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riez haïr votre première femme, à laquelle même vous réservez une affection plus particulièrement consacrée par la religion; cette femme que vous croyez être déjà auprès de Dieu, pour l'âme de laquelle vous priez, pour laquelle, au retour de chaque anniversaire, vous présentez vos oblations. >>

6. Le même, dans son livre de la couronne du soldat, c. 3, parlant des traditions non écrites, dit ces paroles : « Nous faisons annuellement des oblations pour les défunts et pour les jours de nativité des martyrs. >>

7. Le même, de monogamiâ, c. 10: « En effet elle prie pour son âme, elle demande qu'un rafraîchissement lui soit accordé, qu'il obtienne une part à la première résurrection, et elle présente pour lui son oblation tous les ans au jour anniversaire de son trépas. >>

8. S. JÉRÔME, Epist. LIV ad Marcellam, contra errores Montani: « Nous jeûnons, conformément à la tradition des apôtres, un carême chaque année, au temps qui nous convient. >>

9. S. EPIPHANE, contra Aerium, hær. 75: « Qui dans le monde entier ne s'accorde pas à dire, qu'il y a obligation pour les chrétiens de jeûner le mercredi et le vendredi? Mais s'il faut aussi produire une constitution des apôtres, rien de plus clair que ce qu'ils ont statué touchant ce jeûne du mercredi et du vendredi de toutes les semaines de l'année, à l'exception du temps qui s'écoule de Pâques à la Pentecôte, touchant l'obligation de n'user que de pain, de sel et d'eau les six jours qui précédent cette solennité (1). Et quand même les apôtres n'auraient rien dit de ces jeûnes dans leurs Constitutions, il nous resterait d'autres moyens d'en justifier la pratique. Mais leurs écrits sont là pour l'attester, et c'est de là qu'est venu cet usage établi dans toute l'Eglise, et reçu dans le monde entier, avant du moins qu'Aërius parût, et à sa suite ceux qui ont pris son nom en se faisant ses partisans. »

10. S. AMBROISE, Missæ ritus et ordo, qu'on peut consulter dans les liturgies latines recueillies par Jacques Pamelius, t. 1. 11. S. CHRYSOSTOME, Liturgia sive officium missæ. Nous avons cette liturgie de saint Chrysostôme, composée par lui-même en grec sur le modèle de celles de saint Basile et de saint Jacques.

(1) Lib. V constit. apostolic., c. 16 et 19. Tout le monde convient aujourd'hui que les constitutions apostoliques n'ont pour auteurs ni les apôtres, ni même le pape saint Clément, à qui on les attribuait autrefois. Il est remarquable cependant qu'un Père du commencement du Ve siècle, comme saint Epiphane, donne à ces constitutions la même autorité qu'à des règles apostoliques.

Nous rapporterons plus bas (question VII, de l'Eucharistie, témoignages 115, 116 et 117) ce que disent ces liturgies de la manière dont Jésus-Christ a institué la nouvelle oblation de la nouvelle alliance, et dont l'Eglise, qui l'a apprise des apôtres, l'offre à Dieu dans le monde entier.

12. S. JEAN-DAMASCÈNE, Lib. IV orthodoxæ fidei, c. 17: << L'honneur rendu à l'image revient à son modèle. Or, cette tradition est du nombre de celles qui ne se trouvent point exprimées dans les Ecritures, comme il en est aussi de l'usage de se tourner du côté de l'Orient pour prier, de celui d'adorer la croix, et de plusieurs autres semblables. » Voir plus haut, question IX, sur le Décalogue, témoignage 3, tome I, page 371.

13. Le même, dans trois de ses discours sur les images, rapporte les témoignages de plusieurs anciens Pères en faveur du culte des images, tels que ceux de saint Denis l'aréopagite, de saint Basile, de saint Chrysostôme, de Léonce, de Sévérien, de saint Sophrone, de saint Ambroise, de saint Grégoire de Nysse, de Théodoret, de saint Athanase, de saint Cyrille, de saint Grégoire de Nazianze, d'Eusèbe de Césarée, d'Etienne de Bostra, de saint Cyrille de Jérusalem et de plusieurs autres.

