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întérêt, nulle considération ne peuvent entrer en balance ».

Séance du 23.

Les nouvelles de la capitale étoient très-sérieuses. Le peuple avoit fait tomber inexorablement sous le glaive deux grandes victimes (1) : tous les efforts de l'hôtel-de-ville, et de MM. La Fayette et Bailly, n'avoient pu désarmer ni ralantir la vengeance publique. Ce qu'il y avoit de plus effrayant dans cette impétuosité, c'est qu'aussi-tôt le coup frappé, tout rentroit dans le calme; les travaux du commerce. journallier n'étoient pas même interrompus, la sécurité générale sembloit naître de la punition des proscrits.

L'assemblée vouloit s'occuper des moyens de ramener le calme dans la capitale.

M. de Lally-Tollendal présenta un projet de proclamation, et le défendit contre un grand nombre d'attaques directes.

M. MIRABEAU.

» Je commencé par déclarér, qu'à mon sens,

(1) MM. Berthier et Foulon.

les petits moyens compromettroient inutilement la dignité de l'assemblée.

» Examinons qu'elles sont les causes des désordres de Paris; la première et la principale, c'est qu'aucune autorité reconnue n'y existe, c'est que le dissentiment le plus marqué s'établit entre les districts et les électeurs.Ceuxci ont saisi les rennes de l'administration de "la ville sans consentement formel de la commune, mais autorisés par un péril éminent. A présent qu'ils ne peuvent pas méconnoître le principe, qu'ils sentent que ce consentement est absolument nécessaire, ils ont encore des assemblées; ils ont délibéré, si, nonobstant le vœu formé par les districts, de créer une administration nouvelle, ils ne resteroient pas. revêtus du pouvoir qu'ils exercent; ils ont enfin établi dans leur sein, un comité permánent, qui n'a point de rapport direct avec les districts, dont l'objet incontestable est le bien public, dont la continuation a été necessitée par les circonstances, mais dont le fruit est devenu nul, parce que les créateurs et les créés ne sont que de simples particuliers, sans délégation, sans confiance, et que leur pouvoir a cessé au moment où leur mission d'électeur a été consommée».

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» Delà, résulte que les districts ne s'accordent point, ne marchent point ensemble, que durant cette anarchie, il est impossible d'égaliser le fardeau, de proportionner les contingens et les secours, qu'il faut au-plutôt réunir les districts; qu'on le fera aisément par l'intervention de quelques députés conciliateurs, que la commune nommera un conseil provisoire, et que ce conseil, s'occupera d'un plan de municipalité, dont l'établissement assurera la subordination et la paix ».

» Les municipalités sont d'autant plus importentes, qu'elles sont la base du bonheur public, le plus utile élément d'une bonne constitution, le salut de tous les jours, la sécurité de tous les foyers, en un mot, le seul moyen possible d'intéresser le peuple entier au gouet de réserver les droits au tour des individus. Quelle heureuse circonstance! que celle où l'on peut faire un si grand bien, sans composer avec cette foule de prétentions, 'de titres achetés, d'intérêts contraires que l'on auroit à concilier, à sauver, à ménager dans des tems calmes (1) ! Quelle heureuse cir

vernement

(1) Sans doute, il étoit homme d'état, l'homme qui prononça ces paroles; dans un moment où le mot mu

constance! que celle où la capitale, en élevant sa municipalité sur les vrais principes d'une élection libre, faite par la fusion des trois ordres dans la commune, avec la fréquente amovibilité des conseils et des emplois, peut offrir à toutes les villes du royaume un modèle à imiter !

Monsieur Mounier demanda à M. Mirabeau "s'il avoit entendu autoriser toutes les villes à sé municipaliser à leur manière ? il ajouta, qu'il croyoit que cet objet ressortoit de l'assemblée nationale, et qu'il seroit trop dange reux de créer des Etats dans l'Etat, et de multiplier des souverainetés.

M. MIRABEAU.

» Le préopinant se trompe sur mes intentions. Ma pensée est précisément que l'assemblée nationale ne doit pas organiser les muni

nicipalité n'avoit pas même été proféré dans l'assemblée nationale...... Nous invitons nos lecteurs à relire ce paragraphe avec attention.... Nous n'aurons pas besoin de les presser ensuite de convenir qu'il est la préface bien extraordinaire, bien glorieusement précose, de tout ce qui a été fait depuis, sur l'organisation des municipalités,

cipalités. Nous sommes chargés d'empêcher qu'aucune classe de citoyens, qu'aucun individu n'attente à la liberté : toute municipalité peut avoir besoin de notre sanction, ne fût-ce que pour lui servir de garant et de sauve-garde. Toute municipalité doit être subordonnée au grand principe de la représentation nationale, mélange des trois ordres, liberté d'élection amovibilité d'offices; voilà ce que nous pouvons exiger; mais quand aux détails, ils dépendent des localités, et nous ne devons point prétendre à les ordonner. Voyez les Américains; ils ont partagé leurs terreins inhabités en plusieurs états qu'ils offrent à la population, et ils laissent à tous ces états, le choix du gouvernement qu'il leur plaira d'adopter, pourvu qu'ils soient républicains, et qu'ils fassent partie de la confédération ».

L'orateur conclut à ce qu'on envoyât à Paris, un député par district, pour établir un centre de correspondance entre toutes les assemblées, afin de les accorder et de les faire marcher ensemble: il voulut aussi qu'on déclarât formellement que les fonctions des électeurs étoient finies, et que toute assemblée revêtue de fonctions municipales, devoit être établie du consentement de tous.

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