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vues qui viendraient à tomber à leur charge.

La plus abondante de ces ressources consiste sans contredit dans les bonifications obtenues par les placements que la caisse fait des dépôts qui lui sont confiés.

Ici se présentent plusieurs systèmes, dont voici les principaux.

En Suisse, les caisses d'épargnes placent principalement sur hypothèque et accessoirement en effets sur chaque place. Les cantons suisses, n'ayant point de dettes pour la plupart, ont été conduits presque nécessairement à ce système : il n'y a qu'un petit nombre d'exceptions.

avaient été faits précédemment au Trésor, et qui étaient évalués à 100 millions. Malgré cette opération, les caisses d'épargnes avaient encore en compte courant au Trésor au 31 octobre 1837, une somme de 90 millions.

Le système admis en France et en Angleterrea, toutefois, subi de vives attaques. Aux avantages de sa simplicité et de sa commodité on oppose les inconvénients que produit l'uniformité du taux même de l'intérêt, lorsque la valeur de l'argent est encore si différente dans les diverses parties d'un même pays, surtout de la France. On ajoute que c'est se préparer de très graves embarras, dans des moments de crises financières, que d'associer aux chances du crédit public la partie de la nation la plus nécessiteuse, la plus facile à alarmer, celle en un mot qui, au premier symptôme, ou même au premier soupçon de gêne de la part du trésor public, descendra dans les rues pour réclamer son argent et à l'heure même. Dans l'autre système, au contraire, lorsque l'état est compromis, les particuliers trouvent des ressources dans les caisses d'épargnes. Enfin, dans tous les temps, les économies du pauvre deviennent immédiatement, par leur réunion, des capitaux qui vont féconder les diverses branches de l'industrie.

En Angleterre et en France, les caisses d'épargnes sont admises, mais non obligées à placer au trésor public, en compte courant, en bons royaux, en acquisitions de rente, les fonds provenant de leurs dépôts.-L'état accorde alors aux fonds placés en compte courant ou en bons royaux un intérêt plus considérable que celui qu'il alloue aux correspondants ordinaires du trésor ou aux porteurs des bons. Les caisses peuvent toujours avoir ainsi à leur disposition un placement avantageux sur l'état lui-même, c'est-à-dire sur un débiteur dont la fortune ne peut périr qu'en engloutissant toutes les fortunes particulières, et cependant, si ces caisses trouvent un placement plus favorable, elles sont libres d'en profiter. En France, pour tâcher d'engager le moins possible les fonds des caisses d'épargnes dans les opérations du crédit public, et aussi pour éviter les stagnations de fonds au trésor, la loi du 31 mars 1837 a chargé la Caisse des dépôts et consignations de recevoir et d'administrer les fonds versés par ces caisses au trésor. Mais la gestion de la Caisse des consignations a lieu sous la responsabilité de l'état, qui garantit de plus un intérêt de 4 p. % par an. La Caisse des dépôts et consignations ne peut acheter ou vendre des rentes sur l'état qu'avec l'autorisation préalable du ministre des finances, et les achats doivent avoir lieu avec concurrence et publicité. La mème loi du 31 mars 1837 a autorisé le minis-placement avantageux se présente, parce tre des finances à remettre à la Caisse des dépôts et consignations des rentes 4 p. au pair, en échange des versements qui

Le nombre des déposants aux caisses d'épargnes est peut-être le point le plus important à considérer pour bien apprécier les services qu'elles peuvent rendre; et à cet égard il faut remarquer que le retrait des dépôts ne doit pas toujours être aussi déploré qu'on le fait communément. On paraît croire trop généralement que l'argent retiré de la caisse d'épargnes est nécessairement dissipé c'est là une grande erreur. D'ordinaire, le dépôt est repris parce qu'un besoin imprévu se manifeste dans la famille, parce que la somme qu'on voulait former pour un paiement important est réalisée et que l'époque du paiement est échue, parce qu'un

qu'on dote ou établit ses enfants. Eh bien! dans tous ces cas, pourquoi regretter le retrait du dépôt? La caisse d'épargne n'a

t-elle pas atteint le but qu'elle se proposait?

A la fin de 1835, il y avait en Suisse 60,028 déposants et 11,513,712 liv. de Suisse déposés ; en Angleterre, 537,517 déposants et 16,456,164 liv. sterl. déposés; en France, 121,527 déposants et 62,185,676 fr. déposés.

