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riers. Dans les deux premiers districts, | maine, Paris, 1746), pour des têtes choisur 100 naissances, il y a eu 30 décès sies; celle de la ville de Northampton, en avant l'âge de 10 ans, et 50 avant celui Angleterre, d'après W. Morgan (The de 40 ans; tandis que dans les deux der- | principles and doctrine of assurances, niers la mortalité a été de 44 à 48 avant annuities on lives, etc., Londres, 1821), la première époque de la vie, et de 64 à et enfin celle de Carlisle d'après J. Milne 69 avant la seconde. Enfin, au moment (A treatise on the valuation of annui de la naissance, la vie probable, évaluée ties and assurances on lives and survid'après les seuls décès, aurait été, pour vorships, Lond., 1815). La première de les deux sexes réunis, de 39 ans dans le ces tables indique combien sur 1 million district nord du comté d'York, de 43 d'enfants qu'on suppose nés au même inans dans le comté d'Hereford, et seule- stant, il en reste de vivants après 1 an, 2 ment de 19 dans le district ouest du ans, 3 ans, etc., jusqu'à 110 ans où il n'en comté d'York, et de 12.5 dans celui de existe plus. A 10 ans, il n'en reste plus Lancaster. que 551,122; à 20 ans, 502,216, ou à

Il a été également constaté par les re-peine plus de la moitié; à 30 ans, 438,183; cherches de John Barton, recherches fai- à 40 ans, 369,404; à 50 ans, 297,070; tes en Angleterre de 1780 à 1820, que le à 60 ans, 213,567; à 70 ans, 117,656; plus ou moins d'abondance ou de vileté à 80 ans, 34,705; à 90 ans, 3,830; à des grains exerce sur la mortalité des dis- 100 ans, 207. A 45 ans, il n'en reste que tricts agricoles et manufacturiers une in- 334,092, ou un peu plus du tiers. Un fluence bien précise. Ainsi dans cette pé- quart des enfants meurent dans la preriode de 1780 à 1820, la mortalité a été mière année, un tiers ne parviennent pas beaucoup plus forte pour les années de à l'âge de 2 ans. Toujours, d'après cette grande abondance ou de vileté des grains table de Duvillard, le danger de mourir dans les districts agricoles que dans les est le plus petit possible à l'âge de 10 ans. districts manufacturiers, et pour les an- La vie probable est, pour l'enfant qui nées de grande disette dans les districts vient de naître, de 20 ans ; elle augmanufacturiers que dans les districts agri- mente à 1 an, 2 ans, 3 ans; elle parvient coles. Les calculs de John Barton l'ont à sa plus grande longueur, qui est de 45 conduit au résultat suivant, à savoir que ans, à l'âge de 4 ans, et elle va toujours l'extrême bas prix du pain, si mortel aux en diminuant ensuite. La vie moyenne est cantons agricoles, l'est encore, mais à un de 28 ans à partir de la naissance. En degré bien moindre, aux cantons manu- la calculant pour chaque âge, on trouve facturiers. qu'elle est la plus longue possible, de 43 ans 5 mois, à l'âge de 5 ans. Depuis l'époque où cette table a été dressée, on a remarqué des changements notables dans les divers éléments de la population, et il est à désirer que l'on rassemble tous les documents nécessaires pour construire une table qui convienne mieux à l'etat actuel de la population en France.

Tous ces calculs importent autant à l'intérêt privé qu'à l'intérêt général; il est utile à chacun de connaître approximativement l'influence de tout ce qui nous entoure sur nous-mêmes. Il importe à tous de bien saisir les causes qui peuvent concourir à accélérer ou à retarder le mouvement de la population. Ce n'est pas simplement une question d'une utilité économique, mais principalement d'une utilité sociale. Voy. PoJ. D. C-ZE.

PULATION.

On trouve dans l'Annuaire du Bureau des Longitudes (1842, p. 176 et suiv.) des tables de la loi de la mortalité en France, d'après Duvillard (Analyse de l'influence de la petite-vérole sur la mortalité, 1806), et d'après Deparcieux Essai sur les probabilités de la vie hu

