Sayfadaki görseller
PDF
ePub

qu'il lui doit, n'en recevra aucun de Dieu. Et si celui qui se révolte contre son roi encourt une juste condamnation, comment pourrait échapper au châtiment celui qui transgresse la volonté de son évêque? Le sacerdoce est la plus haute dignité qu'il y ait parmi les hommes: celui qui l'outrage, outrage Dieu et le Seigneur Jésus-Christ premier-né de toutes les créatures, et qui seul est par nature le souverain prêtre de Dieu (primogenitum totius creaturæ, et solum naturd principem sacerdotem Dei). Conformez-vous exactement entre vous à ce qui a été ordonné par le Christ que les laïques soient soumis aux diacres, les diacres aux prêtres, les prêtres à l'évêque, l'évêque au Christ, comme le Christ lui-même est soumis à son Père (1). »

5. S. AMBROISE, Exhortat. ad virgines: « Nous avons aussi, nous autres évêques, notre noblesse, bien préférable à toutes les préfectures et à tous les consulats; c'est-à-dire que nous avons les dignités de la foi, dont le caractère est impérissable. »

6. Le même, Lib. de Sacerdotali dignitate, c. 2: « Aucune comparaison ne peut égaler l'honneur et l'élévation de la dignité épiscopale. Si vous lui compariez la pourpre des empereurs, les diadèmes des rois, vous verriez entre les deux la même différence qu'entre l'or et le plomb, puisque même les rois et les empereurs se mettent aux genoux des évêques, leur baisent les mains et

(1) Ce passage, tel qu'il est ici rapporté ou fidèlement traduit, ne saurait être de saint Ignace. Voici ce que le véritable saint Ignace écrivait au sujet de l'autorité des évêques à l'église de Smyrne : « Soyez tous les imitateurs de l'évêque, comme Jésus-Christ l'est de son père. Suivez les prêtres comme les apôtres mêmes, et respectez les diacres comme les ministres de Dieu. Que personne n'entreprenne rien dans l'Eglise sans l'ordre et le consentement de l'évêque; que l'on regarde comme l'Eucharistie légitime celle qui est célébrée par l'évêque, ou par celui qu'il a commis en sa place, et que la multitude des fidèles se trouve partout où se trouve l'évèque, comme l'Eglise catholique est partout où est JésusChrist. Il n'est permis ni de baptiser, ni de célébrer les agapes, ces festins de charité, sans la permission de l'évêque; ce qu'il approuve est agréable aux yeux de Dieu, et en vous conduisant ainsi vous ne ferez rien que de juste et de légitime.

» Il est donc raisonnable que nous changions désormais de conduite et que nous retournions à Dieu par la pénitence, puisque nous en avons encore le temps. Le moyen d'y réussir est de ne rien faire que sous la vue de Dieu et dans la dépendance de l'évêque; car celui qui honore l'évêque sera lui-même honoré de Dieu, et celui qui fait quelque chose sans consulter l'évêque rend un culte religieux au démon. » Epitre de saint Ignace aux Smyrniens, trad. de SACY, Sainte Bible, tome IV, page 159, édit. in-folio.

ont recours à leurs prières. Que dirai-je ensuite de tout le peuple, auquel non-seulement l'évêque est préposé par l'ordre de Dieu, mais dont l'Evangile lui fait de plus un devoir de se considérer comme le père ? C'est assurément dans ce sens-là que NotreSeigneur a dit par trois fois à saint Pierre (JoAN., XXI, 16) : Pierre, m'aimez-vous ? et que Pierre ayant répondu à cette triple interrogation Seigneur, vous savez que je vous aime, le Seigneur lui répéta aussi pour la troisième fois : Paissez mes brebis. En ce moment saint Pierre s'est chargé avec nous du soin des brebis et du troupeau, et nous nous en sommes de même tous chargés avec lui. Ainsi lorsque ces mêmes brebis sont confiées aux évêques, c'est qu'elles leur sont données à gouverner. »

