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chacun des soixante districts sera de deux cents hommes pour le premier jour, et ainsi successivement pendant les trois jours suivants. Les soixante districts, réduits en seize quartiers, formeront seize légions qui porteront le nom de chaque quartier. Douze légions seront composées de quatre bataillons, également désignés par le nom des districts; quatre seront composées de trois bataillons seulement, aussi désignés de la même manière. Chaque bataillon sera composé de quatre compagnies, et chaque compagnie de deux cents hommes. Il y aura un état-major général pour les seize légions, et un état-major particulier pour chacune d'elles. Le premier sera composé d'un commandant-général des seize légions, d'un commandant-général en second, d'un major-général, et d'un aide-major-général. L'étatmajor particulier de chaque légion sera composé d'un commandant en chef, d'un commandant en second, d'un major, de quatre aide-majors et d'un adjudant. Chaque compagnie sera commandée par un capitaine en premier, par un capitaine en second, par deux lieutenants et deux sous-lieutenants. Les compagnies seront composées de huit sergents dont le premier sergent-major, trente

deux caporaux, de cent cinquante-huit factionnaires et de deux tambours.

Ayant réglé l'organisation de la milice parisienne, le comité permanent des électeurs s'occupe de la nomination des officiers. Le commandant-général, le commandant-général en second et le major-général, seront nommés par lui-même. Il nommera également l'aide-major-général et les étatsmajors de chacune des seize légions; mais ce ne sera que sur les désignations et renseignements qui lui seront adressés par les chefs des districts. Quant aux officiers des bataillons qui composent les légions, ils seront nommés par chaque district, ou par des commissaires députés à cet effet dans chacun des districts et quartiers.

Les couleurs distinctives de la milice parisienne seront celles de la ville; en conséquence chacun portera la cocarde bleue et rouge, et tout homme qui sera trouvé avec cette cocarde sans avoir été enregistré dans l'un des districts sera remis à la justice du comité permanent.

Le quartier-général de la milice parisienne sera constamment à l'Hôtel-de-Ville.

Les officiers composant le grand état-major auront séance au comité permanent des électeurs,

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Il y aura seize corps-de-garde principaux pour chaque légion, soixante corps-de-garde particuliers, correspondant à chaque district.

Les patrouilles seront portées partout où il sera nécessaire, et la force de leur composition sera réglée par les chefs.

Les armes, prises dans le corps-de-garde, y seront laissées par chaque membre de la milice parisienne à la fin de son service, et les officiers en seront responsables.

Chaque citoyen admis à défendre ses foyers s'astreindra, tant que les circonstances l'exigeront, à faire son service tous les quatre jours.

Cet arrêté est aussitôt publié et envoyé aux districts pour être mis à exécution. De tous côtés, les districts envoient au comité permanent leur adhésion aux mesures de sûreté qui ont été prises. Quelques-uns proposent des mesures nouvelles.

Les clercs du palais, ceux du Châtelet et les élèves en chirurgie offrent de former une garde auxiliaire, et prient le comité permanent de leur indiquer l'ordre qu'ils doivent observer.

Les soldats des gardes-françaises, qui avaient d'abord été employées à réprimer les mouvements populaires, mais qui s'étaient ensuite tournées du côté

du peuple aussitôt qu'ils avaient vu qu'il avait assez de puissance pour résister, viennent faire offre au comité permanent des électeurs de leur zèle et de leur courage. L'assemblée applaudit avec transport à leurs sentiments et décide d'envoyer sur-lechamp aux casernes pour y porter les remerciements de la ville, et prendre avec les chefs les mesures nécessaires à la réunion projetée des gardes-françaises aux milices parisiennes.

Le commandant du guet de Paris, M. de Rulhières, se présente aussi pour déclarer au nom de la troupe qu'il commande, qu'elle est disposée à tout faire sous les ordres de l'assemblée, pour la défense de la ville et la sûreté des citoyens. Ces offres sont acceptées avec empressement.

Enfin, un individu vient annoncer que les Suisses campés au Champ-de-Mars offrent également leurs services à la ville. Cette nouvelle excite l'étonnement, et inspire des doutes. Cependant, des électeurs sont envoyés pour connaître les dispositions de ces troupes étrangères. Ils reviennent, et annoncent que la nouvelle qu'on leur a donnée n'a aucun fondement.

Le comité permanent des électeurs a organisé la milice parisienne; mais les citoyens manquent

d'armes et de munitions. Au moment où on le presse de leur en donner, un soldat invalide, un garçon charpentier et un garçon perruquier viennent annoncer qu'ils ont fait une prise importante. Ils ont arrêté à l'Arsenal un bateau destiné pour Rouen, et chargé de cinq mille livres de poudre, de cinq mille livres de salpêtre et d'autres munitions. Le comité permanent ordonne aussitôt que les cinq milliers de poudre soient déposés dans une salle basse de l'Hôtel-de-Ville pour être distribués aux citoyens, suivant les besoins des différents postes à défendre. Les hommes rassemblés sur la place de l'Hôtel-de-Ville, instruits de l'existence de ces munitions, demandent sur-le-champ qu'on les leur distribue, et se disposent à enfoncer les barils, lorsqu'un coup de fusil parti par hasard les écarte, et donne ainsi le moyen de rétablir l'ordre.

L'espace de temps qu'a exigé le prévôt des marchands pour distribuer douze mille fusils aux citoyens s'écoule, et aucune arme n'est distribuée. L'inquiétude devient plus vive, et les mots de perfidie, de trahison commencent à se faire entendre. Enfin, l'on annonce que plusieurs caisses, étiquetées artillerie, sont arrivées. Le comité per

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