« La table de Duvillard, qui donne une mortalité un peu trop rapide, même pour la population générale de la France, ne peut pas suffire, dit M. Mathieu, à toutes les combinaisons qui reposent sur les probabilités de la durée de la vie humaine. Aussi, en France, il y a des compagnies d'assurance sur la vie qui se servent de la table de Duvillard pour les sommes payables au décès des assurés; mais, pour les assurances payables du vivant des assu

rés, elles font usage de la table que Deparcieux a construite pour des têtes choisies, et qui donne une mortalité bien plus lente que celle de Duvillard. Des compagnies anglaises se servent, dans les mêmes circonstances, des tables qui représentent la loi de la mortalité dans les villes de Northampton et de Carlisle. La mortalité est encore plus rapide dans la table pour la ville de Northampton que dans la table de Duvillard, et encore plus lente à Carlisle que dans la table de Deparcieux. Suivant que l'on range les individus assurés dans des classes dont la mortalité est rapide ou lente, on emploie des tables de mortalité rapide comme celle de Duvillard, ou lente comme celle de Deparcieux. »

On trouve, dans le même Annuaire (p. 124), un tableau des décès de la ville de Paris, d'où l'on peut tirer des rapports intéressants sur les chances de mortalité, suivant l'âge, le sexe et l'état de mariage dans cette grande ville. On y voit que sur 3,255 enfants morts dans les 3 premiers mois de la naissance, 1,701 étaient du sexe masculin, 2,455 du même sexe, sur 4,638 morts dans la première année. A l'âge de 20 à 25 ans, on trouve l'énorme proportion de 1,143 hommes (dont 35 seulement de mariés), à 624 femmes (dont 215 de mariées); mais il faut sans doute tenir compte de la quantité d'étran gers de cet âge qui viennent augmenter la population de Paris. A l'âge de 70 à 90 ans, on trouve 2,395 femmes, et seulement 1,472 hommes. Z.

MORTE (MER), grand lac qui s'étend au sud-est de la Palestine, dans une longueur de plus de 18 lieues, et l'un des plus remarquables du globe par la composition chimique de ses eaux et des terres qui l'entourent. Mentionné dans la Bible sous les noms de mer de l'Orient, mer de la Plaine et mer de Sel, les Grecs et les Romains l'appelèrent lac Asphaltite à cause de l'asphalte (voy. ce mot et BiTUME) qu'il recèle. Ce lac doit son nom de mer Morte autant à la nudité de ses bords qu'à l'absence de tout être vivant dans son sein. Ses eaux sont les plus salées que l'on connaisse: elles contiennent, selon Klaproth, près de de sel. Elles ont un fond limoneux et ses bords sont impré

gnés de matières salines qui arrêtent la végétation, aussi bien que les émanations sulfureuses et bitumineuses qui s'exhalent de sa surface. Il n'est plus permis de croire que les oiseaux y tombent des airs dans leur vol et que les corps les plus lourds, tels que le fer, y surnagent; mais les sombres brouillards dont ce lac est souvent enveloppé sont toujours fortement chargés de matières salines, qui se déposent sous la forme d'incrustations sur tous les objets du rivage. Le Jourdain (voy.) y a son embouchure et joue le principal rôle dans le renouvellement de ses eaux continuellement absorbées par l'ardeur du soleil. Les Arabes du voisinage nomment la mer Morte, Bahr-el-Louth, c'est-à-dire lac de Loth, du cousin et ami d'Abraham, qui doit y avoir habité, car c'est sur l'emplacement occupé par ce vaste réservoir que se trouvait anciennement, d'après la Genèse, la plaine fertile et richement peuplée de Siddim. Mais c'est à tort qu'on est convenu d'y marquer également la place des villes de Sodome (voy.) et de Gomorrhe, dévorées par le feu du ciel, et dont on chercherait peut-être avec plus de succès les traces dans les déserts arides et brûlés qui avoisinent le lac, conformément aux indications que fournit à cet égard l'AncienTestament. CH. V.

MORTIER. On donne ce nom à un mélange de chaux et de sable, de ciment ou de pouzzolane (voy. ces noms) détrempé avec de l'eau, et servant à lier les pierres et les moellons d'une construction. On s'en sert aussi comme enduit (voy.), et lorsque la chaux éteinte est mêlée à de gros cailloux, le mortier prend le nom de béton (voy.). Les Romains étaient parvenus à un grand degré de perfection dans la confection des mortiers, qui ont assuré une longue durée à leurs monuments. Il y avait autrefois à Paris des mortelliers, dont l'art consistait à battre dans des mortiers certaines pierres dures, que l'on croit être de la pierre meulière, afin de les réduire en poussière pour en faire du ciment. Ils habitaient une rue près de la Grève, qui aura pris de là son nom de la Mortellerie. Lorsque plus tard on fit des ciments avec de la brique pulvérisée, on l'écrasa

simplement à l'aide de gros marteaux, et la confection de ces mortiers confiée à tous les manœuvres maçons, cessa d'être une branche particulière de la maçonnerie.

