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féconde, y retrouveront l'empreinte du génie de Bossuet. Plusieurs morceaux les étonneront par la vigueur du pinceau et la sublimité des idées. Souvent ce n'est qu'un trait, que Bossuet ornoit ensuite en chaire ; mais ce trait n'échappera pas aux connoisseurs. Nous ne citerons aucun des passages qui nous ont le plus frappés, et nous nous contenterons d'indiquer un sermon qui ne seroit peut-être pas, vu son titre, celui que l'on consulteroit le premier. C'est le second sermon pour le premier dimanche de Carême, sur les démons. Ce sermon est plein à la fois de théologie et de force, de morale et d'éloquence. Il renferme un discours extrêmement énergique que l'orateur met dans la bouche des démons, tout fiers du grand nombre d'hommes qu'ils entraînent avec eux dans l'abîme. Il offre une peinture non moins expressive des artifices de Satan pour porter par degrés une ame aux plus honteux péchés. La péroraison n'est pas moins remarquable que tout le reste. Bossuet y célèbre la paix des Pyrénées, et le mariage de Louis XIV. Emu par ces grands événemens, et comme il le dit lui-même, François et chrétien, il exhorte les peuples à se réjouir, et entonne dans la chaire même le cri d'allégresse, le cri national : Vive le Roi! Il le répète, il le commente, et fait des vœux pour le Monarque et pour la prospérité de son règne. On n'entend point sans attendrissement un homme tel que Bossuet proclamer dans la chaire de vérité ces honorables sentimens, et montrer pour le Prince et pour la monarchie cet attachement et ce zèle qui caractérisèrent le François dans les temps les plus anciens, et qui, comprimés long-temps, viennent d'éclater de nos jours avec plus de force. Bossuet pent donc être notre modèle sur ce point comme

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sur tant d'autres, et cet orateur éloquent, ce grand évêque, ce défenseur de la religion, cette colonne de l'Eglise, fut aussi un sujet fidèle, dévoué au sang de ses Rois, et portant le plus vif intérêt à la prospérité de l'Etat,

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Dans notre dernier article sur cette édition, nous avions regretté de ne pas trouver en tête de chaque classe des observations dans le goût de celles que l'abbé Hémey avoit mises en tête de la première. Nous apprenons avec plaisir que les éditeurs se proposent de suivre en tout le plan de ce premier auteur de l'entreprise. Leurs observations n'ont pu être prêtes pour la seconde livraisou; mais ce n'est qu'un retard, et ils comptent les donner aux souscripteurs avec la livraison qui suivra. Il ne s'agira que de les joindre. aux volumes auxquels elles se rapportent. Ainsi c'est un avertissement de ne point faire relier les tomes qui ont déjà paru,, avant d'avoir reçu ces préfaces, qui doivent être placées au commencement des tomes VI et VIII,

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NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

ROME. Mgr. Devoti, archevêque de Carthage, et Marchetti, archevêque d'Ancyre, sont adjoints aux prélats de la congrégation de l'Index. M. Lazarini, professeur. de morale à l'Université Grégorienne; le père abbé Albertin Bellenghi, vicaire-général des Camaldules, et le P. Paul Dumont, Bénédictin de la congrégation de Burfeld, sont nommés consulteurs de la même congrégation.

Le jour de l'Assomption, le souverain Fontife tint chapelle papale à Sainte-Marie-Majeure. Après la inesse,

S. S. donna, de la galerie extérieure de cette basilique, sa bénédiction solennellé au peuple.

→ M. Frattini, archevêque de Philippes et vice-gérent de Rome, a fait réparer l'église paroissiale de Sainte, Marie in Monticelli, qui étoit depuis long-temps dans un état de délabrement.. Elle a été rouverte le 11 août, et les prêtres de la congrégation de la Doctrine Chré tienne qui la dirigent ont célébré à cette occasion trois jours de fête, pendant lesquels le peuple s'est porté en foule à cette église pour y participer aux indulgences, et admirer les soins religieux du saint Père pour la décoration de la maison de Dieu,

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Le juillet, il a été conclu entre le cardinal Consalvi et le marquis Spinelli de Fuscaldo, ministre de Naples, une convention pour l'extradition réciproque des brigands et des déserteurs des deux Etats.

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- Le sieur Folo vient de terminer une gravure représentant le souverain Pontife. Elle est faite sur le tableau de Camuccini. La parfaite ressemblance, le fini et le goût du travail la rendent précieuse aux amateurs. On la trouve chez l'anteur, place d'Espagne, 1o. 13.

