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précedée par une violation aussi manifeste de tous les principes et de tous les droits serait continuée avec peu de délicatesse dans le choix des moyens; il en est des gouvernemens comme des individus: lorsqu'une fois là ligne de ce qui est juste et loyale est franchie, la force du vice entraîne les états comme les particuliers, et ni les uns ni les autres ne savent plus s'arrêter.

Quoique l'histoire des peuples atteste celte triste vérité, il était cependant difficile de supposer même la possibilité de ce que l'on est forcé de croire en lisant les pieces que par ordre du premier Consul votre Excellence m'a fait l'honneur de me communiquer; et il paraît encore réservé à l'époque actuelle d'en fournir un sinistre et trop mémorable exemple; si la connaissance des faits dévoilés par cette correspondance, ne peut qu'affliger profondément tout homme capable de calculer les conséquences fâcheuses de l'abus du premier et du plus sacré des caracteres, de quels sentimens amers et douloureux ne doit-elle pas pénétrer ceux qui, ayant l'honneur d'en être revêtus, ont constamment mis au rang de leurs devoirs le respect qu'ils doivent à ce caractere auguste, afin d'en faire valoir à leur tour tous les droits et d'en exiger tout le respect, la protection et l'inviolabilité que le droit des gens leur assure?

L'ambassadeur Batave, surtout, ministre d'une nation rénommée dans tous les tems par sou horreur pour l'injustice et la bassesse, pour laquelle la loyauté est une habitude, et qui porte un culte religieux aux droits des gens, a dû doublement partager, dans cette circonstance, l'indignation générale.

Veuillez, citoyen ministre, être, auprès du premier Consul l'interprête de ces sentimens, et agréez l'assurance de ma haute considération.

(Signé)

Citoyen Ministre,

R. T. SCHIMMELPENNINCK.

J'ai l'honneur d'accuser à votre Excellence la reception de la communication qu'elle m'a faite, par ordre du premier Consul, du rapport qui vient de présenter le grand juge sur une conspiration incidente, tramée en France par M. Drake, ministre de sa majesté Britannique près la cour de Munich; je me fais un devoir trés-empressé de transmettre cette communication à ma cour.

La lecture des lettres et pieces authentiques, émanées de M. Drake, qui sont imprimées à la suite du rapport du grand juge, et dont votre Excellence m'annonce l'envoi immédiat des originaux à son altesse serenissime l'électeur de Baviere, doit vivement affliger tous les membres du corps diplomatique. Il est bien douloureux de voir qu'un ministre a pu pratiquer des menées et des intrigues qui doivent être étrangeres au caractere honorable dont il est revêtu, et à la dignité de ses fonctions.

Tout ministre étranger regrettera comme moi, qu'un homme public puisse être accusé d'une pareille conduite: et je ne doute

pas que tous les membres du corps diplomatique accrédités auprès du premier Consul, ne partagent à l'égard de la conduite de M. Drake, mes sentimens et mon opinion.

Agréez, citoyen ministre, les assurances de ma haute considération.

DREYER,

Envoyé extraordinaire et Ministre Plénipotentiaire de
S. M. le Roi de Danemarc.

Paris, ce 25 Mars, 1804.

Monsieur,

Je viens de recevoir la communication que votre Excellence a bien voulu me faire du rapport du grand juge au premier Consul, et des pieces annexées sur la conspiration dirigée contre la France. La justice que le premier Consul rend aux sentimens du corps diplomatique qui à l'honneur d'être accrédité auprès de lui, excite toute sa reconnaissance, et répond entierement à la vive sensation et à la profonde douleur avec laquelle il envisage tout ce qui peut profaner la sainteté et la dignité d'un caractere public dont les fonctions sont consacrées par l'honneur et la loyauté.

Je ne puis cacher à votre Excellence la peine extrême avec laquelle je viens de lire les pieces qui font l'objet de sa communication, et que je me suis fait un devoir d'expédier sur le champ à ma cour. Les sentimens de sa majesté le Roi mon maître pour la personne du premier Consul, et pour la tranquillité intérieure d'une puissance amie, dont les résultats réjaillissent sur celle des autres nations, sont trop connus du premier Consul, pour que j'aie besoin de les rappeller à votre Excellence en cette occasion, et de lui exprimer l'impression que ces communications vont produire dans l'esprit de sa Majesté.

