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nous

n'avons pas le de retrancher nouscourage mêmes notre volonté; Dieu, comme souverain médecin, le fait en plusieurs manières, et surtout par les contradictions qu'il nous envoie. Les véritables vertus se font remarquer durant les persécutions.

XX. De peccato triumphum agere (1): « Triom>>pher du péché comme un conquérant, qui, non >> content d'avoir vaincu, choisit un jour pour » triompher » : mener ainsi ce péché, ce roi captif en triomphe par une pénitence publique et édifiante. Deux sortes de personnes ont besoin de conversion; les honnêtes païens, qui n'ont que des vertus morales, et ceux qui ont commis de grands crimes.

XXI. Les criminels doivent agir différemment envers un juge qu'ils ne feroient envers un père: envers un juge, on nie, on se défend, on s'excuse : envers un père, on confesse, on promet, on demande grâce; on ne défend pas le passé, on donne des assurances pour l'avenir. Un juge veut la punition, et un père l'amendement du criminel; c'est pourquoi il oublie le passé, pourvu qu'on stipule pour l'avenir.

XXII. Dieu veut que nous le servions avec ferveur; c'est pourquoi il fait naître en nous les passions qui font agir ardemment, comme l'émulation.

XXIII. Il faut mener les hommes passionnés comme des enfans et des malades, par des espérances vaines. XXIV. Pour pratiquer la patience chrétienne, il faut souffrir les maux, souffrir le dégoût, souffrir le délai,

(1) S. Greg. Nazian. Orat. x1, n. 26; tom. 1, pag. 657.

XXV. Orantes nolite multum loqui (1): « N'af» fectez point de parler beaucoup dans vos prières ». Jésus-Christ nous avertit ici d'éviter les prières où l'on ne fait que parler sans sentiment, où le cœur ne dit rien de lui-même, mais va tout emprunter de l'esprit.

XXVI. La retraite et l'oraison nous apprennent à mourir; parce que celle-là détache les sens des objets extérieurs; et celle-ci, l'esprit des sens.

XXVII. Dieu enseigne quelquefois aux hommes des choses qu'ils ne pensent pas savoir: J'ai instruit » une veuve, dit-il à Elie, pour te nourrir (2) ». Elle n'en savoit rien; [mais elle y étoit toute préparée par] la disposition secrète du cœur.

XXVIII. L'Ecriture donne de l'ame à ce qui n'en a pas, pour bénir Dieu; du corps à ce qui n'en a pas, pour nous rendre plus sensibles les opérations divines, et s'accommoder à notre foiblesse. Misericordia et veritas obviaverunt sibi; justitia et pax osculatæ sunt (3): « La miséricorde et la vérité se » sont rencontrées; la justice et la paix se sont donné >> le baiser >>.

XXIX. Combien l'esprit de raillerie est-il opposé au salut et au sérieux de l'Evangile? Væ vobis, qui ridetis (4): « Malheur à vous, qui riez ». Les gens du monde ne savent eux-mêmes pourquoi ils y sont attachés.

XXX. Nous agissons par humeur et non par raison; c'est pourquoi l'ambition ni l'avarice ne se changent pas pour avoir ce qu'elles demandent,

(1) Matth. vI. 7. (2) III. Reg. xvii. 9.

(4) Luc. vi. 25.

(3) Ps. LXXXIV: 11.

parte que l'humeur demeure toujours. Les appétits, qui consistent à remplir les organes corporels, se finissent, à cause que les organes sont bornés : mais dans les appétits où l'imagination doit être remplie, il n'y a nulle fin; c'est ce qui s'appelle agir par humeur.

XXXI. Rien de plus commun dans la bouche des hommes que le mensonge, et que de prendre à témoin la première vérité. Quiconque ment, ne garde point la foi qu'il exige; car il veut que celui à qui il ment, lui soit fidèle dans la chose même sur laquelle il le trompe. Or, celui qui viole la foi donnée, est coupable d'une grande injustice.

XXXII. On dit : Cet homme m'a ôté mon honneur. Comment? en me faisant un affront. Ce n'est pas lui qui vous l'ôte; car l'injuste injure étant mal fondée, n'ôte rien; c'est l'opinion de ceux qui jugent mal des choses.

