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Hautes-Études (Collège de France).

27 pages (21×13). Paris, Doin, 1925.

Une broch. de

L'auteur résume dans son étude ses conceptions sur le type normal moyen de la structure du corps humain. A la suite de recherches purement géométriques, déductives et expérimentales, il fut amené à conclure que le corps humain doit être considéré comme un assemblage de segments, se rapprochant plus ou moins du tronc de cône ; si l'on calcule leur périmètre moyen et leur hauteur périphérique totale, on peut, à son avis, obtenir la surface totale rectangulaire, très approximative sinon exacte, du corps humain.

Le Dr Roussy, au cours d'une série d'expériences qu'il décrit dans son mémoire, a pu démontrer la justesse de cette conception; il expose par le détail la méthode anthropométrique qu'il a suivie et les formules mathématiques qui lui ont permis de transformer ses mensurations en une surface totale susceptible d'être évaluée exactement. D'intéressantes figures montrent les étapes successives de cette évolution morphologique et mathématique.

Le Dr Roussy estime que son système constitue une << base profonde, large et solide » sur laquelle devra être édifiée « la vraie science du corps humain » ; il fournira «< une source inépuisable de considérations scientifiques du plus haut intérêt théorique et pratique ».

Les travaux du Dr Roussy apportent une contribution nouvelle et importante aux études d'anthropologie morphologique et métrique.

Dr VERVAECK.

XXIV. THE FINANCIAL CRISIS OF FRANCE, by the Hon. GEORGE PEEL. Un vol. de 324 pages. Londres, 10 sh. 6.

Macmillan, 1925.

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Ce n'est pas la première étude que l'auteur publie sur les finances françaises ; il les surveillait, au contraire, bien avant la guerre, et n'a cessé de mettre en garde contre les dangers que leur état faisait courir au pays. Aujourd'hui, il jette tout d'abord un regard en arrière.

Il compare la France d'autrefois à Mithridate, qui se nourrissait de poisons, et s'en portait bien; les budgets

étaient continuellement en déficit, et le pays demeurait imperturbablement prospère.

Il est de fait qu'en face des méthodes anglaises, les procédés financiers de la France supportaient mal la comparaison, et que le système fiscal avait besoin d'une sérieuse réforme. Les événements postérieurs. à 1914 devaient le confirmer d'une manière éclatante.

On sait qu'à l'heure présente le problème financier n'a pas encore reçu sa solution définitive; depuis que M. George Peel a rédigé son ouvrage, des modifications importantes sont encore survenues. L'auteur s'est arrêté au Ministère de M. Caillaux, qui n'a été qu'un épisode dans la crise des finances françaises : c'est dire que sa synthèse ne peut être complète. Mais ses vues vont plus loin que les contingences immédiates, et elles demeurent intéressantes en dépit de l'indécision continuelle des méthodes financières.

La France, dit M. George Peel, a subi de lourdes pertes dans ses placements étrangers d'avant-guerre. Malgré cela, elle pourra vraisemblablement se relever, mais elle rencontrera des difficultés sérieuses, notamment la question des dettes interalliées.

Le poids de la dette publique est un autre danger, comme les nécessités de la paix armée. Il y a encore la valeur incertaine du franc, qui menace de tout compromettre. Toutes ces difficultés sont incontestablement graves, mais divers correctifs les atténuent, et permettent de penser qu'elles ne sont pas insurmontables.

L'auteur donne finalement son avis sur les moyens d'équilibrer le budget français; il a été fait appel, depuis lors, à la plupart des impôts dont il nous entretient. Mais peut-être ne tient-il pas assez compte de ce que les conditions économiques sont très différentes en France et en Angle

terre.

Le livre de M. George Peel est plein d'aperçus originaux et de vues intéressantes. La matière est ingrate à cause de sa mobilité, mais l'auteur a cependant réussi à lui donner un intérêt permanent.

FERNAND BAUDHUIN.

ALGEHEELE EN ONMIDDELLIJKE DEFLATIE IN FRANKRIJK, par M. A. H. LIJDSMAN. Overdruk van eene bijdrage

verschenen in de VRAGEN DES TIJDS. 29 pages (24×16). Oct. 1925.

L'auteur s'est attaché à la solution de deux problèmes également complexes les dettes envers l'Amérique, et l'assainissement des finances françaises.

Il envisage tout d'abord la vente à l'Amérique des Guyanes anglaise, française et hollandaise. L'Amérique a acheté la Louisiane à la France, l'Alaska à la Russie, et des îles au Danemark. Pourquoi ne ferait-on pas une opération de ce genre?

A notre avis, la solution serait acceptable, et nous nous y rallierons sans doute. Mais on sait que l'amourpropre des nations intéressées est ici un très grand obstacle; en tout cas, l'opinion publique est encore trop peu préparée à une telle transaction. On pourrait s'y appliquer.

En ce qui concerne la France, l'auteur préconise la brusque déflation, ce qui constitue au moins une originalité. Ce qui s'est passé depuis qu'il a écrit cette étude (septembre 1925) a dû lui montrer que son système n'était pas réalisable pratiquement. Il espérait, en terminant, que « la politique ne détruirait pas ce que la science économique tentait d'élever ». Hélas! cet espoir devait être complètement déçu. FERNAND BAUDHUIN.

