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marbre non encore touchée par les rayons solaires, on pose un grand vase parallélépipédique en verre contenant une solution saturée d'alun de K. Le soleil intervenant, la plaque de marbre a le temps de se chauffer; comme l'alun de K décalorise les rayons solaires, la zone de projection du vase sur la plaque demeure fraîche. Deux escargots placés au hasard dans cette région ont tracé les trajectoires indiquées. Évidemment cette zone était pour eux comme un piège où ils erraient mais d'où ils ne pouvaient sortir.

Quelle serait l'attitude d'un Helix sur une table de marbre très chaude en plein soleil et loin d'une région sombre? Il n'essaye pas de fuir mais au contraire colle son péristome contre le marbre et demeure immobile. Ce comportement inattendu nous a paru être l'indication que, lorsque l'animal va vers l'ombre, ce n'est pas la lumière qu'il fuit, c'est l'humidité qu'il recherche. En effet, ici en pleine lumière solaire, il ne manifeste aucun appétit d'ombre, mais se place de telle façon qu'il risque le moins possible de se déshydrater le péristome appliqué exactement sur le marbre empêche l'évaporation de son corps.

Pour établir que c'est vraiment l'humidité qu'apprécie Helix, nous avons imaginé l'expérience suivante (Fig. 7). Nous avons posé horizontalement devant une fenêtre largement éclairée par un chaud soleil d'un après-midi de juin, une large plaque de verre (50 cm × 50 cm.) préalablement recouverte d'une couche d'argile plastique bien nivelée. Cette plaque fut partagée en 3 régions : à l'aide d'un écran opaque, nous formȧmes une région E sombre et sèche, l'argile y étant laissée sans eau; au moyen d'un vase parallélipipédique rempli d'une solution d'alun de K, une deuxième région A, éclairée, décalorisée et très humide, l'argile y étant mouillée en saturation (1);

(1) Pour empêcher que l'eau ne passe de la région humide A à la

une troisième région très humide C fut laissée sous l'action non modifiée des rayons solaires.

Deux Helix arbustorum furent placés dans la région A. Ils ont évité aussi bien la région sombre E que la région

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éclairée C, et tout en s'éloignant de la source lumineuse, par habitude ancestrale sans doute, ils n'ont cependant

région sèche E, nous avions préalablement tracé au canif une ligne de séparation entre les deux.

pas quitté cette zone lumineuse. C'est évidemment parce qu'elle leur offrait ce qui leur est le plus nécessaire pour vivre, à savoir l'humidité.

Cette expérience, souvent renouvelée, a donné chaque fois des résultats identiques.

Une autre preuve de la prédominance de l'humidité dans leur comportement nous est fournie par l'expérience suivante :

Un Helix aveuglé expérimentalement et placé dans la région A, y erre au hasard sans chercher à s'écarter de la source lumineuse comme le font ses congénères

normaux.

On dira Cela prouve que l'Hygrotropisme domine chez les Helix le Phototropisme : leur comportement a donc encore pour facteur déterminant un tropisme. A quoi il nous suffit de répondre : Si c'est l'humidité qui stimule l'Escargot, pourquoi dans la zone A, qui est humide, où il trouve son maximum d'action hygrotropique ne restet-il pas sur place?

En lumière solaire, comme en lumière diffuse, cet animal n'hésite pas à quitter une région sombre s'il est affamé et que dans une région lumineuse voisine se trouve un aliment qui lui convienne.

On s'en rendra compte par la fig. 8. Deux Helix arbustorum, à jeun depuis 15 heures, furent posés, l'un en A, à la lumière solaire, l'autre en B dans l'ombre, chacun à environ 6 centimètres d'une feuille de salade fraîche S. Au mépris du Phototropisme négatif que certains auteurs, et non des moindres, leur attribuent, ils ont rampé vers la feuille et se sont mis à manger. Reportés, le premier en A, le second en B', à huit centimètres de l'aliment, le premier, ne percevant plus sans doute la salade, s'est écarté vers l'ombre, le second y est retourné.

3. En lumière artificlle.

Placé neuf fois de suite à 50 centimètres d'une lampe

électrique de 50 b. surélevée de 20 cm. au-dessus de la table où il se trouve, un Helix s'est écarté chaque fois de la source lumineuse, parfois d'une marche assez indécise. Il fallait s'y attendre.

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Mais voici qui nous fait voir que son comportement n'est pas déterminé par un phototropisme négatif impé ratif.

Dans une chambre obscure nous allumons une lampe électrique de 36 bougies, à quinze centimètres environ du point de départ de l'animal posée sur une feuille de papier humide préalablement partagée par des lignes au

crayon en huit angles de 45o (Fig. 9). L'escargot est mis au centre du papier et face à la lumière, dont les rayons rasent horizontalement la surface. Il est à jeun depuis vingt-quatre heures. Par trois fois de suite il rampe selon les trajectoires indiquées sur la figure par de petites croix.

++

FIG. 9.

Nous plaçons alors sur la bissectrice du quadrant de gauche un morceau de feuille de salade fraîche. Helix rampe vers la salade ses trajectoires sont marquées en traits pleins.

Nous recouvrons la feuille de salade, laissée en place,

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