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l'homme suivant l'humanité, nobis consubstantialis Filius (1). Saint Cyprien : « Le Verbe, Fils de Dieu, a été envoyé au * monde pour être l'arbitre et le dispensateur des grâces de Dieu.. << Il est descendu dans le sein d'une Vierge, et s'y est revêtu de << notre chair par l'opération du Saint-Esprit. Dieu s'est ainsi un « à l'homme c'est Jésus-Christ lui-même, notre Dieu, et notre « médiateur auprès de son Père (2).

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Saint Hippolyte, évêque de Porto et martyr du troisième siècle : « Nous devons croire, selon la tradition des apôtres, que Dieu le « Verbe est descendu des cieux dans le sein de la sainte Vierge Marie, afin de s'incarner en elle, en prenant un corps avec une âme, et en se faisant tout ce qu'est l'homme, le péché excepté, « pour sauver Adam qui était tombé, et donner l'immortalité à « ceux qui croiraient en lui. Dans ces derniers temps, Dieu a envoyé le Verbe de vérité pour le salut des hommes. Il avait été prédit par la loi et les prophètes qu'il viendrait en ce monde; « et comme il avait été prédit, il est venu, et il s'est montré, s'é« tant fait homme dans le sein de la Vierge par l'opération du Saint-Esprit. Il a du ciel, comme Verbe, ce qui est du Père; « et de la terre, comme incarné par la Vierge, ce qui vient du « vieil Adam. Dieu a donc paru dans ce monde avec un corps, étant homme parfait; car ce n'est point par fiction ni par changement, mais en toute vérité, qu'il s'est fait homme (3).

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359. Tertullien: « Nous croyons que le Verbe, appelé Fils de « Dieu, est descendu par l'opération du Saint-Esprit dans le sein << de la Vierge Marie, où il s'est fait chair; qu'il est né d'elle; qu'il « est lui-même Notre Seigneur Jésus-Christ, qui a prêché la loi

(1) Lettre de sententia Dionysii, no x. - (2) Hujus indulgentiæ, gratiæ disciplinæque arbiter et magister, sermo et Filius Dei mittitur.... Hic in Virginem illabitur, carnem Spiritu Sancto cooperante induitur. Deus cum homine miscetur hic Deus noster, hic Christus est qui, mediator duorum, hominem induit, quem perducat ad Patrem. De la vanité des idoles. — (3) Credamus igitur, fratres, secundum traditionem apostolorum, quod Deus Verbum e cœlis descendit in sanctam Virginem Mariam, ut ex ea incarnatus sumpta anima humana, rationis, inquam, participe, factus omnia quæcumque homo est, excepto pec. cato, salvaret Adam qui ceciderat, et immortalitatem hominibus largiretur iis qui crederent in nomine ejus.... Sicut ergo prædicatum est, sic (Verbum) præ. Bens seipsum manifestum fecit ex Virgine et Spiritu Sancto novus homo factus; habens cœleste quod paternum erat, tanquam Verbum; terrenum vero, tan. quam ex vetere Adam per Virginem incarnatus. Sic in mundum egressus Deus corporatus apparuit, egressus perfectus homo. Non enim per fictionem aut mutationem, sed vere factus est homo. Liv. contre Noël, no xvII.

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nouvelle, et la nouvelle promesse du royaume des cieux (1). ⋅ Ailleurs, il distingue dans le Sauveur du monde deux substances, Dieu et l'homme, ne formant qu'une personne: in una persona Deum et hominem Jesum (2). Encore : « Le nombre des deux na«<tures nous a montré Jésus-Christ comme homme et comme « Dieu; comme étant né dans le temps, et comme ne l'étant pas; «< comme corporel et comme spirituel; comme faible et comme fort; comme mortel et comme immortel (3). » On ne pouvait certainement mieux exprimer l'unité de personne et la distinction des deux natures.

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On croyait aussi, du temps de saint Irénée, que Jésus-Christ est le Verbe, le Fils de Dieu, vrai Dieu lui-même, qui s'est fait homme et a souffert pour nous; qu'il n'y a qu'un seul Christ, qui est Dieu et homme, invisible et visible, incompréhensible et compréhensible, impassible et passible; que le Verbe de Dieu s'est incarné, et que Jésus-Christ est tout ensemble Fils de Dieu et Fils de l'homme : Fils de Dieu, parce qu'il est le Verbe du Père; Fils de l'homme, parce qu'il est né de la Vierge Marie (4).

Saint Justin dit que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, le Verbe de Dieu, Dieu lui-même, et qu'il s'est fait homme dans le sein de la Vierge Marie, d'où il est tout à la fois Fils de Dieu et Fils de l'homme (5).

