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ceux qui font profession de continence (qui exercentur), enfreint par orgueil et sans nécessité les jeûnes observés par tradition dans toute l'Eglise, et fronde ainsi la pratique générale par attachement à ses idées particulières (1), qu'il soit anathème. >>

13. S. IGNACE, Epist. ad Philippenses (2): « Gardez-vous de mépriser l'observance du carême : car c'est une imitation de ce qu'a fait notre Dieu. Observez aussi la semaine de la Passion. Jeûnez la quatrième et la sixième férie, en distribuant aux pauvres le superflu de vos repas. >>

14. Le concile de Mayence sous Charlemagne, c. 34 : « On observera le jeûne des Quatre-Temps la première semaine de mars...., la seconde de juin, la troisième de septembre, et la semaine de décembre qui est avant la vigile de Noël, comme cela se pratique par tradition dans l'Eglise romaine. >>

15. Le même, canon 35 : « Celui qui dédaignera par orgueil d'observer avec les autres chrétiens un jeûne indiqué, sera excommunié, ainsi qu'il est ordonné par le concile de Gangres, s'il ne se met en devoir de mener une autre conduite. »

16. Le concile de Sélingstadt (3), canon 1 : « Tous les chrétiens feront abstinence de chair et de sang quatorze jours avant la Nativité de saint Jean, à moins d'en être empêchés par quelque infirmité, ou par la circonstance de quelque solennité particulière à leur diocèse. Ils en useront de même avant la Nativité de Notre-Seigneur, à la vigile de l'Epiphanie, dans toutes les vigiles d'apôtres, à la vigile de l'Assomption, à celle de saint Laurent et à celle de tous les saints; à chacune de ces vigiles ils ne feront qu'un repas, à moins d'en être dispensés par quelque infirmité; à moins aussi de s'être engagés par quelque vœu à faire davantage encore. »

17. Le même, canon 2: « Voici ce que nous statuons pour déterminer les époques jusqu'ici incertaines des Quatre-Temps : Si les calendes de mars tombent à la quatrième férie, le jeûne se fera cette même semaine. Si elles ne tombent qu'à la cinquième

(1) Perfectâ in eo residente ratione. Il y a dans le grec : &оxυpouvτos ἐν αὐτῷ τελείου λογισμού. Suivant La Bigne, le concile fait allusion dans ce canon aux hérétiques Eustathiens, qui prétendaient, par certaines pratiques de mortification qu'ils s'imposaient à eux-mêmes, parvenir à un état de perfection qui les dispensait d'observer les préceptes faits par l'Eglise pour le commun des fidèles.

(2) Cette lettre, avons-nous déjà dit, est supposée.

(3) Cf. LABBE, Conc., t. IX, col. 845, ad annum 1022.

ou à la sixième férie ou même le samedi, le jeûne sera renvoyé à la semaine suivante. De même, si les calendes de juin tombent avant la quatrième férie ou même ce jour-là, on fera le jeûne la semaine suivante. Si elles tombent un des trois jours qui suivent la quatrième férie, le jeûne sera renvoyé à la troisième semaine. On devra savoir aussi que si le jeûne du mois de juin tombe la veille de la Pentecôte, d'après la règle que nous venons de dire, on ne devra pas le faire ce jour-là, mais on le renverra à la semaine même de la Pentecôte; et alors, à cause de la fête du Saint-Esprit, les diacres prendront la dalmatique, on chantera l'Alleluia, et le flectamus genua ne se dira pas. Il a été de même réglé par rapport au jeûne de septembre, que si les calendes de septembre tombent à la quatrième férie, ou dans les jours qui précèdent cette férie, le jeûne se fera dans la troisième semaine, et que si elles n'arrivent au contraire que l'un des trois jours suivants, le jeûne n'aura lieu qu'à la quatrième semaine. En décembre, le jeûne devra se faire le samedi qui précédera immédiatement la vigile de Noël car si cette vigile tombe le samedi même, il ne convient pas de faire un seul et même jour de la vigile et du jeûne (des Quatre-Temps). »

