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Les ondes infrarouges

Les ondes infrarouges ou calorifiques se forment dans les petites masses matérielles et dans les agglomérations moléculaires; ces ondes se réunissent aux précédentes entre les longueurs :

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6000 microns et l 314 microns (1).

La période de passage, comprise entre ces deux valeurs, est du reste encore mal déterminée. La limite inférieure de la période infrarouge dans le spectre solaire est 5,3 microns.

=

Les ondes lumineuses

Les ondes calorifiques manifestent leur présence dans le spectre lumineux, jusqu'aux radiations bleues.

L'étendue du spectre lumineux est d'ailleurs beaucoup plus petite que celle du spectre infrarouge. Ce sont les ondes, comprises entre le jaune et le vert, qui affectent le plus le sens de la vue. C'est en réalité, grâce à l'entremise des radiations lumineuses, qu'on parvient à étudier et à mesurer la plupart des phénomènes, dont un grand nombre sont provoqués par des ondes dont les longueurs, trop grandes ou trop petites, ne tombent pas directement sous nos sens.

Les ondes lumineuses naissent au sein des molécules et des atomes.

Les ondes ultraviolettes

Le spectre ultraviolet, dont l'étendue est très supérieure à celle du spectre lumineux, est compris entre 3900 angstroms (2) et 144 angstroms.

(1) La longueur d'onde du micron = 10 centimètre.

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Rayons X de grande longueur d'onde

Ces radiations, que nous avons signalées pour la première fois en 1901, dans une note à l'Académie des Sciences (Production directe des rayons X dans l'air. C. R. DE L'AC. DES SCIENCES, t. 132, 1901, pp. 770-772), font suite aux ondes ultraviolettes. Elles s'étendent de 144 angstroms à 12 angstroms et prennent naissance à l'intérieur des atomes.

Rayons Roentgen

Ces radiations, découvertes par R ntgen, sont dues à des chocs électroniques; elles ont des longueurs d'onde si petites qu'elles peuvent contourner facilement les molécules et traverser la matière.

l

=

Elles s'étendent de 12 angstroms à l = 0,018 angstrom. On les produit dans des tubes vides de gaz, au moyen de décharges électriques entre des électrodes métalliques. Les chocs violents des électrons libérés sous forme de rayons bêta, contre les électrodes de métal provoquent un ébranlement de l'éther environnant, qui se manifeste à l'extérieur par des ondes lumineuses, tellement courtes qu'elles sont invisibles; ces ondes sont les rayons de Roentgen ou rayons X.

Les tubes générateurs de ces rayons ont été perfectionnés par Coolidge; on y utilise de puissantes décharges électriques, sous des forces électromotrices pouvant atteindre 654.000 volts. Sous 213.000 volts on obtient des rayons X très pénétrants dont la longueur d'onde est égale à 0,057 angstrom.

Rayons gamma

Au delà des rayons X on pénètre dans la région des rayons gamma émis par les corps radioactifs. Sous 654.000 volts on obtient déjà dans les tubes de Coolidge des rayons gamma de longueur d'onde égale à 0,0028 millimicron.

IV. SÉRIE. T. IX.

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Si l'on pouvait faire supporter aux tubes une différence de potentiel d'un million de volts, on obtiendrait très probablement des rayons X aussi pénétrants que les rayons gamma. Ces radiations proviennent d'effets photoélectriques se produisant au sein des atomes lourds. des corps radioactifs.

Rayons ultra X

Ce sont les dimensions mêmes des plus petites particules de l'atome, qui limitent les longueurs d'onde des radiations; les rayons gamma les plus courts ne pouvant atteindre des dimensions inférieures au diamètre de l'électron !

Le noyau qui est beaucoup plus petit que l'électron devrait, dans cette hypothèse, former une limite ultime correspondant à des rayons ultra X, ou ultra gamma.

Nous ne possédons encore aucune donnée précise sur ces radiations. Toutefois, il semble résulter de recherches récentes (1) que le Soleil émet des radiations beaucoup plus pénétrantes que les rayons gamma; ce rayonnement paraît être sujet à de fréquentes variations qui se manifestent par des variations correspondantes dans la désintégration de la matière.