On a calculé que, en Suisse, où les caisses d'épargnes datent de 1787, il y a une caisse d'épargne sur 21,795 habitants et à raison de 19 lieues carrées, puis un déposant sur 36 habitants; que la somme déposée par chaque habitant du pays, d'après le solde, à la fin de l'année, serait de 7 fr. 66, et la valeur moyenne de chaque dépôt effectué par un individu, de 277 fr. En Angleterre (moins l'Écosse), où les caisses datent de 1798, il y a une caisse sur une caisse sur 31,428 habitants et sur 16 lieues carrées; un déposant sur 40 habitants; la somme déposée par habitant est de 18 fr. 85 c., et la valeur moyenne du dépôt de 775 fr. 89 c. Enfin en France, où les caisses datent de 1818, il y a une caisse sur 207,547 habitants et sur 105 lieues carrées; un déposant sur 271 habitants; la somme déposée par habitant est de 1 fr. 81 c., la valeur moyenne du dépôt effectué de 511 fr. 70.

Voici, du reste, le nombre des caisses dans les trois pays, aussi exact que des recherches attentives nous ont permis de l'obtenir.

En France, au 1er janvier 1837, on comptait 224 caisses d'épargnes : de 1818 au 1er janvier 1836, il ne s'en était établi que 16. Le nombre des caisses anglaises ne nous est pas exactement connu; nous savons seulement que, à la fin de 1829, il y avait en Angleterre, dans le pays de Galles et en Irlande, 477 caisses *. On voit que l'Écosse, où ces établissements sont pourtant nombreux et prospères (car ils recueillent à eux seuls une masse de dépôts presque égale à celle des autres caisses du royaume-uni), ne figure pas dans ce chiffre. Il est certain, d'ailleurs, que le nombre de ces établissements a angmenté depuis 1830. En Suisse, à la fin de 1835, on comptait 100 caisses d'épargnes, ayant environ 165 bureaux ou(*) Tidd. Prat, History of Savings-Banks.

verts dans les communes différentes. Ces caisses appartenaient à 18 cantons ou demi-cantons. Depuis, Appenzell (Rhod. intér.), Uri et Bâle-campagne, se sont occupés d'en créer. En 1837, il ne restait plus que Zug, Unterwald et Valais, qui, placés cependant dans des conditions propres à propager ce genre d'institution, n'eussent pas encore songé à l'adopter*. J. B-R.

ÉPAULE, première portion du membre thoracique de l'homme et des autres animaux vertébrés. On y trouve des os, des ligaments, des muscles, des vaisseaux sanguins et lymphatiques, et des nerfs. Le nombre des os varie de un à trois : ce sont l'omoplate en arrière, la clavicule en avant, et l'os coracoïdien, dont la direction varie. L'omoplate, ou partie principale de l'épaule, qui ne manque jamais dans les animaux munis de membres thoraciques, existe seule chez tous les mammifères dont les membres ne sont appelés qu'à se mouvoir dans un plan parallèle à l'axe du corps: tels sont les pachydermes, les ruminants et les cétacés. La clavicule ne se rencontre que chez les mammifères dont les membres antérieurs sont appelés à exécuter des mouvements dans une direction plus ou moins perpendiculaire à l'axe du corps, comme ceux qu'exigent la préhension, le saut, le vol, etc. C'est à ce titre que les bimanes, les quadrumanes, les chauves-souris, les taupes, les didelphes, et un grand nombre de rongeurs, tels que rats, écureuils, castors, etc., sont complétement claviculés. Les carnivores, un assez grand nombre de rongeurs, d'édentés, ne le sont qu'incomplétement, c'est-à-dire que l'os claviculaire, au lieu de s'articuler immédiatement du côté interne avec le sternum, et de l'autre avec l'omoplate, ne s'unit à ces os que par des ligaments, Les seuls mammifères qui offrent un os coracoïdien susceptible de donner naissance à une espèce de seconde clavicule, com