On nomme aussi mortier un vase de métal, de marbre ou de pierre dure, de verre, de bois, etc., dont la forme ressemble assez à celle d'une cloche renversée, et dans lequel on broie toutes sortes de substances, au moyen d'un pilon, que l'on pourrait comparer au battant de la cloche.

Mortier se dit, en outre, d'une espèce de bonnet rond de velours noir, bordé de galon d'or, que les présidents de parlement portaient dans l'exercice de leurs fonctions, et qui est encore aujourd'hui à peu près la coiffure des présidents des cours de justice. Z.

MORTIER (art mil.). On nomme mortier une bouche à feu qui a la forme d'un gros canon court, et rappelle un mortier à piler. On en fait usage dans les siéges; la destination de cette arme est de lancer des bombes (voy.) de divers calibres pour démonter les batteries ennemies, détruire les bâtiments et magasins militaires, bouleverser les ouvrages de fortifications, et en expulser les défenseurs. On se sert de cette espèce de bouche à feu (voy.) dans l'attaque comme dans la défense des places, mais surtout dans l'attaque. Pour la charger, on la pose sur ses tourillons et sur sa culasse; elle se pointe ordinairement sous un angle très ouvert. L'âme du mortier a de longueur à peu près une fois et demi son calibre; et la chambre est généralement troncconique. Au moyen de cette forme, la bombe, qui pourrait se trouver d'un calibre moindre que celui de la bouche à feu, touche toujours exactement dans le mortier les parois intérieures de l'âme, et ne laisse aucun passage au fluide élastique pour s'échapper en pure perte : la poudre agit par conséquent contre le projectile avec toute la force dont elle est susceptible.

Il y a des mortiers de trois dimensions: un du diamètre de 12 pouces (0.33); un second du diamètre de 10 pouces 1 ligne (0.30); et un troisième de 8 po. 3 lign. (0.27). La charge des premiers

et celle des seconds, à chambre pleine, est de 1.68 kilogr.; elle est, pour les mortiers de 8 po., de 0.734 kil. Il y a 2 mortiers de 10 po., l'un à grande portée, et l'autre, plus léger, à petite portée : ils ont tous deux les mêmes bombes. On peut charger le mortier de 10 po., à grande portée, de 3.55 kil. de poudre.

Le mortier de 12 po. pèse environ 1,337 kilogr.; celui de 10 po., à grande portée, 1,042.80 kil.; celui de 10 po., à petite portée, 793 kil. ; et celui de 8 po., à peu près 293 kil. Le poids des mortiers les rend embarrassants, surtout celui des mortiers de 12 po. : aussi a-t-on renoncé à l'usage de ceux-ci, pour s'en tenir au mortier de 10 po. à grande portée, qui produit tous les effets dont on a besoin pour l'attaque et la défense des places.

Indépendamment des mortiers dont nous venons de parler et que l'on emploie habituellement dans les siéges, on en a coulé d'autres à semelle pour la défense des côtes il y en avait plusieurs dans les batteries de côte au camp de Boulogne. Comme leur inclinaison est invariable, on est obligé de varier la charge pour obtenir des portées diverses, suivant l'éloignement des vaisseaux sur lesquels on tire. Ils sont connus sous le nom de mortiers à la Gomer, du nom de leur inventeur. Les fonderies de la marine ont aussi coulé des mortiers de côte en bronze et en fer, les uns à semelle, les autres à tourillon, dont la chambre contient environ 9.79 kilogr. de poudre. L'usage des mortiers présente un inconvénient dans l'incertitude du tir, car la précision du tir dépend beaucoup de la longueur de la bouche à feu; or, on a vu plus haut que les mortiers sont très courts.

Les batteries (voy.) de mortiers ne diffèrent, dans leur construction, des batteries de canons, que parce qu'elles n'ont pas d'embrasures; les bombes se tirent toujours sous l'angle de 45o et quelquefois au-dessus. Il faut établir solidement leurs plates-formes, pour les mettre en état de résister à l'effet considérable qu'elles ont à supporter dans le tir. Elles doivent, en outre, être parfaitement horizontales pour ne point augmenter encore les causes nombreuses d'inexactitude qu'on ne peut éviter dans le jet des bombes.