7. S. CYPRIEN, Epist. 66 (al. 65) ad Furnenses: « Un homme honoré du sacerdoce, ou consacré au ministère de l'Eglise, doit appartenir exclusivement à l'autel, au sacrifice et à la prière. En effet, il est écrit : « Quiconque est au service de Dieu, évite l'embarras des affaires du siècle, pour plaire à celui auquel il s'est donné. » Cette règle, qui s'applique à tous, s'adresse bien plus rigoureusement encore aux prêtres, qui, occupés des œuvres divines et spirituelles, ne doivent point faire divorce avec l'Eglise, pour vaquer aux affaires ou se mêler aux intérêts du monde. La loi ancienne nous montre les lévites assujettis à des dispositions semblables. La terre promise ayant été partagée entre les onze tribus, la tribu de Lévi fut seule exclue du partage, afin qu'elle fût uniquement consacrée au service de Dieu, tandis que les autres cultivaient la terre, et lui donnaient pour sa subsistance la dîme de tout ce qu'elles recueillaient. Admirable économie des dispositions divines! Dieu ne voulait pas que des hommes consacrés à son service fussent distraits de leur ministère et rappelés aux choses du siècle. La même législation est encore en vigueur aujourd'hui à l'égard du clergé. Afin que ceux qu'elle admet dans les rangs de la cléricature, ne soient jamais détournés de leurs fonctions ni arrachés au ministère de l'autel et du sacrifice, auquel ils doivent être assidus le jour comme la nuit, l'Eglise les décharge des fardeaux du siècle et leur donne une espèce de dîme dans les honorables distributions que nous devons à la charité de nos frères (1).

[ocr errors]

(1) Cf. Les Pères de l'Eglise, trad. par M. de Genoude, t. V bis.

Question XIII.

Comment pourrons-nous obtenir ces précieux avantages? Nous recueillerons tous les avantages attachés à l'institution divine de la hiérarchie ecclésiastique, si, au lieu d'aspirer à ce qui est élevé, nous nous tenons dans les bornes de la modération en travaillant avec soin à conserver l'unité d'un même esprit par le lien de la paix, et c'est ainsi que nous nous montrerons les brebis humbles et dociles de Jésus-Christ.

Le propre des brebis, c'est de fuir les loups; de s'attacher, non à des étrangers, mais à leurs propres pasteurs; de se soumettre à ceux-ci comme à ceux que le Seigneur a chargés de la conduite habituelle du troupeau, d'écouter leur parole comme celle de l'Esprit de vérité.

C'est ce divin Esprit qui prend soin d'enseigner, de paître et de protéger le troupeau de Jésus-Christ par le moyen des supérieurs ecclésiastiques même mauvais, et qui par eux nous recommande l'observation des commandements de notre Père céleste et de l'Eglise notre mère sous le voile de ces paroles mystérieuses: Ecoutez, mon fils, les instructions de votre père, et n'oubliez point la loi de votre mère. Il nous inculque encore la même obligation par ces autres paroles: Conservez, mon fils, les préceptes de votre père, et n'abandonnez pas la loi de votre mère (XIII).

TÉMOIGNAGES DE L'ÉCRITURE.

1. Romains, XII, 3 : « Je vous exhorte aussi, vous tous, selon le ministère qui m'a été donné par grâce, de ne point vous élever au-delà de ce que vous devez dans les sentiments que vous avez de vous-mêmes, mais de vous tenir dans les bornes de la modération. >>>

XIII.

Quo pacto insignes hos fructus consequemur?

dominici præfectis sese submittere : in illis audire Spiritum veritatis.

Is est, qui per malos etiam præpositos dominicum gregem docere, pascere et conservare dignatur, quique per eosdem', tum Dei Patris, tum Ecclesiæ Matris præcepta nobis his verbis commendat : Audi fili mi disciplinam patris tui et ne dimittas legem matris tuæ. Et rursus idem inculcans: Conserva, inquit, fili mi, præcepta patris tui, et ne dimittas legem

Ita nimirum, si non altè, sed sobriè sapiamus, solliciti semper servare unifatem Spiritus in vinculo pacis, ut nosmet oves Christi humiles obedientesque præstemus. Quarum sanè ovium illud est proprium, lupos fugere nec alienos, sed suos pastores sequi illis velut ordinariis ovilismatris tuæ.

