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pondre à aucune réalité. Si l'on veut comprendre comment les sels apportés par les fleuves ne s'accumulent pas indéfiniment dans la mer, il suffit de savoir que dans la théorie marine du volcanisme telle que je l'ai rénovée (1), les volcans rejettent et remontent sur les continents des masses salines et chlorurées provenant de la mer : et ce fait seul suffirait à infirmer les calculs de Joly.

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La Cosmogonie dualiste a donné le principe de plusieurs méthodes qui permettent de calculer soit la durée de périodes géologiques, soit même l'âge de la Terre.

Notre planète a eu dans le passé des zones de satellites situées à l'origine aux distances 24,6, 8,7, 3,2, 1,35 et qui ont dû tomber sur la Terre par suite de la résistance du milieu atmosphérique très peu dense qui s'étendait presque jusqu'à la moitié de la distance de la Lune (1).

La chute de ces satellites a dû correspondre aux périodes où l'effort orogénique s'est révélé sur la croûte terrestre : et la géologie enseigne que ces périodes ont été discontinues et séparées par des périodes de repos relatif. On peut admettre que le temps mis par les satellites à tomber sur la Terre a été proportionnel soit à leur distance a à la surface, soit à Va.

On a ainsi le tableau suivant :

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(1) Origine des formes de la Terre. Paris, Gauthier-Villars, 1925.

Les deux dernières colonnes ont été calculées par A. Holmes (1) en prenant pour durée relative jusqu'au mouvement alpin le même chiffre (23,6) que j'ai indiqué d'après la chute des satellites.

On voit que, si une grande incertitude règne sur la durée séparant chaque période, notre détermination par les satellites tendrait à montrer que les périodes primitives ont été relativement courtes au regard des suivantes, ce qui corroborerait l'idée de l'intensité plus grande à l'origine de toutes les actions transformant la surface de la Terre. Nous avons d'ailleurs fait plus haut des réserves au sujet des valeurs calculées par la sédimentation ou la radioactivité.

Une seconde méthode astronomique pourra être utilisée quand de nouveaux progrès seront faits dans la connaissance de la dynamique interne des étoiles. Les belles théories d'évolution stellaire de Russell et d'Eddington permettront sans doute de résoudre ce problème de thermodynamique Combien de temps faut-il à une étoile géante gazeuse pour réduire son diamètre par rayonnement et condensation à une valeur donnée ? Or, la Cosmogonie dualiste a précisé que le protosoleil avait, au moment où il a donné naissance au système planétaire, un diamètre égal à 62,3 fois celui du Soleil actuel cette réduction de diamètre est évidemment liée à la durée du rayonnement solaire depuis que les nappes planétaires ont été émises équatorialement par pulsation du protosoleil.

Une troisième méthode aboutit à un résultat précis : on sait que l'axe de chaque planète a un mouvement de précession qui lui fait décrire un cône autour de l'axe de l'écliptique, un peu comme l'axe d'une toupieau tour de la verticale. L'axe de la Terre fait un tour complet en 26.000 ans dans le sens rétrograde, celui de Saturne en

(1) The ObseRVATORY, no 537, mars 1919.

2,81 millions d'années, d'après un calcul de Struve : en utilisant la formule simplifiée de la précession, j'ai pu évaluer à 196 millions d'années le temps nécessaire à l'axe d'Uranus pour faire un tour complet dans le sens direct (la planète ayant une rotation rétrograde) autour de l'axe de l'écliptique. Tous les axes planétaires ont actuellement des orientations diverses qui paraissent dues au hasard il n'en est rien. J'ai pu établir qu'à l'origine de notre système tous ces axes étaient dans un même plan perpendiculaire à l'écliptique et y convergeaient en un même point (loi des inclinaisons d'axes) d'où ils divergeaient en éventail. D'après la position actuelle de l'axe de Saturne, peu différente de celle de l'origine, on peut d'abord conclure que l'âge de la Terre est un multiple de 2,81 millions d'années. Sachant en outre que l'axe d'Uranus a une position différant de 241o,6 de la position originelle et qu'il se déplace par un mouvement de précession de 0,66 par siècle (1), on peut en conclure qu'il a mis 131,7 millions d'années à tourner de 241o,6.

Toutes les planètes étant contemporaines, leur âge est au minimum de 131,7 millions d'années : nous disons au minimum; car il se pourrait que l'axe d'Uranus ait fait en outre, depuis l'origine, un nombre entier n de mouvements de toupie autour de l'axe de l'écliptique, en sorte que l'âge de la Terre et des planètes pourrait être de :

T=(131,7+n 196) millions d'années (n différant de zéro).

