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témoignages voudrez-vous recevoir au sujet du Christ, vous à qui déplaisent les témoins étrangers que nous vous produisons? L'autorité de nos livres, qui ont en leur faveur le consentement de tant de peuples, avec cette longue succession d'apôtres, d'évêques et de conciles, vous est contraire (1). »

5. Le même, Lib. XVIII contra Faustum manichæum, c. 2 : « Si je me mets à vous lire le commencement de l'Evangile de l'apôtre saint Matthieu, où se trouve racontée au long la naissance de Jésus, vous m'interromprez aussitôt pour me dire que cette narration n'est pas de cet apôtre, bien qu'elle lui soit attribuée par l'Eglise entière, et par toute cette succession d'évêques continuée sans interruption depuis les apôtres jusqu'à nous. Et vous, quels livres aurez-vous à m'opposer? Sans doute quelque livre de Manichée, qui nie que Jésus soit né d'une vierge. De même donc que je crois que ce livre est de Manichée parce qu'il s'est conservé, depuis le temps de Manichée lui-même jusqu'à vous, dans les mains de ses disciples qui se le sont transmis les uns aux autres par la succession de vos chefs particuliers; ainsi devez-vous croire que le livre que je vous produis est de saint Matthieu, puisque l'Eglise se l'est transmis sans interruption par la suite de ses évêques depuis le temps de cet apôtre jusqu'à nos jours. Et dites-moi auquel de ces deux livres nous devons nous en rapporter de préférence, à celui de cet apôtre qui s'était mis à la suite de Jésus-Christ pendant que ce divin Sauveur vivait parmi nous, ou à celui de je ne sais quel persan, venu au monde si longtemps depuis? Mais peut-être que vous m'opposerez aussi quelque autre livre qui porte le nom d'un apôtre du nombre de ceux qui furent choisis par Jésus-Christ, et que vous y lirez que le Christ n'est pas né de Marie? Puis donc qu'il est inévitable que l'un de ces livres soit menteur, auquel pensez-vous que nous devions ajouter foi? Est-ce à celui que cette Eglise établie par Jésus-Christ même, propagée par les apôtres et leurs successeurs, répandue par tout l'univers, a reçu dès le commencement, a conservé jusqu'à nos jours, et qu'elle continue de reconnaître et de révérer; ou bien, est-ce à celui que cette même Eglise ne reconnaît pas, qu'elle réprouve même, en même temps qu'il a pour patrons des hommes amis de la vérité à ce point, qu'ils voudraient trouver des mensonges jusque dans le Christ (2)? »

(1) Cf. Opera S. Augustini, tom. VIII, col. 414, édit. de Gaume. (2) Cf. Ibidem, p. 439, édit. de Montfaucon; col. 675-676, édition de Gaume.

6. Ibidem, c. 4 : « Ou s'il doute que ce soit Matthieu qui ait écrit cette histoire, refusera-t-il de croire au sujet de Matthieu lui-même ce qu'il trouve admis dans cette Eglise qui montre sa suite non interrompue d'évêques depuis le temps où Matthieu vivait jusqu'à nous; et en croira-t-il de préférence un je ne sais quel nouveau-venu, échappé de la Perse deux cents ans après et même encore plus tard, et qui veut qu'on apprenne plutôt de sa bouche ce que le Christ a fait ou dit : tandis que si l'apôtre saint Paul lui-même, appelé du haut du ciel après l'ascension de NotreSeigneur, n'avait trouvé les apôtres vivants pour conférer avec eux (Gal., II, 2), et faire voir l'accord de sa doctrine avec la leur, l'Eglise aurait refusé de l'en croire? Mais quand l'Eglise naissante se fut convaincue qu'il n'annonçait pas un autre évangile que celui que prêchaient ses apôtres, et qu'il vivait dans leur communion, qu'il faisait des miracles tels que ceux qu'ils opéraient eux-mêmes; dès-lors, grâce à cette recommandation divine, il prit sur elle cette autorité qui fait qu'encore aujourd'hui ses paroles sont recueillies des fidèles comme si c'étaient les paroles du Christ en personne, ainsi qu'il a dit lui-même avec beaucoup de vérité. Et Manichée a la prétention d'être cru d'autorité par l'Eglise de Jésus-Christ, en venant déblatérer devant elle contre des Ecritures qui ont toute cette belle suite de témoignages pour garant de leur authenticité, et par lesquelles elle est particulièrement avertie de dire anathème à quiconque lui annoncera un évangile différent de celui qu'elle a elle-même reçu (1)! »

7. S. JÉRÔME, Symbol. ad Damasum: « Novum et vetus Testamentum recipimus in eo librorum numero, quem sanctæ Ecclesiæ catholicæ tradit auctoritas. » C'est le passage cité dans le corps de la réponse.