(1) Creditur unum omnino Deum esse.... qui universa de nihilo produxerit per Verbum suum primo omnium demissum; id Verbum Filium ejus appellatum.... postremo delatum ex Spiritu Patris Dei et virtute in Virginem Mariam, carnem factum in utero ejus, et ex ea natum egisse Jesum Christum, exinde prædicasse novam legem et novam promissionem regni cœlorum. Des Prescriptions, no xш. — (2) Livre contre Praxéas, n° xxvIII. — (3) Utriusque substantiæ census hominem et Deum exhibuit: hinc natum, inde non natum; hinc carneum, inde spiritualem; hinc infirmum, inde præfortem; hinc morientem, inde viventem. De carne Christi, no v. — (4) Quoniam Joannes unum et eumdem novit Verbum Dei, et hunc esse unigenitum, et hunc incarnatum esse pro salute nostra, Jesum Christum Dominum nostrum sufficienter ex ipsius Joannis sermone demonstravimus. Liv. 11, contre les hérésies, c. xvI.— -Unus Christus... invisibilis visibilis factus, et incomprehensibilis factus comprehensibilis, et impassibilis passibilis, et Verbum homo. Ibidem Filius Dei existens semper apud Patrem.... incarnatus est et homo factus. Ibidem, c. xvm. — Hic igitur Filius Dei Dominus noster, existens Verbum Patris, et Filius hominis: quoniam ex Maria habuit secundum hominem generationem, factus est Filius hominis. Ibidem, c. xix. (5) Qui (Filius) cum Verbum sit primogenitum Dei, Deus etiam est. Ac prius quidem Moysi et cæteris prophetis in specie ignis et imagine incorporea visus est: nunc autem vestri imperii temporibus ex Virgine homo factus, secundum Patris voluntatem, pro eorum salute, qui illi credunt. Apologie 1, n° Lxi --Cum eum Filium Dei esse in commentariis apostolorum scriptum lega.

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360. Enfin, saint Ignace, qui a conversé avec les apôtres, nous a laissé plusieurs lettres où il nous représente Jésus-Christ comme une seule personne qui est Dieu et homme en même temps. « C'est, dit-il, un médecin charnel et spirituel, fait et non fait, homme « et Dieu; qui, dans la mort même, a été la véritable vie, qui est « né de Marie et de Dieu (1). » Ce qui évidemment ne peut s'expliquer que par le mystère de l'Incarnation.

361. Ainsi donc, en remontant de saint Augustin à saint Ignace d'Antioche, comme en descendant de saint Ignace d'Antioche à saint Augustin, on voit que les Pères et les docteurs antérieurs à Nestorius et à Eutychès s'accordent à reconnaître dans le Verbe fait chair un seul Christ et non deux Christs, une seule personne et non deux personnes, un seul et même Seigneur, Fils de Dieu et Fils de l'homme, consubstantiel à Dieu le Père selon la divinité, et consubstantiel à la Vierge Marie selon l'humanité. Ils Enseignent tous, d'une manière plus ou moins expresse, suivant les circonstances, et autant que la loi du secret leur permettait d'expliquer les mystères (2), qu'il n'y a qu'une seule personne en Jésus-Christ, la personne du Verbe, et deux natures, la nature divine et la nature humaine, l'une et l'autre distinctes, entières, sans confusion, sans mélange et sans altération. L'Église a donc constamment, même dans les quatre premiers siècles, tenu à ce mystère d'amour, comme venant de Jésus-Christ, de Dieu. Nous avons d'ailleurs une nouvelle preuve de la croyance de l'Église dans les décisions des anciens conciles, même des conciles œcuméniques.

§ III. Preuves du mystère de l'Incarnation par les décisions des conciles.

362. Nestorius, étant monté sur le siége de Constantinople en 428, attaqua le mystère de l'Incarnation, en soutenant qu'il y avait en Jésus-Christ deux personnes, la personne du Verbe et la personne de l'homme; que le Fils de Dieu ne s'était point fait homme, qu'il s'était seulement uni au Christ d'une manière particulière, il est vrai, mais purement morale; de sorte que la sainte Vierge n'avait donné naissance qu'à un homme, et ne pouvait par consé

mus, et Filium dicimus illum et esse intelligimus.... et ex Virgine hominem esse factum. Dialogue avec Tryphon, no c. — (1) Medicus unus est, et carnalis et spiritualis, factus et non factus, in homine existens Deus, in morte vita vera, et ex Maria et Deo. Lettre aux Éphésiens, no vu. (2) Voyez, ci-dessus, le 1° 269.

quent être appelée mère de Dieu. Cette doctrine, qui avait scandalisé les fidèles, fut réfutée par saint Cyrille, patriarche d'Alexandrie, et condamnée d'abord par le pape saint Célestin, puis par le concile général d'Ephèse de l'an 431. Ce concile déposa Nestorius, et approuva les anathèmes de saint Cyrille contre les erreurs de cet hérésiarque.

