorologie locale très complexe. Les descriptions sont d'un artiste qui aime passionnément sa petite patrie au ciel limpide. CH. P.

No 6. Les conditions météorologiques de la formation de la pluie. L'évolution des cyclones et la circulation atmosphérique d'après la théorie du front polaire, par J. BJERKNES et H. SOLBERG.

On est heureux de voir traduits en français deux opuscules récents et déjà célèbres. Il y aurait impertinence à vouloir les résumer en quelques lignes mais l'étude en a déjà été faite dans un numéro précédent de cette REVUE.

Les conditions pour la formation de la pluie, recherchées sous le régime très particulier des fjords et des montagnes de Norvège, se retrouvent sous toutes latitudes simple question de dosage. La théorie du front polaire a suscité déjà bien des curiosités ou des discussions courtoises, voire même des extensions aux autres « fronts ». Quand une maison s'agrandit, c'est qu'elle prospère.

Le point capital, et qui marquera une date en météorologie dynamique, semble bien être l'importance attribuée aux « Surfaces de discontinuité », si nettement mises en lumière par la rencontre des « fronts » froids et des « fronts » chauds.

L'attention des météorologistes, ainsi attirée vers des phénomènes jusqu'ici mal étudiés, ne peut manquer d'y faire des trouvailles utiles. Dans une sphère de recherches plus modeste, la REVUE signalait en juillet dernier une discontinuité thermique plus dynamique qu'elle n'en avait l'air, se rattachant au front « des alizés ». CH. P.

No 7. Etude sur les conditions d'ascendance du vent favorable au vol à la voile, par P. IDRAC.

Déjà connu pour sa thèse sur cette question, M. Idrac

est allé mesurer sur place les vents ascendants créés, à Biville (Manche) et à Biskra (Algérie) par les formes topographiques du relief, ou dans les dunes du Sahara, à Touggourt et El-Oued, par les conditions thermiques. On trouve en ces 61 pages des croquis suggestifs, des remarques utiles, beaucoup de choses en peu de mots. CH. P.

No 10. Tables de logarithmes à 12 décimales de Log n! pour toutes les valeurs de n de 1 à 1000, par R. DE MONTESSUS DE BALLORE et F. J. DUARTE.

M. de Ballore nous avait promis ces tables de factorielle n. Le fascicule donne plus que le titre n'annonce, car il contient en outre une introduction, sept tables auxiliaires calculées par M. Duarte, et une bonne discussion des formules approchées employées dans les calculs de probabilité. Calculateurs et statisticiens voudront les avoir, ou même tous ceux qui auraient besoin du logarithme d'un nombre de 3 chiffres avec 10 ou 12 décimales; ils le trouveront dans la table par simple soustraction, car

log n log n! log (n − 1) !

CH. P. No 12. Notice climatologique sur Tours pendant les années 1900 à 1924 (Température, Précipitations), par J. SANSON.

M. Sanson s'est proposé de documenter les étudiants étrangers, qui réclamèrent ces chiffres, comme le constructeur de glacières ou d'appareils de chauffage central, l'ingénieur qui veut calibrer ses tuyaux d'adduction d'eaux pluviales, et encore l'agronome que préoccupent la fréquence et l'intensité des précipitations aux périodes critiques de la végétation. De là une abondance de statistiques, de tableaux variés, de graphiques, voire de probabilités pour une époque donnée. Ce n'est plus la synthèse faite à la manière de Toulouse ou du Rhin. M. S. a patiemment extrait ses matériaux des archives, il a taillé les pierres, et nous promet encore d'apporter une notice de ce genre pour les vents de Touraine. On souhaite que quelque jour M. S. réunisse tous ces fragments en un coquet et svelte clocheton, pour le plus grand plaisir des aviateurs qui survolent la vallée de la Loire.

CH. P.

XVII.-LA MOLÉCULE D'HYDROGÈNE, par le Dr ACHALME, Directeur de Laboratoire à l'École des Hautes-Études. Conférence faite à l'Institut des Hautes-Études de Belgique. Une broch. de 62 pages (23× 14). - Paris, Payot, 1925. 5 fr.

Dans la physico-chimie moderne la molécule de l'hydrogène a une importance toute spéciale. Relativement simple, elle est la seule molécule pour laquelle la théorie électronique classique ait osé risquer un essai de détermination de constitution physique. Ceux de nos lecteurs qui ont parcouru les ouvrages précédents du Dr Achalme, et surtout sa brochure Les théories de la structure atomique, parue en supplément au deuxième volume de ses Édifices physico-chimiques, savent qu'il est un adversaire déclaré de cette théorie. Ici le Dr Achalme expose en résumé ses idées personnelles sur la constitution des atomes et des molécules, en les appliquant principalement à la molécule d'hydrogène. Partant des propriétés de cet élément et des ions qu'il forme ion positif fort bien étudié et connu, ion négatif plus rare et moins bien connu, mais dont l'existence ne présente pas de doute, il veut montrer les difficultés que rencontre la théorie classique de la neutralité de l'atome à expliquer ces faits relativement simples et comment dans sa propre théorie tout cela s'explique avec la dernière facilité. Nous ne reviendrons pas sur cette théorie du Dr Achalme, dont nous avons dit un mot en analysant ses ouvrages précédents. D'ailleurs, pour mieux montrer la fécondité de sa théorie, le Dr ne se contente pas de donner la structure de la molécule d'hydrogène, il redonne la configuration que d'après lui possèdent des atomes et des molécules plus complexes, configurations qui, à ce qu'il paraît, montrent la grande stabilité de ces atomes et de ces. molécules, mais qui à un non-initié donnent plutôt le frisson parce qu'il semble qu'au moindre frôlement elles doivent s'écrouler comme un château de cartes.

