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Le travail récent de De Falco a établi qu'il fallait, avec Pappenheim et Askanazy, considérer les granulations basophiles comme un reste de la basophilie primitive du protoplasme de l'érythroblaste. Cet auteur a montré toutes les transitions entre les plages basophiles des érythroblastes polychromatophiles et les granulations. Il a pu confirmer encore la théorie de l'origine cytoplasmique par la découverte de granulations basophiles typiques dans les hématies nucléées de divers vertébrés inférieurs intoxiqués à l'acétate de plomb.

c) On peut encore voir apparaitre dans le sang une lignée d'érythrocytes qui n'existent normalement qu'aux premiers stades de la vie embryonnaire.

Les érythroblastes normaux de la moelle sont des érythroblastes définitifs (normoblastes dans le sens d'Ehrlich) qui produisent les érythrocytes définitifs ou normocytes. Mais dans certains cas pathologiques, on voit reparaitre dans les organes hématopoïétiques et sang de l'adulte des érythroblastes de plus grande taille, érythroblastes primitifs ou mégaloblastes (dans le sens d'Ehrlich) producteurs d'érythrocytes primitifs ou mégalocytes. Nous les retrouverons à propos de l'hématopoïèse chez l'embryon.

le

2o Formes dégénérées .

Les processus de dégénérescence dont le globule rouge est le siège peuvent être révélés par des modifications de forme, de grandeur ou d'oxyphilie.

Au lieu de ne trouver que des hématies arrondies, on peut en rencontrer qui présentent la forme de fuseau, de massue, de raquette, etc. On dit alors qu'il y a poikilocytose. Ces modifications de forme peuvent être attribuées à un ramollissement du stroma glo

bulaire.

Il arrive qu'au lieu de contenir des hématies de taille sensiblement égale, d'environ 7 μ, le sang renferme des globules de dimensions très diverses. On dit, dans ce cas, qu'il y a anisocytose, et l'on distingue alors des microcytes et des macrocytes. Les microcytes, de 2 à 7 μ, résultent généralement de la fragmentation d'hématies plus volumineuses. Les macrocytes, de 7 à 15 μ, peuvent provenir du gonflement d'hématies normales; ils sont hypochromes et Naegeli les distingue des mégalocytes de type embryonnaire qui sont hyperchromes.

Les modifications de l'oxyphilie s'expliquent par des modifications du contenu hémoglobique.

La colorabilité du globule rouge peut être uniformément diminuée : c'est l'hypochromie. Il y a chlorose lorsque la plage centrale

incolore s'étend, sans que diminue la colorabilité des bords. Dans les deux cas, le globule est pauvre en hémoglobine.

La colorabilité peut, au contraire, être augmentée, le globule étant coloré parfois jusque dans son centre. Cette hyperchromie peut tenir à la richesse en hémoglobine, mais aussi à des modifications chimiques de celle-ci.

Dans certains cas graves d'anémie, on voit s'individualiser au sein du globule une masse arrondie, centrale ou excentrique, fortement acidophile, qui est le corps d'Ehrlich-Heinz; sa formation s'explique peut-être par une transformation partielle de l'hémoglobine en méthémoglobine.

§ II. Les globules blancs

La découverte du globule blanc fut faite, un siècle après celle des globules rouges, par Spallanzani (1768) et Hewson (1770). qui décrivirent dans le sang des éléments réfringents et incolores.

Les travaux ultérieurs de Wharton Jones (1846) en Angleterre ; de Robin (1850) en France; de Virchow (1853) en Allemagne, établirent qu'il fallait en distinguer plusieurs espèces et permirent à Max Schultze de donner en 1865 une classification qui fit date.

M. Schultze distinguait quatre types de globules blancs: 1o des globules à noyau arrondi, de taille sensiblement égale à celle des globules rouges; 2o des globules plus grands, à large protoplasme, à noyau arrondi ; 3o des globules à protoplasme finement granuleux et possédant souvent plusieurs noyaux ; 4o enfin, des globules à grosses granulations réfringentes.

Ehrlich (1878) eut l'idée d'appliquer les couleurs d'aniline à l'étude des globules blancs. Sans perdre de vue tout ce qu'il doit à ses prédécesseurs, on peut dire que ses recherches furent le point de départ de l'hématologie moderne, en ce sens qu'elles dirigèrent les investigations ultérieures vers l'étude des propriétés tinctorielles des différents éléments cellulaires. Ehrlich distingue deux groupes de leucocytes : les uns ont un protoplasme dépourvu de granules; les autres, un protoplasme granuleux.

Le premier groupe, caractérisé, en outre, par un protoplasme basophile et un noyau compact, comprend les lymphocytes (1re variété de Schultze) et les grands mononucléaires (2e variété de Schultze).

