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il lui dit avec une sagesse infinie: Je bâtirai sur vous mon Eglise... Que le lecteur se demande à lui-même comment, après l'avoir béatifié à ce point, il lui dit ailleurs : Retirez-vous, Satan, vous m'êtes à sandale. Par quel changement soudain appelle-t-il Satan celui à qui il venait de décerner de si grandes louanges? Mais si l'on y fait bien attention, on verra que toute cette bénédiction, toute cette béatitude, toute cette puissance, ce privilége enfin d'être la pierre sur laquelle il bâtira son Eglise, tout cela est promis pour l'avenir, et non accordé pour le présent. Je bâtirai sur toi, dit-il, mon Eglise, et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle; et je te donnerai les clefs du royaume des cieux. Tout ici, comme on le voit, est au futur. S'il lui avait donné dès lors tous ces priviléges, il n'aurait pas permis qu'il s'échappât à dire cette parole repréhensible. »>

16. Le même, Lib. I adversùs Jovinianum, c. 14: « Vous dites, l'Eglise est fondée sur Pierre il est vrai, mais la même chose est dite ailleurs des autres apôtres; tous ont pareillement reçu les clefs du royaume des cieux, et l'Eglise porte également sur chacun d'eux. Avouez cependant qu'un seul est choisi sur les douze, pour que, par l'établissement d'un chef, toute occasion soit enlevée au schisme. »>

17. S. CYRILLE d'Alexandrie, Lib. II in Joannem, c. 12: « Jésus-Christ annonce à Simon que désormais il s'appellera Pierre, pour lui faire entendre par cette dénomination même qu'il bâtirait sur lui son Eglise comme sur une pierre très-solide. » 18. S. AUGUSTIN, Tract. 56 in Evangelium Joannis : « Qui ne sait que saint Pierre est le premier des apôtres ?

19. Le même, Tract. 124: « Voilà ce que fait l'Eglise en se dédommageant par l'espérance qu'elle a des biens futurs, des chagrins qu'elle éprouve en cette vie : cette Eglise que représentait tout entière l'apôtre saint Pierre à cause de la primauté de son apostolat. Car quant à lui-même personnellement, voici ce qu'il était : homme par nature, chrétien par grâce, apôtre et le premier même de tous par une grâce plus abondante. Mais lorsqu'il s'entendit adresser ces paroles: Je te donnerai les clefs du royaume des cieux; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans le ciel; il représentait dans cette circonstance l'Eglise entière, qui est assaillie dans ce siècle par mille tentations comme par autant de pluies d'orages, et même de torrents et de tempêtes qui fondent sur elle, sans pouvoir jamais la renverser, parce qu'elle est fondée

sur la pierre, comme l'indique le nom donné à son chef. Car ce ne sont pas les pierres qui prennent leur nom de celui de l'apôtre, mais c'est l'apôtre lui-même dont le nom est emprunté de ce qu'il y a de plus solide, comme ce ne sont pas les chrétiens qui donnent leur nom au Christ, mais c'est le Christ qui a donné son nom aux chrétiens. >>

20. ORIGÈNE, in diversos evangelistas homilid II: « Que personne ne pense que nous préférions Jean à Pierre. Qui oserait le faire ? Quel apôtre pourrait être au-dessus de celui qui est appelé le chef de tous ? >>

21. Le même, Tract. VI in Matthæum : « Une différence qui est à considérer, c'est que Jésus-Christ donne à Pierre les clefs non d'un seul ciel, mais de plusieurs cieux, en sorte que tout ce qu'il liera sur la terre sera lié non dans un seul ciel, mais dans tous les cieux, et que tout ce qu'il déliera sur la terre, sera délié de même non dans un seul ciel, mais dans tous les cieux. Tandis qu'en s'adressant à la multitude de ceux qu'il charge aussi de lier et de délier sur la terre, il leur dit que ce qu'ils lieront ou délieront sur la terre sera lié ou délié dans le ciel, mais non dans plusieurs cieux, parce que leur puissance n'est pas parfaite comme celle de Pierre, et qu'elle ne s'étend pas comme la sienne à tous les cieux. >>

