Sayfadaki görseller
PDF
ePub

On l'emploie en général comme adoucis- | celle des quais, des bassins de ports et

res.

sant, rafraîchissant, tempérant dans les maladies de l'estomac, des intestins, et surtout dans celles des voies urinaiV. S. ÉNALLAGE (en grec ¿va))ayň, du verbe vaάσow, changer, troquer, confondre), figure de grammaire qui fait subir à un discours un changement dans l'ordre naturel de sa construction. On peut admettre cinq espèces d'énallages, selon que la mutation se fait dans le genre, dans les personnes, dans les temps, dans les modes ou dans les nombres. La première consiste à remplacer le genre d'un mot employé directement dans une phrase par celui d'une expression indirecte; la seconde a lieu, lorsqu'en parlant ou en écrivant on emploie une autre personne que celle qui convient grammaticalement; la troisième, lorsque l'on transporte un récit dans un autre temps que celui qui lui est propre, telles qu'une action passée ou une prévision rapportées par l'historien au présent; la quatrième, quand on change le mode d'un verbe, soit que l'on confonde les deux modes, soit que l'on sous entende un autre verbe; la cinquième, en changeant le nombre qu'un mot exprime pour celui que son idée renferme.

[ocr errors][ocr errors]

des jetées avancées dans la mer : elle s'étend encore aux ouvrages entrepris sur le sol ferme, et, dans ce cas, elle a le même but que pour les constructions maritimes; c'est-à-dire de former un sol factice, mais d'une résistance certaine, pour le substituer à un sol naturel, mais douteux.

L'exemple le plus prononcé de ce genre de construction est celui des routes dites à encaissement. Dans les localités où les routes doivent traverser des terrains qui manquent de solidité, sablonneux ou fangeux, on est obligé de préparer le sol pour qu'il puisse recevoir les formes de pavés ou d'empierrements des chaussées et de leurs accotements. A cet effet, on creuse l'emplacement qui doit être occupé par la route assez profondément pour substituer au sol faible des couches de terre, de pierrailles et même de béton susceptibles de résistance; dans certaines circonstances, ce sol factice a besoin d'être maintenu latéralement par des murs maçonnés formant bordure. C'est sur cette base rapportée que sont ensuite établis les chaussées et les revers de la route.

Les encaissements sont toujours des ouvrages très dispendieux que l'on doit En n'admettant que l'ellipse, le pléo- éviter le plus possible dans les tracés de nasme, la syllepse ou synthèse et l'hyper-route. bate comme figures de rhétorique, on On dit qu'une rivière, qu'un fleuve peut facilement y rapporter tous les cas sont encaissés lorsque leurs bords sont d'antiptose, d'énallage, etc. L. L-T. escarpés, que l'encaissement soit natuENCAISSEMENT. Aux mots BA-rel ou qu'il résulte de travaux d'art. Dans TARDEAU et DIGUE on est entré dans quelques détails qui ont pu faire concevoir ce que l'on doit entendre par encaissement, et l'on a dû en inférer que ce nom est donné généralement à des ouvrages de maçonnerie ou de charpente construits dans un espace déterminé, où ils se trouvent renfermés et comme encaissés.

[blocks in formation]

ce dernier cas, le travail artificiel est
opéré généralement au moyen du fasci-
nage (voy. ce mot).
J. B-T.

ENCAN (anciennement encant, enquant, incant, inquant). On entend quelquefois par ce mot une vente de meubles faite publiquement au plus offrant et dernier enchérisseur. Plus ordinairement il désigne le cri public pour faire cette vente. C'est dans ce dernier sens que l'on dit : une vente à l'encan. Dans nos anciennes coutumes et dans divers actes publics, ce mot est écrit des différentes manières que nous venons de rappeler, et dans le chap. 134 des Assises de Jérusalem, manuscrit, citées par Du Cange, on lit : « vendre à l'enchantement. >> Case

[ocr errors]

neuve fait venir le mot encan du latin | dont on ne se sert plus aujourd'hui. E. R. in quantum, pour combien. Ménage l'avait d'abord dérivé d'incantum, fait d'incantare, dans la signification de proclamer, parce que, disait-il, on proclame les choses qui sont à vendre dans les encans, ce qu'on appelle crier ; néanmoins, dans la suite il embrassa le sentiment de Caseneuve. Selon Court de Gébelin, les encans se font dans les provinces à son de trompe, et ce mot viendrait d'in cantu, vente faite en cant, pour dire, en chant, au chant. Enfin, on trouve dans la basse latinité le substantif encanum, et le verbe encantare, vendre à l'encan.

