Sayfadaki görseller
PDF
ePub

sont de ceux que l'Apôtre avait annoncés comme devant venir. Et qu'ils ne se fassent pas illusion en croyant appuyer leurs assertions sur des passages de l'Ecriture; puisque le diable luimême en a fait valoir aussi des passages, et qu'il s'agit bien moins de lire les Ecritures que de les entendre. »

5. S. CYPRIEN, Epist. 69 ad Florentium seu Puppianum : « Au milieu de la désertion de quelques rebelles, qu'entraîne l'esprit d'orgueil, jamais l'Eglise ne se sépare de Jésus-Christ; et l'Eglise, c'est le peuple uni à son évêque, le troupeau attaché à son pasteur. Sachez donc que l'évêque est dans l'Eglise, l'Eglise dans l'évêque; n'être pas avec l'évêque, c'est être hors de l'Eglise. Oui, c'est une vaine illusion que de se croire en communion avec l'Eglise parce que, tout en ne gardant pas la paix avec les évêques, on communique secrètement et dans l'ombre avec quelques-uns. L'Eglise catholique est une; chez elle point de rupture, ni de scission; tous les membres se tiennent indivisiblement, et les évêques, unis ensemble, sont le lien de cette magnifique unité. »

$ 2. Succession des Pontifes romains.

6. I S. IRÉNÉE, adversus hæreses lib. III, c. 3 : « Mais, comme il serait trop long de rappeler ici les noms de tous ceux qui ont successivement dirigé chacune des Eglises, il suffira de rappeler les noms de ceux qui se sont succédé dans la direction de celle de ces Eglises, qui est la plus ancienne, la plus célèbre, celle qui fut fondée à Rome par les glorieux apôtres saint Pierre et saint Paul, qui a reçu d'eux-mêmes le précieux dépôt de la tradition et de la foi prêchée chez toutes les nations; et nous laisserons en dehors de la communion des fidèles tous ceux qui, soit pour satisfaire leurs passions ou une vaine gloire, soit par aveuglement, soit par perversité, ont quitté les sentiers de la vérité. Car c'est à cette Eglise de Rome, à cause de sa primauté suréminente, que doivent se rattacher toutes les autres Eglises et tous les fidèles répandus sur la terre, la considérant comme le principal dépôt de la tradition transmise par les apôtres, et propagée dans le monde entier. Les apôtres, après avoir fondé cette Eglise de Rome, en remirent l'administration à Lin, qu'ils en instituèrent évêque. Son successeur fut Anaclet; après Anaclet ce fut Clément, que l'on investit de l'épiscopat; celui-ci avait connu les apôtres et conversé avec eux, il avait encore toutes vivantes dans son souvenir leurs prédications et les instructions relatives

à la tradition; et il n'était pas le seul : car il existait encore alors beaucoup d'autres personnages qui avaient reçu les enseignements de la foi de la bouche même des apôtres..... Le successeur de ce Clément fut Evariste; à Evariste succéda Alexandre; Sixte vint ensuite, et fut le sixième nommé depuis les apôtres. Il fut remplacé par Télesphore, qui souffrit glorieusement le martyre; son successeur fut Hygin; à Hygin succéda Pie, et à Pie Anicet. Soter ayant succédé à Anicet, c'est Eleuthère, le douzième depuis les apôtres, qui se trouve maintenant investi de l'épiscopat. Par cette succession des évêques, la tradition ou le dépôt de la vérité que l'Eglise a reçu des apôtres s'est conservé jusqu'à nous, et nous a été transmis dans toute sa pureté. »

7. TERTULLIEN, lib. III adversùs Marcionem (1), c. 9, après avoir parlé des apôtres, premiers prédicateurs de l'Evangile, ajoute ce qui suit : « Leurs disciples, qui se sont succédé dans l'univers, ces hommes vertueux qui ont été nos maîtres, nous ont fait à notre tour l'honneur de nous associer à leurs travaux. Le premier de tous a été Lin, cet homme distingué entre tous et chéri du peuple, que la grande Rome a fait asseoir sur le trône où Pierre avait siégé lui-même. Après Lin, ce fut Clet qui prit la garde du troupeau; puis Anaclet, puis Clément, connu par ses constitutions apostoliques (2). Après Clément, Evariste remplit sans reproche les fonctions d'interprète souverain des lois divines. Puis vint Alexandre, qui, à son tour, légua à Sixte le soin du troupeau. Sixte, après un lustre accompli, laissa son siége à Télesphore, cet excellent pontife, ce témoin fidèle. Après Télesphore, la clef de la doctrine fut confiée à celui sous le pontificat duquel Cerdon, le précurseur et l'auteur de votre impiété (des marcionites) vint à Rome infliger à l'Eglise de nouvelles blessures. Mais il fut découvert, malgré le soin qu'il prenait de ne répandre qu'en secret le venin de ses erreurs; en conséquence il fut mis hors du bercail, ce qui ne l'empêcha pas d'enfanter cette race sacrilége qui a pour père le dragon qui l'inspirait lui-même. L'Eglise de Rome, créée par Pierre, et alors gouvernée par Hygin, son neuvième successeur, se distinguait par la piété de

(1) Il s'agit ici du poème contre les marcionites, qui, au jugement des critiques, doit être d'un autre auteur que de Tertullien.

