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diminution du nombre de globules en circulation, par exemple à la suite d'une hémorragie.

Quand la réserve est épuisée et que la demande de globules rouges s'accentue, l'organisme y répond par divers moyens que nous voyons entrer en jeu dans l'ané

mie.

La moelle peut d'abord mettre en circulation des éléments incomplètement différenciés et d'autant plus jeunes que le besoin est plus intense.

Il peut encore se produire une extension du territoire. érythropoïétique. La moelle jaune des diaphyses redevient fonctionnelle; à un stade plus avancé, il se forme du tissu myéloïde dans la rate et dans le foie, organes qui étaient hématopoïétiques chez l'embryon. Dans tous ces cas, le tissu myéloïde montre une prédominance nette des éléments hémoglobinifères sur les éléments granuleux : c'est la réaction normoblastique ou orthoplastique, ainsi nommée parce que les globules rouges sont fabriqués d'après le procédé normal.

Dans l'anémie pernicieuse, on voit apparaître au sein de la moelle une lignée érythropoïétique constituée de volumineuses cellules, les mégaloblastes d'Ehrlich, producteurs de mégalocytes: c'est la réaction mégaloblastique ou métaplastique. Alors que la réaction normoblastique représente une simple exagération du processus érythropoïétique normal, il s'agit ici d'une véritable déviation de l'érythropoïèse, consistant en un retour à la période prémédullaire de l'embryon; selon Ferrata (1), en effet, les mégaloblastes de l'anémie pernicieuse ne dérivent pas de l'hémocytoblaste du parenchyme myéloïde, mais proviennent directement des cellules conjonctives embryonnaires réticulaires et endothéliales.

Certains auteurs, et tout particulièrement Naegeli et

(1) A. Ferrata, Sulla patogenesi e sulla essenza delle anemie a tipo pernicioso, HAEM., I, 1920.

Pappenheim, avaient admis la présence de quelques mégaloblastes dans la moelle normale, ainsi que l'existence de formes de transition vers les normoblastes (1). Ferrata a pu montrer que ces auteurs avaient confondu, avec les mégaloblastes de type embryonnaire, des normoblastes de grande taille (macronormoblastes) n'offrant pas la structure nucléaire spéciale de ces derniers ; Naegeli s'est d'ailleurs rallié à l'opinion de Ferrata.

Parmi les éléments de la lignée granulocytaire, les myélocytes neutrophiles sont de loin les plus nombreux dans la moelle. Comme les érythroblastes, les myélocytes neutrophiles se rencontrent généralement par amas. Souvent aussi, on trouve accolées les unes aux autres quelques cellules à granulations éosinophiles. Quant aux éléments à granulations basophiles, ils sont généralement isolés.

De même que les phénomènes d'érythropoïèse, le processus de granulocytopoïèse peut s'accentuer électivement dans la moelle. Le fait se produit dans la leucémie myéloïde : dans la leucémie chronique, ce sont les éléments déjà granuleux qui l'emportent; dans la leucémie aiguë, par contre, les hémocytoblastes ont la prédominance.

Les mégacaryocyles, producteurs de plaquettes sanguines, se montrent en général isolés; leur nombre augmente dans la leucémie myéloïde comme dans les anémies.

La présence de monocytes dans la moelle est établie, comme aussi celle de certaines formes jeunes; il reste à voir si ces dernières forment transition avec l'hémocytoblaste, comme le prétend Naegeli et comme l'a

:

(1) On cite fréquemment Maximov parmi les auteurs qui admettent la présence de mégaloblastes dans la moelle osseuse normale c'est le résultat d'une confusion de nomenclature. Il ne faut pas oublier, comme le remarque avec raison Ferrata, que Maximov emploie ce terme dans un autre sens qu'Ehrlich; il désigne par là les érythroblastes les moins différenciés de la lignée normocytaire et les distingue de ses « érythroblastes primitifs », qui correspondent, eux, aux mégaloblastes d'Ehrlich.

soutenu Ferrata, ou si, au contraire, elles mènent aux hémohistioblastes réticulo-endothéliaux.

Un problème très discuté est celui de la présence de lymphocytes dans la moelle osseuse normale.

Ehrlich admettait l'existence dans la moelle des os, en dehors du parenchyme myéloïde, d'un tissu paramyéloïde de nature lymphatique. Il est très probable que ces formations étaient en réalité des îlots d'érythroblastes basophiles ou même d'hémocytoblastes.

Plus tard, quelques auteurs, dont Dominici, Weidenreich et Maximov, ont prétendu trouver, dans le tissu myéloïde, des lymphocytes grands et petits, semblables à ceux du tissu lymphadénoïde et qui seraient la souche du tissu myéloïde. Mais on sait actuellement que les éléments à protoplasme basophile dont dérive ce dernier, ont une morphologie bien distincte de celle des lymphocytes.