On peut en général vendre à l'encan toute espèce d'effets mobiliers, excepté les marchandises appartenant à un marchand et faisant actuellement l'objet de son commerce. Ce mode de vente est nécessaire quand il y a lieu de vendre des meubles appartenant en tout ou en partie à des incapables, tels que des mineurs ou des interdits. Il faut également l'employer pour le mobilier d'une succession, si la vente est faite par un héritier bénéficiaire, si l'un des intéressés est absent, si la succession est vacante, etc. La loi détermine les formalités à suivre dans ces di

vers cas.

Les ventes à l'encan ne peuvent être faites que par le ministère d'officiers publics ayant qualité pour y procéder. Ce sont principalement les commissaires-priseurs, notaires, huissiers et greffiers des tribunaux et des justices de paix. A Paris, les commissaires-priseurs ont un droit exclusif; dans les départements, il en est de même dans les communes où ces officiers sont établis : ailleurs ils n'ont que la concurrence avec les notaires, greffiers et huissiers.

A Rome, la vente à l'encan était appelée hasta ou subhastatio, parce que, dans les temps reculés, lorsqu'on adju- | geait le butin pris sur l'ennemi, on mettait un javelot au-dessus des choses exposées en vente, pour en indiquer l'origine. De là vint l'usage de placer cette même espèce d'arme à l'endroit où se faisaient les ventes et les locations à l'enchère. On trouve dans plusieurs anciennes coutumes françaises les mots subhastation et subhaster (vendre à l'enchère),

|

ENCAQUEUR. C'est l'ouvrier chargé d'encaquer les harengs à la suite de la pêche, c'est-à-dire de les saler, disposer et presser dans de petits vases de bois ou barils connus sous le nom de caques. Les auteurs ne sont pas d'accord sur la question de savoir à qui l'on est redevable du procédé qui nous conserve celte utile récolte des mers: les uns en revendiquent l'honneur pour Guillaume Buckels (de là le mot allemand Bückling, hareng saure), natif de Bieruliet, dans la Flandre hollandaise; les autres, au contraire, soutiennent que, plus de 400 ans avant lui, les Irlandais et autres peuples du Nord, même ceux qui avoisinent la Manche, savaient déjà appliquer l'encaquage à leur pêche. En présence de ces deux versions contradictoires, ce qu'il y a de plus vraisemblable, c'est que Buckels ne découvrit pas, mais seulement perfectionna l'art de saler et d'encaquer les harengs, art qu'il tenait, sans doute, des Norvégiens et des Danois qui, au dire de Philippe de Mazières, dans un ouvrage publié en 1389, avaient l'habitude de recueillir et suler en casques des harengs.

Deux mots maintenant sur la manière d'opérer.

Aussitôt que les harengs (voy.) sont à bord du bâtiment pêcheur, l'encaqueur les ouvre, en extrait les treuilles ou entrailles, en réservant, toutefois, les laites et œufs, et met les poissons dans la saumure. Au bout de 12 ou 15 heures il les retire, les fait égoutter ou varander, les lite, c'est-à-dire les dispose par lits dans les caques, en ayant soin de saupoudrer de sel chacune des couches, après quoi il ferme hermétiquement les barils, pour conserver la saumure et préserver le poisson de l'évent, ce qui suffirait pour le gâter. En France, du moment où le bateau-pêcheur est arrivé au port, le propriétaire et les matelots perdent le droit de safer leur poisson; on le met en vente à l'encan, et il devient la propriété du plus offrant enchérisseur.

Le navire une fois en rade, on décharge les barriques, pour les porter chez le maître saleur, chargé de la mise en vrac, autrement dite saurissage. Cette opération, la plus importante de toutes, pares qu'elle

a pour but d'empêcher la putréfaction | plafonds, lambris, meubles, parquets, de la liqueur chargée de lymphe et de sang, consiste à donner à l'huile renfermée dans les sauris une propriété savonneuse qui lui permette de se mêler à l'eau et la garantisse du rance, en la soustrayant à l'action de l'air.