XXXIII. La renommée nous en impose, quoique cent fois on ait été trompé par ses faux bruits. Cette séduction a pour principe, ou la malignité de notre cœur, toujours prêt à s'ouvrir à la médisance, ou notre amour-propre, aussi empressé à se persuader tout ce qui peut flatter l'intérêt de ses désirs.

FIN DU TOME QUINZIÈME.

TABLE

DU TOME QUINZIÈME.

L SERMON POUR LA FÊTE DE LA CONCEPTION DE LA SAINTE VIERGE, prêché la veille de cette fête. — Priviléges de Marie, ses prérogatives; l'amour éternel de son Fils pour elle, sa victoire sur le péché en la personne de sa mère. Question de l'immaculée Conception, non décidée. Extrémité de la foiblesse de l'homme; son impuissance sans la grâce de Jésus- Christ, seul vrai médecin.

Page 3 II. SERMON POUR LA FÊTE DE LA CONCEPTION DE LA SAINTE VIERGE. — Marie prévenue, séparée par amour, par grâce et miséricorde. Ce qui la distingue du reste des hommes son alliance particulière avec JésusChrist: droits qu'elle lui donne sur ses bienfaits. Excès de l'amour qui nous a prévenus et qui nous prévient sans cesse : comment nous devons y répondre. 28 III. SERMON POUR LA FÊTE DE LA CONCEPTION DE LA SAINTE VIERGE, prêché à la Cour - Fondemens de la dévotion à la Vierge : sa coopération à la sanctification des ames. Règles qui doivent diriger l'exercice de cette dévotion. Dieu, principe et fin du culte que nous rendons à la sainte Vierge et aux saints: les imiter pour leur plaire et se les rendre propices. Fausses dévotions qui déshonorent le christianisme : illusion de la plupart

des chrétiens.

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I.er SERMON POUR LE JOUR de la Nativité de la SAINTE VIERGE. Sur les grandeurs de Marie. Marie, un Jésus-Christ commencé, par une expression vive et naturelle de ses perfections infinies. Raisons qui doivent

nous convaincre que Jésus-Christ a fait Marie innocente dès le premier jour de sa vie: qu'est-ce qui la distingue de Jésus. L'union très-étroite de Marie avec Jésus, principe des grâces dont elle est remplie. Cette union commencée en elle par l'esprit et dans le cœur. La charité de Marie, un instrument général des opérations de la grâce. Avec quelle efficace elle parle pour nous au cœur de Jésus. Charité dont nous devons être animés, pour réclamer son intercession.

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Page 89 II. SERMON POUR LA FÊTE DE LA NATIVITÉ DE LA SAINTE VIERGE. En quoi consiste la grandeur de Marie : combien Jésus a le cœur pénétré d'amour pour elle. L'alliance de ce divin Fils avec Marie, commencée dès la naissance de cette Vierge mère. De quelle manière nous pouvons participer à la dignité de Mère de Dieu. En Marie une double fécondité. Tous les fidèles donnés à Marie pour enfans: extrême affection qu'elle leur porte quels sont ses véritables enfans, Dans quelles dispositions il faut implorer son secours.

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III. SERMON pour la fête de la Nativité de la sainte VIERGE. Marie, combien heureuse d'être mère de son Sauveur. Amour dont elle a été transportée pour lui. A quel degré de gloire elle doit être élevée dans le ciel. Quels étoient les sentimens d'affection de Jésus pour elle. Liaison étroite qu'elle a avec nous par sa qualité de Mère des fidèles. Erreurs de la plupart de ceux qui se croient ses dévots. Qui sont ceux qu'elle admet au nombre de ses enfans.

138 PRÉCIS D'UN SERMON pour le même jour.- Avantages qui discernent la naissance de Marie : biens qu'elle nous apporte. PRÉCIS D'UN. SERMON pour le jour de la Présentation de la sainte Vierge.

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174 I.er SERMON POur la fête de l'ANNONCIATION. Grandeur du mystère de l'Incarnation. Ordre merveilleux qui y est gardé. Méthode dont Dieu se sert pour guérir

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