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voulu. Les tables de données numériques contiennent de fâcheux errata (1).

Malgré cela, ce livre doit, en somme, être jugé bon. Une seconde édition pourra mettre tout au point. En attendant, à ceux qui veulent s'initier rapidement à la science des équilibres hétérogènes, le Lehrbuch de Tammann est à recommander.

M. LECAT.

XVII. LA GÉOLOGIE STRATIGRAPHIQUE, par MAURICE GIGNOUX, professeur à l'Université de Strasbourg. Un vol. de 588 pp. (25 × 17). - Paris, Masson, 1926. · 60 francs.

L'ouvrage que vient de publier, sous ce titre, le distingué professeur de géologie de Strasbourg n'est pas conçu dans la forme ordinaire, encyclopédique, des traités classiques. M. Gignoux a limité son objectif à l'une des parties essentielles de la géologie et, dans ce domaine restreint, il a taillé deux parts très inégales, puisqu'il s'est contenté de consacrer à l'exposé des principes fondamentaux de la stratigraphie, les seize pages de son introduction, alors que son volume en compte 560, tables non comprises.

Il ne s'agit donc pas d'un traité de stratigraphie, mais bien d'un exposé des principaux résultats acquis jusqu'à ce jour en stratigraphie.

Un livre de l'espèce ne fait double emploi ni avec les grands traités, forcément alourdis par une documentation envahissante, ni avec les manuels élémentaires, généralement pauvres de substance. Les étudiants, auxquels M. Gignoux, en préparant son livre, a principalement pensé, lui sauront gré de l'avoir écrit.

Des onze chapitres bien étoffés qui forment cet ouvrage, les cinq premiers sont consacrés aux formations paléozoïques, et traitent respectivement des terrains antécambriens, du cambrien, du silurien, du dévonien et du permocarbonifère. Les trois chapitres qui suivent sont dévolus

(1) Par exemple, p. 76, l'auteur fait dire à Roscoe que le point d'ébullition de l'acide formique est 1999; page 78, table, no 7, il faut supprimer Sydney Young, et au no 1o la température 56,95 est relative à la pression de 777 mm. et non à 760 (la différence affecte non seulement les décimales, mais les unités).

aux trois systèmes

triasique, jurassique et crétacé - de l'ère mésozoïque; le paléogène, le néogène et le quaternaire fournissent respectivement la matière des trois derniers chapitres.

Malgré la diversité des sujets, l'auteur a su conserver une certaine unité de plan, qui se discerne aisément dans l'étude de chacun des systèmes. M. Gignoux expose d'abord les traits généraux du système, mentionne les principaux éléments de sa faune et de sa flore, et décrit sommairement ses divers faciès. Il dépeint ensuite, à grands traits, la constitution des régions classiques, et complète son exposé en mettant sous les yeux du lecteur, en regard des séries-types, leurs variantes les plus importantes.

L'exécution de pareil programme comporte, évidemment, quelques incursions ingressions serait plus juste — dans le domaine de la Tectonique, dont les liens avec la stratigraphie sont assez étroits pour qu'on ne puisse jamais séparer complètement l'une de l'autre.

Le lecteur ne s'en plaindra point. Il trouvera sous la plume de M. Gignoux, d'importants paragraphes consacrés aux plis antécambriens, à la chaîne huronienne, aux deux branches du géosynclinal silurien de l'Europe du Nord, à la chaîne hercynienne, et enfin, à la chaîne alpine. Il convient de mettre hors pair les pages consacrées à la description succincte des unités tectoniques dont se compose cette dernière (pp. 230-238). Cet exposé concis, excellemment illustré (fig. 47-50) sera certainement goûté et compris par tous ceux que le souci d'autres études ou le manque de temps écarte de la lecture des mémoires originaux.

On voit, par ce rapide aperçu, combien M. Gignoux était fondé à croire, en écrivant son livre, que cet ouvrage serait d'un précieux secours aux étudiants.

Ceux-ci ne seront pas les seuls à le lire et à l'utiliser. Les gens de métier, les professeurs de géologie, estimeront très agréable de pouvoir y trouver sans aucune peine les renseignements les plus importants concernant les coupes classiques, présentés sous une forme concise, abondamment illustrée, et appuyée de références bibliographiques récentes. Les indications géographiques sont précises, et il faut louer l'auteur d'avoir introduit dans son livre, nombre de croquis

de cartes géologiques ou tectoniques qui rendront d'inappréciables services aux débutants, et qui seront bien utiles aussi aux spécialistes, toutes les fois que ces derniers auront à s'aventurer sur un terrain qui ne fasse pas l'objet de leurs travaux habituels.

On peut prédire que ce livre deviendra, pour beaucoup de géologues, en herbe ou en graine, un de ces auxiliaires fidèles que l'on aime à savoir toujours à portée de la main. Cependant, il n'est point de tableau sans ombres, et après avoir mis en évidence les mérites d'un ouvrage, la critique n'a épuisé ni ses droits, ni ses devoirs.

Dans sa préface, l'auteur de la « Géologie Stratigraphique »> a cru devoir aller lui-même au-devant d'un reproche que les spécialistes ne manqueront pas d'être tentés de lui faire, et qui est que « certaines images d'ensemble leur paraissent un peu déformées, à force de schématisation » (p. VI).

Il est bien vrai que toute schématisation comporte un certain degré d'altération. La grande affaire est de ne pas franchir certaines limites.

