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cérémonies de l'Église, consacré par le signe salutaire de notre religion et par l'image de la Vierge, mère de Dieu, exposée à la vénération des fidèles, est réservé désormais à leurs réunions sacrées.

» Secondant ainsi avec un grand empressement les voeux et les demandes déjà énoncées du roi très-chrétien des Français, ayant concerté avec lui toutes choses, et après une mûre délibération, pour la gloire de Dieu et de Jésus-Christ, son Fils, notre Sauveur, dont, malgré notre indignité, nous tenons la place sur la terre, pour l'exaltation de l'Église militante, de notre certaine science, de notre propre mouvement, dans la plénitude de notre pouvoir apostolique, nous exemptons et délivrons à perpétuité de la juridiction ordinaire de tout pouvoir ecclésiastique supérieur Julia Cæsarea et tout le territoire dont se composait autrefois l'État appelé vulgairement Régence d'Alger, ainsi que toutes les églises particulières, les couvens de religieux et les pieuses congrégations, s'il ́ en existe quelques-unes, tous les habitans de l'un et de l'autre sexe, tant clercs que laïques, enfin les prêtres de tout grade, ordre, état et condition.

Suit la création de l'évêché d'Alger, qui est rendu suffragant de l'archevéché d'Aix.

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M. l'abbé Dupuch, chanoine de Bordeaux, a été nommé premier évêque d'Alger.

Rapport du ministre de l'instruction publique sur l'étude de la theologie en France. Dans ce rapport, qui a paru dans le Moniteur du 30 août dernier, M. Salvandy expose que par le décret du 17 mars 1808, qui organise l'Université, dans chaque académie, fut créée une faculté de théologie, dont les professeurs devaient être nommés au concours; mais que cette clause ne put être remplie parce qu'il n'y avait alors ni concurrens ni juges, et qu'on en ajourna l'exécution au 1er janvier 1815. Mais alors le même inconvénient se représenta, car il n'y avait encore ni concurrens ni jugés. « Les vingt dernières années, continue le mi»> nistre, loin de changer cette situation, l'ont aggravée en laissant » presque entièrement périr les facultés. Les difficultés sont donc aussi » réelles et de même nature qu'en 1809. Nulle faculté n'est pourvue de >> tous ses professeurs, et les professeurs peuvent seuls, aux termes des » décrets, former un jury de concours. De plus, les concurrens doivent »> être docteurs, et se présenter au nombre de trois. Or à peine existe>> t-il trois docteurs dans le royaume, et il importe d'autant plus de » sortir de cet état de choses, qu'une ardeur récente, mais réelle, et » qu'on ne peut trop encourager, se manifeste dans le clergé pour obte>>nir ses grades, et il n'y a pas d'autorité. instituée pour les conférer. »

Le moyen que M. le Ministre suggère pour sortir de cet état, est d'ajourner le concours jusqu'en 1850, et de continuer à nommer lui

même les professeurs. En outre, une chaire nouvelle, de droit ecclésiastique, est créée dans chacune des facultés, qui déjà avaient des chaires de dogme, de morale, d'écriture sainte, d'histoire, de discipline ecclésiastique, d'hébreu et d'éloquence sacrée. Cette chaire de droit ecclésiastique aura pour objet « le droit commun de l'Église et le droit spé» cial qui sans préjudice de l'unité de l'Eglise catholique régit les églises » de France, d'Allemagne, et des autres nations chrétiennes. »

Nous formons les vœux les plus ardens et les plus sincères pour le rétablissement des bonnes et fortes études théologiques en France, mais nous doutons que l'Université puisse jamais satisfaire en cela les désirs des catholiques. « Je suis assez heureux, dit M. le Ministre, pour pouvoir dé» clarer qu'aujourd'hui l'épiscopat s'unit d'intention aux vœux si sou» vent exprimés au sein des grands pouvoirs de l'état. Les chefs du sa» cerdoce savent et proclament que les bonnes et fortes études lui sont >> nécessaires pour remplir toute sa mission.» Ceci est vrai, mais nous doutons de ce que le M. ministre ajoute, que les chefs du sacerdoce savent et proclament que l'Université, par la surveillance qu'elle exerce, comme par les grades qu'elle confère, peut seule rendre de l'éclat et de l'autorité au haut enseignement ecclésiastique. Nous doutons que les évêques qui proclament cela soient nombreux. L'enseignement théologique ne doit être donné que par les évêques et les pasteurs catholiques, ne peut être surveillé que par eux. Quoi qu'il en soit, nous répétons encore que nous formons des vœux pour voir créer en France des facultés de hautes études théologiques, mais ces facultés ne doivent ressembler ni à celles de l'université actuelle, ni en bien des points à celles de l'université ancienne.

