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même temps qu'elle ordonne en général d'écouter l'Eglise, et d'observer les préceptes des apôtres et des anciens. C'est la parole de Dieu qui nous oblige d'obéir par principe de conscience aux magistrats tant politiques qu'ecclésiastiques, et non-sculement à ceux qui sont bons et doux, mais même à ceux qui sont rudes et fâcheux; c'est elle qui veut qu'on respecte et qu'on observe leurs lois avec une scrupuleuse exactitude. Obéissez, nous dit-elle, à vos conducteurs, et leur soyez soumis; observez et faites tout ce qu'il vous disent, mais ne faites pas ce qu'ils font.

Ces hommes donc méprisent, non tant les hommes, que Dieu lui-même, qu'ils devraient écouter et révérer dans la personne des apôtres et de leurs successeurs. Et c'est ainsi qu'ils se mettent en pleine contradiction avec la parole de Dieu, par là-même qu'ils contredisent le pouvoir et l'ordre établis par Dieu même, et ils s'attirent leur condamnation, comme le dit saint Paul.

Tel est en effet l'ordre divin qu'aucune puissance humaine n'a le droit d'abolir, qu'il y ait des lois certaines, en partie écrites et en partie non écrites, qui, nous venant de la tradition des apôtres, servent au gouvernement de l'Eglise, à la conservation des dogmes dans leur intégrité, à la défense de la religion, à l'entretien de la concorde et au maintien de la discipline (VII).

TÉMOIGNAGES DE L'ÉCRITURE.

1. II Thessaloniciens, II, 14: « Demeurez fermes et conservez les traditions que vous avez apprises soit par nos paroles, soit par notre lettre. >>

2. I Corinthiens, XI, 2 : « Je vous loue, mes Frères, de ce

VII.

Quid verò de iis judicandum, qui Ec

vobis servate et facite: secundum opera verò eorum nollite facere.

Quapropter isti non tam homines sper

clesiæ traditiones repudiant, ac pronunt, quàm Deum ipsum Opt. Max. quem nihilo habent?

Hos verbum Dei redarguit ac damnat, cùm traditiones observandas esse decernit, cùm jubet Ecclesiam audire, et apostolorum seniorumque præcepta custodire. Verbum Dei est, quod subjicit nos magistratibus cùm politicis, tum eccesiasticis modestis juxtà et dyscolis propter conscientiam, vult illorum legibus et reverentiam et obedientiam deferri maximam. Obedite, inquit, præpositis vestris, et subjacete eis. Omnia quæcunque dixerint

in apostolis eorumque successoribus audire ac revereri sanè oportebat. Igitur planè verbo Dei resistunt, dum potestati et ordinationi Dei resistunt: et hinc sibi damnationem acquirunt, si Paulo credimus.

Nimirum divina est isthæc ordinatio, quæ nec aboleri potest humana auctoritate, ut certis legibus, iisque partim scriptis, partim non scriptis quas apostolica nobis commendat traditio, Ecclesia regatur, dogmata conserventur, religio vindicetur, alatur concordia, disciplina retineatur.

que vous vous souvenez de moi en toutes choses, et de ce que vous gardez les traditions et les préceptes que je vous ai donnés. >>

3. MATTHIEU, XVIII, 17 : « S'il n'écoute pas l'Eglise, regardezle comme un païen et un publicain. »

4. Actes, XV, 40-41 « Paul ayant choisi Sylas, parcourait avec lui la Syrie et la Cilicie, confirmant les églises, leur ordonnant de garder les préceptes des apôtres et des prêtres. »

5. Ibidem, XVI, 4: « En allant de ville en ville, ils commandaient aux fidèles de conserver les ordonnances qui avaient été établies par les apôtres et par les anciens de Jérusalem. »

6. Romains, XIII, 1 : « Que toute personne soit soumise aux puissances supérieures; car il n'y a point de puissance qui ne vienne de Dieu, et c'est lui qui a établi toutes celles qui sont sur la terre. >>>

7. MATTHIEU, XXII, 24 : « Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu. »

8. Ibidem, XXIII, 2-3 : « Les scribes et les pharisiens sont assis sur la chaire de Moïse. Observez donc et faites ce qu'ils vous disent, etc. »