Ferrata nie formellement l'existence de lymphocytes dans la moelle. Toutefois, à la suite des recherches d'Askanazy, divers hématologistes, dont Naegeli, admettent la présence dans la moelle normale, mais en dehors du parenchyme myéloïde, de quelques follicules lympha- . tiques périvasculaires, comparables aux corpuscules de Malpighi de la rate. C'est de ces follicules que partirait la métaplasie lymphoïde de la moelle dans la leucémie lymphatique.

En résumé, le parenchyme myéloïde est le pourvoyeur du sang en globules rouges, en granulocytes et en plaquettes; il lui fournit aussi des monocytes, à moins que ceux-ci ne dérivent de cellules réticulo-endothéliales.

Il nous reste à expliquer l'arrivée de ces divers éléments dans le torrent circulatoire.

On conçoit que les leucocytes, étant amiboïdes, n'ont aucune peine à se frayer un chemin à travers le mince endothélium des capillaires de la moelle. Nous avons vu comment les mégacaryocytes poussaient de volumineux

pseudopodes jusque dans la lumière des vaisseaux pour y libérer les plaquettes. Quant aux globules rouges, dont on admet actuellement la formation extravasculaire et parenchymateuse, leur passage dans le sang s'effectue sans doute à travers les solutions de continuité des parois endothéliales.

On a plus de peine à comprendre par quel mécanisme seules les formes entièrement différenciées passent à l'état normal dans la circulation, contrairement à ce qui se produit chez l'embryon et dans les cas pathologiques.

B. LES GANGLIONS LYMPHATIQUES

Comme on le sait, le ganglion lymphatique (1) est entouré d'une capsule fibreuse d'où partent vers l'intérieur de l'organe des cloisons qui le partagent en un certain nombre de loges. Dans chacune de celles-ci, se trouve un follicule lymphatique, amas plus ou moins sphérique de tissu lymphadénoïde, séparé des cloisons fibreuses par des sinus lymphatiques; ces derniers mettent en communication les vaisseaux lymphatiques afférents qui pénètrent dans l'organe par sa partie convexe, et les vaisseaux efférents qui le quittent par son hile. Au niveau du hile, la structure de l'organe, bien que faite des mêmes éléments, est plus embrouillée; cloisons fibreuses, sinus et cordons folliculaires s'y enchevêtrent irrégulièrement.

Le follicule lymphatique est constitué en majeure partie par des lymphocytes de petite taille, à noyau très colorable et à bordure cytoplasmique à peine visible, qui correspondent aux prolymphocytes de Ferrata. Certains

(1) Il faut rapprocher des ganglions un certain nombre de formations lymphoïdes secondaires, en rapport étroit avec les tractus respiratoire et digestif : ce sont le thymus, les amygdales, les plaques de Peyer et les follicules clos de l'intestin, sans compter les infiltrations lymphoïdes diffuses des muqueuses. Anatomiquement plus simples que les ganglions,ces formations leur sont, à peu de chose près, physiologiquement et pathologiquement équivalentes.

follicules présentent, en leur centre, une zone claire, le centre germinatif de Flemming. On y trouve de grandes cellules souvent en division: d'après les uns, celles-ci sont morphologiquement semblables aux cellules-souches de la moelle et Ferrata les appelle, comme ces dernières, des hémocytoblastes; pour d'autres, au contraire, il s'agit de cellules spéciales aux ganglions, de simples lymphoblastes, qu'il faut distinguer des myéloblastes. Quoi qu'il en soit, entre les cellules des centres germinatifs et les prolymphocytes périphériques, il existe toute une série de transitions que Ferrata groupe sous le nom de lymphoblastes.

Les prolymphocytes tombent dans les sinus périfolliculaires; ils sont ensuite entraînés par le courant lymphatique qui les amène finalement, par le canal thoracique, dans le système veineux ; ils ont eu le temps, au cours de ce voyage, d'achever leur différentiation en lymphocytes du sang.

Le ganglion lymphatique produit-il des monocytes ? Le fait est encore discuté. Naegeli le nie, en se basant sur une constatation de Lejeune, qui ne trouve pas de monocytes dans le canal thoracique de l'homme et de divers animaux. Ferrata prétend, de son côté, avoir observé dans les ganglions des monoblastes et des monocytes.

Comme le parenchyme myéloïde, le follicule est soutenu par une trame de tissu réticulé, formée de fines fibrilles conjonctives, auxquelles sont accolées des cellules anastomosées, quelques cellules plasmatiques et des mastzellen histiogènes. Le follicule possède aussi des capillaires sanguins nourriciers.

On considérait autrefois les sinus comme des espaces clos, limités par un endothélium en continuité avec celui des vaisseaux lymphatiques. D'après certains travaux modernes, dont ceux, tout récents, de Downey (1), il

(1) H. Downey, The structure and origin of the lymph sinuses of

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