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sein de l'Eglise, quelque soit le lieu où ils se réunissent, nous devons les tenir pour suspects, à l'égal des hérétiques et des gens de mauvaise foi, ou comme des hommes égarés par l'orgueil et qui ne se complaisent qu'en eux-mêmes; ou bien enfin comme des hypocrites qui n'ont pour mobile de leur conduite qu'un vil intérêt et une vaine gloire. >>

2. ORIGÈNE, in caput III Epistolæ ad Titum, cité par Eusèbe dans son apologie d'Origène. Voir ce passage dans le corps de la réponse.

3. Le même, Lib. I œepí apxwv, in proœmio. Voir ce passage également ci-dessus.

4. S. JÉRÔME, ad Lucinium, epist. 28. Voir ce passage dans le corps de la réponse.

5. S. AUGUSTIN, Epist. CXVIII, c. 5. Voir ci-dessus, ibidem. 6. Le même, ad Casulanum, epist, LXXXVI. Voir également ci-dessus.

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7. Distinctio, II, cap. in his Ceux qui méprisent, etc. Voir ce passage ci-dessus dans le corps de la réponse.

8. TERTULLIEN, de Præscriptionibus adversus hæreticos. Voir ce passage ci-dessus.

Question IX.

Qu'est-ce donc que l'Eglise?

L'Eglise est la société de tous ceux qui font profession de la foi et de la doctrine de Jésus-Christ, ce prince des pasteurs, qui, en cette qualité, en a confié la conduite et le gouvernement à l'apôtre saint Pierre, et dans la personne de ce dernier, à ses suc

cesseurs.

Ainsi c'est à tort que s'arrogent le nom d'Eglise les hérétiques et les schismatiques, quelle qu'en soit la secte, qui, bien qu'ils semblent professer la foi et la doctrine de Jésus-Christ, refusent de se laisser conduire par le pasteur et le pontife souverain, que Jésus-Christ s'est substitué à lui-même dans le gouvernement visible de son Eglise, et qui continue d'avoir son siége à Rome par une succession non interrompue.

Ceux qui refusent de reconnaître ou même qui combattent cette primauté attribuée à la chaire de saint Pierre sur toute l'Eglise, font preuve premièrement du peu d'intelligence qu'ils ont des magnifiques promesses faites à saint Pierre par Jésus-Christ, de ces clefs mystiques du royaume du ciel qui lui ont été particulièrement confiées, et de tant d'autres priviléges qui relèvent la

dignité de ce prince et de cet oracle du collége apostolique. En second lieu, ils troublent manifestement la paix et le bon ordre établis dans l'Eglise, qui, sans un chef suprême et sa souveraine autorité, ne pourrait ni être gouvernée comme il faut, ni se conserver longtemps dans son unité et dans la force dont elle a besoin pour résister aux portes de l'enfer. Enfin, ils contredisent ouvertement toute la vénérable antiquité, les décrets des conciles, les écrits des saints Pères, qui s'expliquent uniformément sur cette note éclatante de l'Eglise, et pour tout dire en un mot, la voix unanime de l'univers chrétien.

Il a reconnu la dignité de cette Eglise, ce saint Jérôme, qui a dit : « Celui-là est de mon côté, qui est uni à la chaire de Pierre. » Il l'a reconnue, cet Optat de Milève, qui assigne cette même chaire de Pierre pour note principale à la vraie Eglise. Il l'a reconnue, cet Augustin, qui dit en termes formels, que c'est dans l'Eglise romaine que de tout temps a résidé la principauté de la chaire apostolique. Il l'a reconnue, ce Cyprien, qui n'attribue pas à d'autres causes l'origine de toutes les hérésies et de tous les schismes, qu'au refus que l'on fait d'obéir à un même souverain prêtre, ou à un même juge qui tienne la place de Jésus-Christ. Il l'a reconnue, cet Ambroise, qui déclarait vouloir suivre en toutes choses l'Eglise romaine.

Plus ancien que tous ceux-là, plus rapproché des temps apostoliques, était le grand saint Irénée, cet homme si apostolique lui-même, qui fait de l'Eglise romaine l'éloge suivant : « C'est à cette Eglise de Rome, à cause de sa primauté suréminente, que doivent se rattacher toutes les autres églises et tous les fidèles répandus sur la terre, la considérant comme le principal dépôt de la tradition transmise par les apôtres et propagée par tout l'univers (IX).

IX.

Agè verò quid est Ecclesia?

Ecclesia est omnium Christi fidem atque doctrinam profitentium universitas, quam princeps pastorum Christus, tum Petro apostolo, tum hujus successoribus pascendam tradidit atque gubernandam.