(2) Apostolicis benè notus. On admettra, si l'on veut, la traduction que nous en donnons ici. On a déjà vu que dès le temps de saint Epiphane on attribuait les constitutions apostoliques à saint Clément de Rome. Peut-être l'auteur du poème contre Marcion était-il aussi de ce temps-là.

ses fidèles. A Hygin succéda Pie, dont le frère Hermas a composé le Pasteur, cet ouvrage qu'on dirait être celui des anges. Pie à son tour fut remplacé par Anicet, sous lequel parut Marcion, cette peste nouvelle sortie du Pont-Euxin. Il sut d'abord renfermer en lui-même son impiété, puis la répandre en secret avec un art perfide; mais quand on le vit lancer à découvert ses flèches mortelles, on se hâta d'expulser, comme il le méritait, l'auteur de ces doctrines funestes, on le retrancha de la société des saints, et ce monstre d'impiété se montra au monde dans toute sa laideur.>>

8. S. OPTAT de Milève, lib. II, contra Donatistas: « Nous prouvons que l'Eglise catholique est celle qui est répandue dans tout l'univers. Il s'agit maintenant d'énumérer ses priviléges, et de voir où ils se trouvent dans leur nombre de cinq ou de six, comme vous le dites. Le premier de ces priviléges, c'est de posséder une chaire qu'occupe un évêque, qui soit comme l'anneau sans lequel il n'y aurait pas lieu d'y joindre d'autres propriétés; et il s'agit par conséquent de voir quel est l'évêque qui a siégé le premier, et où il a fixé son siége. Apprenez-le, si vous l'ignorez encore; rougissez, si vous ne l'ignorez pas. On ne peut supposer que vous l'ignoriez; il reste donc à dire que vous le savez. Errer avec connaissance de cause, c'est ce qui fait le crime. Car pour ce qui est de l'ignorance, elle est quelquefois excusable. Vous ne sauriez done nier, sous prétexte d'ignorance, qu'à Rome Pierre ait le premier occupé la chaire épiscopale; Pierre, le chef de tous les apôtres, et appelé pour cette raison Céphas (1). C'est cette chaire qui doit être pour tout le monde le centre de l'unité, et à laquelle les autres apôtres n'ont jamais pu avoir la pensée d'opposer leurs chaires particulières; en sorte que ce serait commettre le crime de schisme, que d'élever aujourd'hui une autre chaire en opposition avec celle-là. Donc cette chaire unique, première des propriétés de l'Eglise, a été occupée par Pierre le premier. A Pierre a succédé Lin; à Lin a succédé Clément; à Clément Anaclet; etc.; à Jules, Libère; à Libère, Damase; et à Damase, Sirice, qui est aujourd'hui notre collégue, et avec lequel tout l'univers, en même temps que nous-même, est en société de communion par

(1) Ici saint Optat commet assez visiblement une erreur d'étymologie : le mot Cephas ne vient pas, comme il semble le croire, du mot grec xɛα, tête ou chef; mais c'est un mot syriaque qui signifie la même chose que pierre ou rocher: Tu vocaberis Cephas, quod interpretatur Petrus (JOAN., I, 42). Au reste, le mot grec xeyλn peut avoir lui-même pour étymologie le mot syriaque D'.

le commerce des lettres formées (1). Vous, à votre tour, dites quelle est l'origine de votre chaire épiscopale, vous, qui vous attribuez les priviléges de la vraie Eglise. >>