Lorsque les harengs ont été assez braillés pour se trouver débarrassés de la lymphe et du sang, on les verse sur de grandes tables garnies de rebords vers lesquels les tables inclinent, de manière à faciliter l'écoulement de la liqueur dans un large vase de bois disposé à cet effet en dessous de la table; on fait bouillir cette liqueur dans une chaudière de fer, et après l'avoir écumée durant l'ébullition, on la soutire dans une cuve de bois, pour la laisser refroidir. On prend ensuite les laites de 30 harengs par chaque barrique, qu'on triture dans un mortier de pierre, en ajoutant un peu de la liqueur au fur et à mesure que la trituration avance; on continue ainsi jusqu'à ce que le mélange prenne le caractère d'un liquide savonneux, puis on le verse dans la cuve en mêlant le tout ensemble. Alors on couche les harengs dans de nouveaux barils, de manière à renfermer dans deux le contenu de trois des précédents; on a soin de les bien fermer, puis on verse, par le bondon, autant de sauris bouilli que le vase en peut contenir; on ferme le bondon; cela fait, le hareng peut entrer dans la circulation.

Pour serrer davantage leur poisson dans les secondes barriques, les Hollandais font usage d'une presse mécanique et salent le hareng avec du sel de Portugal, qui, bien que plus corrosif que celui de France, leur donne plus d'apparence et de lustre.

L'encaquage est aussi très usité en Allemagne, le long de la mer du Nord et de la Baltique; les Bückling de Kiel sont E. P-C-T.

surtout renommés.

ENCAUSTIQUE (du grec ¿yxavoti xòs, marqué avec le feu, racine ¿yxziw, je brûle). L'encaustique était un mode de peinture que les anciens avaient le secret d'employer, au moyen de cires coloriées et liquéfiées au feu. Aujourd'hui on désigne sous ce nom, une préparation dont la cire fait la base et dont on enduit les

[ocr errors]
[ocr errors][merged small]

murs, etc., dans le double but de les garantir de toute altération et de leur donner un lustre et un brillant qui les rendent agréables à l'œil. L'encaustique, formée d'un enduit de cire ou de résine, et d'huile de lin lithargirée, a de nombreuses propriétés préservatives : elle défend de l'humidité les rez de-chaussées et géné– ralement tous les endroits bas, oppose une barrière aux infiltrations des voûtes et terrasses, empêche les bassing et autres vases de perdre le liquide qu'ils renferment, contient l'eau dans le plâtre qui se moule aisément sur toutes les formes que la main de l'art lui imprime; enfin, elle sert à enduire les statues de pierre tendre, les médailles en plâtre, les basreliefs, colonnes, entablements, mitres de cheminées, et mille autres objets qui, sans cela, seraient trop sujets à se détériorer.

Le mode de préparation de l'encaustique, loin d'être uniforme, admet presque autant de variations qu'il y a d'individus qui s'en occupent. Ainsi, par exemple, les uns font dissoudre un quart de livre de savon dans cinq litres d'eau de rivière; ils y ajoutent une livre de cire coupée en petits morceaux, déterminent la fusion par le calorique, ajoutent à ce mélange deux onces de cendres gravelées (sous-carbonate de potasse), laissent refroidir le tout, en ayant soin de le remuer de temps à autre, afin que les parties de densités différentes se trouvent amalgamées en une sorte d'émulsion épaisse, et ils ont de quoi couvrir environ 56 mètres ou 14 toises carrées de carreau ou de parquet. Mais comme cette composition ne souffre le frottage qu'au bout de 15 à 20 heures, on lui en substitue souvent d'autres que nous allons indiquer. Faites fondre 4 onces de cire jaune avec une once d'huile de térébenthine; versez le mélange dans un mortier chauffé à l'eau bouillante; ajoutez-y successivement 8 jannes d'œufs; triturez le tout ensemble, et vous obtiendrez une pâte qu'il faudra délayer avec une pinte d'eau chaude que l'on y verse peu à peu, en l'agitant continuellement. Cette encaustique, appliquée avec une brosse ou une éponge sur les carreaux

des appartements peints, au préalable, | difficile à ressusciter que nous n'avions

à la détrempe, sèche au bout d'une heure ou deux. Alors, si l'on promène fortement sur les carreaux ou le plancher une brosse large et rude sur laquelle on appuie le pied, on obtient bientôt un poli très brillant qui se conserve fort longtemps, pourvu qu'on renouvelle le frottage deux ou trois fois par semaine.