8. S. AUGUSTIN, Serm. 191 de Tempore. Ce sont les mêmes paroles qui viennent d'être citées de saint Jérôme.

9. Le concile de Laodicée, dans le dernier des canons qui nous en restent, fait l'énumération des livres canoniques du nouveau et du vieux Testament, qui avaient à cette époque autorité dans l'Eglise (2).

10. Le troisième concile de Carthage, canon 47 : « On ne lira point dans l'Eglise d'autres livres que ceux qui sont réputés canoniques. Ce sont la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres,

(1) Cf. Opera S. Augustini, tom. VIII, pag. 441, édit. de Montfaucon ; col. 677, édit. de Gaume.

(2) Cf. LABBE, Conc., t. I, col. 1507-1508.

le Deutéronome, Josué, les Juges, Ruth, les quatre livres des Rois, les deux livres des Paralipomènes, Job, les Psaumes de David, les cinq livres de Salomon, les douze livres des prophètes, Isaïe, Jérémie, Ezéchiel, Daniel, Tobie, Judith, Esther, les deux livres d'Esdras, les deux livres des Machabées; dans le NouveauTestament, les quatre livres des Evangiles, le livre des Actes des apôtres, treize épîtres de l'apôtre Paul, une du même aux Hébreux, deux de l'apôtre Pierre, trois de l'apôtre Jean, une de l'apôtre Jude, une de Jacques, un livre de l'Apocalypse de Jean (1). » A ce concile assistait saint Augustin, qui dans son ouvrage De Doctrina christiand, lib. II, c. 8, donne le même catalogue des Ecritures canoniques (2).

11. Le concile de Trente, session IV: « Le saint concile de Trente œcuménique et général, légitimement assemblé sous la direction du Saint-Esprit, les trois légats du siége apostolique y présidant, ayant toujours devant les yeux le devoir de conserver dans l'Eglise, en détruisant toutes les erreurs, la pureté même de l'Evangile, qui après avoir été promis d'avance par les prophètes dans les saintes Ecritures, a été ensuite publié, premièrement par la bouche de Notre-Seigneur Jésus-Christ Fils de Dieu, et puis par les apôtres, auxquels il a donné la commission de l'annoncer à tous les hommes (MARC, 15), comme la source de toutes les vérités qui intéressent le salut et le bon règlement des mœurs, et considérant que cette vérité et cette règle de morale sont contenues dans les livres saints, ou conservées sans écriture dans les traditions, qui reçues par les apôtres de la bouche de Jésus-Christ même, ou communiquées par ces mêmes apôtres, selon que le Saint-Esprit les leur a dictées, sont parvenues pour ainsi dire de main en main jusqu'à nous; le saint concile, se conformant à l'exemple de nos Pères dans la foi, reçoit tous les livres, tant de l'Ancien que du Nouveau-Testament, puisque c'est le même Dieu qui est l'auteur de l'un comme de l'autre ; et de même les traditions, soit qu'elles regardent la foi ou les mœurs, comme dictées de la bouche même de JésusChrist, ou par le Saint-Esprit, et conservées dans l'Eglise catholique par une succession non interrompue, et il les embrasse avec un pareil respect et une égale dévotion. Et afin que personne ne puisse douter quels sont les livres saints que le concile reçoit,

(1) Cf. LABBE, Conc., t. II, col. 1177, ad annum 397.

(2) Cf. Opera S. Augustini, t. III, p. 22, édit. de Montfaucon; col. 48, édition de Gaume.

il a voulu que le catalogue en fùt inséré dans ce décret, selon qu'ils sont ici marqués :

» De l'Ancien-Testament.

>> Les cinq livres de Moïse, qui sont la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres, le Deutéronome; Josué, les Juges, Ruth, les quatre livres des Rois, les deux des Paralipomènes, le premier d'Esdras, et le second dit de Néhémias; Tobie, Judith, Esther, Job; le Psautier de David, qui contient 150 psaumes; les Paraboles, l'Ecclésiaste, le Cantique des cantiques, la Sagesse, l'Ecclésiastique, Isaïe, Jérémie, avec Baruch, Ezéchiel, Daniel; les douze petits prophètes, savoir: Ozée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie; deux des Machabées, le premier et le second.

» Du Nouveau-Testament.