18. S. BERNARD, in vigilid S. Andrea Apostoli: «< Nos pères ont pensé, en même temps qu'ils l'ont fait voir par leur exemple, que les principales fêtes des saints devaient être précédées de jeûnes qu'on observerait avec amour. Pratique des plus utiles, et qui nous paraîtra des plus sages, si nous voulons l'étudier comme il faut. Car nous contractons tous les jours bien des souillures, tous tant que nous sommes, nous offensons Dieu en bien des choses, et il y aurait pour nous de l'imprudence à vouloir célébrer des fêtes, surtout s'il s'agit des plus solennelles, sans nous être purifiés par l'abstinence, pour nous rendre plus capables et plus dignes de participer aux joies spirituelles qu'elles doivent nous apporter..... Le jeûne n'est pas seulement une préparation à la solennité qui le suivra ; il renferme de plus une grande instruction et un grave avertissement. Il aide à nous faire comprendre quelle est la véritable voie qui peut nous conduire à la fête de l'éternité. Pourquoi en effet inaugurer les fêtes par des jeûnes, sinon parce que ce n'est que par beaucoup de tribulations que nous devrons entrer dans le royaume de Dieu? Ce serait après tout nous montrer indignes de la joie de la fête, que de ne vouloir pas observer comme il nous est ordonné le jeûne de la vigile. Oui, si vous refusez d'affliger votre âme aujourd'hui, vous vous

serez avec raison jugé vous-même indigne de prendre part demain au repos et à la joie de la fête. Or tout le temps de la vie présente, qui est une pénitence continuelle, est pour ainsi dire la vigile de cette grande solennité, de ce sabbat éternel que nous attendons. Et vous ne vous plaindrez pas que cette vigile soit trop longue, si vous considérez que la fête sera éternelle. »

19. BURCHARD, évêques de Wormes, Lib. XIII decretorum. Voir plus bas, article des bonnes œuvres, question IV, témoignages 38-46, les passages des Pères et les décrets de conciles qu'il cite en faveur du jeûne ecclésiastique.

20. S. YVES, évêque de Chartres, parte IV Decreti. Voir ibidem, témoignage 24-37.

il

21. TERTULLIEN, Lib. II ad uxorem, c. 4: « Mais à elle (à la femme chrétienne) de savoir comment elle se conduira à l'égard de son époux (infidèle). Toujours est-il qu'il lui sera impossible de remplir ses devoirs religieux, ayant à ses côtés un esclave du démon, fidèle ministre, chargé par son maître d'arrêter la ferveur et la piété chrétienne. Faudra-t-il se rendre à l'église ; lui donnera rendez-vous aux bains plus tôt qu'à l'ordinaire. S'agira-t-il de jeûner; il commandera un festin pour le même jour. Aurez-vous à sortir; jamais les serviteurs n'auront été plus occupés. Quel époux infidèle permettra à sa femme de visiter nos frères de rue en rue, et d'entrer dans les réduits les plus pauvres? Qui souffrirait qu'elle s'arrachât la nuit de ses côtés pour assister aux assemblées de la nuit, lorsque la nécessité l'exigera? Qui la verra d'un œil tranquille découcher à la solennité pascale? »

22. Le même, Apologétique contre les gentils, c. 2 : « Pline-leJeune, gouverneur de Bithynie, après avoir condamné à mort plusieurs chrétiens, et en avoir dépouillé d'autres de leurs emplois, effrayé cependant de leur multitude, sollicita de l'empereur Trajan. des instructions pour l'avenir. Il expose dans sa lettre que tout ce qu'il a découvert sur les mystères des chrétiens, outre leur entêtement à ne pas sacrifier, se borne à ceci : « Ils s'assemblent » avant le jour pour chanter des hymnes en l'honneur du Christ >> leur Dieu, et entretenir parmi eux une exacte discipline. Ils >> défendent l'homicide, la fraude, l'adultère, la trahison, et >> généralement tous les crimes. » Trajan répondit qu'il ne fallait pas les rechercher, mais les punir quand ils seraient dénoncés. Etrange jurisprudence! monstrueuse contradiction! Trajan défend de rechercher les chrétiens parce qu'ils sont innocents, et il

ordonne de les punir comme coupables; il épargne et il sévit, il dissimule et il condamne. Pourquoi déposes-tu contre toi-même, ô iniquité? Si tu condamnes les chrétiens, pourquoi ne pas les rechercher? Et si tu ne les recherches pas, pourquoi ne pas les absoudre ? >>

S 4. Sur la confession et la communion pascale.

