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pour les mêmes motifs, des possessions. de l'Ordre Teutonique.

Vers cette époque, l'Empire était déjà bien diminué, et, pendant la période que nous allons parcourir (1517-1648-1789), son étendue primitive se restreignit encore davantage; il ne lui restait plus que quelques parties de l'ancien royaume de Bourgogne. De l'ancien duché de la Basse-Lorraine se détachèrent sept provinces (Hollande, Zélande, Basse-Gueldre, Zutphen, Utrecht, Frise et Groeningue). L'ancien duché de la Lorraine supérieure fut peu à peu cédé à la France, et la paix de Ryswick faisait pressentir, comme conséquence inévitable, la cession de l'Alsace. A l'orient et au midi, depuis longtemps, la Livonie et les possessions de l'Ordre Teutoni que en Prusse n'appartenaient plus à l'Empire. On comptait cependant encore de ces côtés, comme faisant parcie de l'empire d'Allemagne, le royaume de Bohême, le margraviat de Moravie, celui de Lusace, le duché de Silésie et le comté de Glatz. Quant au royaume d'Italie, il n'y possédait plus que de simples droits féodaux; et bien qu'au siècle dernier l'évêque de Coire, Suisse, et, dans l'ancien royaume de Bourgogne, l'archevêque de Besançon, ainsi que le duc de Savoie, fussent encore membres personnels de l'Empire, de ce côté la suprématie était purement nominale. Le Piémont, la Toscane, Milan, Mantoue, Modène et quelques autres villes reconnurent cependant jusqu'en 1789, mais d'une manière purement fictive, les droits et les prétentions de l'Empereur.

en

Peu avant la révolution française, l'étendue de l'Empire était encore de 11,000 milles géogr. carrés; il était borné à l'orient par la Pologne et la Hongrie, au midi par l'Italie et la Suisse, à l'occident par la France, les ProvincesUnies et la mer du Nord, au septentrion par le duché de Sleswig et la mer Baltique. Dans les limites que nous venons d'indiquer, l'on comptait 2,186 villes, 1,812 bourgs, 80,000 villages, une quantité innombrable de châteaux, de hameaux, de monastères isolés, et 24 millions d'habitants.

Disons encore quelques mots sur la députation ordinaire de l'Empire (ordentliche Reichsdeputation). Depuis 1555 existait, sous ce nom, une institution à peu près semblable à celle du Reichsregiment. C'était un conseil permanent qui avait été spécialement créé dans le but de maintenir la paix générale; mais depuis 1559, on lui déférait d'autres affaires, notamment celles qui n'avaient pu être terminées à la diète, ou qui exigeaient une expédition plus prompte ou un examen plus indépendant, on bien encore qui étaient d'une nature difficile à soumettre à la diète assemblée. Ses résolutions avaient du reste la même force légale que celles de la diète. De 1606 à 1641, il ne fut point question de cette députation de l'Empire, et elle se réunit en 1655 pour la dernière fois; mais à sa place se réunirent des députations extraordinaires, convoquées chaque fois que la diète jugeait que l'état des affaires l'exigeait, et chaque fois elle fixait leur pouvoir et leurs attributions. La dernière et la plus célèbre fut celle qui se termina le 25 février 1803 par ce qu'on nomma le recès général de la députation (Hauptdeputationsrecess). La paix de Lunéville du 9 février 1801, conclue sous la médiation de la France et de la Russie, avait fixé en principe que les princes de la rive gauche du Rhin, dépossédés par suite des cessions faites à la France, devaient être indemnisés par et dans l'Empire. Les bases de l'indemnité à accorder aux intéressés furent arrêtées par une convention siguée à Paris le 4 juin 1802. Ce plan fut remis le 18 août à la diète, qui, pour l'arrêter définitivement, nomma une députation extraordinaire. Elle ouvrit ses séances le 24 août 1802 et termina ses délibérations le 25 février de l'année suivante. Dans sa 46 séance, elle prit une résolution (Hauptschluss) ratifiée le 24 mars par l'assemblée impériale, et le 27 avril par l'Empereur, sauf toutefois la clause qui introduisait un nouveau partage des voix dans le collége des princes; en vertu de cette résolution, toutes les possessions qui avaient appartenu aux membres ecclésiastiques immédiats de l'Empire, ex