363. Or, voici ces anathèmes :

I. « Si quelqu'un ne confesse pas que l'Emmanuel est vrai Dieu, • et par conséquent la sainte Vierge mère de Dieu, puisqu'elle a engendré selon la chair le Verbe de Dieu fait chair, qu'il soit anathème.

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II. « Si quelqu'un ne confesse pas que le Verbe de Dieu le Père « est uni à la chair selon l'hypostase, et qu'avec sa chair il est un « seul Christ, et que ce même Christ est Dieu et homme tout en ⚫ semble, qu'il soit anathème.

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III. « Si quelqu'un, après l'union, divise les hypostases du seul Christ, les joignant seulement par une connexion de dignité, « d'autorité ou de puissance, et non par une union réelle, qu'il « soit anathème.

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IV. Si quelqu'un attribue à deux personnes, ou à deux hypos« tases, les choses que les apôtres et les évangélistes rapportent lui« comme ayant été dites de Jésus-Christ par les saints ou par « même, et applique les unes à l'homme considéré séparément du ■ Verbe de Dieu, et les autres, comme dignes de la majesté divine, - au seul Verbe qui procède de Dieu le Père, qu'il soit ana⚫ thème.

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V. « Si quelqu'un ose dire que Jésus-Christ est un homme déifère, au lieu de dire qu'il est vrai Dieu, comme Fils unique et « par nature, en tant que le Verbe a été fait chair et a participé « comme nous à la chair et au sang, qu'il soit anathème.

VI. « Si quelqu'un dit que le Verbe de Dieu le Père est le Dieu « ou le Seigneur du Christ, et ne confesse pas que, le Verbe étant « incarné selon les Écritures, un seul et même Christ est tout ⚫ ensemble Dieu et homme, qu'il soit anathème.

VII. Si quelqu'un dit que Jésus-Christ, en tant qu'homme, a - été mû par le Verbe de Dieu, et revêtu de la gloire du Fils unique - comme étant un autre que lui, qu'il soit anathème.

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VIII. « Si quelqu'un ose dire que l'homme uni au Verbe doit - être adoré, glorifié et nommé Dieu avec lui, comme étant l'un - en l'autre, ainsi que Nestorius le donne à entendre, în ajoutant la particule avec; au lieu d'honorer l'Emmanuel par une seule ado

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ration, et de lui rendre une seule glorification, en tant que le « Verbe a été fait chair, qu'il soit anathème.

IX. « Si quelqu'un dit que Notre-Seigneur Jésus-Christ a été glorifié par le Saint-Esprit, comme ayant reçu de lui une puis« sance étrangère pour agir contre les esprits immondes et opérer « des miracles sur les hommes, et ne confesse pas que l'esprit par ⚫ lequel il les opérait lui était propre, qu'il soit anathème.

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X. « Les divines Écritures nous apprennent que Jésus-Christ a « été fait le pontife et l'apôtre de notre foi, et qu'il s'est offert « pour nous à Dieu le Père en odeur de suavité. Donc, si quelqu'un dit que notre pontife et notre apôtre n'est pas le Verbe de « Dieu lui-même, depuis qu'il s'est fait chair et homme comme « nous, mais un homme né d'une femme, comme si c'était un « autre que lui; ou si quelqu'un dit qu'il a offert le sacrifice pour lui-même, au lieu de dire qu'il ne l'a offert que pour nous, n'ayant pas besoin de sacrifice, lui qui ne connaissait point le péché, qu'il soit anathème.

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XI. « Si quelqu'un ne confesse pas que la chair du Seigneur est vivifiante et propre au Verbe même qui procède de Dieu le Père, mais l'attribue à un autre qui lui soit conjoint selon la dignité, et en qui la divinité habite seulement, au lieu de dire qu'elle est vivifiante parce qu'elle est propre au Verbe, qui peut vivifier toutes choses, qu'il soit anathème.

XII. « Si quelqu'un ne confesse pas que le Verbe de Dieu a souffert selon la chair, qu'il a été crucifié selon la chair, et qu'il « est le premier-né d'entre les morts, en tant qu'il est vie et vivi« fiant comme Dieu, qu'il soit anathème (1)..... »

364. Ces douze anathèmes, qui répondent à autant de propositions hérétiques avancées par Nestorius, expriment bien clairement, de l'aveu de tous, le dogme catholique touchant le mystère de l'Incarnation, c'est-à-dire, l'unité de la personne du Verbe avec la nature divine et la nature humaine dans Notre-Seigneur JésusChrist.

365. Cependant, quelque temps après le concile d'Éphèse, le moine Eutychès, à la différence de Nestorius qui divisait la personne de Jésus-Christ, entreprit de confondre les deux natures. Mais sa doctrine, qui n'était pas moins nouvelle que celle des nestoriens, fut aussitôt condamnée par le concile œcuménique de Chalcédoine en

(1) Voyez le texte de ces anathèmes dans les actes du concile d'Ephèse, e partie, chapitre xxvI. - Labbe, tom. 11, col. 408.

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