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enseigné les onctions mêmes que nous faisons (au baptême)? En vertu de quelle autorité faisons-nous trois immersions? Dans quel livre inspiré trouvons-nous les autres choses qui se pratiquent au baptême, comme de renoncer à Satan et à ses anges? N'est-ce pas plutôt dans une tradition secrète et mystérieuse que nous avons puisé cet usage? N'est-ce pas dans les doctrines que nos pères ont conservées intactes au moyen du silence, qui les a protégées contre la curiosité et la malignité? C'est que leur sagesse leur avait appris qu'enveloppées de secret, ces doctrines deviendraient plus vénérables. Car quelle convenance y aurait-il eu à mettre par écrit la doctrine relative à des mystères, qu'il n'est permis de contempler qu'aux seuls initiés! Eh! que se proposait Moïse, lorsqu'il pourvut à ce que tout le monde ne pût voir ce qui se passait dans le sanctuaire, en établissant un parvis pour le peuple, et une autre partie du temple réservée aux seuls lévites?..... C'est avec la même sagesse que les apôtres et leurs successeurs les plus immédiats, en instituant dès l'origine de l'Eglise certaines cérémonies, ont garanti au moyen du secret et du silence le respect dù aux mystères. Car ce n'est plus un mystère, que ce qui va se répétant de bouche en bouche parmi le peuple. C'est pour cette raison que certains dogmes nous ont été transmis sans écrit, de peur que trop répandus parmi le peuple, ils n'en devinssent pour lui un objet de mépris. Un dogme est autre chose qu'un édit. Les édits doivent être promulgués ; les dogmes au contraire ont besoin du mystère ou du silence. »

3. EUSÈBE, Lib. I de demonstratione evangelicâ, c. 8: « Moïse avait gravé la loi sur des tables inanimées; Jésus-Christ a gravé dans les âmes, qui sont des tables vivantes, la loi de la nouvelle alliance; et ses disciples, à l'exemple de leur maître, ont propagé sa doctrine de telle manière parmi les peuples, qu'en faisant connaître aux plus avancés ce qu'il y avait de plus parfait dans cette doctrine, ils ont su s'accommoder à la faiblesse des autres que les passions tenaient encore asservis et qui avaient besoin de ménagement, en ne leur proposant, soit de vive voix, soit par écrit, que ce qu'ils étaient capables d'admettre ou de comprendre. >>

4. S. EPIPHANE, hæresi LXI contra apostolicos: « C'est une nécessité d'admettre la tradition. Car on ne peut pas tout recevoir de l'Ecriture. C'est pourquoi les Apôtres nous ont transmis leur doctrine, moitié par écrit, moitié par tradition, comme nous le fait connaître l'Apôtre lorsqu'il dit: Vous gardez les traditions et les règles que je vous ai données (I Cor., XI, 2), et plus loin : C'est

ce que j'enseigne dans toutes les églises des saints (I Cor., XIV, 33); et encore: Si vous avez retenu (l'Evangile) comme je vous l'ai annoncé (I Cor., XV, 2). »

5. TERTULLIEN, de Corona militis, c. 3: « Nous avons l'observance ancienne qui, par son antériorité, fait loi. Si l'Ecriture ne l'a point déterminée, toujours est-il que la coutume, qui sans doute est provenue de la tradition, la confirme: en effet, comment un usage s'établirait-il, s'il n'avait sa source dans la tradition? Tu me diras encore que, pour valider la tradition, il faut une autorité écrite. Examinons donc si on ne doit admettre de traditions que celles qui sont écrites. Nous affirmerons volontiers qu'il ne faut pas recevoir les traditions non écrites, si elles n'ont pas en leur faveur le préjugé d'autres institutions que nous maintenons sans pouvoir alléguer aucun texte de l'Ecriture, à titre seul de tradition, et sur l'autorité de la coutume. Pour commencer par le baptême, avant de descendre dans l'eau, sur le lieu, et un peu avant l'église, nous jurons, sous la main du pontife, que nous renonçons à Satan, à ses pompes et à ses anges; ensuite nous sommes plongés trois fois, répondant quelque chose de plus que le Seigneur n'a précisé dans son Evangile. Au sortir de là, nous goûtons pour la première fois le délicieux mélange du lait et du miel; à dater de ce jour, nous nous abstenons du bain quotidien toute la semaine. Nous recevons le sacrement de l'Eucharistie dans des assemblées qui ont lieu avant le jour, et seulement de la main de ceux qui président, quoique le Seigneur l'ait confié à tous et à l'heure du repas. Nous faisons annuellement des oblations pour les défunts et aux jours de nativité des martyrs. Nous regardons comme inconvenant de jeûner et de prier à genoux le jour du Seigneur. Nous usons de la même exemption depuis le jour de Pâques jusqu'à la Pentecôte. Que quelque chose de notre calice ou de notre pain tombe à terre, nous ne le souffrons qu'avec douleur. S'agit-il de nous mettre en voyage ou de marcher, d'entrer ou de sortir, de nous habiller, de nous chausser, de descendre au bain, de nous mettre à table, de prendre de la lumière, de nous asseoir, ou d'entrer au lit, quelque chose que nous fassions, nous marquons notre front du signe de la croix. » Ibid., c. 4: « Demande-moi un témoignage des Ecritures en faveur de ces institutions et de mille autres semblables, tu n'en trouveras aucun. Mais on mettra en avant la tradition qui les consacre, la coutume qui les confirme, la foi qui les observe. » Et un peu plus loin : « Il est donc manifeste par ces exemples,

