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nasales, pas plus que celle du larynx, n'autorise un rapprochement entre Lémuriens et Primates. Cependant en annexe à leur travail les auteurs résument quelques observations à propos du Tarsius qu'ils n'ont pu étudier qu'après achèvement du Mémoire et ils admettent que « le Tarsier est un représentant d'un petit rameau latéral détaché de la branche simienne, mais tout près de l'insertion de cette branche sur le tronc commun aux singes et aux Lémuriens ».

P. D.

RECHERCHES ANATOMIQUES SUR L'APPAREIL GÉNITO-URINAIRE MALE DES SIRÉNIENS, par G. PETIT, Dr en Sciences, préparateur au Muséum d'Histoire naturelle. Un vol. de 325 pages (25×16) avec 74 figures. Archives de Morphologie générale et expérimentale. - Paris, Doin, 1925.40 francs.

Cet important mémoire de M. Petit est une étude anatomique fort poussée, qui complète et précise très utilement les connaissances fragmentaires et parfois superficielles que l'on avait des Siréniens. Résumer en quelques lignes un travail détaillé d'anatomie est une tâche inutile et ingrate; la portée seule du travail doit être mise en évidence. L'auteur précise lui-même en quel sens il a conçu et poursuivi ses recherches : « L'anatomie descriptive doit être considérée comme un moyen et non comme une fin. Il faut bien le reconnaître, en matière d'anatomie, l'anatomie comparée par les homologations et les généralisations qu'elle permet, est capable de faire progresser la science ». Guidé par cette idée directrice, d'ailleurs très juste, l'auteur poursuit l'étude descriptive des divers organes de l'appareil génito-urinaire mâle des Siréniens en faisant suivre ses descriptions de remarques sur la morphologie comparée de ces organes chez les mammifères en général. Très pru

seule,

demment encore, l'auteur remarque que « toute étude se restreignant à un organe ou à un système d'organes ne peut être qu'un élément » contribuant à éclaircir le problème de l'évolution d'un groupe. Il nous annonce qu'il compte entreprendre d'autres recherches anatomiques et éthologiques sur les Siréniens, afin de préciser les conclusions auxquelles conduisent ses premières observations. Il prévoit que de plus en plus les idées de De Blainville sur la parenté entre les Siréniens et les Proboscidiens seront confirmées. P. D.

XIX. ESSAI D'INTRODUCTION CRITIQUE A L'ÉTUDE DE L'ÉCONOMIE PRIMITIVE. Les théories de K. Buechner et l'ethnologie moderne, par OLIVIER LEROY. — Un vol. de 136 pages (25× 16), avec 14 planches hors texte. Paris, Paul Geuthner, 1925. 20 francs.

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Deux écoles s'occupent des coutumes des peuples sauvages que l'on désigne par le nom de primitifs. L'une, l'école évolutionniste, est aprioriste et part de ce principe que les primitifs, nommément ceux de l'Australie, représentent le stade le moins évolué, le plus inférieur de toute civilisation, dépourvu de toutes les qualités et de toutes les vertus que l'on attribue aux civilisés ; ceux-ci sont le terme de l'évolution à travers plusieurs stades consécutifs en ligne directe. Tels les primitifs actuels, telle était l'humanité aux premières phases de la préhistoire.

La seconde école peut s'appeler l'école historique elle ne s'occupe que de faits dûment constatés et s'appuie sur l'étude monographique des sociétés.

C'est pour faire la critique de la méthode suivie par la première école que O. Leroy a choisi les ouvrages de K. Buechner. A l'esprit de système de cet auteur, il oppose les principes qui découlent des savantes études des Pères Schmidt et Koppers. Ces deux savants ont traité la matière objectivement et n'ont pas été influencés par des directives étrangères au sujet ; car les solutions auxquelles ils arrivent sont les mêmes que celles qui découlent des observations minutieuses de Goldenweiser et de Lowie, deux ethnologues américains, dont la science et l'impartialité sont à l'abri de toute critique.

O. Leroy dit je n'écris pas un traité d'ethnologie ; mais son exposé des théories des deux écoles est si bien fait, qu'il a composé pour le lecteur un véritable petit manuel ethnologico-économique.

Un exemple mettra, en lumière le mérite de l'auteur et la valeur de son travail.

Buechner écrit : « Les peuples les moins avancés que nous puissions observer montrent une absence presque complète de groupements sociaux organisés. Ils errent par petites bandes, semblables à des troupes d'animaux en quête de nourriture ». Que nous apprend la plus vaste documentation

ethnographique sur ces peuples si peu organisés ? La famille primitive est monogamique. Le mariage est une institution juridique et, chez certaines peuplades, juridiquement indissoluble. Les parents se conduisent à l'égard de leurs enfants. comme les parents du monde entier. Les Andamanais, qui devraient paraître les plus arriérés, ne forment pas un troupeau incohérent d'individus : leur campement est une image de leur classification sociale et O. Leroy conclut non sans quelque malice : « On souhaiterait que notre législation s'inspirât de certaines coutumes sauvages ».

J. CLAERHOUT.

LA PRÉHISTOIRE PAR LES ÉTOILES. Un Chronomètre préhistorique, par MARCEL BAUDOUIN. - Un vol. in-8° de 325 pages. Paris, N. Maloine, 1926.

