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M. Manville s'est proposé d'apporter sa contribution à l'emploi rationnel des combustibles dans les foyers de chaudières à vapeur, en mettant à la portée de tous les principes sur lesquels est fondée la science du chauffage qu'on a heureusement appelée la « Thermique Industrielle ». Pour faire connaître son œuvre, nous reproduirons la table des matières que composent les dix chapitres du livre :

I et II: Les conditions techniques à réaliser pour obtenir une production économique de la vapeur. III: Les foyers industriels. IV La cheminée et les carneaux. - V: Le contrôle de la chauffe. — VI: Comment perfectionner les méthodes de chauffe et améliorer le rendement d'une installation. - VII: Production de la vapeur VIII: Alimentation des chaudières. — IX: Sécheurs et surchauffeurs de la vapeur. X Transport de la vapeur et entretien des chaudières.

M. Manville cherche très judicieusement à convaincre ses lecteurs de l'importance des économies immédiatement réalisables par un contrôle régulier, assidu et ordonné de toutes les opérations et de tous les appareils pouvant conduire à une meilleure utilisation des charbons dont on dispose et des installations constituant une chaufferie déterminée. Il s'efforce de montrer comment il est possible, en s'aidant d'instruments de mesure et d'observation systématique, de rendre compte des pertes et de les réduire dans la mesure qu'il est permis d'espérer.

La documentation de l'auteur est abondante et sérieuse; elle décèle un savoir étendu et de nombreuses recherches, dans les livres, d'un caractère souvent plus théorique que directement pratique. Des dessins schématiques qui rappellent des croquis faits au tableau, un peu rudimentaires, mais assez suggestifs éclairent les descriptions. Dans son ensemble, l'ouvrage constitue un compendium complet de l'art du chauffage, qui rendra surtout service aux élèves des Écoles techniques désireux de compléter leur savoir et de se préparer au rôle qu'ils auront à remplir, d'ingénieur très averti et de directeur compétent des sous-ordres, commis au service des générateurs de vapeur.

A W.

XIV.

ÉTUDES ÉLÉMENTAIRES DE MÉTÉOROLOGIE PRATIQUE, par A. BALDIT.—Un vol. de XIII-428 pages (25 X 17,5). - Paris, Gauthier-Villars, 1923.

Les « Études » de M. Baldit ne sont « élémentaires » que Tour gens instruits: ingénieurs, physiciens, officiers de marine ou d'artillerie. L'auteur, dans sa première partie, décrit l'organisation d'une station météorologique régionale, telle qu'elle fonctionna pendant la guerre, sous l'aiguillon de la nécessité, mère d'initiative: un poste central fixe, et des annexes mobiles formart réseau : baraques, roulottes. Il signale les améliorations apportées déjà ou souhaitables aux appareils d'observation. Il apprend à les vérifier et n'oublie pas les moyens de fortune.

La seconde partie rappelle la notion classique du « Traité de météorologie ». Cela s'intitule « Les problèmes usuels ». Ces problèmes sont : pression barométrique et vent, à toutes altitudes; id. à faible altitude; gradient et vent au sol, gradient et vent en altitude.

La« Prévision du temps » forme la troisième partie : prévision immédiate des grains, des éclaircies (idées propres à l'auteur), des orages, des minima nocturnes; prévision à brève échéance basée a) sur la pression (translation des dépressions, isallobares, noyaux de variation, tendances); b) sur la température (règles d'Exner, de Defant, du parallélogramme); c) sur les vents de surface (règles de Guilbert) ; d) sur les vents d'altitude (vent constant à toutes altitudes! rotation du vent en altitude, vents divergents dans la hauteur); e) et, enfin, sur d'autres éléments (cirrus, anticyclones, dépressions principales et secondaires, dépressions méditerranéennes).

L'auteur expose ensuite la théorie de Bjerknes et sa relation avec la prévision des temps.

Il réclame en terminant la publication dans les quotidiens de bulletins de prévisions du temps réel, en termes simples et précis, estimant qu'il y a là pour le savant un stimulus pour son amour-propie et un contrôle pour sa théorie.

PH. BIOURGE.

XV.EUVRES DE PASTEUR, réunies par PASTEUR-VALLERY-RADOT, Médecin des Hôpitaux de Paris. Tome I. La

Dissymétrie moléculaire. Tome II. Fermentations et Générations dites spontanées, VIII-480 et VIII-664 pages (28 × 19). Masson, Paris, 1922. 50 et 65 francs.

La différence entre la célébrité passagère et la gloire vraie échappe ordinairement aux contemporains immédiats, mais le cours du temps a vite fait d'éroder dans les réputations les éléments trop friables et d'y mettre en évidence la roche résistante. Un siècle est ordinairement une mesure trop grande pour la renommée, tout comme il l'est pour la vie de ceux que nous appelons si facilement de grands hommes. Leur centenaire fournit encore peut-être occasion à quelque discours académique, à quelque article de revue qui rappelle aux hommes d'âge mûr le maître pour qui leur jeunesse s'était enthousiasmée; mais pour la génération nouvelle ce nom n'est déjà plus qu'un article d'érudition facultative.

