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(c'est-à-dire les agents immédiats de ces manifestations) soient ce qu'ils disent être (des esprits désincarnés) ou bien des éléments déguisés du subconscient du médium ».

Aussi bien la majeure partie du livre relate seulement des expériences de déplacement à distance (télékinésie). Les phénomènes ne diffèrent pas essentiellement de ceux qui furent souvent décrits par d'autres chercheurs. L'originalité de Crawford réside dans la multiplication des moyens directs et indirects de contrôle, dans la précision des mesures effectuées (pesées et enregistrements variés) et dans l'analyse des divers moments dynamiques qui semblent en jeu au cours des lévitations de tables. Cette étude dynamique le conduit à sa théorie des « leviers psychiques »>, qu'il croit de nature << ectoplasmique »... et qu'il parvient même (ce résultat n'est-il pas trop beau ?) non seulement à peser, à palper, mais à photographier (voir figures 5, 11, 12).

L'expérimentateur note en passant quelques autres étrangetés « physiques » : empreintes à distance (imprimées, croitil, par des tiges ectoplasmiques), bruits et voix enregistrés au phonographe, etc.

Si détaillés et si précis que soient les procès-verbaux d'expériences reproduits dans ce volume, le lecteur à distance sera bien empêché d'en faire la critique et se contentera, s'il est sage, de poser en son esprit de multiples points d'interrogation.

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J. MARECHAL, S. J.

LA CONNAISSANCE SUPRA-NORMALE. Étude expérimentale, par le Dr EUGÈNE OSTY. Un volume in-8° de 388 pages. Bibliothèque de philosophie contemporaine. - Paris, Alcan, 1923.

Le livre du Dr Osty ne peut être confondu avec ces vagues compilations de faits « métapsychiques» incontrôlables, dont les garants immédiats, souvent anonymes et éparpillés aux quatre coins du monde, demeurent presque fatalement hors de la portée du lecteur, lorsqu'ils ne furent pas inconnus du narrateur lui-même. Ici, sauf dans une Introduction où il trace quelques cadres descriptifs, l'auteur ne parle que d'expériences auxquelles il a présidé, ou du moins participé,

en personne. Le plus souvent il a non seulement observé, mais expérimenté, contrôlé, critiqué, analysé ; même il invite ses lecteurs à faire de leur côté la contre-épreuve, les sujets clairvoyants dont il s'est servi n'ayant point perdu leurs facultés extraordinaires et n'étant d'ailleurs pas les seuls à jouir de l'« extralucidité ».

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C'est une chose bien étrange que cette connaissance supranormale, la «< métagnomie », puisqu'il faut l'appeler par son nom. Quoique liée à la subconscience psychologique, elle s'en différencie nettement, puisqu'elle en dépasse de beaucoup la pénétration et l'étendue. Un « sujet métagnome » (sit venia verbo nous laissons la responsabilité du vocable au Dr Osty) qui réunirait en soi toutes les variétés de lucidité transcendantale réparties entre les « sujets » réellement observés jusqu'ici, serait tout simplement effarant. Lisons cette description synthétique : « Son corps serait pénétrable à sa conscience jusque dans l'intimité de ses tissus et dans les vicissitudes de son devenir. A tout moment, la succession des événements, constituant la trame de sa vie individuelle, en amont comme en aval, du point présent, serait susceptible de se représenter dans sa pensée à l'ordinaire manière des souvenirs. Sa naissance et sa mort, non plus que le champ de sa perception sensorielle, directe ou indirecte, n'encloraient pas son ambiance (perceptible) dans le temps et dans l'espace. Il saurait une partie du contenu du sol sur lequel il marcherait ses nappes et ses courants d'eau, ses gisements de houille, de métaux, ses cavités, etc. Les êtres humains rencontrés lui livreraient, par leur seule présence, leurs pensées du moment, le secret de leur personnalité intellectuelle, morale, organique, celui de leur vie de relation et la connaissance de leur ambiance, êtres et choses. Suivant les circonstances, il se relierait dans l'espace à des personnes connues de lui ou inconnues, et prendrait, à quelque degré, connaissance de leurs personnalités et de leurs vies. Il serait informé et informerait des détails d'une scène s'effectuant à une grande distance. Employant son étrange pouvoir psychique dans ce que nous appelons le temps, il remonterait la coulée des générations humaines, s'arrêtant à telle époque, à tel être, à telle scène du passé... Il saurait les virtualités que l'avenir réalisera » (pp. 263-264).

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Très sagement l'auteur renonce à embrasser cet ensemble (qui pourrait bien, d'ailleurs, n'être point homogène du tout). «Dans l'état actuel de notre savoir, écrit-il, n'ayant aucun enseignement à espérer d'une vue d'ensemble, je limiterai mon investigation sur l'origine de la connaissance supranormale à la seule condition d'un sujet métagnome opérant sur la personnalité humaine », c'est-à-dire d'un sujet lucide, pressentant, par des moyens d'information étrangers à la psychologie commune, des particularités physiques et morales, ou bien des circonstances quelconques, passées, présentes et futures, intéressant des personnes avec lesquelles il est mis directement ou indirectement en rapport.