Quare nomen Ecclesiæ non merentur, sed falsò arrogant sibi hæretici et schismatici omnes, qui etsi fidem atque doctrinam Christi profiteri videntur, tamen summi

pastoris atque pontificis, quem Christus ovili Ecclesiæ loco suo præfecit, et perpetua successione in romana Ecclesia usque conservavit, oves esse detrectant.

Hanc Petri cathedram, hunc Ecclesiæ primatum qui negant et oppugnant, primùm illi quidem Christi magnificas promissiones Petro factas, et mysticas regni cœlestis claves illi uni traditas, aliaque multa de Petro apostolorum principe, ore, vertice scripta non intelligunt: Deinde pacem Ecclesiæ ordinemque certum manifestè perturbant, quæ absque summo an

TÉMOIGNAGES DE L'ÉCRITURE.

1. Romains, XII, 4-5: « Comme dans un seul corps nous avons plusieurs membres, et que tous ces membres n'ont pas la même fonction, de même en Jésus-Christ nous sommes plusieurs qui ne formons qu'un seul corps, étant tous réciproquement les membres les uns des autres. »

2. I Corinthiens, XII, 12-13 « Comme notre corps, n'étant qu'un, est composé de plusieurs membres, et qu'ils ne sont tous néanmoins qu'un seul corps, il en est de même de Jésus-Christ.

Car nous avons tous été baptisés dans le même esprit, pour n'être tous ensemble qu'un même corps. >>

3. I PIERRE, V, 4: « Et lorsque le prince des pasteurs paraîtra, vous remporterez une couronne de gloire qui ne se flétrira jamais. »

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4. Jean, XXI, 15-17 : « Après donc qu'ils eurent dîné, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jean, m'aimez-vous plus que ne m'aiment ceux-ci? Il lui répondit : Oui, Seigneur, vous savez bien que je vous aime. Jésus lui dit : Paissez mes agneaux. Il lui demanda encore une seconde fois : Simon, fils de Jean, m'aimez vous? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, vous savez bien que je vous aime. Jésus lui dit : Paissez mes agneaux. Il lui demanda pour la troisième fois : Simon, fils de Jean, m'aimez vous? Pierre fut contristé de ce qu'il lui demandait pour la troisième fois, m'aimez-vous? et il lui répondit: Seigneur, vous connaissez toutes choses; vous savez que je vous aime. Jésus lui dit: Paissez mes brebis. »

5. MATTHIEU, XVI, 18-19 : « Et moi, je vous dis que vous

tistite et hujus præcellenti auctoritate nec ritè gubernari, neque in unitate atque contra portas inferorum soliditate necessaria diu contineri posset. Postremò Patribus horumque synodis et scriptis de hac illustri Ecclesiæ nota consentientibus, imò et totius orbis christiani consonæ voci detrahunt impudenter.

Agnovit hanc Ecclesiam ejusque dignifatem Hieronymus, cujus hæc verba sunt: Qui Petri cathedræ jungitur, meus est. Agnovit Optatus Afer, qui Petri cathedram inter veras Ecclesiæ notas primam esse testatur. Agnovit Augustinus, qui apertè scribit, in romana Ecclesia semper apostolicæ cathedræ principatum viguisse. Agno

vit Cyprianus, qui omnium hæresum et schismatum pullulantium causam in eo statuit, quòd uní et summo sacerdoti ac judici vice Christi non obtemperatur. Agvit Ambrosius, ut dixerit, se in omnibus cupere romanam sequi Ecclesiam.

His autem omnibus antiquior, et apostolicorum temporum vicinus verèque apostolicus vir Irenæus tale tribuit elogium Ecclesiæ romanæ : Ad hanc, inquit, Ecclesiam propter potentiorem principalitatem, necesse est omnem convenire Ecclesiam, hoc est, eos qui sunt undique fideles, in qua semper ab iis, qui sunt undique, conservata est ea, quæ est ab apostolis, traditio.

êtes Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle. - Et je vous donnerai les clefs du royaume des cieux, et tout ce que vous lierez sur la terre sera aussi lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera aussi délié dans le ciel. >>

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6. Ibidem, XVII, 23-26 : « Etant venus à Capharnaum, ceux qui recevaient le tribut des deux dragmes vinrent à Pierre, et lui dirent Votre maître ne paie-t-il pas le tribut? — Il leur répondit : Oui. Et étant entré dans le logis, Jésus le prévint, et lui dit : Simon, que vous en semble? De qui est-ce que les rois de la terre reçoivent les tributs et les impôts? Est-ce de leurs propres enfants, ou des étrangers? - Des étrangers, répondit Pierre. Jésus lui dit : Les enfants en sont donc exempts. Mais afin que nous ne les scandalisions point, allez-vous-en à la mer, et jetez-y votre ligne ; et le premier poisson que vous tirerez de l'eau, prenez-le, et lui ouvrez la bouche; vous y trouverez un statère, que vous prendrez, et que vous leur donnerez pour moi et pour vous. >>>