[ocr errors]

trouvé dans l'héritage des anciens aucun monument de cette espèce. Cependant, en 1749, Bachelier nous donna, dans son buste de Minerve, le premier échantillon de peinture en cire connu de nos jours.Peu de temps après (1752), le comte deCaylus parvint, à force de recherches, à découvrir que la peinture encaustique était applicable au bois, à la toile et au plâtre. Voici la marche qu'il conseille de suivre dans la préparation des matières à employer: broyer les couleurs avec la cire sur un fond échauffé, puis faire fondre les cires colorées avec leur vernis propre,

A la place de la composition que nous venons de faire connaître, on emploie encore avantageusement la suivante : faites bouillir, pendant une demi-heure, cinq onces de soude dans une marmite de fer, avec une pinte d'eau et deux onces de chaux vive; retirez l'eau du feu quandou bien fondre la cire dans le vernis et elle a suffisamment déposé; tirez-la au clair dans une bassine de cuivre ou de fer; ajoutez trois onces de cire jaune, coupée en bien petits morceaux; faites bouillir le tout pendant une demi-heure environ, et remuez de temps à autre avec une spatule de bois; laissez reposer ensuite, et l'opération est terminée. Cette espèce d'encaustique ne s'emploie qu'à froid; on l'étend de la même manière que la précédente, sur laquelle elle a l'avantage d'une plus longue durée.

Mais pour en revenir à l'encaustique, si renommée chez les anciens, c'était un mode de peinture dans lequel les couleurs et les cires employées étaient passées au feu, et, pour ainsi dire, calcinées. On en attribue l'invention à Aristide de Thèbes (qui vivait vers l'an 340 av. J.-C.), et le perfectionnement à Praxitèle. Pamphile en donna des leçons à Pausias, le premier artiste que les auteurs citent avec distinction dans ce genre. Il parait constant que cette peinture était en grande faveur chez les Grecs et les Romains; Pline (H. N. xxxv, 11) en parle fort au long, mais il n'en indique ni la recette ni les procédés plastiques, en sorte que les modernes se sont longtemps épuisés en recherches inutiles sur ce sujet*. Le secret était d'autant plus

(*) Les anciens avaient deux espèces de peinture a l'encaustique. Dans la première, qui ne méritait pas à vrai dire le nom de peinture, ils couvraient un mur, une cloison, une planche, d'une couche de cire à laquelle, dans l'état de fusion, on avait mêlé des couleurs fines pulvéri sées; puis ils dessinaient au style ou burin les figures qu'ils voulaient représenter. Pour les mi

[ocr errors]

y ajouter la couleur, réduite en poudre
très fine. L'huile de térébenthine sert à
humecter les couleurs, laver les pinceaux,
et pour retoucher les tableaux, leur don-
ner de l'accord, on emploie un vernis
préparé avec le mastic et l'esprit-de-vin.
Le blanc d'œufs est surtout recommandé
pour fonctionner, dans ce cas, comme
vernis gras. Du reste, le comte de Cay-
lus et M. Mignot développèrent large-
ment ce procédé dans des mémoires très
intéressants, publiés en 1755; après eux
la peinture encaustique eut longtemps
la vogue, et plusieurs peintres l'employè-
rent avec un véritable succès, surtout
en Allemagne. Nous parlerons ailleurs
de Reifenstein, mais parmi les plus ré-
cents, nous nommerons MM. Walter à
Berlin, Roux à Heidelberg et Pierre
Kraft à Vienne.
E. P-C-T.

ENCÉLADE, voy. TITANS et GÉANTts. ENCENS, substance gommo-résineuse connue dès la plus haute antiquité et regardée comme très précieuse à cause de la bonne odeur qu'elle exhale en niatures, ils portaient ces mêmes couches cautérisées, si l'on pent s'exprimer ainsi, sur l'ivoire dont la blancheur marquait les contours du dessin. Dans la seconde espèce,qui est une véritable peinture, ils employaient le pinceau pour appliquer des couleurs sur la cire préparée comme nous l'avons dit, et un style chauffé servait à étendre

ces couleurs et à les affermir dans la couche, au moyen d'une espèce de cautérisation faite avec un fer appelé cauterium. Cet art paraît s'être perdu au ve siècle; on en doit une description exacte an marchese Haus; Montabert, dans son Traité de la peinture (t. VII et VIII), Roux dans son ouvrage sur les Couleurs (Heidelb., 1828), et plusieurs autres ont contribué à le faire con naltre.

J. H. S.

usage de fumigation, outre le but religieux, était nécessaire pour faire disparaître les mauvaises exhalaisons.

