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Charles Janet. LE VOLVOX, IIme Mémoire.

Un vol. de

66 pages (26 × 17), avec 4 planches. Paris, Presses Universitaires, 1922.

André Cresson, Professeur agrégé de Philosophie au Lycée Condorcet, Docteur ès Lettres. LES RÉACTIONS INTELLECTUELLES ÉLEMENTAIRES. - Un volume de 153 pages (19 × 12), de la « Bibliothèque de Philosophie contemporaine ». Paris, Alcan, 1922.

Prix 8.00 francs.

Note de l'éditeur. Extrait: La psychologie classique a discerné notamment dans le travail de l'esprit deux groupes d'opérations : 1o Le jeu de l'association des idées, association d'où résulte l'évocation automatique des représentations les unes par les autres; 2o Le travail de la raison réfléchie qui induit et déduit consciemment, avec méthode et contrôle. L'auteur essaye d'établir qu'entre ces deux sortes d'opérations l'analyse en révèle une troisième. Tout se passe comme si, à chaque instant, l'esprit raisonnait par analogie sans aucunement s'en apercevoir,

Georges Davy, chargé de cours à la Faculté des lettres de Dijon. LE DROIT, L'IDÉALISME ET L'EXPÉRIENCE. Un vol. de 168 pages (19 X 12), de la « Bibliothèque de Philosophie contemporaine» (Travaux de l'ANNÉE SOCIOLOGIQUE, Fondateur Émile Durkheim). Paris, Alcan, 1922. Prix 7.00 franes.

Note de l'éditeur. Extrait: La théorie métaphysique du droit naturel a-t-elle le monopole de l'idéalisme ? N'y a-t-il pas une façon d'entendre la méthode historique et réaliste qui soit susceptible de sauvegarder les légitimes revendications idéalistes de notre conscience? C'est la réponse à cette double question que l'auteur poursuit en discutant les théories de Saleilles, de Duguit, de Gény, d'Haurion et d'Em. Lévy, Il conclut à la possibilité d'un idéalisme sociologique issu de l'expérience.

Albert Mayet.

LE SUICIDE ET LA MORALE. Un vol. de 824 pages (22 × 16). Paris, Alcan, 1922. Prix: 30.00 francs. Extrait de la Table des matières: I. Le suicide et la conscience. contemporaine. II. Les origines de la morale contemporaine. III. La décadence des élites et le triomphe de la morale simple. IV. La renaissance des élites et la revanche de la morale nuancée. Conclusion.

ÉDUCATION ET SOCIOLOGIE.

Un vol. de

Émile Durkheim. 160 pages (18 × 12). Paris, Alcan, 1922. Prix 7.00 francs.

Table des matières: Introduction: l'œuvre pédagogique de Durkheim. I. L'éducation, sa nature, son rôle. II. Nature et méthode de la pédagogie. III. Pédagogie et sociologie. IV. Évolution et rôle de l'enseignement secondaire en France.

LA TRADITION PHILOSOPHIQUE ET LA PENSÉE FRANÇAISE. Un volume de 358 pages (23 × 14), de la « Bibliothèque de Philosophie contemporaine ». - Paris, Alcan, 1922. Prix: 20.00 francs. On trouvera réunies ici, quelques-unes des leçons professées à l'École des Hautes Études Sociales sur La Pensée Contemporaine et la Tradition philosophique et La Pensée Française au XIXe siècle. Table des Matières: Avant-Propos. A. La Tradition_philosophique. I. Épicurisme et Stoïcisme, par Th. Ruyssen. II. Le Neoplatonisme, par E. Bréhier. III. Descartes, par L. Brunschvicg. IV. Spinoza, par L. Brunschvicg. B. Quelques aspects de la

IV SÉRIE. T. III.

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Pensée française au XIXe siècle : I. Maine de Biran, par R. Lenoir. II. Ravaisson et Boutroux, par R. Lenoir. III. Renouvier, par Mme L. Prenant. IV. Cournot, par Mme L. Prenant. V. Saint-Simon, Fourier, Proudhon, par A. Berthod. VI. Auguste Comte, par L. Lévy-Bruhl. VII. Michelet, Renan, Taine, par J. Pommier. VIII. Ribot, par R. Lenoir. IX. Espinas, par R. Lenoir. X. Durkheim. par R. Lenoir. XI. Hamchu, par D. Parodi. XII. Bergson, par R. Gillouin.

Jules Latapy. L'ART DE LA VIE. Traité de culture française. Un vol. de 262 pages (19 × 12). Paris, Alcan, 1922.

6.00 francs.

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Prix

Apprendre à commander à sa pensée, tel est l'objet de ce livre ». Table des Matières. Extrait: Introduction. I. A travers la psychologie: a) Les facultés de l'âme; b) Les ressorts de l'âme. II. A travers la logique. III. La pensée. IV. L'action.

Pierre Villey, Professeur à la Faculté des Lettres de Caen. LES ESSAIS DE MICHEL DE MONTAIGNE. Nouvelle édition conforme au texte de l'exemplaire de Bordeaux. Avec les additions de l'édition posthume, l'explication des termes vieillis et la traduction des citations, une chronologie de la vie et de l'œuvre de Montaigne, des notices et un index. Tome II.- Un vol. de 614 pages (19×12). Paris, Alcan, 1922. Prix 12 francs.

Ce second volume contient le second Livre des Essais en entier. Le troisième volume sera publié très prochainement.