Le centième anniversaire de la naissance de Pasteur, qu'amenait le 27 décembre 1922, a, au contraire, manifesté au monde entier toute l'importance de l'œuvre de ce vrai savant. A Paris l'Institut, la Sorbonne, l'École normale, l'Institut Pasteur; en province et à l'étranger, Universités, Académies, Universités, Sociétés savantes, tinrent à honneur de proclamer tout ce que la Science d'aujourd'hui doit à celui qui orienta la Biologie et la Médecine dans des voies nouvelles. Et on n'oublie pas que le nom de ce savant de laboratoire est resté cher aux profanes, aux ignorants et aux humbles qui savent au moins ceci : c'est qu'il fut un bienfaiteur de l'humanité puisque, grâce à lui, bien des maladies infectieuses ont pu être vaincues. Un petit fait suffit à montrer combien, même hors de France, le souvenir du grand savant français est resté vivant. Strasbourg organise une exposition médicale pour commémorer son centenaire; au mois de décembre les souscriptions atteignaient déjà 400.000 francs dont 57.000 pour le Danemark seulement (1).

Mais parmi tous les hommages rendus à Pasteur il en est un dont tous ses admirateurs se réjouiront, parce qu'il permettra de comprendre mieux et de pénétrer plus à fond ce qui fait la vraie valeur du Maître sa pensée. Cet hom

(1) REVUE SCIENTIFIQUE, 1923, P. 23.

mage est le monument de piété filiale et d'admiration respectueuse que M. Pasteur-Vallery-Radot a voulu élever à la mémoire de son grand-père en réunissant tous ses travaux dans une édition complète. Celle-ci comprendra « sept volumes, dont les six premiers correspondront chacun à une étape de l'œuvre de Pasteur (1). La dissymétrie moléculaire constitue le tome I; la fermentation et les générations dites spontanées le tome II; le tome III réunira les études sur le vinaigre et le vin; le tome IV, les études sur la maladie des vers à soie; le tome V, les études sur la bière; le tome VI, les maladies virulentes, les virus-vaccins et la prophylaxie de la rage; en fin le tome VII sera consacré aux mélanges scientifiques et littéraires.

» L'ordre adopté pour chaque série de travaux a été l'ordre chronologique, afin que pût être suivie très exactement la pensée de Pasteur. >>

Dans le premier volume se trouvent réunis les thèses dechimie et de physique et les travaux sur la cristallographie qui s'échelonnent pour la plupart de 1847 à 1857, et qui marquent l'entrée de Pasteur dans la carrière scientifique.. Ses premiers pas furent des pas de géant et l'on compterait facilement les chimistes qui par toute une vie de travaux ont fait autant progresser leur science que le fit, en moins de dix ans, le jeune docteur qui, le 23 et le 26 août 1847, présentait ses thèses inaugurales à la Faculté des sciences de Paris.. Ces thèses sont de valeur moyenne, elles n'attirent l'attention de personne, mais elles montrent Pasteur appliqué sérieusement à l'étude de deux phénomènes dont il ne voit pas encore la relation : le dimorphisme et la polarisation rotatoire.

Il n'obtint pour chacune d'elles qu'une boule blanche et deux boules rouges. Les examinateurs n'avaient jugé que les écrits, ils n'avaient pas vu l'esprit qui, dès l'année suivante, saisirait le lien unissant ces deux faits expérimentaux et résoudrait un problème qui avait arrêté le physicien Biot et le chimiste Mitscherlich. Pasteur se dit que la déviation du plan de polarisation de la lumière et la structure cristalline doivent être en rapport avec la structure intime de la molécule des substances optiquement actives. Une étude minu-

(1) Tome I, Avant-propos.

tieuse des tartrates lui permet de faire en quelque sorte toucher du doigt l'identité de la cause de ces deux phénomènes, et il montre d'une part que les tartrates donnent tous des cristaux hémièdres et dévient le plan de polarisation à droite; et d'autre part, que le paratartrate double de Na et de NH, qui paraît inactif, est composé de deux variétés actives mais dont les activités égales sont de sens opposés ; or ces variétés sont reconnaissables par leurs faces hémiédriques qui en font des cristaux symétriques par rapport à un plan.

A suivre le développement des premiers travaux de Pasteur, on partage l'émotion sympathique de Biot pour son jeune émule qui de son premier coup d'aile venait de s'élever plus haut que lui.

Puis on voit Pasteur travailler avec une méthode consciencieuse et un labeur obstiné le champ si peu défriché alors de l'isomérie optique. Il faudra attendre trente ans pour que Le Bel et Van t' Hoff, munis d'armes meilleures par une science plus organisée, trouvent l'explication théorique de la dissymétrie; mais Pasteur avait ouvert la voie. De plus, ses premières découvertes s'étaient enrichies considérablement. On lui doit notamment le moyen de former un système racémique en partant d'une variété active; à la méthode cristallographique de dissocier un système racémique il en ajouta deux autres, d'application plus générale une méthode chimique et une méthode biologique.

Mais ceci nous introduit dans un domaine qui constitue déjà la seconde étape de son œuvre. « Entraîné par une logique presque inflexible de mes études, écrivait-il en 1883, j'ai passé des recherches de cristallographie et de chimie moléculaire à l'étude des ferments » (1). Une vue théorique supérieure dirige ses travaux depuis 1848 : la corrélation entre la dissymétrie moléculaire et la vie. N'y aurait-il pas dans la fermentation participation de l'acte vital? Un travail sur les alcools amyliques forme la transition qui l'amène droit dans sa voie définitive. Les notes et les mémoires sur les fermentations lactique, alcoolique, butyrique, la fermentation de l'acide tartrique, la putréfaction, la vie anaérobie, se succè

e vol. Introduction.

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