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montrer les organes viscéraux, mais aussi pour étudier des trajets fistuleux, ne l'est plus quand il s'agit des vaisseaux. Les études angiologiques au moyen de masse opaque aux rayons X injectée dans les vaisseaux ne sont donc réalisables que sur le cadavre. C'est là une méthode des plus intéressantes, surtout quand on a recours à la radiographie stéréoscopique qui donne des épreuves d'une beauté et d'une valeur véritablement remarquables. La vue en relief est d'ailleurs indispensable pour une étude détaillée. Il est souvent impossible sur une vue ordinaire, de discerner si deux vaisseaux qui s'entrecroisent sont superposés ou anastomoses. On peut cependant, sur une radiographic ordinaire, se rendre compte de la richesse de la vascularisation et apprécier en partie le mode de distribution des vais

seaux.

Une injection à base de vermillon en suspension dans l'essence de térébenthine a été poussée dans une artère rénale, et, dans une autre étude, dans l'artère coronaire gauche (Planche XX). Le rein et le cœur radiographiés après cette première injection montrent que chaque artère irrigue un territoire propre et qu'il n'y a pas d'anastomose entre les deux groupes d'artères rénales successivement injectés, ni entre la coronaire cardiaque gauche et droite.

Une vue d'ensemble du rein et du coeur (Planche XXI) donne une belle idée de la richesse de vascularisation de ces organes et du mode de distribution des vaisseaux.

L'épreuve du pied (planche XXII) montre avec grande netteté l'ombre des artères se superposant à celle des os. Mais l'injection a été faite trop hâtivement et la masse n'a pas pénétré les fines ramifications vasculaires. L'injection de la main est au contraire parfaitement réussie et montre un fouillis de vaisseaux tellement nombreux et tellement serrés que la silhouette des os est masquée en partie par l'opacité due à l'injection du système artériel (Planche XXIII).

Il nous reste à signaler une application de la radiologie, préconisée dès la découverte des rayons X: c'est la localisation des corps étrangers. Cette localisation peut être faite avec une précision mathématique, et quand on dit que la radiographie a induit le chirurgien en erreur, on peut affirmer que la technique employée a été mauvaise. Pour localiser un corps étranger dans un membre il ne suffit pas de faire une radiographie de face et une de profil, on s'exposerait ainsi aux pires erreurs ; il faut recourir à des méthodes spéciales, très délicates, qu'il n'est guère possible de décrire ici, et qui permettent de dire très exactement le siège et la profondeur.

Les corps étrangers observés chez l'homme se divisent en trois catégories: tantôt ils se forment dans l'organisme, tantôt ils y pénétrent par effraction, tantôt enfin ils tombent accidentellement dans une cavité naturelle.

Ceux de la première catégorie comprennent les esquilles osseuses, les corps étrangers articulaires, les calculs salivaires, rénaux, urétraux, vésicaux, biliaires et intestinaux.

La recherche des calculs est d'autant plus intéressante, que les moyens de diagnostic sont souvent insuffisants. L'opacité d'un calcul est en fonction de sa composition chimique: ceux qui sont à base de cholestérine sont assez transparents, les calculs uratiques sont plus opaques, ceux qui sont à base de sels calcaires ont une opacité plus forte encore. Suivant leur siège, ils sont plus ou moins faciles à dépister. Ceux qu'on recherche le plus souvent sont logés dans les voies urinaires. Étant donnée la mobilité des organes viscéraux recevant les impulsions du diaphragme, un calcul peut facilement passer inaperçu, si l'on n'a pas soin d'immobiliser soigneusement la région et de faire une radiographie rapide. C'est là question de technique intéressant le spécialiste.

Les corps étrangers qui pénètrent par effraction sont le plus souvent métalliques; il est donc facile de les découvrir, le repérage est la seule difficulté.

Ceux qui pénètrent dans les cavités naturelles ne sont pas toujours opaques aux rayons X et, par conséquent, un certain nombre d'entre eux échapperont à la recherche. Toutefois, étant donnée l'opacité relative de la plupart des substances, un examen radiologique est à tenter dans la majorité des cas.

En général, il s'agit de corps étrangers qui, introduits par la bouche, tombent dans les voies respiratoires ou passent dans le tube digestif. Dans ce dernier cas, s'ils ne s'enclavent pas dans l'oesophage, le malheur n'est pas bien grand, mais la détermination de leur localisation permettra de rassurer le malade. Dans les cas où un corps étranger s'arrête dans l'oesophage, il est facile d'introduire, sous le contrôle des rayons X, une pince métallique et de la pousser au voisinage du corps étranger qu'elle saisit et entraîne au dehors.

Les publications faites sur ce sujet par le D' Ét. Henrard nous ont donné l'idée d'employer cette même technique pour l'extraction des corps étrangers des voies respiratoires. La possibilité de cette application fut démontrée par l'extraction d'un bigoudi en plomb arrêté dans la bronche d'une enfant de dix mois. Depuis nous avons fait chez le chien vivant de très nombreuses extractions qui nous ont montré l'innocuité et la facilité de cette technique.

La planche XXIV montre qu'il est possible d'aller chercher des pièces métalliques relativement petites jusqu'au voisinage du diaphragme, c'est là une méthode élégante et facile, qui frappe toujours les témoins de ces recherches qui suivent sans peine à l'écran fluorescent les diverses phases de l'extraction.

Les médecins discutent souvent sur la valeur respective du négatif et du positif, en radiographie. Les

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Les os paraissent en relief; Les parties molles sont nettement visibles, et l'on distingue très bien une portion grise qui représente l'épaisseur des téguments, et une région plus blanche qui avoisine l'os et représente la couche musculaire. Le petit fragment osseux que l'on découvre au voisinage de la tète humérale serait à peine visible sur un positif ordinaire.

Vue latérale du pied.

Ici encore les parties molles sont bien visibles; on distingue au voisinage de la région plantaire une excroissance de chair que l'on pourrait s'attendre à ne pas trouver sur une épreuve radiographique.

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