« nous considérons par là acquitté de tous << nos devoirs envers l'empire germani« que, en déposant la couronne et le gou<< vernement impérial. Nous délions en << même temps les Électeurs, princes et États, et tout ce qui appartient à l'Emnpire, de leurs devoirs, par lesquels ils « ont été liés à nous comme chef légal << de l'Empire d'après la constitution. » Ainsi finit l'empire germanique, après une

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cepté trois, toutes les villes impériales, à l'exception de six (Augsbourg, Nuremberg, Francfort, Bième, Lübeck et Hambourg), servirent d'indem-nité et furent partagées par suite du recès de deputation. Les trois princes ecclésiastiques qui subsistèrent furent : 1o celui de Mayence sous le titre d'électeur archi-chancelier, qui eut sur la rive droite du Rhin ce qui restait de son ancienne principauté électorale (c'est-à-durée de 918 ans. Sur ses débris s'éleva la dire la principauté d'Aschaffenbourg), à Confédération du Rhin, et plus tard la laquelle on ajouta l'évêché de Ratisbonne Confédération germanique, dont il sera et les villes de Ratisbonne et de Wetzlar; traité séparément au mot GERMANIQUE. 2° le grand-maître de l'Ordre TeutoniLes ouvrages que nous avons consulque à Mergentheim, et 3° celui de l'or-tés pour cet article sont Eichhorn, Deutdre de Saint-Jean de Jérusalem à Heische Staats und Rechtsgeschichte; vontersheim. Les archevêques de Trèves et Loew, Geschichte der deutschen Reichsde Cologne disparurent du college des und-Territorial-Verfassung; Lindelof, Électeurs, et Salzbourg sécularisé servit Deutsche Reichsgeschichte; Robinet, à indemniser le ci-devant grand-duc de Dictionnaire historique; Gaspari, etc., Toscane.

Le 12 juillet 1806 se constitua, sous le protectorat de Napoléon, la Confédération du Rhin (roy.). Les princes qui la composaient et qui possédaient en toute souveraineté les territoires que l'empereur des Français leur avait donnés déclarèrent, dans l'acte constitutif, qu'ils se séparaient de l'empire germanique; et le 1er acût, à la diète, les membres de la Confédération, ainsi que leur protecteur, renouvelèrent cette déclaration. Ce dernier déclara de plus qu'en reconnaissant l'entière souveraineté de chacun des princes dont les états faisaient cidevant partie de l'empire d'Allemagne, il ne pouvait plus en même temps reconnaître la constitution de ce dernier. Ce fut alors que François II déposa, avec la couronne impériale, le titre d'Empereur (voy. AUTRICHE), et émit la déclaration suivante : « Convaincu de ne pouvoir plus longtemps remplir les devoirs de « nos fonctions impériales, nous devons « à nos principes et à notre devoir de << renoncer à une couronne qui n'avait « de valeur à nos yeux que pendant « que nous étions à même de répon« dre à la confiance des Électeurs, prin«< ces et autres États de l'empire germanique; nous considérons comme a éteinte, par la Confédération du Rhin, la charge de chef de l'Empire, et nous

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etc.

L. N.

EMPIRE FRANÇAIS. Cet empire n'a eu tout juste que la durée du règne de Napoléon (voy.) qui l'avait fondé; il est né et s'est écroulé avec le trône de ce grand capitaine. Il a donc existé de 1804 à 1814, c'est à-dire environ dix ans; mais ce n'était que dans les six dernières années qu'il avait acquis l'étendue immense qui en faisait l'état le plus puissant de l'Europe.

A l'époque du consulat, la France se composait de l'ancienne monarchie, de l'ancien canton suisse de Genève, de la Savoie et du Piemont, de la Belgique et de la rive gauche du Rhin; en tout 108 départements ayant une population d'environ 34 millions et demi. Par les conquêtes de Napoléon devenu empereur, la France, agrandie de toute la Hollande, des anciennes villes anséatiques, de l'ancienne province de Westphalie, du grand-duché de Berg, du canton suisse du Valais, de l'état de Gênes, de la Toscane et des états Romains, forma bientôt 130 départements, avec une population d'environ 50 millions d'àmes. Du sud au nord, l'empire français s'étendait donc depuis les frontières du royaume de Naples jusqu'aux bords de la mer Baltique. Il occupait le littoral de l'Océan-Atlantique depuis les Pyrénées jusqu'au Jutland, et le littoral de la Mé