- Etat de l'affaire de M. l'abbé Bautain. Nos lecteurs se souviennent peut-être de la lettre que M. l'abbé Bautain adressa à Mgr l'évêque de Strasbourg (tome xv, p. 354), et comme cette réponse ne fut pas jugée suffisante, de la promesse que nous fîmes de les tenir au courant de cette affaire, lorsqu'il paraîtrait quelque chose d'authentique sur cette question. Nous allons mettre sous les yeux de nos lecteurs une série de faits que nous puisons dans une lettre de M. Bautain, datée de Strasbourg, le 5 août dernier.

MM. Bautain et de Bonnechose ayant appris en février dernier qu'on travaillait à faire mettre à l'index, à Rome, leur ouvrage intitulé Philosophie du christianisme, se décidèrent à se rendre dans cette ville. Là ils déférèrent au jugement du Saint-Siége tout ce qu'ils avaient écrit. Ce fut Son Exc. le cardinal Mezzofanti qui fut désigné pour examinateur. Mais une maladie et d'autres causes ayant fait traîner cet examen en longueur, ces messieurs signèrent le 17 mai une déclaration par laquelle ils s'engagèrent d'avance à adhérer au jugement du souverain pontife quel qu'il

à ne

fût, à faire tout ce qu'il ordonnerait à ce sujet ; et, en attendant, rien enseigner de vive voix ou par écrit qui semblât s'éloigner de la doctrine des auteurs approuvés, ou avoir l'apparence d'une nouveauté dangereuse.

Sa Sainteté Grégoire XVI a reçu avec joie cette déclaration, leur a donné une lettre confidentielle pour leur ménager un accueil favorable de la part de leur évêque, et de plus une attestation qui prouve qu'ils sonť en union avec le Saint-Siége, et qu'ils ont mérité sa satisfaction par leur soumission filiale. Aussi, arrivés à Strasbourg, ils ont été accueillis avec bonté par leur évêque, L'on ne peut que louer la conduite de MM. Bautain et de Bonnechose; ils ont fait ce que permettait monseigneur l'archevêque de Cologne à ses prêtres dans le xviire article de la déclaration qu'il exigeait d'eux (V.le no 97 ci-dessus, p. 107), à savoir qu'ils n'appelleraient du jugement de leur évêque à personne autre qu'au chef de toute L'Eglise.

Bibliographie.

Nous croyons devoir particulièrement recommander à nos le cteurs la traduction de l'HISTOIRE DU PAPE INNOCENT III, publiée par M. Alex. de Saint-Cheron. Cette traduction a le grand avantage d'être la seule complète, enrichie de notes, de rectifications, de communications inédites, fournies par l'auteur. L'introduction de M. de Saint-Cheron est un curieux résumé de toutes les opinions exprimées, depuis trois siècles, sur Innocent III, par les principaux historiens de la France, de l'Alle-magne et de l'Angleterre. Une biographie de l'auteur, dont celui-ci a garanti l'exactitude, mérite d'être lue avec attention.

Enfin, ce qui est plus important encore, M. de Saint-Cheron a reçu de M. Hurter une lettre par lequelle celui-ci déclare publiquement, qu'après avoir collationné cette traduction sur l'original, il l'a trouvée de la plus rigoureuse fidélité, et qu'elle a vaincu avec habileté toutes les difficultés du texte. M. Hurter ajoute que l'édition francaise de M. de Saint-Cheron, est supérieure même à l'édition allemande, grâce aux rectifications et communications inédites qu'il a données. En conséquence, M. Hurter n'approuve et ne reconnaît que la traduction publiée par M. de Saint-Cheron et proleste contre toute autre qui ne peut être présentée avec les memes garanties d'exactitude, et comme étant aussi complète.

M. de Saint-Cheron a publié, en tête de son second volume, le texte de cette lettre, à laquelle se trouve jointe la légalisation revêtue du sceau de la chancellerie d'état du canton de Schaffouse.