9. Luc, X, 16: « Celui qui vous écoute m'écoute; celui qui vous méprise me méprise. »

pour Dieu à tout soit aux gouver

10. I PIERRE, II, 13-18 : « Soyez soumis homme soit au roi, comme au souverain ; neurs comme à ceux qui sont envoyés de sa part, pour punir ceux qui font mal, et pour traiter favorablement ceux qui font bien. Car la volonté de Dieu est que, par votre bonne vie, vous fermiez la bouche aux hommes ignorants et insensés ; étant libres, non pour vous servir de votre liberté comme d'un voile qui couvre de mauvaises actions, mais pour agir en serviteurs de Dieu. Craignez Dieu, honorez le roi. - Serviteurs, soyez soumis à vos maîtres, avec toute sorte de respect, nonseulement à ceux qui sont bons et doux, mais à ceux qui sont rudes et fâcheux. >>

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11. Romains, XIII, 5-7 : « Il est donc nécessaire de vous soumettre, non-seulement par la crainte du châtiment, mais aussi par un devoir de conscience. C'est aussi pour cela que vous payez le tribut aux princes, parce qu'ils sont les ministres de Dieu, toujours appliqués aux fonctions de leur ministère. Rendez donc à chacun ce qui lui est dû ; le tribut à qui vous devez le tribut; les impôts à qui vous devez les impôts; la crainte à qui vous devez la crainte; l'honneur à qui vous devez l'honneur. »>

12. Tite, III, 1: « Avertissez-les d'être soumis aux princes et aux magistrats, de leur rendre obéissance, d'être prêts à faire toutes sortes de bonnes œuvres.

13. Hébreux, XIII, 17: « Obéissez à vos conducteurs, demeurez-leur soumis; afin qu'ainsi qu'ils veillent pour vos âmes, comme devant en rendre compte, ils s'acquittent de ce devoir avec joie, et non en gémissant ; ce qui ne vous serait pas avantageux. >>

14. I Thessaloniciens, IV, 8: « Celui donc qui méprise ces règles méprise non un homme, mais Dieu qui nous a lui-même donné son Saint-Esprit. »>

15. I Corinthiens, XIV, 37: « Si quelqu'un croit être prophète ou spirituel, qu'il reconnaisse que les choses que je vous écris sont des ordonnances du Seigneur. >>

16. JEAN, XX, 21: « Comme mon père m'a envoyé, je vous envoie de même »>

17. Ibidem, XVII, 18: « Comme vous m'avez envoyé dans le monde, de même je les ai envoyés dans le monde. »

18. Luc, X, 16 : « Celui qui vous écoute m'écoute; celui qui vous méprise me méprise. >>

19. Romains, XIII, 2 : « Celui donc qui résiste aux puissances, résiste à l'ordre de Dieu; et ceux qui y résistent attirent la damnation sur eux-mêmes. >>>

TÉMOIGNAGES DE LA TRADITION.

1. S. CYPRIEN, Epist. LXIX ad Florentium Puppianum : « Ici, loin de moi la vaine gloire et la jactance! Je ne parle qu'à regret, parce que vous vous constituez le juge de Dieu et de son Christ, qui a dit aux apôtres, et dans leurs personnes, aux successeurs des apôtres : Celui qui vous écoute, m'écoute; et celui qui m'écoute, écoute celui qui m'a envoyé; celui qui vous rejette, au contraire, me rejette moi-même, et rejette avec moi celui qui m'a envoyé. »

2. S. BASILE, Constitut. monastic., c. XXIII: « Ce que JésusChrist a dit aux apôtres, Celui qui vous écoute m'écoute, etc., on doit le regarder comme une loi qui s'applique également à tous ceux qui dans la suite des temps auront autorité sur les autres. C'est ce qu'on peut prouver par un grand nombre de passages formels des saintes Ecritures, et par des raisons évidentes. »

3. Le même, Lib. de Spiritu Sancto, c. 27, comme plus haut, question II, témoignage 2, page 4.

4. S. AUGUSTIN, Lib. IV, contra Donatistas, c. 24; lib. II, c. 7; lib. V, c. 23 comme plus haut, question IV, témoignages 2, 3 et 4, page 11.

5. Le même, Lib. V, contra Donatistas, c. 26: « La recommandation que nous fait saint Cyprien, de recourir à la source, qui est la tradition apostolique, et de s'attacher à en suivre le canal jusqu'à nos temps, est des plus utiles, et doit sans aucun doute être mise en pratique. >>

6. S. EPIPHANE, hær. LV, contra melchisedechianos: «Des bornee nous ont été posées, les fondements de notre foi nous ont été assignés dans les traditions des apôtres, dans les saintes Eeritures, dans la doctrine qui nous a été enseignée de père en fils : la vérité de Dieu est comme une place toute entourée de bastions qui mettent ses remparts à l'abri de toute attaque. »>

7. EUSEBE, Lib. III, Eccles. hist., c, 30: « Pendant qu'Ignace traversait l'Asie, bien qu'il fût observé de fort près par les satellites préposés à sa garde, il n'en confirmait pas moins par ses simples entretiens et ses pieuses exhortations les églises des villes par lesquelles il passait; et il avait soin avant tout de les avertir de se mettre en garde particulièrement contre les hérésies qui dès lors commençaient à s'élever. Puis il les exhortait à s'attacher fermement à la tradition des apôtres ; et en même temps qu'il déclarait cette tradition par son témoignage plein d'autorité, il jugea indispensable de la mettre par écrit, pour la transmettre plus sûrement à la postérité. »

Question VIII.