diterranée depuis les frontières de l'Es- | pagne jusqu'à celles du royaume de Naples; sur le continent, il longeait le royaume d'Italie, la Suisse, la confédération du Rhin. La France avait donc incorporé à son territoire les anciens Pays-Bas, la Frise, la Basse-Allemagne, une partie de la Suisse et de l'Italie; et elle était maîtresse de l'embouchure de quelquesuns des grands fleuves de l'Europe, tels que l'Escaut, le Rhin, l'Elbe. Rome et Amsterdam, Bruxelles et Hambourg, n'étaient plus que des chefs-lieux de départements. Dans un quart de l'empire on parlait d'autres idiomes que le français ces langues étaient le hollandais et le flamand, l'allemand et l'italien.

Quoique la constitution de cet empire ne parût être qu'une modification des constitutions faites sous le régime répu- | blicain, ce fut pourtant un tout autre système, une espèce de monarchie absolue que modéraient faiblement les formes constitutionnelles qui, maintenues d'abord, furent affaiblies peu à peu par une série de sénatus-consultes. D'après cette constitution, la couronne impériale devait être héréditaire dans la famille de Napoléon Bonaparte. Un conseil d'état proposait les lois; les orateurs du gouvernement les discutaient devant un corps législatif muet, qui pouvait les adopter ou les rejeter. Mais, il n'y a pas eu d'exemple de rejet. De là, les projets adoptés passaient ou devaient passer au sénat, auquel la constitution attribuait surtout les qualités de conservateur et de dépositaire des actes du gouvernement. Quand les projets de loi avaient été adoptés aussi par ce corps, l'empereur était libre de les sanctionner ou de refuser son approbation; dans le dernier cas, les projets étaient considérés comme nuls et non avenus. Il y eut d'abord un autre corps politique, le Tribunat, qui devait discuter les projets de loi; mais ce corps fut bientôt supprimé comme un rouage inutile dans la machine de l'état. Les membres du corps législatif et du sénat, salariés par l'état, étaient élus par les colléges électoraux, ou plutôt ces colléges, présidés par des fonctionnaires publics, proposaient des

candidats entre lesquels le chef de l'état choisissait les sénateurs et les membres du corps législatif. L'empereur pouvait adjoindre aux colléges électoraux un certain nombre de membres de la Légiond'Honneur, dissoudre ces colléges et refuser tous les candidats qu'ils lui proposaient. Les sénateurs siégeaient à vie; les membres du corps législatif pour un terme de 5 ans. Six hauts fonctionnaires jouissaient d'honneurs princiers et du titre d'altesse sérénissime : c'étaient le grand-électeur, l'archi-chancelier de l'empire, l'archi-chancelier de l'état, l'archi-trésorier, le connétable et le grandamiral. Venaient ensuite trois classes de grands fonctionnaires, dont l'une comprenait les militaires, savoir : les maréchaux et les inspecteurs généraux de l'armée. La Légion d'Honneur (voy.), destinée à récompenser tous les genres de services rendus à la patrie, reçut une dotation de plus de 5,000,000 de fr. de rentes affectées à des cohortes, dont chacune avait son siége dans quelque château ou quelque grand édifice départemental. A cette légion se rattacha une noblesse nouvelle, comprenant les simples chevaliers, puis les barons, comtes et ducs; ces nouveaux nobles avaient la faculté d'instituer des majorats en faveur d'un de leurs fils. La conscription, introduite depuis la révolution, fut maintenue comme moyen d'alimenter l'armée impériale. Le nombre d'hommes varia selon les besoins des guerres. Une seule conscription, décrétée en janvier 1813, procura 350,000 hommes, ce qui n'empêcha pas d'ordonner dans la même année la levée de 150,000 autres hommes, sans compter les gardes nationales. La liberté individuelle, la liberté de la presse et la liberté de conscience étaient inscrites comme principes dans la constitution; cependant il n'y eut que la dernière qui fût respectée, malgré les commissions sénatoriales instituées pour veiller au maintien des-deux premières.