Les encensements furent adoptés de bonne heure dans le culte chrétien, et on les voit en usage dans les liturgies les plus anciennes, de saint Jacques, de saint Basile, de saint Chrysostôme, dans les écrits de saint Éphrem, de saint Ambroise, et de plusieurs autres pères.

brûlant, et qui la faisait employer dans les temples, où son usage s'est continué jusqu'à nos jours. Son nom latin, thus, vient du grec ú05, dérivé sans donte luimême de Júw, j'offre un sacrifice ; le nom d'oliban, sous lequel il est parfois désigné, vient, suivant quelques étymolo gistes, d'oleum Libani, huile du Liban. Les naturalistes ne sont point d'accord sur l'arbre qui produit l'encens : les uns pensent que c'est le boswellia serrata, les autres l'attribuent au juniperus lycia ou thurifera. Le premier donne, à ce qu'il paraît, l'encens le plus précieux. Quoi qu'il en soit, il vient des contrées les plus chaudes de l'Afrique et de l'Asie, et se présente sous la forme de larmes ou en morceaux irréguliers d'un blanc jaunâtre, se ramollissant à la chaleur, sans saveur et sans odeur, excepté lors qu'on le jette sur les charbons ardents, où il répand un parfum délicieux. On distingue, suivant le degré de pureté, l'encens mále, l'encens femeile, et la manne d'encens.

Dans l'Orient, il est extrêmement employé comme parfum, soit seul, soit mélangé avec diverses substances odoriférantes, et l'on en brûle souvent dans les maisons où règne l'aisance.

Plusieurs gommes résines, provenant de végétaux divers et présentant une odeur plus ou moins analogue à celle de l'encens, ont été confondues avec cette substance et ont servi à la falsifier. En médecine, l'encens a été introduit | dans différentes compositions stimulantes; l'on a aussi fait usage des vapeurs qui en proviennent comme d'un moyen excitant local, à part l'action excitante qu'elles exercent sur le cerveau et sur le système nerveux. F. R. ENCENSEMENT, en latin, thuris suffimentum, thymiamatis suffitus, thurificatio. Les païens pratiquaient l'encensement en jetant de l'encens sur un brasier aux pieds des idoles. Il était ordonné aux Israélites de rendre hommage à Jéhovah en brûlant sur son autel un parfum composé tout exprès des aromates les plus odoriférants, . Les prêtres étaient chargés d'entretenir le feu et d'y jeter de l'encens. A propos du passage de l'Exode, XXX,7, Leclerc dit que cet

[ocr errors]

α

Suivant le rit actuel de l'Église catholique, les encensements sont très multipliés pendant la liturgie; le célébrant bénit ainsi l'encens: Que le Tout-Puissant, en l'honneur de qui tu seras brûlé, te bénisse. Lorsque le prêtre encense les offrandes, il récite les trois versets du psaume 140: « Que ma prière monte « vers toi, Jéhovah, comme l'encens; l'hommage de mes mains suppliantes « comme la fumée du sacrifice du soir. « Mets, ô Jéhovah, une garde à ma a bouche, une sentinelle sur le bord de << mes lèvres; ne permets pas que mon « cœur soit entraîné dans le crime, ni qu'il s'égare dans des pensées coupa<bles avec les artisans de l'iniquité. On encense aussi les ministres des autels, comme représentant la divinité, et, par un abus inexplicable, les rois, les grands, les magistrats, le peuple. On prodigue l'encens aux morts; il n'est presque pas de bénédiction solennelle qui ne soit accompagnée d'encensement. Autrefois, en France, le refus de cet honneur était une source intarissable de procès et de ridicules.

"

[ocr errors]
[ocr errors]

ENCENSOIR, cassolette surmontée d'un couvercle en forme de dôme et suspendue à de petites chaînes, dont on se sert pour encenser. On admire ceux de Notre Dame de Paris, ainsi que l'habileté avec laquelle les enfants de chœur les balancent dans l'air et les reçoivent dans la main. La matière ordinaire des encensoirs est le cuivre argenté, quelquefois l'argent, rarement l'or. L'historien Fl. Josèphe dit dans ses Antiquités judaiques (livre vIII, chap. 3), que Salomon fit faire vingt mille encensoirs d'or pour porter les parfums dans le temple, et cinquante mille réchauds du mème métal pour porter le feu du grand autel au petit, qui était dans le

« ÖncekiDevam »