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parmi les sages de la terre (1), et aujourd'hui vous le mettez parmi les êtres privés de raison.

J'avoue que je ne m'attendais guère à cet argument ad hominem et quelque peu... exégétique! Néanmoins je nc me déroberai pas. Avec des commentateurs d'une autorité incontestable, depuis Thomas d'Aquin, Bossuet, et... Léon XIII, jusqu'à Chevreul, de Lapparent et... Richet, je réponds : « Oui, les plus petites bêtes excellent en sagesse parmi les plus sages de la terre, mais parce qu'elles sont rendues sages; c'est la traduction littérale du texte hébreu dans le « Misle ». Et le roi naturaliste déclare bien, en ces termes, les merveilles de leurs instincts. Elles sont rendues sages de par une sagesse supérieure qui les dirige; et leur instinct naturel avec ses adaptations pleines de sagesse que l'Auteur de la nature a disposées, en elles, se manifeste au dehors avec d'autant plus de pureté qu'elles sont d'un ordre inférieur ; car c'est chez les animaux inférieurs, l'insecte en particulier, que les instincts sont le plus puissants. Et par le fait qu'on est près d'affirmer que ces petites bêtes agissent de par une sagesse et une industrie qui leur seraient propres, on proclame, bon gré, mal gré, l'art admirable de Celui qui a si industrieusement travaillé la matière.

Je maintiens, dès lors, l'araignée, et spécialement l'Epeire maçonne et l'Epeire du Nopal de Madagascar, qui ont fait l'objet de ma nouvelle enquête, au nombre des petites bêtes qu'une sagesse supérieure gouverne et rend sages parmi les plus sages de la terre, mais qui, ne sachant pas se gouverner elles-mêmes, et, en somme, bêtes des plus habiles, restent toujours, néanmoins, fort bêtes.

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L'ETAT ACTUEL

DE

L'HÉMATOLOGIE MORPHOLOGIQUE

Les hématologistes sont loin de s'accorder sur l'origine et la valeur des globules sanguins. Peu de sujets cependant ont fixé l'attention d'un plus grand nombre de chercheurs : sans compter les travaux publiés dans des périodiques de caractère plus général, il existe deux revues importantes exclusivement consacrées à l'hématologie (1). D'autre part,

(1) FOLIA HAEMATOLOGICA. Internationales Magazin für klinische und morphologische Blutforschung. Begründet von A. Pappenheim. Herausgegeben von O. Naegeli (Zurich) u. H. Hirschfeld (Berlin). Leipzig, W. Klinkhardt. HAEMATOLOGICA. Archivio italiano di ematologia e sierologia. Pubblicato da A. Ferrata e C. Moreschi. Napoli, N. Jovene. Il existe plusieurs traités sur la matière. Nous citerons: Rieux, Précis d'hématologie et de cytologie, 1911; Gilbert et Weinberg, Traité du sang, vol. I, 1913; Ferrata, Le emopatie, vol. I, parte generale, 1918; Hirschfeld, Lehrbuch der Blutkrankheiten, 1918; Naegeli, Blutkrankheiten und Blutdiagnostik, 3e édition, 1919; Pappenheim, Morphologische Haematologie, 2 vol., 1919 ; Id., Haematologische Bestim mungstafeln, 1920. On consultera également avec fruit: Weidenreich, Die Leucocyten und verwandte Zellformen, 1911.

De crainte d'allonger outre mesure cet article, nous ne donnerons toutes les références bibliographiques que pour les publications les plus récentes. Le lecteur qui désirera recourir aux mémoires originaux, trouvera toutes les indications nécessaires dans le traité de Ferrata, dont les listes biliographiques remarquablement complètes englobent les travaux parus jusqu'en 1916-1917.

malgré l'intérêt considérable qui s'attache à la connaissance des éléments du sang (1), les traités d'histologie et de pathologie n'accordent souvent qu'une place très restreinte à leur description et aux problèmes que soulève leur origine. Peut-être la complication et les contradictions de la nomenclature sont-elles en partie la cause de cette réserve.

Ayant été amené à nous mettre au courant des principaux mémoires parus sur la matière, nous avons cru qu'il serait utile de publier un exposé objectif et critique des données d'observation et des théories principales. C'est ce que nous voudrions tenter dans ces pages.

Une première partie de notre travail concernera la morphologie et l'évolution des éléments figurés du plasma sanguin (globules rouges; globules blancs; plaquettes sanguines). L'exposé des données multiples, souvent contradictoires, publiées à ce sujet sera forcément assez aride, mais il est indispensable pour la compréhension des problèmes fondamentaux que nous traiterons dans la suite.