14. Le second concile de Nicée, actione VII, tom. IV : « Que l'usage de vénérer les images nous ait été transmis par tradition avec beaucoup d'autres sans le secours de l'Ecriture, c'est ce que nous atteste l'histoire à partir du temps des apôtres, particulièrement dans ce qu'elle nous dit de la statue de l'hémorrhoïsse, fait que nous pourrions confirmer par le témoignage de plusieurs écrivains..... De plus, saint Basile-le-Grand, etc. » Voir plus haut, question IX du Décalogue, témoignage 2, page 370, t. I. 15. Le même concile, action VII, comme plus haut, question IX du Décalogue, témoignage 10, page 378, t. I, et question III des commandements de l'Eglise, témoignage 3, page 9.

16. S. BASILE, Lib. de Spiritu sancto, c. 27. Voir plus haut, question II, témoignage 2, et question actuelle, dans le corps de la réponse.

Question VI.

Erreurs modernes sur les traditions apostoliques et ecclésiastiques.

Bien des gens méprisent ces traditions ; d'autres s'en occupent fort peu, ou ne les estiment pas plus qu'ils ne feraient des constitutions des magistrats politiques, faisant des unes comme des autres autant d'institutions humaines, qu'on est libre d'observer

ou de négliger, comme de très-mince, ou plutôt comme de nulle importance, comme indifférentes en un mot.

Quelques-uns voudraient que toutes les traditions fussent de même valeur, et ils font un détestable abus de l'Ecriture, en confondant dans une même réprobation les traditions pharisaïques et les traditions apostoliques, celles des juifs et celles des chrétiens, les traditions privées ou particulières, et celles qui sont reçues. unanimement par toute l'Eglise, justifiées par la pratique constante de tous les gens pieux, et transmises comme de main en main de tous les lieux du monde jusqu'à nous (VI).

TÉMOIGNAGES DE L'ÉCRITURE.

1. Romains, XIII, 1-4: « Que toute personne soit soumise aux puissances supérieures; car il n'y a point de puissance qui ne vienne de Dieu, et c'est lui qui a établi toutes celles qui sont sur la terre. — Celui donc qui résiste aux puissances, résiste à l'ordre de Dieu; et ceux qui y résistent, attirent la condamnation sur eux-mêmes. Car les princes ne sont point à craindre, lorsqu'on ne fait que de bonnes actions; mais ils le sont, lorsqu'on en fait de mauvaises. Voulez-vous donc ne point craindre les puissances? Faites ce qui est bien; et alors elles n'auront que des éloges à vous donner. Car le prince est le ministre de Dieu pour le bien qui doit se faire; mais si vous faites le mal, vous avez raison de craindre, car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée »>

2. MATTHIEU, XV, 9, 3-6 : « C'est en vain qu'ils m'honorent, puisqu'ils enseignent des maximes et des ordonnances humaines. - Pourquoi vous-mêmes violez-vous le commandement de Dieu pour suivre votre tradition? Car Dieu a dit : Honorez votre père et votre mère; et : Que celui qui dira des paroles outrageuses à son père ou à sa mère, soit puni de mort. Et vous, au contraire, vous dites : Quiconque dira à son père ou à sa mère : Tout

VI.

Quantum hodie circa traditiones apostolicas et ecclesiasticas aberratur?

lius omninò frugis: ipsi adiaphora vocant.

Sunt qui universas ferè traditiones ejusdem esse ponderis volunt, atque adeò fœdè commiscent Scripturæ loca, perinde ac idem sit judicium de traditionibus phari

Plurimum, dum eas plerique contem-saicis et apostolicis, de judaicis, de prinunt, alii negligunt, aut certè pluris non faciunt, quàm politicorum magistratuum constitutiones et hæc instituta esse hominum fingunt, quæ vel observare, vel omittere liberum sit, exiguæque aut nul

vatis seu particularibus, et iis, quæ totius Ecclesiæ consensu receptæ, communique piorum usu tot sæculis comprobatæ, ac veluti per manus ad nos transmissæ ubique ferè gentium comperiuntur.

don que je fais à Dieu vous est utile, satisfait à la loi, encore qu'après cela il n'honore ni n'assiste son père et sa mère et ainsi vous avez rendu vain le commandement de Dieu par votre tradition. »