L'empire était administré centralement, à peu près comme la France l'est encore. Des préfets gouvernaient les départements, subdivisés en arrondissements et en communes ayant chacune son maire et ses conseils municipaux, tous nommés par le chef de l'État. Toutes les

les rênes de l'état, quoique le système de centralisation (v.) favorisât l'administration publique de tant de pays inconnus les uns aux autres, et qu'il résultât de leur amalgame plusieurs avantages notables, il manquait pourtant un lien pour les unir étroitement, et l'empire tomba en dissolution dès que le grand guerrier qui l'avait formé par ses conquêtes eut essuyé des revers de fortune qui permirent aux états conquis et incorporés à la France de recouvrer leur indépendance et leurs usages nationaux. D-G.

communes dont le revenu s'élevait audessus de 10,000 fr. étaient obligées de faire régler leur budget par le gouvernement central; un décret de 1813 avait ordonné la vente de tous les biens affermés que possédaient les communes. Le budget du ministère de l'intérieur variait de 140 à 150 millions: c'était peu en comparaison du ministère de la guerre, qui, pour l'année désastreuse de 1814, avait été de 740 millions. Il est vrai que des ressources tirées des conquêtes venaient, dans les guerres heureuses, suppléer à ce que les revenus avaient d'in- EMPIRIQUE. Ce mot, pris en mausuffisant. Le système des impôts était vaise part pour désigner un charlatan également, sous l'empire, ce qu'il est ignare et cupide était le nom d'une école maintenant. Cependant les revenus or- médicale célèbre dans l'antiquité et dinaires ne suffisaient pas toujours aux qui, s'appuyant surtout sur l'expérience, dépenses énormes occasionnées par de se bornait à l'observation des faits et négrands travaux et de gigantesques entre- gligeait ou s'abstenait de les réduire en prises. Le rapport présenté par l'abbé de théorie. Philinus de Cos est le premier Montesquiou, ministre de l'intérieur au fondateur de cette école qui prit ses plus commencement de laRestauration(1814), grands développements à Alexandrie. porte l'accroissement des dettes de l'é- L'un de ses principaux élèves était Hétat pendant le cours de 13 années, à la raclide de Tarente. On les appelait ensomme énorme de 1,645,469,000 fr., core mnemoniques, parce qu'ils cherce que l'empereur niait pourtant à chaient à se souvenir des symptômes et Sainte-Hélène. L'instruction publique, des remèdes qui avaient été employés. dans ce vaste empire, était entière- Les empiriques étaient les adversaires ment subordonnée à l'Université, à la des dogmatiques ou rationnalistes, et dans tête de laquelle avait été placé un chef les deux sectes brillent des noms égaleavec le titre de grand-maitre. La langue ment fameux. La querelle s'est longtemps française devait être introduite dans tous prolongée sans grand profit, et de nos les tribunaux et les établissements d'ins-jours les médecins les plus éclairés s'actruction où les idiomes indigènes s'étaient maintenus. Les moyens de communication, entre les diverses contrées, étaient très imparfaits lors de l'agglomération de tant d'états divers d'immenses travaux furent ordonnés pour améliorer les che-rience) a signifié d'abord le système de mins et creuser des canaux; il n'y en a qu'une partie qui ait été exécutée. Un seul recueil de lois, le Code Napoléon, régissait tous les peuples qui faisaient partie de l'empire, organisé sous le rap- En philosophie, empirisme signifie, par port judiciaire comme l'est encore la analogie à ce qui précède, un système, France. Les juges n'étaient inamovibles ou plutôt une méthode de philosopher, qu'après 5 ans d'exercice. Le commerce fondée sur la persuasion qu'il n'y a pas du dehors était très restreint à cause du d'autre moyen d'atteindre la vérité que blocus continental (voy.), formé par les l'observation. Elle repose, comme on flottes anglaises; mais l'industrie, pou- voit, sur le matérialisme, ou sur la convant se développer à l'aise sur un terri-viction que la matière est le seul objet toire si vaste, avait pris un essor rapide. de connaissance possible et la seule réaAu reste, quoiqu'une main ferme tint lité. Elle rejette par conséquent les con

cordent à faire marcher de concert l'expérience et le raisonnement, persuadés que la réunion seule de ces deux moyens peut conduire à la vérité. F. R.