Les mortiers peuvent en certains cas suppléer les obusiers (voy.) pour tirer à ricochet (voy.) des bombes de 8 pouces. Le peu d'élévation du mortier sur son affût oblige alors à reculer beaucoup la bouche à feu et à percer des embrasures, ce qui affaiblit le parapet (voy.) et découvre les canonniers. On ne doit donc employer ainsi les mortiers que quand on ne peut pas faire autrement. Les Hollandais se servent de petits mortiers dits à la Cohorn pour lancer des grenades. Les Français en avaient aussi au dernier siége d'Anvers (voy.), où, sur 150 bouches à feu, il y avait 59 mortiers, y compris le mortier-monstre à la Paixhans. En général, les mortiers entrent à peu près pour un tiers dans l'armement des places.

On se sert aussi quelquefois de pièces de canon pour tirer des bombes. M. le général Paixhans a fait voir, par de belles expériences exécutées à Brest, tout le parti qu'on peut tirer de cette nouvelle disposition.

que

Après la découverte de la poudre (voy.), qui eut lieu en 1338, les anciennes machines de guerre ne purent lutter contre les nouvelles bouches à feu. A la suite de tâtonnements, souvent ingénieux, quelquefois bizarres, l'artillerie de tous les peuples adopta le mortier, en variant sa forme et ses dimensions, suivant l'usage auquel on le destinait. Cette bouche à feu parait avoir été employée pour la première fois au fameux siége de Rhodes soutint en 1480, contre les Turcs, le grand-maître P. d'Aubusson (voy.). Les Castillans en employèrent aussi, en 1485, dans le royaume de Grenade, au siége de Rouda contre les Maures, pour lancer sur la ville des matières inflammables qui embrasèrent les maisons et les édifices; ils forcèrent ainsi la garnison à capituler. Après avoir augmenté, pendant les xvi® et XVII siècles, au-delà de toute proportion le calibre et la portée des mortiers, on a abandonné ces bouches à feu monstrueuses qui étaient mal calculées, pour les ramener aux dimensions que nous avons indiquées plus haut. La plus forte bombe du calibre de 10 et 12 pouces pesant au plus 75 à 80 kilogr., on chercha, dans les constructions nécessaires à la défense des places, à assurer la conservation des

bâtiments militaires, casernes, hôpitaux, magasins et casemates (voy.), en donnant à leurs voûtes un mètre d'épaisseur, ce qui les met à l'épreuve de la chute de ces projectiles. Mais de nouvelles expériences, faites avec le plus grand succès par M. le général Paixhans, vont sans doute exiger quelques modifications dans les constructions que nécessite la défense des places. Cherchant dans des vues d'humanité à réduire la durée des siéges, et par conséquent la perte d'hommes, qui en est la triste et inévitable conséquence, cet officier général a transformé, par des changements importants, le mortier en une bouche à feu dont la menace et au besoin l'emploi sont de nature à ébranler physiquement et moralement la défense (voir son ouvrage intitulé: Fortifications de Paris, 1834). Étant en Belgique avant le dernier siége d'Anvers, il proposa au gouvernement belge son nou-veau mortier qui fut exécuté et mis en expérience. Le général rend compte des effets de cette arme nouvelle en ces termes : « La bombe de ce mortier pèse 500 kilogr., y compris 50 kil. de poudre qu'elle contient. Pour la porter à 1,000TM, il ne faut qu'une charge de poudre de 6 kilogr.; et avec sa charge entière de 13 kilogr., elle a été à 1,480. Elle s'est enfoncée à sa chute de plus de 2TM dans le sable (et l'on sait que le sable est peu compressible); elle a fait en éclatant des excavations de 6m de diamètre; elle a envoyé à plus de 300 des éclats dont quelques-uns pesaient 80 kil. Quand le siége d'Anvers commença, ce mortier (nouveau venu) ne fut pas accepté; mais il le fut plus tard : il tira quinze bombes, et immédiatement la citadelle se rendit. »

m

m

Les témoignages rendus par M. le général Chassé et M. le colonel Germoens constatent authentiquement toute la puissance du mortier-monstre du général (alors colonel) Paixhans et les effets prodigieux qu'on a droit d'en attendre. Une bombe, qui avait 2 pieds de diamètre, fit un trou assez grand pour y enterrer deux chevaux. L'objection tirée de la pesanteur de ce mortier ne nous paraît pas sérieuse. Il a été transporté de Liége à Anvers pendant l'hiver, il pourra donc faire d'autres voyages; enfin, comme l'a

les chances de guerre, en compensant la
supériorité des forces matérielles par la
promptitude des manœuvres et par la
fortune du tir.
C-TE

dit avec raison l'auteur: « La preuve qu'il peut marcher, c'est qu'il a marché. » Les effets produits par cette nouvelle arme forceront les ingénieurs militaires à augmenter la résistance des voûtes des magasins, casemates, etc.; car ils ne peuvent méconnaitre l'insuffisance des dimensions adoptées jusqu'ici, et la nécessité de mettre les constructions militaires à l'abri d'un bombardement où l'on emploierait le mortier-Paix hans.