Le second groupe, caractérisé en même temps par un protoplasme légèrement oxyphile et un noyau polymorphe (non pas plusieurs noyaux, comme on l'a cru d'abord), comprend chez l'homme les leucocyles à granulations & neutrophiles (3o variété de Schultze); les leucocytes à granulations a éosinophiles (4o variété de Schultze) et les leucocytes à granulations & basophiles. découverts par Ehrlich. De plus, Ehrlich trouve dans le sang une forme de transition entre les grands mononucléaires et les polynucléaires neutrophiles. La classification d'Ehrlich a été conservée dans son ensemble. Toutefois, on réunit souvent les grands mononucléaires et les formes de transition dans le groupe des monocytes (1).

Nous passerons successivement en revue les lymphocytes, les monocytes et les granulocytes (neutrophiles, éosinophiles et basophiles) (2). Pour terminer, nous dirons un mot des leucocytes pathologiques.

1. LES LYMPHOCYTES

On dit souvent que les lymphocytes sont de petites cellules ayant à peu près la taille d'un globule rouge, et dans lesquelles le noyau occupe la plus grande partie du corps cellulaire. Cette définition, qui convient à certains lymphocytes, ne tient pas compte d'une variété à protoplasme plus volumineux. Les deux formes,

(1) Le sang de l'homme adulte normal contient de 5 à 8000 leucocytes par mm3, dont': 18-22 % lymphocytes; 6-9 % monocytes; 70-72 % neutrophiles; 2-4 % éosinophiles; 0,5 % basophiles.

(2) Les granulocytes correspondent aux leucocytes au sens restreint de certains auteurs; mieux vaut employer toujours le terme < leucocyte » comme synonyme de « globule blanc ».

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1, Lymphoblaste; 2, prolymphocyte; 3, lymphocyte proprement dit; 4, lymphocyte leucocytoïde dans le protoplasme, granulations azurophiles; 5, monoblaste; 6, monocyte ; 7, monocyte, du type « forme de transition »; 8, hémocytoblaste; 9, myéloblaste proneutrophile; 10, promyelocyte neutrophile; 11, myélocyte neutrophile; 12, métamyélocyte neutrophile; 13, leucocyte neutrophile; 14, myéloblaste proéosinophile; 15, promyelocyte éosinophile les granules les plus volumineux, souvent ovalaires, sont azurophiles; 16, myélocyte éosinophile; 17, métamyélocyte éosinophile; 18, leucocyte éosinophile; 19, mastmyéloblaste; 20, mastmyélocyte; 21, mastleucocyte; 22, cellule de Rieder; 23, cellule de Türk; 24, cellule plasmatique. (D'après Ferrata.)

néanmoins, étant unies par tous les intermédiaires et possédant une structure nucléaire identique, ne peuvent être considérées comme deux espèces distinctes.

Le lymphocyte proprement dit, ou petit mononucléaire, possède un noyau arrondi et central entouré d'une mince couche de protoplasme fortement basophile. Le noyau, qui se colore d'une manière assez intense, présente un épais réseau chromatique à points nodaux souvent volumineux. Diverses colarations vitales y mettent parfois en évidence un ou deux nucléoles.

Le lymphocyte leucocytoïde de Pappenheim, ou moyen mononucléaire, possède un protoplasme plus abondant et moins basophile. Le noyau, excentrique, manifeste une légère tendance au polymorphisme : il est ovale, réniforme, ou incurvé quelque peu en fer à cheval. Pappenheim considère cette tendance au polymorphisme nucléaire et à l'extension du cytoplasme (c.-à-d. la tendance vers le type des leucocytes stricto sensu) comme un signe de vieillissement cellulaire.

Le chondriome est représenté, dans les lymphocytes à protoplasme réduit, par quelques grains mitochondriaux ; dans les cellules à protoplasme plus volumineux, on trouve, à côté de ces grains, des chondriocontes plus ou moins allongés, toujours situés dans la zone périnucléaire (Dubreuil, 1913). A l'aide d'une modification de la méthode d'Altmann, Schridde a mis en évidence, dans le protoplasme des lymphocytes, de petits granules fuchsinophiles, situés dans le voisinage du noyau. Il les a considérés d'abord comme des granulations spécifiques des lymphocytes. Mais Klein (1910) les ayant retrouvés dans les myéloblastes de la moelle, cette opinion a dû être abandonnée. Il s agit très probablement de formations mitochondriales et de grains de sécrétion, médiocrement mis en évidence par une méthode insuffisante.

En utilisant la méthode de Romanovsky, Michaëlis et Wolff (1902) ont découvert, dans le protoplasme des IVe SÉRIE. T. III.

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