XXV. LES MÉCANISMES SUBCONSCIENTS, par G. DWELSHAUVERS, Directeur du Laboratoire de Psychologie de Barcelone. Un vol. in-16 de 147 pages (Bibliothèque de Philosophie contemporaine). Paris, Alcan, 1925. Prix : 9 fr.

M. G. Dwelshauvers (actuellement professeur à l'Institut catholique de Paris) groupe en un petit volume plusieurs séries d'expériences portant sur un aspect encore assez obscur de l'idéation normale, nous voulons dire sur les conditions d'évocation, le rôle subconscient et l'accompagnement moteur des images mentales. Ne pouvant décrire ici, même sommairement, ces recherches, nous relèverons deux ou trois vues générales qu'elles éclairent et confirment

Dès le début, l'auteur nous invite à distinguer entre l'image immédiatement suggérée par un terme évocateu

et l'idée, parfois assez différente, qui vient ensuite s'associer à ce terme. Les véritables « associations d'idées » s'insèrent toujours dans un réseau de conditions logiques et sont largement indépendantes de l'imagerie directement suggérée. Celle-ci peut, d'ailleurs, selon les cas, varier singulièrement en importance abondante dans la rêverie, elle se réduit à un infime minimum dans une pensée organisée et dirigée. M. D. insiste ensuite sur la nature active de l'image. « Dans la vie subconsciente qui lui est propre et tant qu'elle n'affleure pas à la conscience, elle n'a rien de représentatif ; elle appartient aux mécanismes organiques, c'est-à-dire à des unités fonctionnelles ou à des énergies motrices. — Quel est donc son rôle ? D'après l'ensemble des recherches contenues dans ce livre, l'image mentale est un intermédiaire plastique entre l'organisme et la volonté consciente... Elle est la manifestation psychologique du mécanisme régulateur dont les physiologistes cherchent à se rendre compte » (p. 139-140).

Dès lors, si l'image, au stade préconscient, n'est que l'unité formelle d'une coordination dynamique, on en devine le rapport étroit avec les réactions motrices automatiques et volontaires. Des méthodes ingénieuses, qui n'ont point encore livré tous leurs fruits, permettent à l'auteur de mettre en évidence quelques particularités de ce rapport dynamique.

J. MARÉCHAL, S. J.

LA PSICANALISI, par le R. P. FRANCESCO M. GAETANI, S. I. Une broch. in-8° de 80 pages. Roma, Civiltà cattolica, 1925. Prix : 6 lires.

Dans cette plaquette judicieuse et très exactement informée, le P. Gaetani expose les points de vue principaux de la psychanalyse freudienne, et les soumet à une critique sévère mais loyale. Parlant en psychologue non moins qu'en philosophe et en moraliste, il n'hésite pas à reconnaître ce que présente çà et là d'acceptable une conception théorique et pratique qu'il juge, au total, erronée et dangereuse. Il a raison, croyons-nous, de mettre en garde les catholiques contre l'« invasion psychanalytique ». Souhaitons de nombreux lecteurs à son excellente et très actuelle mise au point. J. MARECHAL, S. J.

XXVI. - LA PHILOSOPHIE DE KANT. Cours de M. ÉMILE BOUTROUX, professé à la Sorbonne en 1896-1897 (Bibliothèque d'histoire de la Philosophie).. Un vol. in-8° de

376 pages. Paris, Doin, 1926. Prix: 20 fr.

Par les soins de M. F. Gilson, la Bibliothèque d'histoire de la Philosophie nous offre la réimpression de Leçons d'Émile Boutroux, à la Sorbonne, publiées naguère dans la REVUE DES COURS ET CONFÉRENCES (1894-1896; 19001901). Ces pages-fait-on remarquer — << ne sont donc pas de la main d'Émile Boutroux lui-même; toutefois la fidélité des notes dont elles se composent, et la révision à laquelle il les a soumises, leur confèrent une garantie d'authenticité suffisante pour que l'on soit assuré d'y entendre un écho fidèle de sa pensée. Son style même s'y retrouve... » (Préface, p. 3).

L'ensemble des Leçons est divisé en trois parties, embrassant tout le contenu des deux premières « Critiques » : I. « L'Esthétique et l'Analytique transcendentales » (pp. 5132). 2. « La Dialectique transcendentale » (pp. 133-272). 3. « La Morale de Kant » (pp. 273-374). Quant à la «Critique du Jugement », elle ne fait pas l'objet d'un exposé continu, mais est souvent mentionnée à titre de comparaison.

Comme on pouvait l'attendre d'un esprit éminemment juste et sobre, non moins que pénétrant, l'exégèse des doctrines kantiennes instituée par É. Boutroux évite les extrêmes où se complurent certains commentateurs. Elle admet l'identité foncière de la première et de la seconde édition de la « Critique de la raison pure ». Elle rapproche et concilie la « Critique de la raison pure » et la « Critique de la raison pratique ». Elle fait crédit le plus possible aux déclarations de Kant (qui sut sans doute mieux que personne ce qu'il a voulu dire) et elle ne le juge point trop facilement capable de contradictions flagrantes. Cette réserve qui est la sagesse même suppose, pour être pratiquée comme fait É. Boutroux, une large sympathie intellectuelle et l'habitude de garder présentes à la pensée les lignes maîtresses des systèmes dont on étudie le détail.

Les principales thèses critiques sont exposées avec concision et clarté. En général, elles sont ensuite comparées avec les phases antérieures de la pensée de Kant, ou même

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