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tion du caoutchouc des tissus laticifères ne réussissent pas avec toutes les essences, comme d'ailleurs les procédés chimiques et physiques ne peuvent être employés indifféremment avec tous les latex.

Les différents procédés d'obtention de caoutchouc peuvent donc se classer en deux grandes catégories; dans la première il faut partir du latex qui sera enlevé au préalable à la plante qui le produit ; dans la seconde on agit directement sur les tissus qui renferment ce latex.

Dans cette première subdivision, il faut d'abord envisager l'obtention du caoutchouc par évaporation à l'air ou l'absorption du liquide par un autre corps. Ce procédé est encore appliqué de nos jours dans différentes régions du Ceara, de l'Ecuador, de l'Afrique centrale, de la Malaisie et de Madagascar. Lorsqu'on laisse sécher le latex sur les écorces ou sur la terre, on suit ce procédé.

On peut également obtenir la coagulation en faisant agir sur le latex la chaleur, soit la chaleur naturelle du corps comme on le pratique parfois dans certaines régions du Congo, de l'Angola, de la Zambésie du Nord, de l'Afrique orientale allemande, soit la chaleur artificielle. Dans l'emploi de la chaleur artificielle, il faut considérer la chaleur sèche ou enfumage, procédé employé sur une grande échelle en Amazonie, dans le Ceara, au Pérou et introduit récemment en Nouvelle-Calédonie. L'ébullition du latex, ou sa précipitation dans de l'eau portée à 100°, est une autre forme de coagulation par la chaleur que nous voyons employer au Mexique, au Lagos, au Congo et en Afrique orientale allemande.

Au lieu de projeter le latex dans de l'eau bouillante, on peut aussi obtenir la séparation des globules de caoutchouc en faisant passer un courant de vapeur d'eau dans ce latex; mais ce procédé, qui pourrait avoir de très grands avantages, n'est guère sorti du domaine

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théorique. Enfin, il est encore possible de séparer le caoutchouc en faisant évaporer à chaud le latex qui le

contient.

Le troisième sous-groupe des modes de coagulation

Fig. 4.

LE CAOUTCHOUC OBTENU PAR LA CUISSON EST ÉTENDU EN PLAQUES
AVANT D'ÈTRE MIS A SÉCHER (Environs de Lusambo).

peut se définir par le terme « écrémage ». Pour arriver à séparer de cette façon le caoutchouc, on ajoute au latex soit de l'eau froide, soit de l'eau chaude, on agite ou on laisse fermenter jusqu'à ce qu'il se soit formé à la surface du liquide une couche de caoutchouc qui sera aisément séparée.

Par ce procédé plus ou moins modifié le caoutchouc est préparé en Assam, dans certaines parties du Nicaragua, à Ceylan, dans les Indes Néerlandaises, à Bahia et au Congo.

Dans la coagulation par des procédés chimiques des produits minéraux et des produits végétaux entrent en ligne de compte, mais une des substances minérales les plus employées est l'eau tenant en dissolution du sel marin. Ce procédé ne donne cependant pas toujours les meilleurs résultats, le sel marin étant un corps éminemment hygroscopique et persistant dans le caoutchouc préparé, il attire sur celui-ci de l'humidité, fort peu favorable à sa conservation. De nombreux sucs végétaux ou des infusions de portions de plantes sont employés à Madagascar, en Afrique tropicale, en Amérique centrale et dans différentes parties occidentales du nord de l'Amérique du Sud; mais l'usage de ces liquides n'est guère à conseiller, car on introduit de ce chef, dans le caoutchouc, des substances étrangères qui peuvent modifier la nature du produit.

Le groupement de procédés de coagulation dont il nous faut dire encore quelques mots a sur les autres procédés que nous venons de passer rapidement en revue, certains avantages. Parmi ceux-ci il faut citer qu'ils ne nécessitent pas l'emploi de substances étrangères; le latex est travaillé tel qu'il sort de la plante. Ces procédés peuvent être classés en trois séries le filtrage, le barattage et la centrifugation.

Malheureusement ces procédés exigent des appareils plus ou moins compliqués, et il est difficile dès lors de les mettre entre les mains d'indigènes encore peu préparés à un travail mécanique.

Pour extraire directement le caoutchouc des tissus qui le contiennent on peut faire agir sur ces derniers soit des dissolvants, soit des procédés mécaniques.

Dans le groupe des dissolvants il faut également faire

entrer les réactifs qui détruisent les tissus mais laissent intact le caoutchouc; ayant donc à sa disposition des écorces riches en caoutchouc, on peut les traiter par un liquide qui enlèvera ce caoutchouc par dissolution, ou bien par un réactif qui charbonnera la cellulose, laissant le caoutchouc à l'état de masse plus au moins spongieuse venant surnager. Ces procédés chimiques

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Fig. 5.- BATTAGE DES RHIZOMES DU CAOUTCHOUTIER DES HERBES
DANS LA RÉGION DU KOANGO-SANKURU.

préconisés par beaucoup d'auteurs, mais difficiles à mettre en pratique, sont beaucoup moins favorables. à l'extraction directe du produit des tissus, que les procédés mécaniques.

Ceux-ci trouvent leur origine dans des procédés indigènes. Ce sont les noirs du Congo et de l'Angola qui nous ont appris que le battage d'une tige ou d'un rhizome renfermant du caoutchouc permettait la sépa

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dans cette voie on n'est pas encore parvenu à travailler à la machine dans des conditions aussi favorables qu'en recourant à la main-d'œuvre indigène.

Les divers procédés employés pour extraire le caoutchouc peuvent, d'après nous, se classer, comme cidessous, suivant la valeur du produit obtenu :

1o Les procédés mécaniques, soit sur latex, soit sur

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