22. S. BASILE-LE-GRAND, in homilid de poenitentia, quæ est inter homilias variorum argumentorum ultima : « Pierre a renié son maître trois fois, et il n'en a pas moins été donné pour fondement à son Eglise. Pierre avait été déclaré bienheureux pour avoir dit Vous êtes le Fils du Dieu très-haut; et il lui avait été dit à son tour qu'il était pierre, éloge que lui donnait JésusChrist, qui lui-même était pierre d'une manière tout autrement excellente. Jésus est la pierre immuable par elle-même. Pierre n'est immuable que par la pierre qui lui communique son immutabilité. Car Jésus aime à faire part aux autres de ses avantages. Et il le fait sans s'appauvrir, sans diminuer ses richesses. Il est la lumière; ce qui ne l'empêche pas de dire à ses apôtres : Vous êtes la lumière du monde (MATTH., V, 14). Il est prêtre, et c'est lui qui fait les prêtres. Il est la brebis, et il dit : Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups (MATTH., X, 16). Il est la pierre, et il donne à Pierre son nom. Ce qu'il a, il le communique à ses serviteurs. Posséder et donner aux autres, c'est le caractère de l'opulence. >>

23. S. CHRYSOSTOME, Hom. 87, al. 88, in Joannem, sur ces

paroles Simon, fils de Jean, m'aimez-vous? « Pourquoi, laissant les autres, adresse-t-il cette question à Pierre seulement? C'est que cet apôtre était comme la bouche de tous ses collègues, le prince et le chef du collége entier, ce qui engagea Paul dans la suite à faire le voyage de Jérusalem exprès pour le voir de préférence aux autres. En même temps c'est pour lui inspirer de la confiance en lui faisant voir qu'il a oublié son renoncement, qu'il lui confie la conduite de ses frères, sans lui faire aucun reproche de l'avoir naguère renoncé, sans lui en parler seulement. » Un peu plus loin on lit ces paroles : « Après lui avoir annoncé sa grande mission, lui avoir confié le soin de tout l'univers, lui avoir prédit son martyre, etc. (1)

>>

24. Le même, Hom. 55, al. 54, in Matthæum, sur ces paroles Vous autres, qui dites-vous que je suis? : « Que va donc répondre Pierre, la bouche de tous les apôtres ? C'est bien à lui à répondre lorsque tous sont interrogés à la fois, lui partout si plein d'ardeur, lui le coryphée du collége entier. » Un peu plus loin «I (Jésus-Christ) l'établit pasteur de la multitude des. croyants. » Plus loin encore : « Un pouvoir qui n'appartient qu'à Dieu, comme de remettre les péchés, de rendre l'Eglise inébranlable au milieu des plus violentes tempêtes, de faire à son Eglise d'un pauvre pêcheur un fondement plus solide que les pierres les plus dures et capable de résister à l'univers entier, voilà ce qu'il promet à Pierre (2). »

25. Le même, Hom. 3 de Pœnitentiá: « Quand je parle de Pierre, je parle de cette pierre inébranlable, de ce rocher immobile, de ce grand apôtre, le premier des disciples, le premier appelé, le premier obéissant à la voix du divin maître (3).

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26. Le même, Serm. in adorationem venerabilium catenarum et gladii sancti et apostolorum principis Petri: « C'est une chose juste et louable d'honorer cet apôtre à qui le Fils de Dieu a promis de bâtir sur lui son Eglise, en récompense du témoignage qu'il a été inspiré de rendre à sa divinité; de lui donner les clefs du royaume des cieux, et de confirmer dans le ciel la sentence d'indulgence ou de rigueur qu'il porterait sur la terre. » Un peu plus loin, interpellant saint Pierre lui-même : « Où sont les clefs du

(1) Cf. Opera S. Joannis Chrys., t. VIII, édit. de Gaume, p. 598 et 600; édit. de Montfaucon, p. 526 et 527.

(2) Ibid., t. VII, édit. de Gaume, p. 615 et 616; édit. de Montfaucon, p. 547 et 548.

(3) Ibid., t. II, édit. de Gaume, p. 353; édit. de Montfaucon, p. 300.

royaume des cieux ? Où est ce titre glorieux qui vous a été donné de fondement de l'Eglise? » Plus loin encore : « Les chœurs célestes des anges l'ont comblé de leurs éloges; le collége des apôtres, plein d'admiration pour sa personne, a reconnu en lui son oracle. Tous ceux qui ont cru à Jésus-Christ, en prenant cet apôtre pour chef et pour maître, n'ont point donné dans l'écueil de l'infidélité. Parvenu qu'il est maintenant au ciel, nous l'invoquons comme la colonne la plus glorieuse du nouveau peuple de Dieu, comme le pilote spirituel qui conduit le vaisseau de l'Eglise à travers les dangers de la mer de ce monde. C'est là vraiment le soutien du corps apostolique, le maître de la doctrine céleste; Pierre enfin, cette merveille du monde, la gloire de l'Eglise, l'honneur du peuple chrétien, l'ornement des docteurs, la bouche par laquelle le Christ rend ses oracles, etc. » On lit encore vers la fin : « Pour vous, ô Pierre, pierre et fondement de l'Eglise de Jésus-Christ, chef suprême des apôtres, prenez compassion de nous et assistez-nous aujourd'hui, » etc., comme plus haut, question VIII du décalogue, témoignage 22, tom. I, p. 316.

