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propriétés des colloïdes telles que le gonflement, la pression osmotique et la viscosité est captivante. Mais cette explication suppose l'existence d'une membrane entre la solution ou le gel de protéine et le liquide qui les entoure. Là est évidemment le point faible dans la démonstration de l'auteur.

Quoi qu'il en soit, étant donnée l'importance que prendra de plus en plus dans la physiologie moderne la théorie des équilibres de membrane de Donnan, la lecture du livre de Loeb se recommande à tous ceux que préoccupent les progrès récents des sciences biochimiques.

XIX.

F. M.

RECHERCHES CHIMIQUES ET BIOLOGIQUES SUR LE GENRE MERCURIALIS, par P. GILLOT, pharmacien, Dr Sc., chef des travaux pratiques de Pharmacie à l'Université de Nancy. - Un vol. de 185 pages (25 × 16), 25 fig. Nancy, Imprimerie Colin, 1925.

Cette thèse de doctorat en Sciences naturelles (Paris, avril 1925) étudie la composition chimique des graines, la biologie et le métabolisme des glucides des espèces de mercuriales indigènes en France: Mercurialis Annua L., perennis L., tomentosa L.

Un index bibliographique des travaux botaniques et chimiques sur les mercuriales, bien ordonné et remarquablement complet (200 titres), ouvre l'ouvrage.

La première partie - Contribution à l'étude chimique des graines de Mercuriale a mis en lumière divers faits très intéressants, tant du point de vue scientifique que de celui de l'application industrielle. Une étude du même sujet, entreprise au Laboratoire de Chimie Agricole de l'Institut Carnoy, mais restée inédite, nous permet de confirmer, dans ses points essentiels, le travail de M. Gillot.

Bourrée de tableaux et de faits, pareille œuvre n'est pas facile à résumer. Aussi nous bornerons-nous à indiquer les points les plus saillants.

La détermination de l'indice d'iode a été l'occasion d'une bonne étude comparative entre les méthodes de Hubl et de Wijs; nous sommes d'accord avec l'auteur pour donner

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et

la préférence à cette dernière, contrôlée également pour les mêmes recherches au laboratoire cité plus haut. Les huiles de mercuriale se placent au premier rang des huiles siccatives: en couche mince sur une plaque de verre, l'huile de mercuriale annuelle et les produits des autres. espèces indigènes témoignent de propriétés identiques donne une pellicule mince, élastique, transparente, incolore et insoluble dans tous les dissolvants habituels; sa formation ne demande, suivant les conditions, que de 36 h. à une demi-heure. Elle fournit un caoutchouc factice très élastique, et paraît sans égale pour l'imperméabilisation des tissus. Enfin, elle convient très bien pour la peinture; comme l'huile de lin et peut-être mieux encore que celle-ci -elle supporte,sans rien perdre de ses qualités, une conservation de plusieurs années.

La seconde partie Observations biologiques touche successivement la germination des graines, le développement de la plante, le déterminisme du sexe, le polymorphisme floral des espèces étudiées.

Les travailleurs de laboratoires et les théoriciens y relèveront des remarques fort utiles; l'industriel que tenterait la «< domestication » de la mercuriale y puisera les indications précises nécessaires à une culture avantageuse de ces plantes, considérées jusqu'à présent comme le fléau des jardins.

Des recherches biochimiques sur le métabolisme glucidique des mercuriales sont exposées dans la troisième partie du travail. L'effort de l'auteur s'est porté spécialement sur M. perennis L. Il a pu isoler et caractériser chez cette plante le maltose comme élément de réserve. M. G. insiste à bon droit sur cette découverte, qui, si elle est confirmée, acquerra une importance théorique considérable. La technique mise en œuvre est exposée minutieusement. La méthode des ozazones n'étant pas praticable, M. le Pr. Longchambon a identifié, par les procédés cristallographiques, le maltose de mercuriale et son dérivé octoacétylé au maltose et à l'octoacétylmaltose purs. La teneur en maltose des rhizomes atteint 2 % devant une telle proportion, un défaut de technique est-il admissible ?

Bref, bon travail, très suggestif auquel les biochimistes

ne manqueront pas de réserver l'accueil attentif qu'il mérite.

G. L. D.

XX. LES FLEURS DE LA CÔTE D'AZUR, par L. MARRET. Un vol. de 428 pages (16×12) (Encyclopédie pratique du Naturaliste, XXI). - Paris, Lechevalier, 1926.

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40 fr.

Ce petit volume de format pratique n'est pas précisément une flore, mais bien plutôt un guide averti, qui s'offre à piloter le naturaliste parmi la flore si riche de cette plage favorisée.

Sans négliger maint renseignement phytogéographique intéressant, l'auteur décrit les espèces végétales de la contrée, en les groupant d'abord suivant les stations biologiques, puis suivant les secteurs géographiques de la Côte d'Azur.

Dans une seconde partie la végétation cultivée et acclimatée est également passée en revue c'était nécessaire pour une contrée aussi hospitalière à toutes les beautés florales....