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DE PHILOSOPHIE CHRETIENNE.

Nouméro 100.-31 Octobre 1838.

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Traditions juives.

DOCTRINE DE LA SYNAGOGUE,

SUR L'INVOCATION DES SAINTS, ET SUR LA FOI AU RÉDEMPTEUR PROMIS

CHAPITRE II.

Troisième Article.

MOYEN DE SALUT DANS L'ANCIENNE SYNAGOGUE. Foi au Messie à venir. La circoncision n'a jamais été le remède du péché originel. Sentimens des Pères à ce sujet.— Opinion de quelques rabbins.-Effet rétroactif du mérite des souffrances du Messie.— Beau dialogue entre le Messie et le Père.

Dans le précédent chapitre 1, nons avons exposé tout ce que nous avons pu recueillir des traditions de la synagogue au sujet du péché originel. Mais quel remède la fille de Sion connaissaitelle alors à une plaie si grande, immense comme la mer 2?

Je l'ai déjà dit. Si l'Eglise nous apprend que les fidèles de l'Ancien-Testament se sauvaient par leur foi vive dans le Messie à venir, nous voyons également, par les traditions hébraïques, que la Synagogue a toujours reconnu la rétroactivité du mérite des souffrances volontaires du Christ 3, en faveur de tous les hommes depuis Adam, sans excepter les enfans, fussent-ils nés avant terme. Car la synagogue n'a jamais mis en question le salut des enfans. Et

3

Voir le 2 article dans le N° 91, t. xvi, p. 7.

› Lament. 11,

13.

3. Oblatus est quia ipse voluit. Isaie, LIU, 7.

TOME XVII.-N° 100. 1858.

16

il est bon de faire remarquer que pour la foi dans le Messie à venir, il suffisait qu'elle fût implicite.

Anciennement la synagogue, de même qu'à présent l'Eglise, était une mère pleine de sollicitude. C'était elle qui, en qualité de tutrice, si je puis m'exprimer ainsi, suppléait à la faiblesse `des petits enfans', afin qu'ils ne fussent pas repoussés du sein d'Abraham. Depuis que l'expectation du Messie, c'est-à-dire la foi dans le Sauveur futur, a été remplacée par un sacrement formel, le baptême, et la synagogue par l'Eglise, celle-ci a pareillement pris sous sa tutelle les petits enfans. Il est vrai que le baptême peut les justifier par sa propre vertu sans leur concours, ou, comme dit le saint concile de Trente, ex opere operato; mais il est vrai aussi que comme ce sacrement nous rend membres de l'Eglise, celle-ci a le droit de prescrire des conditions à ceux qui se présentent pour entrer dans sa communion. En effet, elle exige du récipiendaire ces engagemens solennels que nous appelons les vœux ou promesses du baptême. Or que fait cette tendre mère quand il s'agit de purifier de la tache originelle un de ces petits, que le Sauveur aime tant à rapprocher de son divin cœur ? Elle donne à l'enfant des parrains qui le représentent, et font en son nom des promesses qui deviennent obligatoires pour lui.

2

Quant à la circoncision, elle n'a jamais été considérée dans la synagogue comme un moyen de délivrer les hommes de la souillure et du venin de l'ancien serpent 3. Elle était simplement un

a

On trouve également dans les Docteurs de l'Eglise un indice de cette manière de suppléer à l'incapacité du premier âge. S. Grégoire-lcGrand dit : « Quod verò apud nos valet aqua Baptismatis, hoc egit apud veteres, vel pro parvulis sola fides, vel, etc. » Moral. 1. 1v, p. 102, t. 1, des Bénéd. - S. Thomas: Sola fides parvulos justificabat, et non circumcisio. Sum.3, p. q. 70, art. 4, ad 1.-Il est clair que des personnes en âge de raison devaient préter leur foi vive à ces parvuli.

⚫ Sinite parvulos venire ad me, et ne prohibueritis illos, S. Math. x, 14.

3 Voyez Genèse XVII, 2, 4, 7, 9, 10, 11, 13, 14.-Le grand Docteur des Nations, avec sa logique toujours si serrée, prouve parfaitement que la circoncision était un simple signe et non le moyen de justification. Abraham encore incirconcis était déjà justifié (Gen. xv, 6.) Et qu'est-ce qui lui valut sa justification? Sa foi vive. « Credidit Abraham Deo et reputatum est

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