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bandelettes de papier de façon à constituer une épaisseur identique à celle qui existe déjà autour de chaque conducteur. On a modifié récemment cette construction en recouvrant séparément les conducteurs de phase après leur isolement d'une couche légère métallisée obtenue par du papier d'étain, que l'on vient mettre directement au contact de l'enveloppe de plomb sans nouvel isolement au papier.

Avant la mise sous plomb, les câbles doivent être séchés et imprégnés à saturation. A cet effet, ils sont placés dans de grands paniers métalliques et introduits dans des autoclaves chauffés à la vapeur et soumis à l'action du vide. La dessiccation terminée, la cuve est remplie de matières d'imprégnation qui imbibent parfaitement tous les pores du papier et l'on revient lentement à la pression atmosphérique pour pouvoir ouvrir l'autoclave, en retirer le câble traité et le passer immédiatement à la presse à plomb. Celle-ci est habituellement du type vertical, construction Champigneul, et elle forme autour du câble une gaine cylindrique continue que l'on peut rendre à volonté lâche, peu serrée, serrée légèrement ou fortement. Le déplacement se fait par l'entraînement du tube de plomb au fur et à mesure qu'il sort de la presse.

Après la pose de la gaine de plomb, on place l'armature qui sert de protection mécanique et dont la constitution varie suivant l'usage auquel le câble est destiné. Pour la pose en caniveaux, on se contente d'une simple enveloppe de filins asphaltés, destinée à protéger le plomb. Quand le câble doit être placé directement dans le sol, l'armature est constituée par deux feuillards d'acier de 0,5 à 1,5 millimètre d'épaisseur enroulés dans le même sens à couvrejoint. Pour des câbles de petit diamètre, on emploie aussi des fils d'acier jointifs. Ceux-ci sont également utilisés quand l'armature doit supporter des efforts mécaniques de traction comme c'est le cas, par exemple, pour les câbles destinés à être suspendus dans les puits de mines, et l'armature est alors calculée en conséquence.

La pose de l'armature se fait sur une machine spéciale où l'on réalise successivement toute une série d'opérations. Le câble, après avoir traversé un bac de compound ou d'asphalte, reçoit d'abord l'enroulement d'une ou de deux

bandes de papier, puis un guipage de fils de jûte fortement serré; il passe alors dans un bac à goudron après quoi on: met les deux feuillards de protection. Ensuite, nouveau passage dans un bac de goudron, guipage de fils de jûte fortement serré, puis enfin, il traverse un bac d'asphalte et un bac de lait de chaux avant d'aller s'enrouler sur la bobine en bois qui sert pour son transport.

Immédiatement après la mise sous plomb, les câbles sont soumis à une série d'essais qui ont pour but de vérifier si la couche de plomb est bien uniforme et ne présente aucun défaut. Ils se font après immersion dans de l'eau pendant au moins 24 heures. La mesure de l'isolement des câbles ne présente pas grand intérêt, car il est facile d'arriver à des valeurs très élevées en employant des matières d'imprégnation très résineuses. Elle se fait à basse tension, 100 ou 200 volts, en comparant la résistance du diélectrique avec celle d'une résistance étalon, un mégohm généralement ; le résultat s'exprime en mégohms par kilomètre de longueur. La valeur de la capacité a une importance beaucoup plus grande; pour un câble triphasé, on mesure généralement : 1o la capacité Cr de deux conducteurs réunis en présence du troisième connecté au plomb; 2o la capacité C2 d'un conducteur en présence des deux autres réunis au plomb; 3o la valeur C3 de la capacité d'un conducteur en présence du plomb, les deux autres étant isolés. La capacité effective du câble en service est égale à 2 C2 12

2

CI.

L'essai de rigidité diélectrique se fait en appliquant une tension alternative déterminée pendant un temps défini entre les différents conducteurs d'une part, entre conducteurs et plomb d'autre part. Pour une tension de service U inférieure à 20 000 volts, on applique d'abord 4 U pendant 3 minutes et immédiatement après 3 U pendant 30 minutes. Pour une tension de service U supérieure à 20 000 volts, on applique d'abord 2 U + 40 000 volts pendant 3 minutes, puis immédiatement après U+ 40 000 volts pendant

30 minutes.

La mesure des pertes dans le diélectrique ne se fait pas encore d'une manière courante, en raison probablement de la délicatesse des procédés à employer; il serait cependant souhaitable que l'attention des constructeurs soit sérieuse

ment attirée de ce côté. Ces pertes augmentant rapidement avec la température, il y a lieu de limiter cette dernière en fonctionnement normal. Les Français et les Allemands admettent 50 degrés comme température maximum, ce qui correspond à un échauffement de 35 degrés, environ. Les Américains prévoient une température maximum de 85 degrés avec diminution de un degré par 1000 volts de tension. Les résultats auxquels conduit l'application de cette dernière règle paraissent quelque peu élevés.

