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recherches aussi hautes que désintéressées, mériterait de n'être pas frappée d'ostracisme dans l'enseignement primaire et secondaire éminemment éducative, elle oblige l'homme à regarder le Ciel et à élever ses vues au-dessus des contingences terrestres. En cherchant à mesurer des fragments d'éternité, elle aide l'esprit humain à comprendre la Puissance éternelle aussi majestueuse dans le temps que dans l'espace cosmique.

EMILE BELOT.

Aperçu sur l'Energétique stellaire

L'Astrophysique prit naissance à partir du jour où le spectroscope fut appliqué à l'étude du Soleil et des

astres.

Les méthodes d'analyse chimique à l'aide de la lumière ont subi bien des perfectionnements depuis leur naissance. S'aidant de découvertes faites récemment dans la structure intime de l'atome et des modifications importantes qu'y apportent la chaleur et l'électricité, l'étude spectroscopique des radiations lumineuses visibles et des radiations invisibles, telles que les ultraviolettes et les rayons X, a permis d'étendre considérablement le champ de l'analyse spectrale.

Des travaux de laboratoire récents ont permis d'obtenir les spectres ultraviolets d'un grand nombre d'éléments renfermés dans les étoiles, fait important pour la thermodynamique des gaz à haute température. En étudiant, d'autre part, l'action des champs électriques et magnétiques sur les atomes, des savants tels que Hale ont pu appliquer des méthodes spectrales spéciales et en déduire d'importantes conséquences sur l'état électrique et magnétique du Soleil et des astres.

Rappelons que c'est à Meudon que fut créé par Janssen le premier Observatoire officiel d'Astrophysique, et que son successeur M. Deslandres est l'un des astro-physiciens qui contribuèrent le plus activement au perfectionnement de cette science.

Afin de donner un aperçu de l'état actuel de l'astro

physique et de l'énergétique stellaire, nous en résumons très rapidement les données principales (1).

Les électrons

Nous savons que la matière est formée par une agglomération de molécules, dues elles-mêmes à un assemblage régulier d'atomes. L'atome est, de son côté, un édifice très compliqué, constitué selon toute vraisemblance par un noyau central, dont la masse est énorme et les dimensions minuscules. Ce noyau, qui contient une charge électrique positive considérable, est, d'après les théories actuelles, entouré de couches successives de particules tournant autour de lui avec une vitesse vertigineuse.

Ces particules ou électrons négatifs évoluent sur des orbites concentriques, de la même façon que les planètes évoluent autour du Soleil.

I semble que les orbites sur lesquelles tournent les électrons sont de forme elliptique, et l'on admet aussi que ces orbites ne sont pas situées dans un même plan, mais qu'elles sont inclinées les unes par rapport aux autres, de façon à occuper les sommets de solides de forme régulière tels que les cubes, octaèdres, etc.

Les premières orbites paraissent être extrêmement rapprochées du noyau central, mais les autres s'en éloignent très rapidement car leurs rayons successifs sont proportionnels aux carrés des nombres entiers, d'après la loi de Planck.

On admet également que la vitesse de révolution des électrons ainsi que leurs masses électro-magnétiques décroissent très rapidement du centre à la périphérie.

Les éléments les plus simples tels que l'hydrogène et l'hélium renferment un à quatre électrons évoluant au voisinage immédiat du noyau positif.

(1) Principes d'Astrophysique et d'énergétique stellaire, par A. Nodon. Décembre 1925. A Paris, chez Blanchard, éditeur.

Les électrons peuvent être déplacés d'une orbite sur une autre sous l'action d'une forte élévation de température ou d'une charge électrique, et leur déplacement est d'autant plus grand que l'apport d'énergie de l'extérieur est lui-même plus élevé.

Les éléments plus complexes renferment un nombre plus considérable d'électrons, évoluant sur des orbites étagées en couches concentriques. Les éléments qui ont un grand poids atomique comme le radium et l'uranium, renferment un nombre important de couches d'électrons en rotation.

Le noyau contient autant de charges positives qu'il existe de charges négatives en rotation autour de lui. Le nombre de charges positives du noyau devient alors égal au nombre atomique. Une excitation extérieure, telle qu'une émission de rayons alpha et bêta, a pour effet de provoquer un choc violent de la part des particules venues de l'extérieur sur les particules internes de l'atome. Ces dernières, sous l'influence du choc, sont généralement transportées brutalement sur une orbite extérieure à celles qu'elles occupaient précédemment.

Si le choc est extrêmement violent, l'électron se dé-tache définitivement de l'atome; il est projeté à l'exté-rieur, et l'on dit qu'il y a ionisation de la matière.

Des phénomènes analogues peuvent être provoqués par des radiations extérieures, lorsque la période vibratoire de ces radiations concorde avec celle des électrons ; il se produit alors des effets de résonance, ayant pour résultat final de provoquer l'ionisation de la matière.

Lorsque les ondes ont une vitesse vibratoire suffisamment élevée, comme par exemple les radiations ultraviolettes, elles produisent une ionisation superficielle de l'atome, caractérisée par les phénomènes actino-électriques que nous avons découverts à la Sorbonne en 1884.

Si la vitesse vibratoire des radiations extérieures s'accroît encore, comme c'est le cas pour les rayons X,

l'ionisation atteint des couches plus profondes. Enfin, si la vitesse vibratoire devient extraordinairement rapide, il est probable que l'ionisation atteint les couches profondes dans les éléments à nombre atomique élevé, tels que les corps radioactifs.

Les quanta

Les manifestations de l'énergie à l'intérieur de l'atome ne paraissent pas se manifester sous une forme continue, comme on serait tout d'abord disposé à le croire, mais ces manifestations, tout au contraire discontinues, sont soumises à des coupures tellement rapides et fréquentes, appelées quanta, qu'elles nous laissent l'impression d'un effet parfaitement continu.

La discontinuité de l'énergie est du reste étroitement liée à celle des particules matérielles, et elle dépend de lois soumises à une constante universelle, dite constante de Planck.

Planck a fait une distinction entre les quanta d'énergie et les quanta d'action; ces derniers étant à la fois proportionnels à l'énergie et au temps.

Dans les atomes soumis aux causes de désintégration qui existent dans les étoiles, on doit surtout faire intervenir les quanta d'action qui sont à la base des formules et des lois établies par Planck, Stefan et Avogadro.

Le rayonnement des corps noirs

On a ramené toutes les mesures relatives aux manifestations de l'énergie à une unité unique, correspondant au rayonnement d'un corps hypothétique appelé : corps noir.

Le corps noir, ainsi nommé par analogie avec le charbon, est supposé doué d'un pouvoir d'émission parfait.

Inversement, le corps noir possède un pouvoir d'absorp

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