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dentelles des déterminations. Il conclut qu'une part insignifiante des variations pourrait seule être attribuée à une cause telle que la variabilité de la radiation solaire.

Une belle étude est sortie de la plume de H. W. Clough, A statistical analysis of solar radiation data, M. W. R., august 1925.

Lui aussi s'appuie sur les corrélations pour étendre les calculs de C. F. Marvin aux mesures des autres stations (Washington, Mount Wilson, Mount Whitney, Bassour, Calama, Cordoba, La Quiaca, La Confianza, Ténériffe).

De fortes corrélations négatives existent entre les moyennes journalières et mensuelles de la constante solaire en ces divers points, et les moyennes du coefficient de transparence de l'air. Donc, partout, les mesures de radiation solaire sont fortement influencées par un élément d'origine terrestre. En prenant les observations les meilleures, l'erreur proprement instrumentale ou accidentelle des déterminations peut être évaluée à 0,3 %. Il faut encore faire la part des erreurs inhérentes aux imperfections de la méthode de réduction à la limite de l'atmosphère ; d'autant que les corrélations montrent combien ces erreurs sont peu négligeables.

La variation totale telle qu'elle ressort des meilleures observations récentes ne dépassant pas 0,4 %, que reste-t-il donc pour une variation possible de la radiation solaire ?

Le lecteur a maintenant sous les yeux les pièces principales de la polémique, j'allais dire du procès. Il ne nous appartient pas de prendre parti entre ces savants illustres. Il n'est pas interdit cependant de résumer en quelques mots des impressions, en attendant que le Comité International pour la Radiation Solaire ait fait connaître sa manière de voir.

1o Les mesures de radiation thermique solaire, faites quotidiennement, et rapportées à la limite extérieure de l'atmosphère terrestre, s'écartent peu d'une valeur moyenne, soit 1,94 calorie par centimètre carré et par minute.

2o Les écarts, qui sont de l'ordre de grandeur de 0,5 % avec les meilleurs appareils, ne se succèdent pas d'une manière purement fortuite, telle qu'on puisse les attribuer à de simples erreurs accidentelles de mesure. Les séquences semblent indiquer un certain ordre, comme en produiraient des variations infiniment petites de l'activité solaire.

3o Ces variations à court terme paraissent avoir une certaine corrélation avec les phénomènes météorologiques subséquents pour l'ensemble de l'atmosphère.

4o L'analyse mathématique des résidus d'observations montre qu'il n'est pas possible actuellement de conclure avec certitude à des variations réelles du rayonnement émis par le Soleil. Les variations de la constante solaire, si elles existent, sont trop faibles pour être décelées par les instruments actuels.

5o Par contre, la même analyse conduit à attribuer tout ou partie des variations mesurées à l'action absorbante de l'atmosphère terrestre.

6o Puisque des fluctuations calorifiques attribuables principalement à l'absorption atmosphérique (poussières, vapeur d'eau, etc.) paraissent ouvrir une voie féconde à la prévision du temps, il est légitime d'insister sur l'intérêt que présente, pour la météorologie dynamique, l'étude suivie de l'absorption atmosphérique.

L'absorption est toujours considérable, rarement inférieure à 20 %, voisine de 50 % par ciel nuageux.

Nous sommes tenté, en terminant, de faire nôtres les considérations suivantes, présentées en octobre 1924 par M. Ladislas Gorczynski au Congrès de l'Union Géodésique et Géophysique internationale à Madrid:

« Il semble qu'il serait plus urgent pour le progrès de la météorologie d'étudier plutôt les pertes de la radiation solaire dans les couches atmosphériques, d'établir systématiquement leurs changements en fonction des conditions météorologiques et surtout leur influence sur la distribution spectrale du rayonnement arrivant à la surface des différentes régions de la terre. Ce ne sont donc pas exclusivement les conditions à la limite de l'atmosphère, mais plutôt dans les couches situées plus bas qui intéressent encore plus vivement les météorologistes ».

L'outillage compliqué des stations d'astrophysique ne semble pas nécessaire pour un tel programme de bon sens. Une sorte d'actinomètre robuste à enregistrement continu y suffirait, à condition que ses indications demeurent sans cesse comparables entre elles.

Le général Delcambre paraît approuver les vues de M.