J'ai l'honneur d'être, avec les sentimens de la plus haute considération, de votre Excellence,

Le très-humble, et très-obéissant serviteur,

LE MARQUIS DE GALLO, Ambassadeur extraordinaire de S. M. le Roi de Naples et des Deux Siciles.

Paris, ce 26 Mars, 1804.

Citoyen Ministre,

J'ai reçu la lettre par laquelle vous m'avez communiqué le rapport du grand juge sur les menées honteuses et criminelles de M. Drake, ministre de sa majesté Britannique près ma cour. Je n'hésite pas d'assurer votre Excellence, que l'Electeur manifestera, par les mesures les plus séveres, les plus efficaces et plus conformes à son amitié personnelle pour le premier Consul, la douleur et l'indignation que ce prince éprouvera de ce que l'on ait osé médi ter et suivre dans ses états, à l'abri d'un caractere sacré, des des seins aussi vils et aussi pervers.

J'essaierai vainement de vous exprimer, citoyen ministre, combien je déplore l'outrage qui en résulte pour les fonctions resp. ctables dans lesquelles je me trouve.

Je n'en sens que d'autant plus vivement le prix de votre attention à me faire connaître la justice accordée par le premier Consul, aux sentimens de tous ceux qui ont l'honneur d'être accrédités près de sa personne.

J'ambitionnerai toujours son suffrage, comme une récompense flatteuse de mon zèle, et comme le moyen le plus honorable de mériter la bienveillance de mon souverain.

Je prie votre Excellence d'agréer l'hommage de ma cousidération respectueuse.

Paris ce 26 Mars, 1804 (5 Germinal, au 12).

CETTO,

Envoyé extraordinaire et Ministre Plénipotentiaire de
S. A. S. l'Electeur de Baviere.

Citoyen Ministre,

J'ai reçu la note que votre Excellence m'a fait l'honneur de m'addresser, en date du 3 Germinal, avec l'exemplaire du rapport qui a été présenté au premier Consul par le grand juge, sur une conspiration incidente tramée en France par M. Drake, ministre de S. M. Britannique près la cour de Munich, ainsi que les copies imprimées de lettres et autre pieces authentiques dudit M. Drake, et je me suis empressé de transmettre le tout à ma cour.

Il n'est personne, citoyen ministre, qui ne doive apprendre avec douleur que M. Drake, revêtu d'un caractere public honorable, ait pu être porté à profaner à un tel point ce caractere.

Je prie votre Excellence d'agréer l'hommage de ma considération respectueuse.

Paris, le 4 Germinal, an 12.

COMTE DE BUNAU,

Ministre Plénipotentiaire de S. A. S. l'Electeur de Saxe.

A son Excellence M. Talleyrand Périgord, Ministre des Relations Extérieures de la République Française.

Citoyen,

Le soussigné, ministre plénipotentiaire de S. A. E. l'Electeur archi-chancelier de l'empire Germanique ayant reçu avec une reconnaissance respectueuse la lettre que votre Excellence a bieu voulu lui adresser, en date du 3 du courant, en y joignant un exemplaire du rapport que le grand juge a présenté au premier Consul sur une conspiration incidente tramée en France par M. Drake, ministre de sa majesté Britannique près la cour de Munich, il n'a eu rien de plus empressé que d'envoyer lesdites pieces à S. A. E. l'Electeur son maître.

Plus la loyauté, l'honneur et la probité doivent être la base des

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actions d'un homme à qui il a été confié l'honorable fonction diplomatique, plus le soussigné a ressenti une profonde douleur à l'aspect de cette trame perfide.

Les sentimens d'attachement sans bornes, et de la plus haute considération que l'Electeur archi-chancelier a voués au premier Consul, sont trop connus pour ne pas être persuadé de la profonde indiguation qu'il a éprouvée à la nouvelle des machinations tramées contre lui et le gouvernement Français.

Le soussigné qui par ordre exprès de S. A. E. l'Electeur archichancelier son maître, a déjà eu l'honneur de manifester pareils sentimens au premier Consul lui-même, à la derniere audience diplomatique, supplie, votre Excellence d'en vouloir être dérechef l'interprête auprès du premier Consul, et en lui témoignant combien S. A. E. fait des vœux pour sa conservation tant précieuse. Le soussigné saisit cette occasion de renouveller à votre Excellence l'assuranee de son ancien et respectueux attachement. A Paris, ce 4 Germinal, an 12 (25 Mars, 1804).