23. Le quatrième concile œcuménique de Latran, tenu sous le pape Innocent III, canon 24 « Tous les fidèles parvenus à l'âge de discrétion confesseront tous leurs péchés au moins une fois l'an à leur propre prêtre; ils accompliront la pénitence qui leur sera imposée, et recevront le sacrement de l'Eucharistie avec respect au moins à Pâques, si ce n'est qu'ils croient devoir s'en abstenir pendant quelque temps, pour une cause raisonnable et de l'avis de leur propre prêtre. Ceux qui ne s'acquitteront pas de ce devoir seront condamnés à être privés, de leur vivant, de l'entrée de l'église, et après leur mort de la sépulture ecclésiastique; et ce statut sera publié fréquemment dans les églises, afin que personne n'en prétende cause d'ignorance. Que si quelqu'un veut pour une juste cause confesser ses péchés à un prêtre étranger, il devra en demander auparavant et en obtenir la permission de son propre prêtre, puisque autrement cet étranger ne pourrait ni le lier ni le délier. »

24. Le concile de Trente, session XIV, canon 8 : « Si quelqu'un dit que la confession de tous les péchés, telle que l'Eglise la pratique, est impossible, et n'est qu'une tradition humaine que doivent abolir les chrétiens pieux; ou que tous et chacun des fidèles des deux sexes ne sont pas obligés de s'y soumettre une fois chaque année, conformément à la constitution du grand concile de Latran, et qu'il faut en conséquence dissuader les fidèles de se confesser en carême, qu'il soit anathème. >>

25. Le grand concile de Latran, canon 24, témoigne en faveur de la communion pascale comme de la confession annuelle. Voir plus haut, témoignage 23.

26. Le concile de Trente, session XIII, canon 9: « Si quelqu'un nie que tous et chacun des fidèles chrétiens de l'un et de l'autre sexe soient tenus, une fois qu'ils ont atteint l'âge de discrétion, de communier tous les ans, au moins à Pâques, selon le commandement de la sainte Eglise leur mère, qu'il soit anathème. >>

Question XV.

Quels sont les avantages que procure l'observation de ces divers commandements?

Ces commandements, et autres semblables de l'Eglise, qui ont en leur faveur l'autorité de tant de siècles, le consentement unanime et la pratique universelle des âmes pieuses, et que la raison ne justifie pas moins qu'ils ne répondent aux besoins de la piété, sont de nature à produire les plus utiles résultats.

Leur observation en effet est un exercice salutaire des vertus chrétiennes, et en particulier de la foi, de l'humilité et de l'obéissance; elle sert au maintien de la discipline, à l'union qui doit exister parmi le peuple chrétien; elle est un symbole qui représente au vif la religion, et elle fournit une preuve et un témoignage de notre piété qui pique d'émulation les âmes ferventes, et fait naître le remords dans celles qui sont perverties.

En un mot, ces commandements nous sont un puissant secours pour mettre en pratique ce précepte de l'Apôtre, que tout se fasse parmi nous dans la bienséance et avec ordre: Omnia autem honestè et secundùm ordinem fiant (XV).

TÉMOIGNAGES DE L'ÉCRITUre.

1. Philippiens, IV, 8 : « Enfin, mes frères, que tout ce qui est véritable et sincère, tout ce qui est honnête, tout ce qui est juste, tout ce qui est saint, tout ce qui peut vous rendre aimables, tout ce qui est d'édification et de bonne odeur, tout ce qui est vertueux, et tout ce qui est louable dans le réglement des mœurs, soit l'entretien de vos pensées. >>

2. I Corinthiens, XIV, 26-34, 40: « Lorsque vous vous assemblez l'un est inspiré de Dieu pour composer un cantique, l'autre pour instruire, un autre pour révéler les secrets de Dieu,

XV.

Christianæ salutaria exercitia : honestam

Quem fructum adfert horum præceptorum disciplinam et concordiam popularem pro

observatio?

Hæc et ejusmodi reliqua Ecclesiæ tum instituta, tum præcepta tot sæculis recepta, magnoque piorum consensu, et usu confirmata, pietati atque rationi valdè consentanea, insignes secum adferunt commoditates.

movent Religionis pulchra existunt symbola notas præbent demum et indicia interioris nostræ pietatis, quibus ad ædificationem et bonis collucere, et malis prælucere, oporteat.

ut

Breviter hæc eò nos promovent, apostolicus ille Canon, omnia honestè et secundùm ordinem fiant in vobis, ad

Sunt enim fidei, humilitatis et obedientiæ unguem observetur.

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