Dans une seconde partie, nous envisagerons les organes où les éléments du sang prennent naissance, chez l'embryon et chez l'adulte (organes hématopoïétiques), et nous exposerons ce qu'on sait de leur fonctionnement.

Nous consacrerons enfin une troisième partie à l'exposé et à l'examen des théories hématologiques.

(1) Tout récemment encore a été posée au 16o Congrès français dé médecine (Paris, octobre 1922) la question de la signification pathologique des globules blancs anormaux.

PREMIÈRE PARTIE

LES ÉLÉMENTS FIGURÉS DU SANG

§ I. Les globules rouges

C'est Swammerdam qui, en 1658, découvrit, dans le poumon de la grenouille, des globules rouges. Malphighi les retrouva bientôt chez l'homme et Leeuwenhoeck (1666) fut le premier à affirmer leur présence constante dans le sang. Mais ce n'est qu'au XVIe siècle que Fon reconnut les détails de leur forme (Sénac, Hewson, Wagner).

On les prit longtemps pour de simples globules de graisse ou d'autres matières inertes. Avant le développement de la théorie cellulaire et la découverte de l'hémoglobine, il était d'ailleurs impossible de reconnaître leur vraie signification.

A. MORPHOLOGIE DES GLOBULES ROUGES

Examinés à frais, les globules rouges, ou hématies, apparaissent sous la forme de corpuscules discoïdes biconcaves (1), de couleur jaune verdâtre, à cause de l'hémoglobine qui les imprègne. Leur diamètre, chez l'homme, est d'environ 7 u; leur épaisseur maximum, 2 μ. On en trouve 5 millions par mm3. Ils ont une tendance marquée à s'agglutiner comme en piles de monnaie. Ce phénomène s'observe dans l'examen du sang sous le microscope entre lame et lamelle, mais aussi dans les capillaires, où il est dû à la lenteur de la circulation. Les globules rouges sont facilement déformables. Aussi peuvent-ils passer à travers des capillaires de diamètre plus petit que le leur ; l'obstacle franchi, ils reprennent

(1) Weidenreich a soutenu qu'en réalité les hématies sont concaves-convexes, en forme de cloches. Les aspects décrits par cet auteur sont probablement dus à des altérations.

IVe SÉRIE. T. III.

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rapidement, par élasticité, leur forme primitive; on a pu cinématographier ce phénomène.

A l'état frais, tant sous les rayons ultra-violets qu'en lumière ordinaire, les globules rouges se montrent absolument homogènes. Sur les frottis desséchés, colorés par les méthodes habituelles de l'hématologie, les hématies sont uniformément acidophiles, c'est-à-dire teintes en rose par l'éosine; leur centre apparaît toutefois plus pâle, moins à cause d'une plus faible densité d'hémoglobine qu'en raison de la minceur de l'hématie en ce point.

Chez les mammifères, le caractère le plus frappant du globule rouge, c'est qu'à l'inverse de celui des autres vertébrés, 1 ne contient pas de noyau.

A l'aide de diverses méthodes, on a pu observer, au sein des globules rouges normaux, des « corps nucléoïdes »>, que l'on a considérés le plus souvent comme des restes nucléaires. Tout récemment, grâce à une méthode d'imprégnation métallique, Golgi (1) a mis en évidence une zone interne finement fibrillaire, mais qu'il se garde bien de considérer comme un noyau ou un reste nucléaire. Toutes ces structures représentent sans doute des altérations dues au traitement subi par les objets, mais leur formation s'explique peut-être par un état spécial du centre de l'hématie. Pour Cesaris-Demel (2), la substance globulaire y serait plus raréfiée qu'à la périphérie, par suite de la disparition du noyau : d'où l'allure particulière de cette zone vis-à-vis des matières colorantes et des sels métalliques.

Cesaris-Demel (1907) attribue une importance particulière à deux éléments que l'on peut déceler, par la coloration vitale (3), dans

(1) C. Golgi, Sulla struttura dei globuli rossi dell' uomo e di altri animali, HAEM., I, 1920.

(2) A. Cesaris-Demel, Sulle formazioni endoglobulari pseudonucleari e sugli anelli di Cabot messi in rilievo nei globuli rossi normali con la ipercolorazione, HAEM.. II, 1921.

(3) La plupart des méthodes de coloration ne peuvent être em

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