Résumé

Ces indications sommaires peuvent donner une idée de l'importance qu'occupe actuellement l'énergétique stellaire, et de l'avenir qui lui est réservé ainsi qu'à l'astrophysique.

Ces sciences constituent actuellement la partie la plus importante de l'Astronomie; elles peuvent être considérées comme l'un des monuments les plus glorieux qu'ait édifiés la science humaine pour s'élever jusqu'aux sublimes beautés de l'Euvre du Créateur !

ALBERT NODON.

(1) Les ultra-radiations, par A. Nodon. C.-R. AC. DES SCIENCES 7 octobre 1921 18 avril 1922

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11 juin 1923.

La cause générale

des déformations de l'écorce terrestre

et la dérive des continents

C'est devenu un lieu commun de répéter que l'hypothèse ne doit être qu'un moyen de travail, qu'elle doit être soumise, avant d'être admise, à une critique sévère, et qu'une fois adoptée, elle doit être vérifiée le plus souvent possible. « Il va sans dire », a écrit quelque part Henri Poincaré, « que si elle ne supporte pas cette épreuve, on doit l'abandonner sans arrière-pensée. C'est bien ce qu'on fait, mais quelquefois avec une certaine mauvaise humeur »> (1).

Plus les hypothèses auxquelles on est forcé de recourir sont nombreuses, plus il importe que le contrôle en soit sévère et sans lacunes, et qu'on ne cesse pas de le tenir à jour, faute de quoi, insensiblement, on en vient à perdre de vue l'origine toute conjecturale de certaines d'entre elles, et à leur laisser prendre figure de vérités incontestables.

Tel semble bien être, pour le moment, le cas de la géologie. Le pilotis qui soutient son édifice doctrinal, dans certaines de ses parties, s'accommode fort mal de la surcharge importante des acquisitions nouvelles, journellement apportées par l'observation. Dans la construction des lézardes apparaissent, qui, chez les uns, provoquent cette mauvaise humeur dont parlait Henri Poincaré,

(1) La Science et l'hypothèse, p. 278.

tandis que les autres en prennent occasion pour prédire la ruine de quelques parties maîtresses du monument et s'employer de leur mieux à la précipiter.

Au nombre des doctrines les plus menacées, il faut placer celles qui cherchent l'explication des déformations de l'écorce terrestre dans la contraction due au refroidissement. Après avoir connu, pendant près d'un siècle, une faveur presque universelle, cette conception tout hypothétique connaît la disgrâce. Les tectoniciens les plus avertis sont bien près d'être unanimes à la considérer comme insuffisante, et les plus hardis d'entre eux proclament sa déchéance.

Les doutes qui, depuis longtemps, se faisaient jour un peu partout à son sujet, ont trouvé récemment un nouvel aliment dans l'agitation soulevée par la diffusion de la théorie des translations continentales ou de la dérive des continents, due au géophysicien allemand Alfred Wegener.

Selon les vues classiques, les continents actuels ont pour charpente les parties les plus résistantes de l'écorce terrestre, celles qui ont échappé aux grands effondrements et aux flexions qui ont fait naître les dépressions occupées par les océans. A la surface du globe, leur position est fixe, et chacun de leurs points peut être déterminé par des coordonnées précises et constantes, à peu de chose près.

D'après Wegener, cette conception serait entièrement fallacieuse, et ce que nous appelons terre ferme ne serait que des sortes de radeaux, formés de roches relativement légères, flottant sur une couche fluide, de densité un peu plus forte qu'eux-mêmes. Leur partie visible, comme celle des icebergs des mers polaires, serait maintenue en relief grâce à l'existence d'une masse immergée beaucoup plus importante et, de même que les glaces flottantes sont souvent entraînées au loin par les flots de l'océan, ils auraient dérivé, au cours des âges, avec des vitesses variables, de manière à s'écarter l'un de l'autre.

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