PARIS. Le lundi 2 septembre, a été célébré, dans l'église des religieuses Carmélites de la rue de Vaugirard, le vingt-quatrième anniversaire du massacre des pontifes et des prêtres qui, en 1792, périrent en haine de leur attachement à la religion. Un grand concours d'ecclésiastiques y a offert le saint sacrifice, Des prières expiatoires ont été chantées, et M. l'abbé Guyon, prê→ tre des Missions de France, a prononcé un discours pleind'onction. Après avoir présenté à son auditoire le tableau de la constance de ces glorieux martyrs de la foi, il est entré dans le détail des persécutions suscitées à la religion catholique de la part de la philosophie moderne, et dont enfin elle a triomphé par le secours de celui qui se rit des vains efforts de l'impiété. Ensuite. la bénédiction du Saint-Sacrement a été donnée par

M. l'abbé Deloutte, aumônier royal du Val-de-Grâce, et l'un des prêtres confesseurs de la foi sauvés de l'horrible massacre. La cérémonie s'est terminée par une quête abondante en faveur des Eufans de la Providence, de l'institution de Mme. de Carcado.

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On sait que Sa Majesté, dont l'indulgence n'a point de bornes, a accordé des pensions aux ecclésiastiques qui avoient été nommés sous Buonaparte à des évêchés. C'est une consolation que la bonté du' Ror a bien voulu leur laisser, en leur intimant l'ordre de quitter un titre et des fonctions qu'ils auroient dû abandonner depuis long-temps. Leur présence en quelques endroits donnoit encore lieu à des divisions que leur départ a fait cesser. On dit qu'il y en a parmi eux qui ne peuvent se détacher entièrement des insignes d'une dignité dont la perspective les flattoit si fort. Ils s'amusoient en attendant à en porter les attributs, et ils aiment même aujourd'hui à conserver quelques débris de leur grandeur manquée. Celui-ci se fait accompagner de sa chapelle, celui-là souffre volontiers qu'on lui donne du monseigneur. On en citem qui entretient encore des relations avec son ancien diocèse, et qui y est tou jours consulté par quelques partisans, en bien petit nombre à la vérité, et désavoués par le reste du clergé. Plus fidèles au choix de Buonaparte qu'au vou du Roi, ils affectent de louer à tout propos et hors de propos Jeur oracle, et se font d'eux-mêmes les interprêtes du diocèse, en ayant l'air de désirer qu'on leur rende celui que tout le diocèse avoit vu partir avec joie. C'est apparemment une plaisanterie. Un attachement si singulier est tout-à-fait invraisemblable. Le règne des évêques nommés paroît fini sans retour, et leur fortune doit crouler avec son auteur. Ils sentent eux-même que la nomination de Buonaparte ne sera sûrement pas, soit auprès du Pape, soit auprès du Roi, une recommandation bien puissante en leur faveur, et que ceux - là auroient moins de droit encore à se faire écouler, qui

auroient persévéré jusqu'à la fin à faire valoir un titre qui ne pouvoit être approuvé par aucune des deux puissances. Ils y perdront les frais de leurs chapelles; mais, comme ils sont aussi modestes que désintéressés, ils s'en consoleront en méditant sur l'instabilité des espérances et des honneurs de ce monde, et sur le poids des devoirs de l'épiscopat, qui ont effrayé tant de saints dans les plus beaux siècles de l'Eglise, et qui ne sont pas moins redoutables aujourd'hui. C'étoit malgré eux sans doute qu'on les avoit élevés sur le chandelier, et qu'ou les avoit forcés de jouer un rôle dans la guerre que l'on faisoit au Pape. Ils gémissoient d'être les instrumens du despotisme qui vouloit troubler l'Eglise, et ils se féliciteront de plus en plus, dans ses douceurs d'une vie privée, d'être déchargés d'une mission qu'ils savent avoir été blâmée par le saint Siége, et qui n'étoit pas plus agréable au Ror.

TOULOUSE. M. Jean-Pierre Saint-Jean désire que l'on donne de la publicité à la démarche qu'il vient de faire, Il avoit, en 1791, adhéré à la constitution civile du Il avoit et accepte clergé, et accepte des fonctions de pasteur intras dans plusieurs paroisses. Il a rétracté ce serment il y a environ deux ans. Depuis, par un acte du 8 août der nier, il renouvelle cette rétractation, adhère aux jugemens portés contre la constitution civile du clergé, et reconnoît qu'il avoit exercé le ministère sans pouvoirs. Il exprime aussi dans cet acte son regret d'avoir mis le comble à ses égaremens par un mariage sacrilege qu'il a eu le malheur de contracter, et il déclare que, forcé de demeurer dans cet état, il s'est du moins conformé aux règles qui lui ont été prescrites, et a reçu l'absolution des censures. Il prie Dieu, qui connoît la sincérité de ses sentimens, de lui donner les moyens de réparer les scandales qu'il a causés, et il sollicite le secours des prières des fidèles. Cet acte, qui est consigné dans l'Ami du Roi, journal de cette ville, a été rédigé à Muret, où demeure M. Saint-Jean, et est signé de M. Astre, curé;

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