9. S. AUGUSTIN, Epist. 165 al. 53 ad Generosum : « Si l'on doit avoir égard à la suite et à la succession des évêques, combien n'y a-t-il pas plus de sûreté et d'avantages à s'en tenir à celle qui remonte jusqu'à Pierre, à qui le Seigneur a dit, comme au représentant de l'Eglise tout entière : Sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. Or, c'est à Pierre que Lin a succédé ; comme c'est à Lin qu'a succédé ensuite Clément; puis à Clément, Anaclet, etc.; à Damase, Sirice; à Sirice, Anastase. Dans cet ordre de succession ne se trouve aucun évêque donatiste. Et quand même dans cette suite d'évêques, qui de Pierre redescendent jusqu'à Anastase, le même qui occupe ce siége aujourd'hui, il se serait glissé dans les temps de persécution quelque traditeur, cela ne préjudicierait en rien à l'Eglise elle-même, ni à tout ce qu'il y aurait eu de chrétiens innocents de ce crime, puisque le Seigneur nous a dit d'avance pour nous mettre en garde contre les mauvais pasteurs: Faites ce qu'ils disent, mais ne faites pas ce qu'ils font; car ils disent et ne font pas. Voilà ce qui assure l'espérance des fidèles, et ce qui fait que, se confiant non dans les hommes, mais dans le Seigneur, ils ne sont point exposés à faire naufrage dans la tempête que soulève un schisme sacrilége (2). »

10. Le même, Epist. 42 al. 232 ad Madaurenses: « Vous voyez assurément bien des branches retranchées de la racine d'où sort cette société chrétienne, propagée dans l'univers, grâce à la suite de ses évêques, successeurs des apôtres; ces branches mortes, qui n'ont plus de chrétien que le nom, s'en glorifient néanmoins comme si elles appartenaient encore au cep de la vigne. Nous les appelons hérétiques et schismatiques. Leur apparition dans le monde a été prévue, prédite, marquée par écrit dès le commencement. >>

11. Le même, in Psalmo contra partem Donati: «< Comptez les pontifes qui se sont succédé depuis Pierre, et remarquez bien toute la suite de leur succession. C'est là cette pierre que ne sauraient ébranler les portes orgueilleuses de l'enfer. »

(1) On trouvera dans le Protestantisme et la règle de foi du P. Perrone, t. II, p. 116, 578 et suiv. (trad. franç.) ce qu'on doit entendre par lettres formées.

(2) Cf. Les Lettres de saint Augustin, t. I, p. 479–481.

12. Le même, lib. II, contra litteras Petiliani donatistæ, c. 51: « Admettons cependant que tous les autres évêques de l'univers soient tels que tu les accuses faussement d'être; mais que t'a fait cette chaire de l'Eglise romaine dans laquelle Pierre a siégé le premier, et où siège maintenant Anastase? Pourquoi appelles-tu chaire de pestilence la chaire apostolique? Si c'est à cause des hommes qui l'occupent, et à qui tu reproches de ne pas mettre en pratique la loi qu'ils enseignent, est-ce qu'à cause des pharisiens qui disaient et ne faisaient pas, comme le rapporte l'Evangile, Notre-Seigneur Jésus-Christ n'a rien dit de défavorable contre la chaire même qu'ils occupaient ? N'a-t-il pas au contraire recommandé cette chaire de Moïse, et n'en a-t-il pas conservé l'honneur intact, tout en censurant ceux qui l'occupaient? Voici en effet ce qu'il a dit: Ils sont assis sur la chaire de Moïse faites ce qu'ils disent, mais ne faites pas ce qu'ils font; car ils disent et ne font pas. Si vous faisiez attention à ces paroles, vous ne chercheriez pas dans les hommes que vous diffamez un prétexte pour blasphémer contre la chaire apostolique de la communion de laquelle vous vous êtes séparés. Mais que prouve cette conduite, sinon que vous ne savez que dire, et que néanmoins vous ne pouvez vous empêcher de médire ? »

S3. De la primauté de Pierre.

13. S. CYPRIEN, Tractat. de simplicitate Prælatorum, sive de unitate Ecclesiæ, comme plus haut, c. I du Symbole, question XIX, témoignage 7, page 126, tome I.

14. S. HILAIRE, in caput XVI Matthæi: «O nom heureux donné au fondement de l'Eglise! ô pierre tout-à-fait digne de servir la première à sa construction, tout-à-fait digne d'en porter l'ensemble, d'abolir les lois de l'enfer, et de rompre les portes du tartare et les barrières de la mort. O bienheureux portier du ciel, à qui sont confiées les clefs de l'éternel séjour, et dont le jugement prononcé sur la terre détermine la sentence portée au ciel même, au point que ce qui est lié ou délié ici-bas l'est également au plus haut des cieux! »

15. S. JÉRÔME, in caput XVI Matthæi : « De la même manière que Notre-Seigneur a appelé les apôtres lumière du monde, et qu'il a donné encore d'autres noms particuliers à quelques-uns d'eux; ainsi a-t-il surnommé Simon du nom de Pierre, à cause de la fermeté de sa foi en lui, comme pierre fondamentale de l'Eglise qu'il allait élever. Conséquemment à la même métaphore,

« ÖncekiDevam »