(*) On peut consulter le Manuel des caisses d'épargnes et de prévoyance ou Traité de l'institution et de l'administration de ces établissements, avec des modèles, des statuts, comptes courants, bor dereaux, etc., par M. Senac, in-8°. Le même M. Senac publie dans la Revue commerciale, recueil mensuel, tous les documents relatifs aux caisses d'épargnes,

que les ingénieurs attachent au mot épaulement. Les artilleurs le prennent dans une acception plus étendue : ils donnent ce nom au parapet (voy.) ou au coffre de leurs batteries (voy.), c'est

me dans les oiseaux, sont les échidnés et les ornithorynques, ces singuliers êtres intermédiaires aux trois premières classes des animaux vertébrés, et qui semblent créés par la nature comme pour opposer un écueil perpétuel aux classi-à-dire au massif ou à l'élévation de terre fications humaines. Dans les reptiles et disposée en avant des bouches à feu les poissons, on rencontre presque tou- les couvrir des coups de l'ennemi. jours un os coracoidien, bien que la clavicule manque quelquefois dans les reptiles et toujours dans les poissons.

pour

Les épaulements s'emploient dans diverses circonstances, et particulièrement dans l'attaque des places. On construit des épaulements pour protéger

Les mouvements opérés par l'épaule au moyen de ses muscles sont : 1° l'élé-les dépôts de tranchée, quand ils ne sont vation; 2o l'abaissement, et, suivant que pas naturellement couverts par quelque l'une ou l'autre de ces actions a lieu, on pli de terrain. dit vulgairement que le cou s'engonce ou se dégage; 30 l'épaule peut être tirée en avant et en dedans; 4o elle est susceptible d'être portée en arrière, et alors on dit que le corps s'efface:

Un des muscles les plus curieux à exa miner est le grand dentelé, qui, peu développé dans l'homme et dans l'orangoutang, l'est excessivement dans les mammifères quadrupèdes, et forme, audessous de leur thorax et de leur cou, une espèce de sangle destinée à soutenir efficacement le poids du corps. Chez les oiseaux, on doit remarquer le développement énorme des muscles pectoraux qui, au nombre de trois de chaque côté de la poitrine, remplissent l'angle rentrant formé par la saillie quelquefois énorme du bréchet. Ces puissants instruments de locomotion sont destinés à faire mouvoir l'aile (voy.), et s'étendent du bréchet et des parties antérieures du thorax à la crête prononcée que présente par-devant l'humérus. L'autruche, en sa qualité d'oiseau exclusivement courear, n'a que des vestiges de ces muscles.

Les principaux vaisseaux sanguins de l'épaule sont surtout des divisions de l'artère sous-clavière et axillaire: ses veines se rendent à la veine axillaire; ses nerfs vienient du plexus brachial; ses vaisseaux lymphatiques débouchent dans les ganglions de l'aisselle.

C. L-R.

On termine l'extrémité des parallèles (voy.) par des parties en retour de 30 à 40 mètres de long, qui sont de véritables épaulements.

Dans les passages de fossés, on fait des épaulements pour garantir les assiégeants du feu des flancs des bastions qui défendent le fossé. C'est dans cette circonstance un travail fort périlleux, qui s'exécute par un sapeur auquel on fait passer de main en main les fascines, sacs à terre et autres matériaux qu'il place de manière à se couvrir des feux de la place le plus promptement possible.

le

Dans les fossés d'eau courante, passage du fossé est formé par un pont de fascines, ou un radeau flottant, et soutenu contre le courant par de petites ancres jetées en amont, ou par des pilots à arc-boutant battus en aval, suivant que l'épaulement se trouve à l'amont ou à l'aval du courant par rapport au pont. Dans ce cas, l'épaulement n'est autre chose qu'un parapet de fascines, aussi léger que possible, ou même de sacs à laine recouverts de peaux de bêtes fraîchement écorchées, élevé sur le bord du radeau du côté du flanc dont le feu est à craindre. C-TE. ÉPAULETTES, voy. Insignes mi

LITAIRES.

ÉPAVES. On nomme ainsi les choses mobilières trouvées à l'abandon et dont ÉPAULEMENT. D'après son éty- on ne connaît point le propriétaire. Dans mologie, ce mot exprime une masse éle-l'origine, le mot épaves ne désignait que vée soit en terre, soit en fascines, soit en les animaux qui, ayant pris la fuite par sacs à laine, pour couvrir en flanc, ou peur (expavefacta), se trouvaient égarés; épauler, les militaires placés sous le feu mais il s'est appliqué depuis à toute esdes ouvrages de l'ennemi. Tel est le sens pèce de choses perdues.

