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l'existence de formes transitionnelles entre les cellules réticulaires de la moelle et les hémocytoblastes.

Bien que ces données soient insuffisantes pour permettre de trancher la question, nous pouvons, semble-t-il, admettre que la participation des éléments conjonctifs à la régénération des parenchymes, qui se réalise dans la vie embryonnaire et reprend à coup sûr dans les cas patho-logiques, persiste normalement chez l'adulte d'une manière discrète.

6. Le plan du système hématopoïétique.

Alors que les termes de monophylétisme et de polyphylétisme reflètent les idées des auteurs sur la filiation des cellules sanguines, les termes d'unicisme et de dualisme doivent plutôt servir à traduire leur conception du plan général de l'hématopoïèse.

:

Les dualistes, à la suite d'Ehrlich, appellent spécialement l'attention sur la spécificité et l'indépendance des deux parenchymes hématopoïétiques (1); les unicistes au contraire admettent l'unité fondamentale du système hématopoïétique. Ici encore, la différence qui était grande entre les dualistes dans le sens d'Ehrlich et les unicistes dans le sens de Weidenreich-Maximov, est allée en s'atténuant les dualistes ont admis la formation pathologique de tissu myéloïde en dehors de la moelle à partir d'éléments conjonctifs; les unicistes, de leur côté, ont en général abandonné leur ancienne conception d'un système lymphatique primitif et ubiquitaire, produisant secondairement dans la moelle des myélocytes et des érythrocytes; ils admettent actuellement que le parenchyme myéloïde et le parenchyme lymphadenoïde sont deux productions secondaires indépendantes, issues d'un tissu hématopoïétique diffus, le tissu hémohistioblastique de

(1) Aschoff, qui est trialiste, admet, à côté des deux parenchymes, l'existence d'un système réticulo-er dothélial indépendant, producteur de monocytes.

Ferrata; l'unité du système hématopoïétique se trouverait maintenue par la subordination des parenchymes spécifiques à ce tissu.

C'est cette dernière opinion qui se concilie le plus aisément avec les données de l'histologie normale et comparée, de l'embryologie et de la pathologie.

L'assertion fréquemment répétée que le tissu lymphadénoïde est primitif et le tissu myéloïde secondaire, s'accorde difficilement avec le fait que les premiers organes hématopoïétiques de l'embryon des mammifères sont myéloïdes et que les lymphocytes vrais manquent dans le sang à la période prémédullaire. Mais si le tissu myéloïde apparaît chez les vertébrés supérieurs avant le tissu lymphadénoïde, il ne faut pas pour cela le considérer comme une formation primitive. Il ne l'est ni phylogénétiquement, ni ontogénétiquement; il ne l'est pas ontogénétiquement, car il n'apparaît qu'avec la période hépatique, quand il y a déjà des globules sanguins ; il ne l'est pas non plus phylogénétiquement, car les vertébrés supérieurs possèdent seuls des organes qui produisent exclusivement des hématies et des granulocytes.

Toutes les données acquises nous conduisent au contraire à considérer le tissu conjonctif général comme le tissu hématopoïétique primordial. Au cours du développement embryonnaire, c'est la cellule mésenchymale qui donne les cellules primitives du sang et les mégalocytes, à un stade où les parenchymes spécifiques n'existent pas encore; c'est elle qui se trouve à l'origine du tissu myéloïde et du tissu lymphadénoïde partout où ils se forment. Il en est de même au cours du développement phylogénétique. Chez les invertébrés et les vertébrés inférieurs, le tissu conjonctif produit indifféremment cellules lymphoïdes et cellules granuleuses, ces éléments restant dans les tissus ou passant dans le sang. Là où cette production est particulièrement intense, il y a formation d'or

ganes hématopoïétiques localisés, dans lesquels se développent, en général côte à côte, éléments lymphoïdes et granuleux. Mais c'est uniquement chez les vertébrés supérieurs qu'il y a formation de deux parenchymes spécifiques, spécialisés l'un dans la production des lymphocytes, l'autre dans celle des hématies et des leucocytes granuleux.

PAUL LAMBIN.

Les grands problèmes monétaires. Stabilisation et dévaluation

I. POSITION DU PROBLÈME

La dépréciation et l'instabilité monétaires constituent probablement les obstacles les plus apparents au rétablissement complet des relations économiques entre les nations. Les Anglais nous l'ont assez dit. Et chose curieuse, déconcertante même au premier abord, l'Europe semble souffrir davantage de l'instabilité que de la dépréciation. Mais il ne faut pas aller loin pour se rendre compte du désarroi que causent les sautes brusques du change; il suffit de voir comment la crise de novembre 1922 et celle qui accompagna l'occupation de la Ruhr désorganisèrent, affolèrent les marchés belges, pour comprendre à quel point hommes d'État et hommes d'affaires aspirent à être libérés de cette angoisse.

A l'intérieur du pays, chaque modification dans l'allure des changes amène de larges variations du coût de la vie. Les salaires doivent être revisés; grèves et lock-out alternent. L'exportation ne profite même plus de la hausse du dollar, car l'industrie n'ose plus assurer des fournitures dont elle ignore le prix de revient. La production subit un ralentissement, du fait que l'acheteur s'abstient, jugeant passagère cette élévation de prix. L'opinion publique s'exaspère et commet souvent des injustices. L'ordre social est moins assuré.

L'instabilité est plus grave que la dépréciation, c'est

un fait évident. Mais l'une ne fait pas complètement oublier l'autre. Les finances publiques et les finances privées sont de plus en plus éprouvées par un provisoire qui compromet singulièrement l'avenir. L'État s'endette chaque jour davantage pourra-t-il faire face à ses engagements si le franc remonte au pair ? Le particulier n'est pas moins excédé d'un tel état de choses: pourquoi bâtir un immeuble s'il doit un jour perdre la moitié ou les trois quarts de sa valeur ?

Une idée naît ainsi, elle se propage, d'abord insidieusement, puis au grand jour stabilisons notre franc, donnons-lui une valeur définitive, dût-elle consacrer la dépréciation actuelle. C'est la dévaluation pure, simple, immédiate.

Avant d'examiner la moralité et la possibilité d'une telle solution, il convient d'établir d'abord le point de départ quelle est aujourd'hui la valeur du franc ? Cette valeur accuse-t-elle, depuis trois ans, une tendance à la hausse ou à la baisse ? Beaucoup répondent que notre franc baisse continuellement; ils constatent que la livre sterling, partie de 50 francs, coûte 85 ou 90 francs à Bruxelles, et arrêtent là leurs recherches. De fait, il y a eu baisse, mais bien moindre qu'on ne se l'imagine. La livre ne peut servir de mesure, car elle a varié ; en baisse elle-même, elle a récupéré la plus grande partie de sa perte sur l'or. Ceci a fait monter son cours sans que le franc ait baissé.

Jusqu'au début de novembre 1922, la valeur-or du franc belge était demeurée assez stable. Elle avait connu un premier minimum de 33 % en avril 1920, lors de l'occupation de Francfort par les troupes francobelges. Depuis, elle avait varié entre 32 et 46 %, parcourant chaque année un cycle saisonnier; en mai, juin et juillet le franc valait de 43 à 47 centimes-or, mais il tombait à 30 ou 35 centimes à la fin de l'année. A part une crise de quelques jours en novembre 1922, il n'y eut

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