La conférence du Dr Achalme est une conférence decombat; souvent il prend un ton véhément et parle ab irato; cela n'est-il pas de nature à moins bien disposer le lecteur à l'égard des théories émises ?

Jos. PAUWELS, S. J.

ESTUDIOS DE QUIMICA CONTEMPORANEA, par le P. EDUARDO VITORIA, S. J. Conferencias Argentinas. Un vol. de XII-410 pages (21X13) avec 206 fig. Barcelona, Casals, 1925. - II pesetas.

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En janvier 1924, le R. P. Vitoria reçut de la Faculté des Sciences Médicales de Buenos-Ayres une invitation à donner une série de conférences sur la Chimie organique. Le Père accepta et, fin juillet, il débarqua en Argentine. Il y visita les principaux centres scientifiques et industriels et parla non seulement à la Faculté qui l'avait invité, mais plusieurs fois à Buenos-Ayres et à La Plata devant l'élite intellectuelle de ce pays. Avec sa maîtrise habituelle le P. traita différents sujets du plus haut intérêt scientifique et industriel. Ce sont ces conférences scientifiques, au nombre de dix-sept, qu'il publie : les cinq premières traitent de l'acétylène et de ses applications, les six suivantes des composés organo-magnésiens; puis viennent une conférence sur l'hydrogénation catalytique, une sur la synthèse organique, une sur l'avancement des études chimiques en Espagne, et enfin trois sur le travail de laboratoire en chimie. Dans une introduction assez étendue le P. fait l'historique de son voyage et donne de très intéressants détails sur les Instituts et Laboratoires qu'il a visités. Un grand nombre de planches montrent le degré d'avancement auquel sont arrivées les sciences chimiques dans les pays de langue espagnole.

Pendant son séjour en Argentine, l'Asociación Química Argentina et la Sociedad Nacional Farmaceutica, dans des sessions extraordinaires convoquées à cet effet, ont donné au P.. Vitoria le titre de Membre honoraire et, lors de la dernière Conférence, la Faculté des Sciences Médicales lui a remis un magnifique diplôme artistement orné, qui est. reproduit en tête du volume. Rien ne montre mieux le succès que le P. eut là-bas.

Jos. PAUWELS, S. J.

XVIII. LA THÉORIE DES PHÉNOMÈNES COLLOIDAUX, par J. LOEB. Traduit de l'anglais par M. H. MOUTON. -Un vol. de 288 pages (18 x 12) avec 58 fig. de la Nouvelle Collection scientifique. Paris, Alcan, 1926. - 10 fr.

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Cette traduction posthume du livre de Loeb fait suite à

l'ouvrage paru l'an dernier sur Les Protéines et dont nous avons rendu compte dans cette même Revue. En fait, il ne s'agit pas à proprement parler d'une traduction. Le texte original de l'édition anglaise ayant été complété par l'addition des travaux les plus récents, l'édition française se trouve être pratiquement un livre nouveau. On sent à chaque page que son idée maîtresse est celle qui a dominé la carrière scientifique du regretté physiologiste américain : le rattachement de la science de la vie aux sciences physicochimiques. Les propriétés colloïdales qui sont la caractéristique de la matière vivante devaient forcément exercer une attraction intense sur Loeb qui s'était entièrement consacré à leur étude au moment où la mort le surprit. On a donné et on donne actuellement encore de ces propriétés colloïdales envisagées dans les protéines des explications fort diverses basées la plupart sur l'existence de phénomènes d'adsorption. Dans son livre précédent, Loeb avait cherché à démontrer que les protéines sont des électrolytes amphotères pareils à beaucoup d'autres, susceptibles de se combiner avec les acides et les bases suivant les lois chimiques ordinaires. Mais, à cause de leur caractère amphotère, on conçoit que les protéines voient leurs propriétés se modifier suivant la réaction du milieu. Il est donc indispensable, et en cela chacun sera d'accord avec Loeb, de ne faire l'étude de ces propriétés qu'après avoir mesuré correctement au potentiomètre la concentration en ions H des solutions étudiées. Corps ionisés, les protéines ont cette caractéristique d'avoir des ions volumineux peu diffusibles à côté d'ions petits à diffusion rapide. Si l'on suppose que grâce aux forces de cohésion entre les molécules d'un gel de protéine peut résulter un obstacle à la diffusion des gros ions seulement, on crée la condition nécessaire à un équilibre de Donnan qui permet dès lors d'expliquer l'allure colloïdale des protéines, c'est-à-dire, les propriétés par lesquelles elles diffèrent des cristalloïdes. Qu'il en est bien ainsi, c'est ce que tend à démontrer le livre de Loeb. L'intérêt non seulement du livre mais des expériences qu'il relate est indéniable. L'explication qu'en partant de l'équation de Donnan relative aux équilibres de membrane, Loeb parvient à donner de l'influence des électrolytes sur les

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