Quand M. Gignoux écrit « Schistes de Vireux ou de Burnot »> (p. 105) et « Schistes rouges de Vireux » (p. 106) au lieu de Schistes de Winenne, quand il nous donne le poudingue de Nannine (sic) comme « surmonté directement par les calcaires à calcéoles de l'Eifélien » sur le bord sud du Bassin de Namur, on peut le taxer de faute vénielle.

Mais quand il nous dit (p. 106) en dépit des travaux de Gosselet et de ses continuateurs, tant belges que français, qu'après avoir traversé le Bassin de Dinant, en s'approchant du Condroz, «< on voit tout d'abord le Gedinnien et le Coblencien se fondre en une masse puissante de poudingues, les poudingues de Burnot», M. Gignoux s'expose, bien inutilement, aux anathèmes. Tout en restant, selon son dessein, parfaitement clair et tout aussi laconique, il pouvait indiquer l'existence des quelque onze cents mètres de couches qui se rencontrent, dans la coupe de la Meuse, entre le sommet du Gedinnien et la base du Burnotien, et qui ne sont ni gedinniennes, ni poudingiformes, ni burnotiennes.

Les tectoniciens éprouveront également de grosses difficultés à suivre M. Gignoux dans certaines de ses schématisations. Ce n'est pas sans quelque surprise qu'ils liront

(p. 169) que la faille eifélienne a été « ainsi nommée, car elle forme la limite N. de l'Eifel ». Et encore que cet accident n'est pas une vraie faille (ibid.) mais « un pli-faille, produit par des déplacements tangentiels, subhorizontaux ».

L'anticlinal du Condroz nous est donné (p. 103) comme un pli très étroit, « déversé vers le nord, avec de fréquents étirements » (1). Le noyau silurien de cet anticlinal, lit-on p. 169, est représenté « seulement par des zones de roches broyées ».

La mise en œuvre des grandes masses de matériaux qu'il faut nécessairement manier pour mener à bien la composition d'une œuvre de ce genre, ne peut évidemment s'effectuer sans quelques erreurs ou omissions. On aurait tort de mesurer la valeur de l'ensemble du livre à l'aune de nos critiques de détail. On fera bien, assurément, de ne pas se contenter de cet ouvrage si l'on veut étudier la géologie de l'Ardenne, mais, dans les milieux auxquels il s'adresse, le livre de M. M. Gignoux sera utile, et il connaîtra vraisemblablement nous le lui souhaitons un beau succès de librairie.

F. KAISIN.

XVIII. LES BASES PHYSICO-CHIMIQUES DE LA RÉGÉNÉRATION, par J. LOEB. Traduit de l'anglais par H. MOUTON.- Un vol. de 172 pages (23 × 15) avec 115 fig. Paris. Gauthier-Villars, 1926. 30 francs.

Cet ouvrage porte, à un degré particulier, la marque de l'esprit simpliste qui caractérise les publications théoriques de J. Loeb. Le titre lui-même en est vicié : le problème que l'auteur étudie est, tout simplement, la production d'organes adventifs, tiges et racines; il n'a rien de commun avec la véritable régénération. La partie expérimentale de l'ouvrage n'apprend rien de neuf; elle est d'ailleurs par trop superficielle. Quant aux interprétations que l'auteur y attache, on ne peut que se rallier au jugement du Prof. Shull, qui les trouve « plutôt naïves » (Botan-Gazette, March 1925). Certaines conceptions de l'auteur amuseront fort les botanistes Loeb distingue deux voies de circulation pour la

(1) Non souligné dans le texte.

sève les vaisseaux et les « lacunes qui existent entre les cellules et les tissus » !

Rien vraiment ne marquait cet ouvrage pour l'honneur d'une traduction en français.

V. G.

XIX. LES OISEAUX, L'ORNITHOLOGIE ET SES BASES

SCIENTIFIQUES, par M. BOUBIER. Un vol. de 305 pages (1711). Encyclopédie scientifique.

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22 francs.

Paris, Doin, 1926.

En rédigeant son ouvrage, M. Boubier a voulu fournir aux débutants en ornithologie un manuel clair et précis et il a atteint son but. On trouvera, exposé de façon succincte, tout ce qui concerne les oiseaux, anatomie, physiologie, embryologie, classification, migration, paléontologie. Des croquis et schémas, en bonne partie originaux, facilitent l'intelligence du texte.

Une bibliographie assez étendue termine les principaux chapitres et même certains paragraphes plus importants. Si parfois quelques passages, très condensés, donnent l'impression d'un manuel élémentaire, on n'oubliera pas que c'est un réel tour de force que d'avoir enserré toute une ornithologie en trois cents pages.

R. DELVIGNE.

XX. THE WORSHIP OF NATURE, by sir JAMES GEORGE FRAZER. - Un vol. de XXVI-672 pages. London, Macmillan, 1926. 25 shillings.

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Les immenses compilations de sir James George Frazer sont connues de tout le monde. Le Rameau d'Or (The Golden Bough), Totemism and Exogamy, le Folk-lore de l'Ancien Testament, etc., tous ces ouvrages sont composés d'après la même méthode, inaugurée jadis par Tylor, mais aujourd'hui fort ébranlée : on groupe sous des rubriques générales, des observations, des « faits » religieux ou sociologiques, glanés dans les revues d'ethnographie ou dans les récits de voyageurs ou de missionnaires. Le défaut de cette méthode est double la critique des sources n'est guère possible et le groupement des faits est souvent fort arbitraire. Depuis un siècle on s'est obstiné à chercher les similitudes ethno

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