Remarquons de suite que la méthode géothermique donne également une durée de 122 ou 124 millions d'années, qui est aussi un minimum puisqu'on y néglige la radioactivité.

Voilà tout ce que l'on peut préciser sur l'âge de la

(1) P. 91. Essai de Cosmogonie tourbillonnaire (Gauthier-Villars, Paris, 1911).

Terre si l'on observe que la méthode radioactive donne non l'âge de notre planète, mais l'âge des roches superficielles qui peut être celui des matériaux nébuleux qu'elle a recueillis en parcourant l'espace interstellaire.

L'âge du Protosoleil. - Quelle a été la durée du voyage du protosoleil dans notre Univers avant et après la naissance de la Terre ? Ici les données sont encore plus incertaines que pour notre planète. Le système solaire se déplace vers Vega à la vitesse de 20 kilom. par seconde, mesurée par rapport aux étoiles de référence les plus fixes qui nous entourent. Il s'éloigne du centre de Charlier ou centre des étoiles du type B qui est sans doute le centre de la Voie lactée. Peut-être a-t-il contourné ce centre sur une orbite quasi-parabolique descendant vers le centre de la Voie lactée et provenant de la région du Sagittaire, la plus riche en amas d'étoiles. C'est dans cette descente qu'il a dû rencontrer la nébuleuse dont le choc l'a fait passer par la phase de Nova qui a produit nos planètes.

Or, en 131,7 la vitesse de 20 m. par seconde, 8820 années de lumière : si l'on prend n = 1 dans la formule précédente, le chemin parcouru serait de 22.000 a. I.; c'est-à-dire que le choc de la Nova solaire et la formation des planètes se sont produits bien au delà du noyau de la Voie lactée dont le rayon est estimé à 6.000 a. 1., peut-être sur la spire intérjeure de notre nébuleuse spirale encore à l'état nébuleux. Mais le protosoleil existait géant bien avant qu'il fût entouré de sa famille planétaire. S'il provient de la région moyenne des amas globulaires à la distance de 100.000 a. 1., il a dû voyager pendant 1500 millions d'années à la vitesse de 20 km. par seconde pour atteindre le centre de la Voie lactée. Mais cette durée est sans doute un minimum comme pour la Terre, car nous négligeons le parcours du protosoleil dans la spire extérieure de notre nébuleuse

millions d'années, le Soleil parcourt, à

spirale; là sans doute le protosoleil s'est formé par scissiparité aux dépens de la matière nébuleuse de la spire, selon la théorie de Jeans, et c'est seulement dans la région du Sagittaire qu'il a rencontré l'un des courants nébuleux de Kapteyn qui l'a ramené vers le centre de la Voie lactée.

Cette durée de 1500 millions d'années coïncide avec les valeurs les plus élevées que l'on trouve pour l'âge des roches terrestres radioactives, ce qui semblerait confirmer qu'elles proviennent de matériaux épars rencontrés par notre planète dans sa longue randonnée sidérale, et ayant le même âge que le protosoleil lui-même.

Conclusions. Depuis le début de ce siècle l'Astrophysique fait à pas de géant la conquête de l'espace cosmique peuplé d'Univers stellaires semblables au nôtre le mètre dont elle se sert pour mesurer sa conquête est l'année de lumière qui vaut 63.000 fois la distance du Soleil à la Terre. Déjà notre planète nous paraissait bien petite au regard des dimensions du système solaire que le positivisme étroit d'Auguste Comte prétendait imposer comme limite à la curiosité humaine. Combien plus écrasante est l'étendue, insoupçonnée encore récemment, de notre Univers qui, à son tour, vu d'un des millions des autres Univers, n'apparaîtrait que comme un point nébuleux perdu dans le Ciel !

Les âges de tous ces astres vont de pair avec leurs dimensions, comme le montre l'étude précédente. C'est par centaines de milliards d'années qu'il faut sans doute mesurer l'âge d'une Voie lactée ; mais, de quelque méthode qu'on se serve pour mesurer l'âge de la Terre, elle est beaucoup plus jeune que le protosoleil qui lui a donné naissance, tout en étant sans doute beaucoup plus vieille comme planète que lui comme étoile.

Une science comme l'Astrophysique, qui se livre à des

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