Le Public et la Science

Nous assistons en science, depuis quelques années, à un double phénomène contradictoire, dont l'observation est curieuse. Jamais les hypothèses n'ont défilé dans une sarabande plus effrénée, se succédant et s'éliminant l'une l'autre avec une vitesse croissante, comme les images d'un caléidoscope. Jamais, pendant leur vogue momentanée, elles n'ont été adoptées plus dévotement et divulguées plus profondément dans les masses. Plus elles sont hardies, douteuses ou spéculatives, plus on les affirme avec intransigeance, plus on les accepte avec foi. Ce sont de véritables religions, qui se substituent l'une après l'autre à la Religion unique, dont l'enseignement moderne cherche à éliminer le rôle éternel: des religions qui ont leurs dogmes, leurs grands-prêtres, leurs excommunications et même, au besoin, leurs martyrs, mais dont les idoles déchues viennent bientôt grossir le remblai, sur lequel on édifiera les autels d'un nouveau dieu.

On pourrait croire que ce défilé mouvant de théories inspirerait du moins quelque scepticisme, quelque réserve, une élémentaire prudence devant toute théorie nouvelle. C'était autrefois, et du moins depuis Descartes, l'attitude habituelle du savant en face des nouveautés. Il ne les repoussait pas, mais les priait d'attendre la vérification. de leurs papiers et les tenait un certain temps en quarantaine, comme dans ces nations prudentes où l'on n'adopte une loi politique, civile ou commerciale qu'après le vote successif de plusieurs législatures. Aujourd'hui, cela est IVe SÉRIE. T. III.

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changé et tous les vulgarisateurs de la science, beaucoup de savants après eux, craindraient d'abord de paraître arriérés et encroûtés en restant fidèles à une théorie que l'on enseignait hier.

Précisément parce qu'on a assisté à l'écroulement des principes en apparence les plus solides et les mieux assis dans les sciences à tournure définitive, parce qu'on a vu se renverser comme des châteaux de cartes, les dogmes de l'optique, de la géométrie, de la mécanique, sans parler bien entendu des sciences naturelles ou de l'histoire, on n'ose plus douter de rien; et, alors qu'on devrait ne plus rien affirmer, on se tient prêt par réaction à admettre, à admirer ce qui est contradictoire avec une croyance antérieure.Je vois là le résultat fâcheux d'une démocratisation, qui peut d'ailleurs avoir d'autres effets utiles.

En même temps que le nombre des expérimentateurs, des commentateurs, s'est multiplié infiniment dans toutes les parties du monde, et que la rapidité des évolutions scientifiques s'en est trouvée décuplée, centuplée, chaque phase de ces évolutions prend un caractère d'intensité inconnu à nos pères. Elle est démesurément amplifiée pour être projetée sous les yeux des innombrables badauds qui l'admirent un instant bouche bée, mais qui sont trop pressés et trop occupés d'autres intérêts ou d'autres. plaisirs pour avoir le loisir de la discuter.

Les notions scientifiques, autrefois réservées à une élite longuement et minutieusement formée, s'adressent maintenant à une multitude de cerveaux incultes qui ont le très noble et légitime désir de s'instruire, mais auxquels manque, avec l'éducation prolongée, avec la tradition, avec l'atavisme intellectuel, l'esprit critique : avides de science, mais d'une science sommaire, réduite à un catéchisme, ingurgitée à la hâte et non digérée. Or, on n'entraîne les foules que par des affirmations, ou par des négations, qui sont des affirmations inversées —, jamais par des réserves et des doutes. On leur sert donc les

affirmations demandées, exigées. Et la foule est féminine, curieuse de changement, d'originalité, désireuse d'avoir à citer dans la conversation un fait piquant, inconnu, inattendu de l'interlocuteur. On lui apporte donc nécessairement une science de cinéma et de romanfeuilleton : une science où il n'est plus question le lendemain de ce qu'on proclamait la veille avec emphase, mais où l'amusement de renverser sans cesse toutes les connaissances admises passionne un instant, comme, sur un film, une course la tête en bas.

Le dernier siècle a assisté à l'envahissement de la science par la presse dite scientifique et nous sommes loin du temps où des luttes s'engageaient pour obtenir la publicité des séances à l'Académie des Sciences, la publication de leurs comptes rendus, la communication des notes résumées aux journalistes. La presse a joué dans ce cas son rôle habituel, diffusant, multipliant les clameurs à tous les échos, les forçant à plus de sonorité pour se faire entendre, leur assurant un immense retentissement, mais les noyant aussitôt sous des sonorités nouvelles. Le fait est là. Inutile de le critiquer. La seule chose à en dire, c'est que le savant n'a pas à s'en préoccuper. Il doit seulement apprendre à travailler dans le tapage d'une place publique, au lieu de méditer comme autrefois dans le calme. Mais les savants sont des hommes. Ils ont des besoins matériels de carrière et d'honneurs, des désirs plus nobles de réputation et de gloire. Ils ont donc été amenés à adopter dans une certaine mesure les mœurs nouvelles qui assimilent le lancement d'un roman, d'un traité philosophique ou d'une conception optique à celui d'une pilule purgative ou d'un savon. Le rôle des charlatans s'est nécessairement développé avec l'accroissement des foules qu'il s'agissait de rassembler à coups de grosse caisse. On s'est mis trop souvent à faire de la science pour le public et pour ses barnums, de la science sensationnelle. Et le plus fâcheux,

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