>> Les quatre Evangiles selon saint Matthieu, saint Marc, saint Luc, saint Jean; les Actes des apôtres, écrits par l'évangéliste saint Luc; quatorze épîtres de saint Paul, savoir une aux Romains, deux aux Corinthiens, une aux Galates, une aux Ephésiens, une aux Philippiens, une aux Colossiens, deux aux Thessaloniciens, deux à Timothée, une à Tite, une à Philémon, et une aux Hébreux; deux épîtres de l'apôtre saint Pierre, trois de l'apôtre saint Jean, une de l'apôtre saint Jacques, une de l'apôtre saint Jude, et l'Apocalypse de l'apôtre saint Jean. »

Ibidem, canon 1: « Que si quelqu'un ne reçoit pas pour sacrés et canoniques tous ces livres entiers avec tout ce qu'ils contiennent, tels qu'ils sont en usage dans l'Eglise catholique, et qu'ils se trouvent dans l'ancienne édition Vulgate latine, ou méprise avec connaissance et de propos délibéré les traditions dont nous venons de parler : qu'il soit anathème. »>

12. S. AUGUSTIN, contra epistolam Manichæi, quam vocant Fundamenti, c. 5« Je demande donc, qu'est-ce que ce Manichée ? Vous répondrez L'apôtre du Christ. Je ne le crois pas. Maintenant, que direz-vous, que ferez-vous ? Vous me promettiez la science de la vérité, et voilà que vous m'obligez de croire une chose que j'ignore absolument. Peut-être que vous me lirez l'Evangile, et que vous essaierez de m'y faire trouver Manichée. Mais si vous aviez affaire à quelqu'un qui ne croirait pas encore à l'Evangile, et qu'il vous répondît: Je n'y crois pas, que pourriezvous lui répliquer? Pour moi, je ne croirais pas à l'Evangile, si je

n'avais pour me porter à y croire l'autorité de l'Eglise catholique. Puis donc que j'ai obéi à ses pasteurs lorsqu'ils m'ont dit : Croyez à l'Evangile, pourquoi ne leur obéirais-je pas de même quand ils me disent: Ne croyez pas à Manichée? Optez pour te parti qu'il vous plaira. Si vous me dites: Croyez-en les catholiques, ce sont eux-mêmes qui m'avertissent de n'avoir aucune foi dans vos paroles. Je ne puis donc, si je les en crois, faire autrement que de ne pas vous croire. Si vous me dites: N'en croyez pas les catholiques, vous ne pourrez pas vous servir de l'Evangile pour me faire croire à Manichée, puisque je n'ai cru à l'Evangile luimême que sur l'enseignement de l'Eglise catholique (1). »

13. Le même, contra Cresconium grammaticum, lib. 1, c. 33: <«< Quoique nous ne puissions vous montrer dans l'Ecriture aucun exemple de cet usage (de ne pas rebaptiser les hérétiques), il n'en est pas moins vrai qu'en cela nous suivons la doctrine de l'Ecriture, puisque c'est là nous conformer à l'Eglise universelle, dont l'Ecriture elle-même nous recommande l'autorité : de sorte que, comme l'Ecriture sainte ne peut pas nous induire en erreur, quiconque veut démêler la vérité avec certitude dans cette question obscure, n'a qu'à consulter là-dessus cette même Eglise, sur l'autorité de laquelle l'Ecriture sainte s'est expliquée sans laisser de nuage (2). »

14. Le même, De unitate Ecclesiæ contra epistolam Petiliani, c. 22 « Si maintenant l'hérétique me demande : Comment me recevez-vous? Je lui répondrai aussitôt : Comme vous reçoit l'Eglise elle-même, à laquelle Jésus-Christ a rendu témoignage. Est-ce que vous pouvez savoir la manière dont on doit vous recevoir, mieux que ne le sait le Sauveur lui-même, le céleste médecin de nos âmes? Vous allez peut-être me dire ici : Lisezmoi donc le passage qui indique la manière dont Jésus-Christ ordonne que soient reçus ceux qui veulent quitter l'hérésie et rentrer dans l'Eglise. Mais ce passage, ni vous ni moi ne pouvons le lire ou le trouver, du moins en termes exprès. Comme donc nous ne trouvons dans l'Ecriture aucun exemple d'hérétiques rentrés dans l'Eglise, je pense que s'il existait quelque grave personnage à qui Notre-Seigneur Jésus-Christ aurait rendu témoignage pendant sa vie mortelle, et qu'il fût consulté de nous

(1) Cf. Opera S. Augustini, t. VIII, p. 153, édit. de Montfaucon ; col. 269-270, édit. de Gaume.

(2) Cf. Ibidem, t. IX, p. 406, édit. de Montfaucon; col. 638, édit. de

Gaume.

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