27. Le même, Hom. in sanctos Petrum apostolum et Eliam prophetam « Il s'agissait de confier à l'apôtre Pierre les Eglises de l'univers entier, la multitude des peuples, et pour tout dire, les clefs du royaume des cieux. Que lui dit en effet le Seigneur? Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel. Mais voyez dans quel péché il a permis que tombât ce grand apôtre, le chef de tout le collége apostolique, ce fondement inébranlable, cette pierre immobile, capable de résister à tous les assauts, ce prince de l'Eglise, ce port imprenable, cette forte et invincible tour. Pierre, dis-je, cette colonne et ce rempart de l'Eglise, a cédé, non pas même à des menaces, mais à un simple mot d'une servante. Un mot d'une simple fille s'est fait entendre, et cette colonne a été ébranlée. Elle a dit, et le rempart a chancelé. Dieu a permis ce péché dans celui qui allait avoir la charge de l'Eglise entière, dans cette colonne de toutes les Eglises du monde, dans ce port où la foi ne pourra faire naufrage, dans ce docteur chargé de l'enseignement de tout le monde, sans doute pour que, lorsqu'il aurait à gouverner les peuples, il ne se montrât pas sévère et inexorable, mais plutôt compatissant pour les fautes de ses frères. »

28. S. LÉON-LE-GRAND, serm. 3 in anniversario pontificatus sui: « Pierre est choisi entre tout ce qu'il y a d'hommes au monde, pour être l'instrument de la vocation de tous les peuples, l'oracle

de tous les apôtres et de tous les docteurs, en sorte que, bien qu'il y ait pour gouverner le peuple de Dieu bien des pontifes et bien des pasteurs, tous néanmoins doivent se laisser gouverner par Pierre, sous la principale direction de Jésus-Christ. » Ibid. : « Et moi, reprend Jésus-Christ, je vous dis, comme mon père vous a révélé ma divinité, ainsi je vous révèle votre propre excellence en vous apprenant que vous êtes Pierre, c'est-à-dire, encore que je sois la pierre inviolable, la pierre angulaire qui de deux murs n'en fait qu'un (Eph., II, 14), le fondement en-dehors duquel on ne saurait en poser un autre (I Cor., III, 11); vous, cependant, vous êtes pierre aussi, parce que je vous soutiendrai par ma vertu, et que je vous rendrai commun à vous-mêmes par participation le pouvoir qui m'appartient en propre. » Le saint docteur répète la même pensée avec les mêmes termes dans son serm. II in natali apostolorum Petri et Pauli (1).

29. Le même, Epist. 89 ad episcopos per Viennensem provinciam constitutos: « En même temps que Pierre a reçu par-dessus tous les autres le pouvoir de lier et de délier, il a été plus spécialement chargé du soin de paître les brebis du Christ. Quiconque donc prétend lui refuser la primauté, ne lui ôte rien par là de l'éminence de son pouvoir, mais enflé qu'il est de l'esprit d'orgueil, il se précipite lui-même dans l'enfer. »

30. S. AUGUSTIN, contra epistolam Manichæi quam vocant fundamenti, c. IV: « Ce qui m'attache à l'Eglise catholique, c'est la succession de ses pontifes dans le siége de Pierre, et à partir de cet apôtre, à qui le Seigneur après sa résurrection a donné ses brebis à paître et à gouverner. »

31. S. AUGUSTIN, Lib. de utilitate credendi ad Honoratum, c. XVII: «En voyant donc cette providence attentive de notre Dieu, cette continuité de progrès et de succès, hésiterons-nous encore à nous réfugier dans le sein de cette Eglise, à l'autorité de laquelle le genre humain rend hommage; autorité qui a sa source dans le siége apostolique et dans la succession de ses évêques, et contre laquelle s'élèvent vainement des hérétiques condamnés d'avance, soit par le bon sens du peuple lui-même, soit par la majesté des conciles, soit par la puissance des miracles? Refuser la soumission à cette Eglise ou ne pas reconnaître son autorité suprême, c'est ou une extrême impiété, ou un téméraire orgueil. » 32. Le même, Lib. XI contra Faustum Manichæum, c. II:

(1) Cf. Sermons de saint Léon, p. 15-16.

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