Chez les Romains, les épaves appartenaient à celui qui les avait trouvées ou au premier occupant, pourvu que le propriétaire ne vint pas les réclamer pendant le temps nécessaire pour la prescription des meubles.

Autrefois, en France, les épaves appartenaient au seigneur haut-justicier, si elles n'étaient pas réclamées dans les délais fixés par les diverses coutumes. D'après le Code civil, les détenteurs d'objets perdus ne sont tenus de remplir aucune formalité; ils peuvent en disposer librement, sauf au propriétaire à exercer, dans le délai de trois ans à compter du jour de la perte, une action en revendication (art. 2279).

On nomme épaves maritimes les effets que la mer pousse et jette à terre, et dont le propriétaire n'est point connu. La coutume de Normandie les appelait varech (voy. droit de VARECH).

Suivant l'ordonnance de la marine de 1681, l'ambre, le corail, les poissons à lard (c'est ainsi qu'on désignait alors les cétacés), lorsque la mer les a rejetés sur la grève, appartiennent pour deux tiers au domaine, et pour l'autre tiers à celui qui les trouve. Quant aux herbes marines, l'ordonnance distingue celles qui sont attachées aux rochers ou aux rivages de celles que la mer a rejetées sur les grèves ces dernières deviennent la propriété du premier occupant; au contraire la coupe des autres est exclusivement réservée aux habitants de chaque paroisse.

Les vaisseaux et les effets échoués ou trouvés sur le rivage appartiennent à l'état lorsqu'ils ne sont pas réclamés dans l'an et jour. Mais si les effets naufragés ont été trouvés en pleine mer, ou tirés du fond des eaux, la troisième partie en doit être délivrée, en espèces ou en deniers, à ceux qui les ont sauvés. Les deux autres tiers doivent être déposés pour être rendus aux propriétaires, s'ils les réclament dans l'an et jour. A défaut de réclamation, ces effets sont dévolus au fisc. E. R.

ÉPEAUTRE (triticum spelta,Linn.), espèce de froment différent du froment commun (triticum sativum, Lamp.) par ses épis plus ou moins lâches, un peu

comprimés et à axe fragile, ainsi que par son grain adhérent aux balles. De même que les froments en général, l'épeautre varie par rapport à ses épis, glabres ou velus, de couleur soit blanchâtre, soit glauque, soit violette à la maturité ; et ses balles sont tantôt mutiques, tantôt terminées en crête.

Cette céréale, plus rustique que ses congénères et susceptible de prospérer dans des terrains fort médiocres, convient surtout aux climats froids des pays de montagnes; elle peut, sans souffrir, rester couverte de neige pendant trois ou quatre mois de suite. Sa culture, très répandue dans plusieurs parties de l'Allemagne, en Suisse et dans le nord de l'Italie, est à peu près inconnue dans les plaines fertiles de la France, où le froment commun offre beaucoup plus d'avantages. Le grain d'épeautre, revêtu de ses balles, est parfaitement à l'abri de l'attaque des insectes; mais avant de le réduire en farine, il faut, par une opération spéciale, le débarrasser de ses écailles florales. La farine d'épeautre est très blanche et donne un pain léger lorsqu'elle a été bien séparée de tout le son; mais elle existe en moindre quantité dans ce grain que dans le froment. L'épeautre étant assez tardif, on a cou→ tume de le semer peu après la moisson; sa culture d'ailleurs ne diffère pas de celle des céréales en général. ED. SP.

ÉPÉE. Les trente synonymes que, non compris les homonymies différenciés par épithètes, il nous serait aisé de mentionner à l'occasion de l'épée, témoigneraient que c'est l'arme qui, chez les peuples civilisés, a été le plus en usage, la plus universelle, et de la forme la plus variée. Les modernes la divisent vaguement en trois classes: poignards, épées, espadons; mais on chercherait vainement des écrivains qui auraient délimité ces sous-genres, et l'on peut dire que depuis le stylet de six pouces, qui garnissait la jarretière de l'Espagnole ou de l'Italienne, jusqu'au glaive de six pieds qu'à cheval on portait à cette dimension, à

peu près comme on allonge une lorgnette, il n'y a pas eu de lames qui, de ligne en ligne, n'ait fait chainon et n'ait différé du chainon voisin par la confi