Enfin, lorsque nous aurons ajouté que près de 450 figures en noir, d'une exécution soignée, et 97 planches coloriées ornent le volume, nous aurons donné une idée de l'utilité du livre de M. Marret. L'amateur botaniste, qui aura la bonne fortune de visiter la Côte d'Azur, sera bien inspiré en s'en munissant.

P. H.

XXI. - L'ÉVOLUTION DE L'ORNITHOLOGIE, par BouBIER MAURICE. - Un vol. de 308 pages (19 × 12). Paris, Alcan, 1926. IO fr.

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En feuilletant un manuel de zoologie, une faune ornithologique ou l'un des nombreux ouvrages qui font connaître la description et les mœurs des oiseaux, on pourrait croire que l'étude scientifique de la gent ailée est ancienne et complète. Aisément, on méconnaîtrait la somme énorme de travaux, la patience et la ténacité des chercheurs que supposent les résultats acquis jusqu'à présent, et l'on oublierait que bien des problèmes sont encore dépourvus de solutions définitives.

M. Boubier ne s'est pas contenté d'étudier par lui-même

l'oiseau et son milieu, l'anatomie et la physiologie des oiseaux, etc., il a voulu encore connaître l'histoire de la science à laquelle il s'est consacré ! Et tous les amis des oiseaux liront avec intérêt ce petit volume. Ils y apprendront par exemple comment des légendes étranges se propagèrent longtemps, telle, pour n'en citer qu'une seule, celle du sommeil hivernal, sous l'eau des lacs et des étangs, des hirondelles, des martinets et des cigognes. Tout en indiquant les noms des principaux savants ou amateurs auxquels sont dus les progrès de l'Ornithologie, M. Boubier fait connaître quelques traits de leur vie et les principales caractéristiques de leurs œuvres. Nous attirerons spécialement l'attention sur le chapitre consacré aux classifications. On sait combien la classification des oiseaux est chose malaisée. On trouvera dans l'ouvrage de M. Boubier non seulement les auteurs des classifications principales, mais le résumé et la base de ces classifications. Ces données permettront parfois d'utiliser plus parfaitement des ouvrages un peu anciens.

R. DELVIGNE.

XXII. LE CERVEAU ET LE COEUR, par G. FANO, professeur à l'Université de Rome, traduit de l'italien par G. CAPUTO. Un vol. de 212 pages (19×12) avec 19 fig. Paris, Alcan, 1925. 10 fr.

L'éminent physiologiste et le vétéran de la science italienne qu'est M. G. Fano, a été récemment invité à exposer ses recherches et ses idées scientifiques devant les Facultés de médecine de Barcelone et de Madrid. En un français élégant et précis, M. G. Caputo nous présente ces conférences. On ne peut être assez reconnaissant envers l'auteur et le traducteur.

Pour anciens qu'ils soient, les premiers travaux de M. G. Fano sur le développement de la fonction cardiaque chez l'embryon ne sont nullement démodés. Des méthodes optiques et électriques plus perfectionnées ont pu préciser les résultats obtenus par ce pionnier; elles ne les ont pas contredits et il est intéressant au point de vue histoire de la science de voir marquer nettement les étapes, surtout lorsque l'historien fut l'artisan de l'histoire.

IV. SÉRIE. T. IX.

36

Moins fondamentales peut-être, mais très intéressantes néanmoins sont les recherches de l'auteur sur la fonction des différents étages de l'encéphale. Ses travaux sur l'Emys europaea ont fourni des données importantes à la psychophysiologie comparée des vertébrés.

M. G. Fano n'est pas seulement un expérimentateur heureux et persévérant; c'est avant tout un penseur original et profond. Par exemple, on le trouve bien près d'Aristote quand il nie qu'il y ait une matière vivante, dans le sens immédiat de cette expression, et qu'avec Cuvier il compare l'être vivant à un tourbillon constant quant à la forme, variable quant à la matière, dans lequel la matière est moins essentielle que la forme.

Ailleurs,l'exposé de l'auteur appelle de sérieuses réserves; par exemple, lorsqu'il étend à l'homme le déterminisme psychologique sans même envisager le problème de la liberté. Mais, en l'approuvant ou en le contredisant, on suit M. Fano avec intérêt, tant ces quelques pages sont vivifiées par un ardent amour du vrai et de l'idéal.

R. DEVISÉ.

INITIATION A LA MÉDECINE, par le Docteur HENRI BOUQUET. « Collection des Initiations ». Un vol. in-16 de Paris, Hachette, 1925. 6 francs.

160 pages.

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La Médecine n'est pas une science, c'est un art; mais de plus en plus les méthodes de cet art reposent sur des données scientifiques. Ce sont ces fondements de la médecine que M. le Dr Bouquet explique en quelques pages remarquables de précision et de clarté. Le profane qui aura lu avec attention cette « Initiation » comprendra à quelles difficultés se heurte le praticien et se rendra compte à la fois de la puissance et des limites des moyens thérapeutiques. Il en conclura avec l'auteur que le médecin, instruit par des années d'étude et de travail, est seul en état de soigner les malades.

XXIII.

R. DEVISÉ.

PELLIPLANIMÉTRIE. Mesure de la surface du corps humain et autres corps, par le Dr B. Roussy, Directeur de Recherches scientifiques à l'École pratique des

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