enseigné les onctions mêmes que nous faisons (au baptême) ? En vertu de quelle autorité faisons-nous trois immersions? Dans quel livre inspiré trouvons-nous les autres choses qui se pratiquent au baptême, comme de renoncer à Satan et à ses anges? N'est-ce pas plutôt dans une tradition secrète et mystérieuse que nous avons puisé cet usage? N'est-ce pas dans les doctrines que nos pères ont conservées intactes au moyen du silence, qui les a protégées contre la curiosité et la malignité? C'est que leur sagesse leur avait appris qu'enveloppées de secret, ces doctrines deviendraient plus vénérables. Car quelle convenance y aurait-il eu à mettre par écrit la doctrine relative à des mystères, qu'il n'est permis de contempler qu'aux seuls initiés! Eh! que se proposait. Moïse, lorsqu'il pourvut à ce que tout le monde ne pût voir ce qui se passait dans le sanctuaire, en établissant un parvis pour le peuple, et une autre partie du temple réservée aux seuls lévites?..... C'est avec la même sagesse que les apôtres et leurs successeurs les plus immédiats, en instituant dès l'origine de l'Eglise certaines cérémonies, ont garanti au moyen du secret et du silence le respect dù aux mystères. Car ce n'est plus un mystère, que ce qui va se répétant de bouche en bouche parmi le peuple. C'est pour cette raison que certains dogmes nous ont été transmis sans écrit, de peur que trop répandus parmi le peuple, ils n'en devinssent pour lui un objet de mépris. Un dogme est autre chose qu'un édit. Les édits doivent être promulgués ; les dogmes au contraire ont besoin du mystère ou du silence. »

3. EUSEBE, Lib. I de demonstratione evangelicâ, c. 8 : « Moïse avait gravé la loi sur des tables inanimées; Jésus-Christ a gravé dans les âmes, qui sont des tables vivantes, la loi de la nouvelle alliance; et ses disciples, à l'exemple de leur maître, ont propagé sa doctrine de telle manière parmi les peuples, qu'en faisant connaître aux plus avancés ce qu'il y avait de plus parfait dans cette doctrine, ils ont su s'accommoder à la faiblesse des autres que les passions tenaient encore asservis et qui avaient besoin de ménagement, en ne leur proposant, soit de vive voix, soit par écrit, que ce qu'ils étaient capables d'admettre ou de comprendre. »

4. S. EPIPHANE, hæresi LXI contra apostolicos: « C'est une nécessité d'admettre la tradition. Car on ne peut pas tout recevoir de l'Ecriture. C'est pourquoi les Apôtres nous ont transmis leur doctrine, moitié par écrit, moitié par tradition, comme nous le fait connaître l'Apôtre lorsqu'il dit: Vous gardez les traditions et les règles que je vous ai données (I Cor., XI, 2), et plus loin : C'est

ce que j'enseigne dans toutes les églises des saints (I Cor., XIV, 55); et encore: Si vous avez retenu (l'Evangile) comme je vous Tai annoncé (I Cor., XV, 2). »