Gorczynski (loc. cit., p. 8), pourvu que l'on ne s'attache pas exclusivement aux couches les plus basses de l'atmosphère. Il n'indique pas d'ailleurs quel instrument ou quelle méthode de réductions pourra permettre des mesures dans les couches élevées. Dans tout procédé expérimental on est conduit à progresser par étapes successives. Nous pourrions dès maintenant tenter l'étude de l'absorption de la radiation solaire au milieu des diverses stations du globe, et pour différentes longueurs d'onde. Plus tard sans doute on apprendra à mesurer ou à répartir cette absorption suivant les couches étagées de la troposphère ou même de la stratosphère. La météorologie ne peut manquer de trouver là une source féconde d'information nouvelle.

CH. POISSON,

Directeur de l'Observatoire de Tananarive.

REVUE

DES RECUEILS PERIODIQUES

HISTOIRE DES MATHÉMATIQUES

Les principaux traités d'Algèbre depuis l'origine de l'imprimerie jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, par Vivanti (1). Les lecteurs italiens du PERIODICO DI MATEMATICHE diffèrent peu des lecteurs belges de notre excellente revue MATHESIS. Ce ne sont pas des spécialistes de l'histoire des sciences exactes, mais des mathématiciens qui désirent néanmoins ne pas ignorer les grandes lignes de cette histoire. Aussi la Rédaction du PERIODICO a-t-elle pris la bonne habitude d'accueillir volontiers des articles consacrés, soit au tableau des progrès apportés à la démonstration d'un théorème particulier, tableau présenté au point de vue de l'histoire; soit un résumé de grande vulgarisation embrassant l'histoire d'une théorie complète. Le travail de M. Vivanti se rattache à ce dernier genre d'articles; celui de M. Agostini, dont je parlerai immédiatement après, rentre dans la première catégorie.

Commençons par le travail du Professeur de Pavie. It s'y propose de nous faire connaître les principaux traités d'Algèbre qui ont paru depuis l'invention de l'imprimerie jusqu'à la fin du XVIe siècle, c'est-à-dire, depuis la Summa

(1) I principali trattati di Algebra dalle origine della stampa al 1800. PERIODICO DI MATEMATICHE, ser IV, t. IV, Bologna, Zanichelli, 1924, pp. 277-306.

di Arithmetica de Luc Paccivolo, vieil incunable qui parut à Venise en 1494, jusqu'à l'Algèbre de Lacroix qui est de 1799.

L'auteur commence par délimiter son sujet. Et d'abord qu'est-ce que l'Algèbre ? En réalité, le mot manque de précision, répond-il; mais il l'entend dans le sens exclusif de «< Théorie des équations ». C'est convenu et nous ne lui demanderons pas davantage. En outre, M. Vivanti n'a pas l'intention, nous dit-il, de nous donner à proprement parler une histoire de l'Algèbre, mais uniquement une bibliographie critique des principaux manuels qui la concernent, à l'exclusion des mémoires publiés dans les recueils périodiques, des notes échangées par lettres entre savants, ainsi que des chapitres consacrés à l'Algèbre dans des ouvrages étrangers à cette science, tels, par exemple, que la Géométrie de Descartes.

D'après cela, on devine sans peine le genre d'ouvrages que le Professeur de Pavie met sous les yeux de ses lecteurs. La liste en est assez longue, et il serait de peu d'intérêt d'en transcrire ici les titres.

Le triage des manuels cités est bien fait. L'auteur possède à fond son sujet. Ses appréciations sont impartiales et objectives. Ce n'est pas à dire, cependant, que s'il écrivait pour des historiens des mathématiques, ceux-ci ne trouveraient aucune observation à lui faire. En voici une en passant. Pourquoi n'avoir pas signalé dans l'Algèbre de Bombelli une des pages les plus importantes de ce bel ouvrage, je veux dire, celle qui contient les réflexions de l'ingénieur bolonais sur le cas irréductible de l'équation du ze degré et du calcul des imaginaires? Elles m'ont toujours paru un de ses plus beaux titres de gloire.

Autre observation: Malgré le grand nombre d'ouvrages passés en revue, il en est plusieurs, et non des moindres, dont il n'est rien dit. Dès la seconde page, l'auteur s'en excuse dans une note de petit texte, où il donne comme raison, d'ailleurs très plausible, de son silence, la rareté des ouvrages dont il ne parle pas; tels sont la Clavis mathematica d'Ougtred, le Libro de Algebra de Pedro Nunes (1),

(1) La Bibliothèque de l'Université de Louvain possédait autrefois ces deux ouvrages, ce qui m'a permis de leur consacrer avant la

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