guration, la trempe, la dimension, les armés d'épées longues, molles et sans carres ou tranchants, le jeu ou le manie-pointe. Le soldat français d'infanterie ment, la monture, les pans, le talon, le de ligne a quitté l'épée depuis la guerre biseau, les gouttières, la manière d'être de 1756; les gardes françaises l'ont portée, la rectitude ou la courbure. Ce portée jusqu'en 1789. Depuis la Restaudernier mot témoigne que bien long-ration, les officiers français ne la portent temps la langue de l'histoire et celle plus comme arme de guerre; et depuis de la poésie ont nommé épée le sabre, que le duel au pistolet a fait, pour ainsi dont le nom date d'un siècle à peine. Si dire, oublier l'escrime (voy.), l'épée l'épée à une main n'a pas excédé deux n'est plus, militairement parlant, qu'un mètres, il y a eu des épées à deux mains ornement de salon. Gal B. de sept, huit, dix pieds de long. Un traité qui satisferait aux descriptions de ces différences infinies exigerait à lui seul un volume pour l'instruction de l'antiquaire, du militaire, du tireur d'armes. Le mot épée, que quelques savants tirent de l'hébreu, viendrait, si l'on en croit Diodore de Sicile, du celtique ou du gaulois. Les Celtes auraient porté en Grèce le mot σran, dont les Romains ont fait spatha, et qui s'est changé dans le bas latin en spada, traduit par le roman et le français en espée et espadon*. Voy. ESPADON.

ÉPÉE (ORDRE DE L'). Gustave Wasa est réputé le fondateur de cette institution, qu'il avait dessein de faire servir à la défense de l'Église catholique; mais le lutheranisme ayant pénétré en Suède du vivant même de ce prince, l'ordre de l'Épée disparut, et ne fut restauré qu'en 1748 par Frédéric Ier. Depuis cette époque il s'est maintenu avec distinction, et il est aujourd'hui le prix des actions d'éclat et des longs services sous les drapeaux. Les statuts de l'ordre ont été successivement réformés en 1772, 1798 et 1814. Maintenant il est composé de cinq L'épée est bien antérieure à l'art de classes: 1o les commandeurs grand'sforger le fer, quoique cet art, s'il est croix; cette dignité n'est conférée qu'en vrai que Tubalcain l'ait découvert, dût temps de guerre, et le roi lui-même n'en remonter à près de trois mille ans avant porte la décoration que lorsque les arJ.-C. Dans une antiquité bien moins mées suédoises ont vaincu sous son comreculée, la lame de l'épée romaine fut mandement : Gustave III n'a consenti à longtemps, comme le témoigne Caylus, en recevoir les insignes qu'à la troisième d'une matière obtenue par la fusion de campagne; 2o les commandeurs, desquels cinq parties de cuivre et d'une partie de font partie de droit les princes du sang; fer. Depuis qu'on forgea généralement il faut avoir au moins le grade de généle fer, l'épée devint surtout d'un usage ral pour être admis dans cette classe; universel. Celle qui chez les Romains 3o les chevaliers grand's-croix de 1re s'appelait ensis était plutôt une arme, classe qui doivent être majors généraux; soit tranchante, soit à pointes sans tran- 4o les chevaliers grand's-croix de la 2o cher; celle qu'on appelait gladius frap-classe qui doivent être colonels; 5° enfin pait surtout de la pointe; enfin cette épée courbe et orientale, cette épée des Huns que le moyen-âge a appelée cimeterre et fauchard, que les temps modernes ont appelé sabre (voy.), se nommait chez les Latins ensis falcatus: c'était l'arme des celeres. Tite - Live nous apprend que l'infanterie romaine adopta l'épée espagnole, sabre à lame courte, droite, plate; par là les légionnaires devinrent supérieurs aux soldats gaulois

(*) Le mot allemand Spiess paraît être de la même famille, bien qu'il ne désigne plus une épée, Degen, mais une pique ou hallebarde. S.

les simples chevaliers, parmi lesquels sont reçus les capitaines ayant vingt ans de service. Des pensions proportionnelles sont attribuées à chacune des classes, et elles sont réparties suivant les décisions du chapitre. L'admission dans l'ordre dépend uniquement de l'appréciation que fait le roi du mérite et des services; toute personne qui solliciterait cette marque honorable serait à jamais déclarée indigne.

La grande décoration qui, les jours de cérémonie, est portée suspendue à un col➡ lier, est ordinairement attachée à un ru

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