CHARLES COMTE DE BOEUST,

Ministre Plénipotentiaire de S. A. E. l'Electeur
Archi-Chancelier de l'Empire.

Le Baron de Pappenheim, Ministre Plénipotentiaire de son Altesse Sérénissime le Landgrave de Hesse Darmstadt, près du Premier Consul de la République Française, à son Excellence le Citoyen Talleyrand, Ministre des Relations Extérieures.

Citoyen Ministre,

Je me suis empressé de transmettre à ma cour la lettre dont votre Excellence m'a honoré, avec un exemplaire du rapport du grand juge, et une copie imprimée des lettres et pieces authentiques du ministre de S. M. Britannique à Munich.

Tout homme de bien doit être profondement affligé de voir que M. Drake a pu oublier ce qu'il devait à la dignité de son ininistere et à soi-même, au point de diriger de vils complots contre la république Française et son auguste chef.

Je suis persuadé que l'opinion du premier Consul, relativement au corps diplomatique, qui à l'honneur d'être accrédité auprès de lui, se trouve pleinement justifiée dans chacun de ses membres, et je me flatte, en mon particulier, qu'après une mission de plusieurs années, votre Excellence connaîtra assez l'attachement respectueux que je porte à la personne du premier Consul, pour être convaincue des sentimens d'indignation et d'horreur que m'a dû inspirer la conduite déshonorable de M. Drake.

J'ose supplier votre Excellence d'être l'interprête de mes sentimens auprès du premier Consul et d'agréer en même-tems l'assurance de me haute considération et de mon respect,

Paris, ce 5 Germinal, an 12 (26 Mars, 1804).

AUGUSTE DE PAPPENHEIM.

Monsieur,

Je m'empresse d'avoir l'honneur d'accuser à votre Excellence la reception de sa lettre du 3 Germinal avec l'exemplaire du rapport qui a été présenté au premier Consul par le grand juge, sur une conspiration tramée en France par M. Drake, ministre de S. M. Britannique près la cour de Munich; je vais de suite en donner communication à S. A. E. le grand maître de l'ordre de St. Jean de Jérusalem. Son attachement, son profond dévouement, ainsi que celui de tout l'ordre qu'il préside, aux intérêts de la France et à la personne auguste du premier Consul, ne pourront que lui inspirer toute l'horreur que mérite une si odieuse traine. Agréez, monsieur, l'hommage de ma plus haute considération avec laquelle j'ai l'honneur d'être, de votre Excellence, le trèshumble et très-obéissant serviteur,

LE BAILLI DE FERRETTE, Ministre Plénipotentiaire de S. A. E. le GrandMaître de Malte.

A Paris, le 25 Mars, 1804,

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Citoyen Ministre,

Je viens de recevoir la lettre que votre Excellence m'a fait l'honneur de m'adresser hier, et avec laquelle elle a bien voulu me transmettre par ordre du premier Consul, le recueil imprimé des lettres et pieces authentiques de M. Drake, ministre de S. M. Britannique à Munich, relative à une conspiration incidente tramée en France sous sa direction.

L'impression que la lecture de ces pieces doit faire sur tout homme pénétré des principes du droit des gens et de l'intérêt général de l'humanité, ne peut être que bien douloureuse. Ce sera le sentiment dont mes commettans, les magistrats des villes libres de l'empire, seront, comme moi, profondément pénétrés.

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Ce sentiment sera d'autant plus fort, que cette trame aussi était principalement dirigée contre la personne du premier Consul, que tous les habitans des villes libres de l'empire, regardent comme le protecteur généreux qui a sauvé leur indépendance, et pour lequel ils sont pénétrés de la plus haute vénération et du plus parfaite attachement.

Aussi la découverte du dernier complot n'a-t-elle certainement nulle part fait une sensation aussi forte et aussi générale que parmi les habitans des villes de l'empire.

Les lettres que j'en recevais après les premieres nouvelles de la conspiration, ne pouvaient assez me marquer combien la consternation était générale parmi toutes les classes des habitans de ces villes, ni les subséquentes, combien tout le monde se félicitait de savoir le complot déjoué entierement.

Daignez agréer, citoyen ministre, l'assurance de la plus haute

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