Le Dr Osty, indépendamment de toute théorie métaphysique et, plus encore, de tout préjugé spirite, étudie spécialement quelques conditions observables de cette lucidité déroutante: par exemple la nature du lien occasionnel, requis, pour la clairvoyance, entre le « voyant » et la personnalité-objet ; la traduction que subit, dans le subconscient normal et dans la conscience claire du « percipient », le contenu des intuitions surnormales; l'interprétation ultérieure des données « transcendantales » ainsi transposées; l'intrusion fréquente du processus appelé « lecture de pensée », venant interférer avec la métagnomie proprement dite; les erreurs qui résultent de là et qui peuvent masquer les faits purs de métagnomie.

Il faut le reconnaître : les phénomènes de prémonition et de précognition observés par l'auteur sont impressionnants par le nombre des coïncidences vérifiées : en ce point, qui est de loin le plus difficile, une extrême réserve s'impose jusqu'à preuve décisive; les éléments fournis ne permettent pas encore, nous semble-t-il, de se faire une opinion sur la vraie nature des faits rapportés. D'ailleurs, le Dr Osty avertit qu'il ne prétend les narrer qu'à titre d'exemples, non de preuves; une preuve stricte, si elle est possible, exigerait une abondance de détails incompatible avec les dimensions restreintes d'un livre.

Si l'auteur, quelles que soient ses convictions, a voulu surtout attirer l'attention sur un problème qui s'imposera à la psychologie de demain, il a, croyons-nous, atteint son but. Avec cela, il importerait peu que la « métagnomie » dût,

tout compte fait, se réduire, un jour, à des proportions plus modestes que l'on n'avait cru de prime abord: ce qui en resterait serait déjà bien curieux, en toute hypothèse.

J. MARÉCHAL, S. J.

LA SUBCONCIENCIA, par le Dr D. RAFAEL DEL VALLEY ALDABALDE. Une brochure, grand in-8°, de 105 pages. Madrid, Nieto y Co, 1923.

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Le Dr Valle y Aldabalde, un des publicistes médicaux les plus distingués de l'Espagne et un ami de la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES prononça récemment, lors de sa réception à l'Académie royale de médecine de Madrid, un discours fort intéressant, d'inspiration élevée et de riche information, sur le thème si délicat de la subconscience. Cette étude, jointe à la réponse qu'y fit, au nom de l'Académie, le Dr Ricardo Pérez-Valdès y Aguirre, remplissent la présente brochure. Il n'est guère d'aspects de la subconscience qui échappent à ce double aperçu. Et encore que le genre « académique »> ne comporte pas les notations détaillées d'un procès-verbal de recherches, la nécessité de draper leur érudition médicale en un discours sobrement orné n'aura pas empêché le Dr del Valle et son collègue d'apporter une contribution solide au progrès des sciences médico-psychologiques, en éclairant d'une lumière précise certains concepts fondamentaux et en repérant les connexions multiples qui relient les phénomènes dits « subconscients » à d'autres groupes de réalités.

J. MARECHAL, S. J.

DÉFENSE ORGANIQUE ET CENTRES NERVEUX, par le Dr PIERRE BONNIER.- Un volume, in-16, de XXIII-284 pages. 2e édition. Nouvelle collection scientifique. Paris, Alcan, 1923.

Ce livre est une réédition posthume d'un ouvrage paru sous le même titre en 1914. Mme la Doctoresse Pierre Bonnier y joint une Préface résumant et situant les vues générales de ce penseur indépendant et hardi que fut le regretté praticien.

La thérapeutique préconisée par lui est fondée sur des intuitions de l'esprit peut-être un peu vastes pour inspirer une confiance absolue et en même temps sur un contrôle expérimental trop souvent heureux pour ne pas contraindre de reconnaître une part de vérité (laquelle exactement ?) dans les hypothèses initiales.

L'idée centrale du Dr Bonnier était que l'unité de l'organisme, et donc le bien-être actuel ou le malaise de ses parties (sauf, évidemment, le cas de malformations anatomiques locales), repose en dernière analyse sur une régulation fonctionnelle nerveuse, et que, chez l'homme, cette fonction régulatrice est centralisée dans le bulbe. Un grand nombre de maladies, même celles dont les antécédents immédiats sont d'ordre chimique, dépendraient essentiellement d'une inertie ou d'un dérèglement des centres bulbaires. Agir sur ces derniers, c'est atteindre virtuellement non seulement les fonctions végétatives générales, mais, en vertu des interconnexions nerveuses, les troubles les plus divers des organes particuliers.

Comment agir sur le bulbe ? Les travaux de Fleiss et de quelques autres signalèrent à l'attention de Pierre Bonnier cette voie d'accès privilégiée que serait la muqueuse des fosses nasales, tapissée par une branche du nerf trijumeau, dont les racines intra-bulbaires s'échelonnent au voisinage immédiat des centres régulateurs les plus importants du corps humain. En fait, une excitation périphérique modérée du trijumeau à la muqueuse nasale (par exemple, un attouchement léger au thermo-cautère) peut restaurer, parfois instantanément, l'activité régulatrice des centres correspondants, et provoquer ainsi, à peu de frais vraiment, les cures les plus étonnantes.

Le Dr Bonnier, dans ce volume, expose et justifie cette centrothérapie », comme il l'appelle. Et il y annexe, en rôle subordonné, tous les traitements bio-chimiques groupés autour de la très moderne « colloïdoclasie ».

La conception « centrothérapique », peu en faveur jusqu'ici, dominera-t-elle dans l'avenir ? Il faudrait, pour cela, que la « régulation nerveuse » spécialisée jouît, en effet, dans les organismes supérieurs, d'un monopole absolu de direction sur les autres fonctions vitales: ce qui semble biolo

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