5. TERTULLIEN, de Coroni mitis, c. 5: « Nous avons l'observance ancienne qui, par son antériorité, fait 4. Si l'Ecriture ne l'a point déterminée, toujours est-il que la ocature, qui sans doute est provenue de la tradition, la confirme: en effet, comment un usage s'établirait-il, s'il n'avait sa source dans la tradition? Tu me diras encore que, pour valider la tradition, il faut une autorité écrite. Examinons done si on ne dit almettre de traditions que celles qui sont écrites. Nous affirmerons volontiers qu'il ne faut pas recevoir les traditions non écrites, si eiles n'ont pas en leur faveur le préjugé d'autres institutions que nous maintenous sans pouvoir alléguer aucun texte de l'Ecriture, à titre seul de tradition, et sur l'autorité de la coutume. Pour commencer par le baptême, avant de descendre dans l'eau, sur le lieu, et un peu avant l'église, nous jurons, sous la main du pontife, que nous renonçons à Satan, à ses pompes et à ses anges: ensuite nous sommes plongés trois fois, répondant quique chose de plus que le Seigneur n'a précisé dans son Evangile. Au sortir de là, nous goûtens pour la première fois le délicieux mélange du lait et du miel; à dater de ce jour, nous nous abstenons du bain quotidien toute la semaine. Nous recevons le sacrement de l'Eucharistie dans des assemblées qui ont lieu avant le jour, et seulement de la main de ceux qui président, quoique le Seigneur l'ait confié à tous et à l'heure du repas. Nous faisons annuellement des oblations pour les défunts et aux jours de nativité des martyrs. Nous regardous emme inocavenant de jeuner et de prier à genX le jour du Seigneur. Neus usons de la même exemption depuis le jour de Pâques jusqu'à la PenteoMe. Que quelque chose de notre calice ou de notre pain tombe à terre, nous ne le scuffrons qu'avec douleur. S'agit-il de nous mettre en voyage ou de marcher, d'entrer ou de sortir, de nous habiller, de nous chausser, de descendre au bain, de nous mettre à table, de prendre de la lumière, de noos assevir, ou d'entrer au lit, quelque chose que nons fassivos, boas marqucns notre front du signe de la croix, » EM., c. 4: Decode-moi un témoignage des Ecritures en faveur de ces institutions et de mille autres semblables, tu n'en trouveras abeun. Mais on metura en avant la tražition qui les consacre, la ecotume qui les confirme, la foi qui les observe. » Et un peu plus kin : « Il est dine manifeste par ces exemples.

qu'une tradition non écrite et confirmée par la coutume, fidèle témoin que c'est une tradition approuvée, et se justifiant par la continuation d'elle-même, peut se défendre et se maintenir dans l'observance. La coutume elle-même dans l'absence de la loi, est reçue pour loi dans les choses civiles. >>

6. S. CYPRIEN (1), Serm. de ablutione pedum : « Comme la divinité de l'Esprit-Saint est égale à celle du Christ, ainsi en est-il de l'autorité des institutions qui ont pour auteur l'un ou l'autre ; et ce que les apôtres ont enseigné sous sa dictée n'a pas moins de valeur que ce que le Christ lui-même a enseigné et ordonné de faire en mémoire de lui. Chaque chose ici conserve sa dignité entière, et pour toutes le droit est le même : il n'est permis ni d'y ajouter ni d'en retrancher, ni d'y rien corriger ou changer. >>

7. S. JÉRÔME, dans son dialogue contre les lucifériens, chapitre 4, fait parler ainsi Lucifer de Cagliari : « Ne savez-vous pas que l'usage des Eglises est d'imposer les mains à ceux qui sont baptisés, et d'invoquer en cet état sur eux le Saint-Esprit ? Si vous me demandez où cela est écrit, je vous répondrai : dans les Actes des apôtres. Quand même nous n'aurions pas l'autorité de l'Ecriture, l'accord de tout l'univers sur ce point tiendrait lieu de loi. Car il y a bien d'autres choses qui se pratiquent dans les Eglises par simple tradition, et qui ont toute l'autorité des lois écrites : comme de plonger trois fois dans les fonts du baptême, et au sortir des fonts de présenter aux nouveaux baptisés le lait et le miel mêlés ensemble, en signe de leur enfance spirituelle; de ne jeûner ni se mettre à genoux le dimanche et tout le temps qui s'écoule de Pâques à la Pentecôte; et tant d'autres choses non écrites, qui n'en sont pas moins religieusement observées. » A quoi l'orthodoxe répond: « Je ne disconviens pas que ce ne soit la coutume des Eglises, que l'évêque aille donner le Saint-Esprit par l'imposition des mains à ceux qui, demeurant dans de petits endroits et loin de la ville épiscopale, ont été baptisés par des prêtres ou des diacres. Mais quel attentat est le vôtre de mettre au service de l'hérésie les lois de l'Eglise! »

8. S. CHRYSOSTÔME, dans sa quatrième homélie sur la seconde épître aux Thessaloniciens, sur ces paroles du chapitre II: « Demeurez fermes, et conservez les traditions que vous avez apprises, soit par nos paroles, soit par notre lettre, fait l'observation suivante : Par là il est évident que les apôtres n'ont pas tout consigné dans

(1) Ce sermon ne paraît pas être de saint Cyprien. -- V. NAT. ALex., Hist. eccl. III sæc.

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