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temps ne sont présentés aux observateurs de bonne volonté de nouveaux moyens qui les engagent à un nouvel effort. C'est évident. Aussi je propose de substituer des lignes de 10 mètres aux précédentes lignes de 1000 m. qu'on déclarait la limite inférieure des longueurs à employer pour réussir les observations des Courants telluriques. Au cours de ces deux dernières années j'ai expérimenté avec de courtes lignes de 25 m., de 15 m., de 13 m., de 10 m. et de 5 m., en trois points de l'île, au milieu, à la côte orientale et à l'Observatoire St-Louis où je maintiens en fonctionnement continu une double ligne de 13 m., établie entièrement dans ses caves. Le critérium appliqué à ces diverses lignes était la marée électrique retrouvée partout, mais plus ou moins déformée quand les électrodes manquaient de profondeur. A la côte orientale j'ai assisté au début et au développement de la grosse tempête électrique et magnétique du 13-16 mai 1921.

Pour établir une ligne de bon rapport, on choisira pour électrodes deux plaques semblables de cuivre rouge de 20 cm. de côté. On y rivera un fil fort de cuivre qu'on isolera bien du sol (par exemple, dans un bambou) et qu'on mènera de là jusqu'au galvanomètre sensible. Les plaques seront enterrées entre 80 et 100 cm. de profondeur, bien entourées, si c'était nécessaire, dans un terrain peu homogène, d'une même bonne terre. On leur donnera l'écartement qui constituera la longueur même de la ligne. Quant au fil extérieur, on le pliera aux exigences locales. Il serait bon d'abriter par quelques arbres le terrain des électrodes. Enfin, autant que faire se pourra, on établira les lignes en double dans les directions N.-S. et E.-W.

On n'éclaircira la question des courants telluriques que par des séries d'observations comparables. Elles ne pourront l'être qu'avec des lignes établies dans les mêmes conditions. En attendant mieux, je propose d'adopter la

ligne de 10 mètres des électrodes en cuivre rouge de 20 cm. de côté mises en terre à 80 cm. L'emploi de ces courtes lignes ne conduit pas seulement à une énorme économie d'argent, il a sur les grandes lignes l'avantage de faire observer le Courant tellurique local, comme avec la boussole on observe le magnétisme local, avec le baromètre la pression de l'air locale, avec le thermomètre la température locale,

Je ne fais qu'indiquer une application des courtes lignes. On trouvera facilement à en installer une à bord des navires; les deux électrodes seraient immergées à un ou deux mètres de profondeur. Bien des problèmes concernant les Courants telluriques marins pourraient ètre par là étudiés et résolus.

MARC DECHEVRENS, S. J.

Jersey, Observatoire St-Louis.

Le comportement animal

Les attitudes d'un escargot

Cet escargot se nomme Helix arbustorum L. Son corps est entièrement noir, sa coquille d'un noir vert avec des bandes alternativement claires et sombres, sa taille ne dépasse guère celle du petit escargot jaune à bandes noires (H. nemoralis) que l'on trouve en abondance dans les jardins l'été. Helix arbustorum fréquente les endroits humides; nous avons recueilli nos sujets d'expérience sur les bords d'un étang artificiel situé au voisinage de Nancy. Ce n'est pas au hasard que nous avons choisi cette espèce, mais parce que nous voulions vérifier les observations publiées sur elle par von Buddenbrock concernant spécialement son phototropisme négatif si marqué que, dit cet auteur, il donne l'impression « d'une horreur de la lumière » (1).

L'opinion commune du public, même non initié aux sciences naturelles, est aussi que les escargots, quels qu'ils soient, fuient la lumière. L'originalité de von Buddenbrock est de professer qu'ils la fuient non parce qu'ils la redoutent, mais parce que la lumière les repousse mécaniquement vers l'ombre. Nous avons placé soixante-quinze fois de suite, le même jour et dans les mêmes conditions, un de nos sujets sur une plaque de marbre, en l'orientant

(1) W. von Buddenbrock, Versuch einer Analyse der Lichtreactionen des Heliciden. ZOOL. JAHRB. ABT. ZOOL. UND PHYSIOL. Bd 37, 313. 1920.

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face à une fenêtre. L'animal avait été pris au hasard à l'état normal.

La figure 1 donne six de ses trajectoires successives et résume exactement les soixante-neuf autres : il n'y en eut pas deux, dans toute l'expérience, qui fussent superposables, même grossièrement. Un examen de ce croquis

Lumière

FIG. 1.

montre que si, d'une façon générale, Helix s'éloigne de la source lumineuse, il n'y a pourtant pas dans sa marche cette précision géométrique, cet automatisme apparent, qu'on pouvait s'attendre à rencontrer dans un phénomène mécanique. Évidemment l'expérimentateur peut et doit se dire que ces animaux subissent, outre le stimulant

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qu'il leur impose, une quantité d'autres stimuli imposés par les circonstances, vent, chaleur, humidité, accidents imperceptibles du substratum, etc.... Dans cette expérience pourtant, qui dura environ deux heures au maximum, ces circonstances sont demeurées pratiquement constantes le vent était nul, la chaleur invariable, ainsi que l'humidité, et l'emploi d'une table de marbre poli réduisait le substratum au minimum d'aspérités possibles. Il s'en dégagea pour nous l'impression que si Helix arbustorum s'écarte incontestablement de la source lumineuse, il ne manifeste pas pour elle une « horreur » qui le ferait fuir selon une trajectoire tendue et ne subit pas de la part de la lumière une poussée mécanique qui, elle aussi, dirigerait sa marche en ligne droite.

Pour préciser la cause des attitudes de l'escargot et spécialement de sa propension à fuir la lumière, nous nous sommes livré à des expériences multiples. Nous les groupons sous les titres suivants : 1. En lumière diffuse.-2. En lumière solaire. 3. En lumière artificielle. 4. Avec emploi d'écrans. - Sur des sujets anormaux visuels.

1. En lumière diffuse.

La figure 2 montre la marche d'un Helix arbustorum posé quatre fois de suite au même point d'une tablette (en marbre) de fenêtre. Les trajectoires y sont numérotées dans leur ordre d'exécution. A certains moments, l'animal s'est arrêté et a exploré l'espace en relevant la tête et en agitant ses tentacules en diverses directions. Ces gestes sont indiqués ici par des lignes pointillées.

De l'examen de cette figure, il résulte, en définitive, qu'Helix va vers l'ombre, mais assurément pas par le plus court chemin, ni sans hésitation. On remarquera, d'autre part, qu'il tâtonne dans l'ombre (en A) aussi bien que dans la lumière et que par conséquent ses tâtonnements n'ont point, semble-t-il, pour but de rechercher s'il y a, dans son voisinage, une zone sombre. D'ailleurs,

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