Quand Baudouin traitait les sujets préhistoriques sans regarder les étoiles, on pouvait lire dans l'ANTHROPOLOGIE le compte rendu de ses travaux, aussi sérieux que ceux de ses collègues. Depuis nombre d'années, au lieu d'élucider la préhistoire par l'étude des niveaux archéologiques, il contemple les constellations de la voûte étoilée et il cherche dans les phénomènes astronomiques la solution des problèmes de la préhistoire. Depuis lors l'ANTHROPOLOGIE ne rend plus compte de ses nombreuses publications.

En signalant les trous, dont est criblé l'ours d'argile de la grotte de Montespan, le comte Bégouen a écrit dans la REVUE ANTHROPOLOGIQUE de 1923: « Il est amusant de citer à ce propos l'étrange interprétation d'un auteur, qui ne connaissant de ces statues d'argile de Montespan que des photographies forcément imparfaites, et négligeant la totalité de ces trous, n'en a relevé que sept, de façon à y voir la constellation de la Grande Ourse et à reconnaître dans cette statue l'origine de la Grande Ourse des cartes astronomiques. Il n'y aurait qu'à rire de ces constatations véritablement étonnantes, comme dit l'auteur lui-même, s'il n'était pénible de voir l'Académie des Sciences faire preuve d'aussi peu de sens critique, en accueillant de pareilles rêveries dans ses comptes-rendus. » Il est pénible aussi de constater que les absurdités relevées à chaque page du volume de Baudouin

donnent lieu à tant de blasphèmes contre le Christ et la religion. Un exemple peut montrer comment l'auteur explique la préhistoire. On a trouvé dans un fossé creusé dans l'argile du sous-sol (les Mauges, Maine-et-Loire) un dépôt de 24 haches acheuléennes et de 4 éclats : ce fossé avait été creusé sur la ligne équinoxiale,quand les Pléiades étaient les étoiles indicatrices du lever du soleil !... Le nombre 28 4 X 7. Le chiffre 4 indique les quatre points équinoxiaux et le chiffre 7 représente les 7 Pléiades. Toutes les pages sont remplies de bizarreries de cette nature.

J. CLAERHOUT.

XX. THE ACTION AND USES IN MEDICINE OF DIGITALIS AND ITS ALLIES, by A. R. CUSHNY, professor of pharmacology in the University of Edinburgh. — Un vol. de 303 pages (with illustrations).- Londres, Longmans. Green, 1925. 18 sh.

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La monographie de Cushny donne un résumé critique des nombreux travaux qui ont paru sur la digitale. L'auteur a suivi de près pendant 30 ans, les progrès dans l'analyse physiologique de l'action de la « foxglove ». Il a lui-même largement contribué à ces études. Il rend compte ici de tous les travaux importants, et il le fait sans que sa mise au point prenne l'allure d'une encyclopédie. L'exposé est clair, concis et pratique.

Après une introduction historique, nous prenons connaissance des différents membres du groupe de la digitale. Ce groupement, comme on le verra, n'est pas aussi homogène qu'on pourrait le croire d'après les travaux de Schmiedeberg et de son école.

Le chapitre sur les principes actifs met à nu notre ignorance de la chimie de ces corps, mais résume objectivement nos connaissances actuelles. Il pourra servir de point de départ pour les recherches futures.

Le 3me chapitre, Action sur le cœur de grenouille, prend 58 pages, il est peut-être un peu long.

Les effets sur le cœur des mammifères sont plus aisés à saisir et à rapprocher des effets cliniques. Les chapitres suivants parlent de l'action vasculaire et des effets de la digitale sur les autres organes, l'absorption, la distribution dans

l'organisme; l'élimination et l'action cumulative de la digitale.

Dans les 45 pages sur la digitale en thérapeutique, l'auteur synthétise les données cliniques des meilleurs cardiologues. On ne pourrait trop recommander ce chapitre aux praticiens. Parmi les cas concrets étudiés plus en détail par Cushny, nous trouvons l'emploi routinier de la digitale dans la pneumonie, les indications dans les hémorragies et les états de shock. S'il ne parle pas de la digitalisation préopératoire, c'est probablement que l'auteur n'a trouvé aucun argument sérieux pour l'appuyer. On ne peut pas oublier que le cœur normal n'a pas besoin de digitale.

Le titrage physiologique et sa valeur sont étudiés en détail avec beaucoup d'objectivité. Cushny livre le bon combat, il prône les préparations de la pharmacopée et attaque fortement (p. 263) les spécialistes digitaliques du commerce; pour ne citer qu'un exemple la réclame de la plupart des digitalines, digitonines etc., soi-disant principes actifs chimiquement purs, prétend que le produit ne présente pas d'effet cumulatif ni d'action émétique. « Toute préparation digitalique qui ne donne pas d'effet cumulatif ou ne provoque pas de nausées, dit l'auteur, est inerte ou si faible qu'elle est sans valeur ». « Cumulation and emesis are the essence of the digitalis action and can no more be eliminated than the spots on leopard's skin. »

Le chapitre constitue un exposé magistral de la question tant débattue du titrage physiologique. La monographie de Cushny rendra de grands services aux praticiens et aux pharmacologues.

J. H.

CYANOSIS, by LUNDSGAARD AND VAN SLYKE. Medicine monographs. Vol. II. —- Un vol. de 80 pages (illustr.). Baltimore U. S. A., Williams and Wilkins, 1923. - 2 dollars.

Cette belle monographie présente les résultats des recherches physiologiques sur cet important symptôme. L'étude quantitative des échanges gazeux et les travaux récents sur la contractilité des capillaires ont permis de mieux saisir l'importance relative des différents facteurs qui déterminent la cyanose.

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