3. Colossiens, II, 8, 20-23 : « Prenez garde que personne ne vous séduise par la philosophie et par des raisonnements vains et trompeurs, qui ne sont fondés que sur les traditions des hommes, et sur les principes d'une science mondaine, et non sur la doctrine de Jésus-Christ. Si donc vous êtes morts avec Jésus-Christ à ces premières et grossières instructions que Dieu a données au monde, comment vous laissez-vous imposer des lois, comme si vous viviez dans ce premier état du monde ? Ne mangez pas, vous dit-on, d'une telle chose; ne goûtez pas de ceci, ne touchez pas à cela. Toutes choses dont l'observation mène à la mort, comme n'étant fondées que sur des maximes et des ordonnances humaines, quoiqu'elles aient quelque apparence de sagesse dans une superstition et une humilité affectée, dans le rigoureux traitement qu'on fait au corps, et dans le peu de soin qu'on prend de rassasier la chair. >>

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4. MARC, VII, 3-4 « Les pharisiens et tous les juifs ne mangent point qu'ils ne lavent souvent leurs mains, gardant en cela la tradition des anciens.-Et lorsqu'ils reviennent de la place publique, ils ne mangent point sans s'être lavés. Et ils ont encore beaucoup d'autres coutumes qu'ils ont reçues et qu'ils observent, comme de baptiser les coupes, les pots, les vaisseaux d'airain et les lits. >>>

5. II Thessaloniciens, II, 14: « Demeurez fermes, et conservez les traditions que vous avez apprises, soit par nos paroles, soit par notre lettre. >>

6. Actes, XV, 40-41 : « Paul ayant choisi Silas, partit avec lui, après avoir été recommandé à la grâce de Dieu par les frères. Il traversa la Cilicie et la Syrie, confirmant les églises, leur ordonnant de garder les préceptes des apôtres et des anciens. >>

7. Ibidem, XVI, 4: « En allant de ville en ville, Paul et Silas commandaient aux fidèles de garder les ordonnances qui avaient été établies par les apôtres et par les anciens de Jérusalem. »

TÉMOIGNAGES DE LA TRADITION.

1. S. AUGUSTIN, epist. CXVIII ad Januarium, c. 1, comme plus haut, question IV, témoignage 1.

2. Ibidem, c. 2 : « Quant aux autres usages qui varient suivant les pays, comme de jeûner le samedi ou de ne pas jeûner ce jour-là; de communier tous les jours, ou seulement à des jours marqués; d'offrir tous les jours le saint sacrifice, ou de ne l'offrir que le samedi et le dimanche, ou même le dimanche seulement, et d'autres usages encore qu'on pourrait nous alléguer, on est libre sur tout cela; et un chrétien sage et avisé n'aura pas de meilleure règle à suivre là-dessus, que de faire ce qu'il voit se pratiquer dans l'Eglise où il se trouve. Car ce qui n'est ni contre la foi ni contre les bonnes mœurs, doit être considéré comme indifférent, et on doit l'observer selon qu'on le voit faire à ceux avec qui l'on vit. Voici à ce propos ce qui m'est arrivé à Milan, quoique je croie vous l'avoir déjà dit quelque part. Ma mère, qui m'avait suivi dans cette ville, voyant qu'on n'y jeûnait pas le samedi, en concevait quelque trouble et ne savait ce qu'elle avait à faire elle-même. Pour moi, je ne m'en mettais pas en peine, mais par complaisance pour elle je consultai à ce sujet saint Ambroise, de bienheureuse mémoire; ce saint évêque me répondit qu'il ne pouvait me conseiller rien autre chose que ce qu'il faisait lui-même, puisque, s'il avait pu connaître quelque chose de mieux à faire, il s'y serait porté de préférence. Et comme je me persuadais qu'il voulait m'obliger par sa seule autorité, sans autre raison, à ne pas jeûner le samedi, il ajouta : Quand je suis à Rome, je jeûne le samedi ; quand je n'y suis pas, je ne jeûne pas ce même jour. Vous done aussi, conformez-vous à l'usage de l'Eglise où vous vous trouvez, si vous voulez ne donner de scandale à personne, et ne prendre vous-même de personne aucun sujet de scandale. Je rapportai cette réponse à ma mère, qui y acquiesça sans difficulté. Et moi, toutes les fois que je me la rappelle à la mémoire, je ne puis m'empêcher de la considérer comme un oracle d'en haut. »

3. Le même, Epist. LXXXVI ad Casulanum presbyterum, rapporte de nouveau cette réponse de saint Ambroise.

Question VII.

Que faut-il penser de ceux qui rejettent et méprisent les traditions de l'Eglise ?

Ce qu'il faut penser de ces hommes, c'est qu'ils trouvent leur réfutation et tout à la fois leur condamnation dans la parole de Dieu, qui fait un devoir particulier d'observer les traditions, en

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