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l'Hevea guianensis, qui, pendant longtemps fut considéré comme la plus importante des espèces végétales capables de fournir du caoutchouc. Ultérieurement il fut démontré que, si cette espèce n'est pas sans

Fig. 2.

UN PIED D'Hevea brasiliensis CULTIVE A WANGATA
(Congo belge).

valeur, il en est d'autres, du même genre, beaucoup plus importantes pour la culture, en premier lieu l'Hevea brasiliensis.

Pendant de longues années, le caoutchouc brut fut sans emploi industriel en Europe; il fallut les travaux de nombreux chimistes européens et américains pour

en faire saisir les propriétés utiles. C'est depuis le commencement du XIXe siècle que ces recherches ont démontré la valeur du produit et que l'industrie du caoutchouc a été vraiment fondée, en Angleterre et en France où se trouvent encore actuellement des firmes qui furent des initiatrices de ces industries.

Jusque vers 1860 l'Amérique du Sud, l'Inde et Java furent les seuls producteurs de caoutchouc du monde. Quant à l'Afrique, ce fut seulement plus tard qu'elle exporta du caoutchouc; mais arrivée tardivement sur le marché mondial elle s'y est présentée si forte, qu'elle y a dépassé comme production, l'Inde et Java.

Dans ces dernières années, on a vu la plupart des régions tropicales entrer dans le mouvement commercial créé par l'exploitation du caoutchouc; mais à la tête de ce mouvement sont restés, et se trouvent probablement pour assez longtemps encore, le Brésil et l'Afrique tropicale.

Le caoutchouc, appelé aussi « gomme élastique », et souvent même simplement « gomme », est dénommé << india rubber » par les Anglais, « gummi » par les Allemands, « Seringa » par les Espagnols et « Xiringa » par les Portugais; il doit être considéré comme un mélange de carbures d'hydrogène, qui, sous l'action de l'oxygène de l'air, se changent en produits plus ou moins résineux formant le caoutchouc brut du com

merce..

La gomme élastique a une constitution différente suivant le genre de plante qui l'a produite; mais il est difficile, dans l'état actuel de nos connaissances, d'établir, par voie chimique ou par voie physique, l'origine certaine des gommes qui arrivent sur le marché.

Le caoutchouc brut du commerce se présente sous l'aspect d'un corps mou, extensible, élastique; à son arrivée chez nous, il est généralement plus ou moins

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chargé d'humidité et de matières étrangères qui peuvent lui communiquer une odeur assez forte, parfois même fétide. Pur, il est blanc ou légèrement jaunâtre, et translucide en lames minces; mais un tel caoutchouc est encore relativement rare sur nos marchés.

Le caoutchouc est mauvais conducteur de la chaleur et de l'électricité; il est imperméable à l'eau, se ramollit légèrement dans l'eau bouillante sans s'y dissoudre; il n'est pas soluble dans l'alcool, mais forme avec certains liquides tels que l'éther, le sulfure de carbone, le chloroforme, l'alcool absolu ou leurs mélanges, des solutions ou des pseudo-solutions plus ou moins claires.

L'action de ces réactifs varie d'ailleurs notablement suivant les conditions physiques dans lesquelles se trouvent les produits mis en expérience. L'air et la lumière transforment petit à petit le caoutchouc brut, et même le caoutchouc vulcanisé, qui, primitivement secs et nerveux, deviennent au bout d'un certain temps visqueux et gluants.

Une des caractéristiques des caoutchoucs est de renfermer une certaine proportion de résines qui peut aller de 1% dans les qualités supérieures de Para, à 35% dans les qualités inférieures d'Afrique. Cette proportion de résines, qui entre pour beaucoup dans l'estimation des caoutchoucs, varie non seulement suivant l'origine, c'est-à-dire suivant les plantes qui les ont fournis, mais encore avec les conditions de végétation des plantes et leur âge; les plantes jeunes renferment toujours plus de résines dans leurs produits que les plantes adultes.

Cette observation a une importance capitale pour le planteur elle démontre que pour ces essences il faut savoir attendre, il ne s'agit pas de recueillir un produit quelconque, mais de chercher à obtenir un produit de valeur.

Les tissus du végétal qui fournissent la matière première dont est extrait le caoutchouc, se trouvent principalement dans les écorces. Cette matière première, liquide laiteux, est localisée dans un système de vaisseaux laticifères anastomoses, et dans ce latex le caoutchouc se trouve en suspension. Le latex des plantes à caoutchouc est généralement blanc au moment où il s'écoule de la blessure faite à la plante ; certains latex sont rosés, d'autres brunâtres ou même noirs, mais ce sont là des exceptions. Le latex plus ou moins liquide, suivant la saison, le moment de la récolte et l'origine, possède, en général, une odeur agréable et légèrement aromatique; son goût est plus ou moins douceâtre; sa réaction, quand il est pur et frais, est légèrement alcaline. Il consiste en de nombreux globules en suspension dans un liquide incolore. Ces globules de dimensions variables, comparables à celles de certaines bactéries, n'atteignent guère plus de 3 millièmes de millimètre; ils passent librement par les filtres ordinaires, mais ils peuvent être séparés au moyen des filtres Chamberlan. Ils se composent de caoutchouc mélangé à un pourcentage faible, mais variable, d'huiles et de résines de nature encore mal déterminée.

Chez le Castilloa elastica, les globules de caoutchouc sont sphériques et différents de grandeur; le latex du tronc contient les plus grands, ce qui explique sa plus facile séparation par écrémage. Chez l'Hevea brasi liensis, les globules sont ovales, un peu pointus à une des extrémités; chez le Ficus elastica et le Funtumia elastica ou caoutchoutier de Lagos, ils sont globuleux; tandis que chez le Manihot Glaziovii ou caoutchoutier de Ceara, ils sont allongés, rappelant plus ou moins par leur forme des baguettes de tambour.

Le liquide, qui tient ces globules en suspension, est de l'eau contenant en solution un peu de matières

III SÉRIE. T. XV.

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