LA CITÉ DE DIEU DE SAINT AUGUSTIN TRADUCTION NOUVELLE AVEC UNE INTRODUCTION ET DES NOTES PAR M. ÉMILE SAISSET PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE A École Normale et au Collège de France TOME TROISIEME PARIS CHARPENTIER, LIBRAIRE-ÉDITEUR 39, RUE DE L'UNIVERSITÉ 1855 LIVRE XIII. Argument. Saint Augustin s'attache à établir dans ce livre que la mort est pour les hommes une punition et une suite du péché d'Adam. CHAPITRE PREMIER. De la chute du premier homme et de la mort qui en a été la suite. Sorti de ces épineuses questions de l'origine des choses temporelles et de la naissance du genre humain, l'ordre que nous nous sommes prescrit demande que nous parlions maintenant de la chute du premier homme, ou plutôt des premiers hommes, et de la mort qui l'a suivie. Dieu, en effet, n'avait pas placé les hommes dans la même condition que les anges, c'est-à-dire de telle sorte qu'ils ne pussent pas mourir, même en devenant pécheurs; il les avait créés pour passer sans mourir à la félicité éternelle des anges, s'ils fussent demeurés dans l'obéissance, ou pour tomber dans la peine très-juste de la mort, s'ils venaient à désobéir. |