2. Ephésiens, IV, 3 : « Travaillez avec soin à conserver l'unité d'un même esprit par le lien de la paix. »

[ocr errors]

3. JEAN, X, 2-5 : « Celui qui entre par la porte est le pasteur des brebis. C'est à celui-là que le portier ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle ses propres brebis par leur nom et il les fait sortir. Et lorsqu'il a fait sortir ses propres brebis, il va devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. Elles ne suivent point un étranger, mais elles le fuient, parce qu'elles ne connaissent point la voix des étrangers. >>

4. JEAN, XXI, 17 : « Paissez mes brebis. >>

5. Tite, III, A : « Avertissez-les d'être soumis aux princes et aux magistrats, de leur obéir, d'être prêts à faire toutes sortes de bonnes œuvres. >>

6. Hébreux, XIII, 17 : « Obéissez à vos conducteurs, soyez soumis à leurs ordres; afin qu'ainsi qu'ils veillent pour vos âmes, comme devant en rendre compte, ils s'acquittent de ce devoir avec joie, et non en gémissant; ce qui ne vous serait pas avantageux. >>

7. MATTHIEU, X, 20: « Ce n'est pas vous qui parlez, mais l'esprit de votre Père qui parle en vous. »

8. JEAN, XV, 26: « Je vous enverrai de la part de mon Père cet Esprit de vérité. »

9. Ibidem, XIV, 16, 26: « Je prierai mon Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous; cet Esprit de vérité vous enseignera toutes choses, et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. »>

10 Ibidem, XVI, 13 : « Quand l'Esprit de vérité sera venu, il vous enseignera toute vérité. »

11. MATTHIEU, XXIII, 2-3 : « Les scribes et les pharisiens sont assis sur la chaire de Moïse. Observez donc et faites ce qu'ils disent; mais ne faites point ce qu'ils font. >>

[ocr errors]
[ocr errors]

12. Philippiens, I, 15-18 « Il est vrai que quelques-uns prêchent Jésus-Christ par un esprit d'envie et de contention, et que les autres le prêchent par une bonne volonté. Les uns prêchent Jésus-Christ par charité, etc., les autres le prêchent par un esprit de jalousie, avec une intention qui n'est pas pure, etc. Mais qu'importe ? Pourvu que Jésus-Christ soit annoncé de quelque manière que ce soit, soit par occasion, soit par un vrai zèle; je m'en réjouis, et je m'en réjouirai toujours. » 13. JEAN, XI, 51: « Or il ne disait pas cela de lui-même ;

mais étant grand-prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation. »

14. MATTHIEU, XVIII, 17: « S'il n'écoute pas l'Eglise, regardez-le comme un païen et un publicain. »

15. Deuteronome, XVII, 8-13; comme dans le corps de la réponse.

16. Proverbes, I et VI; comme dans le corps de la réponse.

TÉMOIGNAGES DE LA TRADITION.

1. S. BERNARD, Lib. de præcepto et dispensatione, c. 12: « Qu'importe que ce soit par lui-même ou par ses ministres, par des hommes ou par des anges, que Dieu fasse connaître aux hommes ses volontés? Mais, direz-vous, des hommes peuvent facilement se tromper en prenant pour volonté de Dieu ce qui ne l'est pas dans les choses douteuses, comme ils peuvent tromper les autres en prétendant leur intimer cette volonté divine. Eh! qu'est-ce que cela fait à vous qui n'en savez rien, et qui savez d'ailleurs par l'Ecriture (MALACH., II, 7) que les lèvres du prêtre sont les dépositaires de la science, et que c'est de sa bouche que l'on doit rechercher la connaissance de la loi, parce qu'il est l'ange du Seigneur des armées ? C'est de sa bouche, dirai -je à mon tour, que l'on doit rechercher la connaissance de la loi : non de celle qui résulte évidemment, soit du témoignage de l'Ecriture, soit des prescriptions de la raison, car alors il ne faut ni attendre un maître pour s'en instruire, ni écouter celui qui nous parlerait différemment; mais c'est de la bouche du prêtre qu'on doit rechercher la connaissance de la loi, si cette loi paraît obscure ou douteuse, en sorte qu'on ignore quelle est au juste la volonté de Dieu, si l'on ne s'en informe auprès de ceux dont les lèvres sont dépositaires de la science, et qui sont les anges du Seigneur des armées. A qui enfin pourrions-nous mieux nous adresser pour connaître les desseins de Dieu, qu'à ceux à qui est confiée la dispensation de ses mystères? Nous devons donc écouter celui qui nous tient la place de Dieu comme nous ferions Dieu luimême, dans tout ce qui n'est pas ouvertement contraire à la

volonté de Dieu. >>

2. S. EPIPHANE, Hares. 75 contra Aerium, dit en parlant de certaines traditions: « L'Eglise est dans la nécessité de se conduire ainsi, puisque c'est une tradition qui lui vient des Pères. Eh! qui osera enfreindre le précepte de son père, ou celui de sa mère? Ecoutez, mon fils, nous dit Salomon, les instructions de

« ÖncekiDevam »