7. Luc, XXII, 31-32 : « Le Seigneur dit à Simon: Satan a demandé à vous cribler tous, comme on crible le froment; mais j'ai prié pour vous en particulier, afin que votre foi ne défaille point; lors donc que vous aurez été converti, ayez soin d'affermir vos frères dans la foi. >>

8. MATTHIEU, X, 2: « Or, voici les noms des douze apôtres. Le premier, Simon qui est appelé Pierre, et André son frère, etc.» 9. JEAN, I, 42 : « Jésus l'ayant regardé, lui dit : Vous êtes Simon, fils de Jean; vous serez appelé Céphas (c'est-à-dire Pierre). »

10. Actes, I, 15-16 : « Pendant ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères, et leur dit : Il faut que ce que le Saint-Esprit a prédit dans les saintes Ecritures soit accompli, etc. »>

TÉMOIGNAGES DE LA TRADITION.

SI. Sur le Pasteur de l'Eglise universelle.

1. S. CHRYSOSTOME, Lib. II de Sacerdotio : « Pourquoi JésusChrist a-t-il versé son sang? Pour faire l'acquisition de ce troupeau dont il voulait confier le soin à Pierre et à ses successeurs. C'est donc avec raison qu'il disait : Quel est le serviteur fidèle et prudent que le maître a établi sur ses serviteurs? »

2. Le concile de Florence, cité plus haut, c. 1 du Symbole, question XIX, témoignage 10, page 128, t. I.

3. S. BERNARD, Lib. II de Consideratione ad Eugenium Pontificem maximum, c. 8: « Voyons encore avec plus de soin qui vous êtes, et quel rôle vous remplissez aujourd'hui dans l'Eglise. Qui êtes-vous ? le grand-prêtre et le souverain pontife. Vous êtes le prince des évêques, l'héritier des apôtres; vous avez la primauté d'Abel, le gouvernement de Noé, le patriarchat d'Abraham, l'ordre de Melchisédech, la dignité d'Aaron, l'autorité de Moïse, la judicature de Samuel, le pouvoir de Pierre, l'onction sacrée du Christ lui-même. Vous êtes celui à qui les clefs du ciel ont été données, celui à qui la garde du troupeau a été confiée. A la vérité, vous n'êtes pas le seul à qui soient confiés la garde du ciel et le soin de chaque troupeau; mais vous êtes d'autant plus au-dessus des autres, que vous avez hérité d'un titre plus glorieux. Chacun des autres a son troupeau particulier; vous seul êtes le pasteur du troupeau universel; vous êtes le pasteur, nonseulement des brebis, mais encore de tous les pasteurs. Et si vous voulez savoir d'où je tire mes preuves, je vous dirai que c'est des paroles mêmes du Seigneur. Et en effet, auquel, je ne dis pas des évêques, mais des apôtres, le soin du troupeau a-t-il été confié d'une manière aussi absolue et aussi indéfinie? Si vous m'aimez, dit-il à saint Pierre, faites paître mes brebis. Mais lesquelles? Pensez-vous qu'il parle des habitants d'une ville, d'une contrée, d'un royaume? Mes brebis, dit-il; d'où il suit qu'il ne lui en a désigné aucune en particulier, et qu'il les lui a toutes confiées : il n'y a point d'exception là où il n'y a point de distinction. » Et le reste comme plus haut, c. 1 du Symbole, question XIX, témoignage 9, tom. I, p. 127.

4. S. JÉRÔME, Dialog. contra Luciferianos, c. 9 « Je vous dirai en deux mots et franchement mon sentiment: c'est que nous devons rester attachés à cette Eglise qui, fondée par les apôtres, a continué de subsister jusqu'à nos jours. Si vous entendez appeler d'un autre nom que de celui de Jésus-Christ même des hommes qui se vantent pourtant de suivre la doctrine du Christ, tels que les marcionites, les valentiniens, les hommes de la montagne ou de la plaine (1), soyez assuré dès lors qu'ils ne sont pas de l'Eglise de Jésus-Christ, mais de la synagogue de Satan; car par làmême qu'ils sont venus depuis, ils font voir suffisamment qu'ils

(1) Il y a dans l'original montenses sive campitas, jeu de mots qu'il est difficile de rendre en français. Il y avait en Phrygie, patrie de Montan, une ville du nom de Campæ qui se rapporte à campus; de là campitæ. Le nom de montenses fait sans doute allusion à celui de Montan.

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