Quel a été sur ce sujet le sentiment des Pères ?

Origène, cet auteur si célèbre et si ancien, s'est exprimé làdessus de la manière suivante : « Nous devons tenir pour hérétique, quand même il ferait d'ailleurs profession de croire à JésusChrist, quiconque pense autre chose sur les vérités de la foi chrétienne que ce qui est défini par la tradition de l'Eglise. » Le même écrivain a dit ailleurs : « On ne doit croire vrai que ce qui s'accorde en tout avec la tradition ecclésiastique. >>

Saint Jérôme a dit de son côté : « Je crois devoir vous avertir en deux mots, d'observer les traditions ecclésiastiques comme elles nous viennent des anciens, dès lors qu'elles n'ont rien d'opposé à la foi. >>

Saint Augustin dit à son tour: « Il est indubitable que nous

devons nous conformer à tout ce qui nous est prescrit par l'autorité des divines Ecritures; et il doit en être de même de tout ce que l'Eglise pratique dans l'univers entier. Car il y aurait une extrême folie, une extrême impertinence à s'inscrire en faux contre une telle autorité. » Saint Augustin a dit encore : « Dans les points sur lesquels les divines Ecritures n'ont rien établi de certain, les coutumes du peuple fidèle et les usages de nos pères doivent nous tenir lieu de loi. Et ceux qui méprisent les pratiques de l'Eglise doivent être réprimés à l'égal de ceux qui violent les lois divines. >>

Enfin Tertullien, ce savant écrivain de l'Eglise des premiers temps, a un livre tout entier contre ceux qui ne veulent rien admettre que ce qui est exprimé dans les livres saints; et il soutient fortement qu'il y a des traditions et des observances ecclésiastiques non écrites, qui ne peuvent être rejetées que par des hérétiques. Si quelqu'un veut contester, il nous suffit de répondre, pour nous servir des termes de saint Paul (I Cor., XI, 16), que ce n'est point là notre coutume, ni celle de l'Eglise de Dieu (VIII).

TÉMOIGNAGES DE LA TRADITION.

1. S. IRÉNÉE, Lib. IV, contra hæreses, c. 43 (aliàs 26) : « C'est aux évêques et aux prêtres, qui tiennent des mains des apôtres le dépôt de la foi, et qui ont reçu l'ordination d'après l'institution même du Christ, que nous devons nous en rapporter pour les véritables règles de notre croyance. Quant à ceux qui s'éloignent du

VIII.

orbem frequentet Ecclesia. Nam hoc quin ita faciendum sit disputare insolentissimæ Quid Patres hac de re judicarunt? insaniæ est. Ac rursum idem : In his reOrigenes, qui celebris et pervetustus bus, de quibus nihil certi statuit Scriptura auctor, in hæc verba scripsit: Hæreticus divina, mos populi Dei, vel instituta manobis habendus est omnis ille, qui Christo jorum pro lege tenenda sunt. Et sicut se credere profitetur, et aliud de veritate prævaricatores divinarum legum, ita conchristianæ fidei credit, quàm habeat defi-temptores ecclesiasticarum consuetudinum nitio traditionis ecclesiasticæ. Tum idem alibi illa sola credenda est veritas, inquit, quæ in nullo ab ecclesiastica discordat traditione. Et Hieronymi verbum est: Ego illud te breviter admonendum puto, traditiones Ecclesiasticas, præsertim quæ fidei non officiunt, ita observandas, ut à majoribus traditæ sunt.

Augustinus verò ita docet: Si quid divinæ Scripturæ præscribit auctoritas, non est dubitandum, quin ita facere debeamus, ut legimus; similiter etiam, si quid per

coercendi sunt.

Demum Tertullianus, doctissimus et antiquissimus Ecclesiæ scriptor, toto libro adversus eos disputat, qui nihil quod litteris sacris non sit expressum admittunt, graviterque contendit traditiones et observationes quasdam ecclesiasticas esse non scriptas, quæ non possint nisi ab hæreticis repudiari. Si quis autem videtur contentiosus esse (ut Paulini verbis utamur) nos talem consuetudinem non habemus, neque Ecclesia Dei.

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