Depuis le siége d'Anvers, il a été fait de nouvelles épreuves sur le mortiermonstre, et, de concert avec le général Paixhans, les Belges y ont apporté quelques heureuses modifications, surtout dans la chambre, qui, cylindrique dans le mortier employé au siége d'Anvers, est devenue un peu conique dans le nouveau modèle qu'ils ont coulé, ce qui, en ouvrant davantage cette chambre au contact avec la bombe, diminue la chance d'avoir ce projectile brisé par l'action de la charge sur un point trop peu étendu.

MORTIER (EDOUARD-ADOLPHE-CASIMIR-JOSEPH), duc DE TRÉVISE, naquit au Cateau-Cambrésis (Nord), en 1768. Au moment où son père était député aux États-Généraux par le tiers-état de sa ville natale, lui-même prenait du service parmi les volontaires de son département. Devenu capitaine, en 1791, il assista successivement à l'affaire de Quiévrain, aus batailles de Jemmapes, de Neerwinde, de Pellemberg, aux siéges de Namur et de Maestricht. Il fut fait adjudant général, le 7 septembre 1793, après la bataille d'Hondschoote, et prit part à toutes les opérations françaises en Belgique, sur la Roer et sur le Rhin. Faisant partie de l'armée de Sambre-et-Meuse, il tourna, le 4 juin 1796, à Altenkirchen, la position de l'ennemi. A Friedberg, il fut chargé du commandement de l'avantgarde, et effectua avec elle le passage de la Nidda. Le 13 juillet, il fit signer au général autrichien la capitulation de Francfort-sur-le-Mein, et à la reprise des hostilités, il chassa l'ennemi au-dela du Mein. Le 6 août, il combattit à Hirscheid; le 11, il fit capituler le fort de Rothenberg; le 30 décembre, il négocia avec l'électeur la reddition de Mayence. Le traité de Campo-Formio vint mettre un terme à cette série de succès, qui lui valurent pour récompense le commandement du 23o régiment de cavalerie.

En 1799, nommé général de brigade, Mortier fut désigné pour commander les avant-postes de l'avant-garde de l'armer du Danube. Le 25 mars, il repoussa les Autrichiens, à Lieptingen. Le 25 septem

Il y a encore deux nouvelles espèces de mortier l'un qui porte le nom de mortier à la Villantroys, et qui, avec d'énormes charges de poudre, a envoyé quelques bombes jusqu'à 6,000m (cependant on en a employé au siége de Cadix à une moindre distance, qui n'ont pas produit autant d'effet); l'autre, le canon à bombe du général Paixhans, est un véritable mortier allongé, qui porte à 2,000m, sous l'angle de 5o, une bombe de 40 kilogr. chargée du même poids en mitraille; il criblerait de 800 balles de fer le fossé d'une place qui serait envahi par l'assiégeant et l'en chasserait vivement. Aussi a-t-on déjà réuni un assez bon nombre de ces canons au château de Vincennes, pour la défense des fortifica-bre, il fut envoyé à l'armée d'Helvétie en tions de Paris. Cette nouvelle arme fait dès à présent partie de l'armement des bâtiments de la marine française et de la marine anglaise ; et la confiance des marins dans cette arme est telle, qu'ils regardent la durée d'un combat, entre deux navires armés ainsi, comme ne pouvant pas se prolonger au-delà de quelques minutes. On conçoit que l'effet d'une si grande puissance destructive doit être d'éloigner les occasions et de diminuer

qualité de général de division, se trouva au passage de la Limat et assista à toutes les affaires qui précédèrent et suivirent la bataille de Zurich. Masséna (voy.} l'employa principalement à la poursuite des Russes. Il fut ensuite chargé d'opérer contre les Autrichiens dans le Tyrol, le Vorarlberg et le pays des Grisons; puis il passa à la 2o division de l'armée du Danube. Mais presque aussitôt, le 29 mars 1800, il fut appelé au commande

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