La fabrication des câbles téléphoniques est assez différente de celle des câbles pour transport de force dont il vient d'être question, et nous examinerons maintenant rapidement leurs caractéristiques spéciales.

Pour que la transmission de la parole se fasse bien, il est essentiel que la capacité du câble ne soit pas trop élevée, ce qui conduit à rechercher un isolant dont le pouvoir inducteur spécifique se rapproche le plus possible de l'unité. Or, pour le papier sec, il vaut, en moyenne, 2,1, pour le papier imprégné 3,6 et pour le caoutchouc 5. Ces deux derniers isolants ne peuvent donc convenir. En prenant du papier sec et en ne le serrant pas trop autour du conducteur, on maintient autour de celui-ci une gaine d'air,ce qui conduit avec un double guipage de papier à un pouvoir inducteur spécifique d'environ 1,8 après doublage de deux fils de façon à former une paire. Par ce procédé, on peut fabriquer des câbles téléphoniques présentant jusque 800 paires de conducteurs dont la capacité ne dépasse pas 0,07 microfarad par kilomètre. L'inconvénient de ces câbles est que leur isolement très élevé après fabrication, 10 000 à 30 000 mégohms par kilomètre, tombe brusquement à la moindre absorption d'humidité à une valeur très basse, ce qu'il est difficile d'empêcher, en particulier lors de la confection des joints de raccords ou d'extrémités. Le papier servant d'isolant est appliqué sous forme de bandelettes de 0,1 de millimètre d'épaisseur enroulées en hélice à couvre-joint, sans serrage, sur le conducteur de manière à réaliser une sorte de tube dans lequel le fil passe librement.. Pour les câbles téléphoniques urbains dont les conducteurs ont de 0,6 à 1 millimètre de diamètre, on emploie une seule couche de papier, rarement deux enroulées en sens inverses. Pour les câbles

interurbains en fils de plus gros diamètre, 1,5, 2, 2,5, 3, millimètres ainsi que pour les câbles télégraphiques, on met deux ou trois couches de papier. Les éléments d'une paire sont différenciés par la couleur de leur isolant, écru pour l'un, rouge pour l'autre.

Les conducteurs élémentaires réunis par paires passent aux câbleuses qui ne doivent pas trop serrer les fils les uns contre les autres, de manière à conserver à l'intérieur la circulation d'air. Les machines employées sont du type à détorsion à quatre ou à six cages. La fabrication d'un câble de modèle courant à 114 paires se fait de la manière suivante :

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Pour les câblages à 224 paires (8 couches), 448 paires (12 couches) et au-dessus, on passe d'abord par une machine à 6 cages de manière à faire un câble à 114 paires, puis on continue sur une câbleuse à 4 cages qui peut contenir jusque 70 bobines par cage.

Après leur fabrication, les câbles sont séchés à l'étuve par une circulation d'air chaud et immédiatement après ils passent à la presse à plomb. Ce revêtement est alors essayé sous eau comme pour les câbles ordinaires et l'on fait les mesures d'isolement et de capacité analogues à celles décrites précédemment.

MAURICE Demanet,
Ingénieur civil.

BIBLIOGRAPHIE

I.

THE GEOMETRY OF RENÉ DESCARTES, translated from the french and latin by DAVID EUGENE SMITH and MARCIA L. LATHAN. With a fac-simile of the french edition. Un vol. petit in-4o de XIII-246 pages et un portrait de Descartes hors texte. Chicago, London, The Open Court Publishing Company, 1925.

Le vrai, se plaît-on à répéter, peut n'être pas vraisemblable. Voilà cependant ce qui vient de se réaliser une fois encore. C'est, en effet, là où on le chercherait le moins, à Chicago, en pleins États-Unis, qu'il faudra désormais s'adresser, pour se procurer le fac-simile de l'édition originale de la Géométrie de Descartes !

Il serait banal de faire l'éloge de ce chef-d'œuvre du philosophe français. L'éditeur, M. David Eugène Smith, le compte parmi les quatre ou cinq ouvrages de tous les temps, qui ont le plus puissamment contribué au progrès des mathématiques. Ce n'est pas nous qui y contredirons.

Il paraîtrait, néanmoins, que jamais la Géométrie de Descartes n'avait à proprement parler été traduite en anglais. Pour combler cette lacune, M. Smith s'est adjoint une collaboratrice, Me Marcia L. Lathan. Textes anglais et français sont imprimés sur des pages en regard. De très nombreuses notes (251 en tout), ajoutées au bas des pages du texte anglais, donnent des éclaircissements utiles et des renseignements bibliographiques intéressants. Les éditeurs, ça va de soi, s'y mettent surtout au point de vue américain.

Au haut d'une des pages du fac-simile, je lis cette note manuscrite d'un bibliothécaire du xvIIe siècle, reproduite avec le texte du fac-simile: « des minimes de Paris ». Seraitce l'exemplaire de Mersenne ?

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