EMPIRISME (d'èpπeipia, expé

médecine qui s'interdisait toute théorie pour s'en tenir exclusivement à l'expérience, système dont on a parlé dans l'article précédent.

le sens qui nous révèle immédiatement les conceptions de liberté, de vertu, etc.? On a beau vouloir ramener toute conception à la condition des connaissances sensibles, on ne prouvera jamais par là qu'une chose, savoir que les seus sont la condition sans laquelle la raison ne se développerait point.

L'empirisme ne représentant qu'un côté de l'esprit humain, et même le plus grossier, doit, comme système, avoir des conséquences fausses en spéculation et désastreuses dans la pratique. C'est ainsi qu'en anéantissant toute science de spéculation pure, telles que les mathématiques, le droit et la morale, il corrompt, en même temps qu'il les rend impossibles, toutes les sciences mixtes, telles que l'æsthétique. Il en est de même des arts utiles et des beaux-arts. En morale, l'empirisme prend plus particulièrement le nom de sensualisme (voy. ce mot). Jb T.

ceptions de la raison pure, et se distingue par là de l'idéalisme. Elle rejette aussi les êtres spirituels, et se sépare ainsi du spiritualisme. L'empirisme est donc une doctrine fausse par son côté négatif ou exclusif, quoique vraie par son côté positif. Il y a plus: l'empirisme, comme le matérialisme qui en est la base, est impossible et par conséquent insoutenable, si on l'entend à la rigueur. Car le monde matériel n'est point connaissable par lui seul aux perceptions qui nous en révèlent les phénomènes se joignent des données de la raison, sans lesquelles nous n'aurions qu'une connaissance bien imparfaite de la phénoménalité externe. Que serait-elle, en effet, sans la conception d'existence, d'espace, de temps, de mouvement, de vitesse, de nombre, de substance et de mode, de causalité, et même d'étendue? Et malgré toutes ces conceptions primitives, que serait encore la connaissance des choses extérieures sans la généralisation et sans le raisonnement, sans l'induction? Allons plus loin si l'externe n'est connu de nous que par les idées que nous en avons, si toute idée est nécessairement du domaine de la conscience, toute connaissance de l'externe revient en définitive à la connaissance de l'interne. Sous ce point de vue encore, l'empirisme matérialiste

croule de fond en comble.

EMPLATRE. Le nom d'emplátre a été indifféremment donné aux combinaisons des oxides métalliques avec les matières grasses, et à tout topique assez consistant pour pouvoir être appliqué

sur la peau et y adhérer légèrement sans

passer à l'état fluide : tels sont les médicaments qui doivent leur consistance à différents mélanges de substances résineuses et de graisses. Aujourd'hui, la première acception est plus généraleadmise.

Mais l'empirisme, dans le sens largement du mot, s'entend non-seulement des faits externes, mais encore des faits internes; en sorte que la conscience elle-mème est tout entière dans le domaine de l'empirisme. Mais on peut dire de l'expérience interne ce qui a été dit de l'externe, savoir qu'elle n'est possible, du moins dans un certain développement, qu'à la condition que des conceptions de la raison viennent y jeter la lumière et la rendre par là intelligible.

Nul doute que sans l'expérience, tant externe qu'interne, il ne se développerait aucune idée pure, aucune conception, dans notre esprit; mais est-ce à dire pour cela que toute conception, toute idée, toute connaissance, en un mot toute illumination intellectuelle, corresponde à un phénomène comme à son objet immédiat? Mais alors quel est

On avait d'abord considéré les emplâtres métalliques comme des espèces de savons; mais les chimistes ne voulurent reconnaître pour tels que les combinaisons des alcalis proprement dits avec les matières grasses. Maintenant qu'il est bien démontré, d'après les belles expériences de M. Chevreul, que les savons sont des sels mixtes, formés d'oléute et de margarate, ou de stearate, et de l'oxide qui sert de base, on les a tous compris dans un même groupe, et on les a rattachés à la série des sels. Ainsi donc les emplâtres sont, comme les véritables savons, le résultat de la combinaison des acides oléique et margarique avec une base salifiable ; ils en different cependant par leur insolubilité dans l'eau et dans l'alcool.

L'emplâtre dit simple entrant dans la

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