Sayfadaki görseller
PDF
ePub

du président du tribunal, du procureur du Roi, du maire et du juge de paix de Muret, tous témoins appelés par le déclarant.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. MM. Desèze et Fontanes ont présenté à S. M. les discours qu'ils ont prononcés à l'Académie françoise, le jour de la Saint-Louis. Le Roi les a accueillis avec ce vers de Virgile: Et cantare pares et respondere parati, et à cette application flatteuse, il a ajouté que le sujet de M. Fontanes étoit plus beau, parce qu'il pouvoit développer cé que la modestie de M. Desèze ne lui permettoit que d'indiquer. Une remarque si ingénieuse et si délicate étoit digne de la grâce et du goût qui règnent dans toutes les paroles d'an Prince modèle de politesse comme de bonté.

-

Mr. le duc d'Angoulême a fait remettre à M. le préfet de Grenoble la somme de 10,000 fr. pour être distribuée dans les cantons qui ont le plus souffert des dernières inondations, Les habitans de ces pays n'apprendront pas sans intérêt cette marque touchante de souvenir d'un Prince qui avoit déjà répandu tant de bienfaits dans les mêmes lieux lorsqu'il y passa il y a deux mois.

MADAME, à son dernier passage à Troyes, a raconté elle-même, avec la plus touchante sensibilité, le trait honorable de la femme du maître de poste de Nogent-sur-Seine, Lorsque cette Princesse fut conduite hors de France, il y a vingt-un ans, elle passa par Nogent dans le plus grand dénuement, n'ayant point voulu accepter ce que lui offrirent les gouvernans de ce temps-là. La maîtresse de poste, touchée de voir la fille de nos Rois dans cet état, présenta à S. A. R. tout ce qui pouvoit lui être nécessaire en vêteméns, et MADAME, qui avoit refusé les dons des Jacobins, reçut avec bonté les offres d'une Françoise fidèle et compatissante. Depuis son retour, la Princesse reconnoissante a témoigné le plus tendre retour à celle qui lui avoit montré de l'intérêt dans des temps si fàcheux. Elle l'a pressée de lui demander quelque grace. Cette femme, aussi délicate que généreuse, a demandé seulement qu'il lui fut permis à elle et à sa famille de baiser la main de S. A. R. De pareils traits ne sauroient être trop publiés pour l'honneur des Princes qui

inspirent un dévouement si désintéressé. Nous regrettons de ne pas savoir le nom de la maîtresse de poste, et nous nous promettous bien de nous en informer.

-M. le maréchal Serrurier, qui étoit absent lorsque MM. les maréchaux de France firent leur serment, a été admis à le prêter entre les mains de S. M.

er

S. M. a ordonné que tout recrutement pour l'armée de ligne seroit provisoirement suspendu à dater du 1°. septembre. Néanmoins les enrôlemens pour la garde royale et les colonies continueront jusqu'au complet.

Une ordonnance du 21 août porte qu'il sera accordé des congés de sémestre à la moitié des officiers des légions` départementales et des régimens de cavalerie de la garde.

Le ministre de la guerre vient d'ouvrir un crédit de 700,000 fr. applicables au paiement de la solde de retraite du second trimestre de l'exercice courant.

Le second conseil de guerre, chargé de juger le général Laborde, compris dans l'ordonnance du 24 juillet, s'est assemblé lundi. Le défenseur s'est attaché à montrer que l'or, donnance ne pouvoit s'appliquer au général Delaborde, dont le nom véritable s'écrivoit ainsi, et le conseil a déclaré à l'unanimité ne pouvoir passer outre à la lecture des pièces, ui, au jugement de l'accusé.

- Le même conseil a condamné à la déportation le nommé Bonnichon comme coupable d'avoir, l'année derniere, porté l'alarme, et commis des excès à Noisy-le-Sec. Bonnichon faisoit partie du corps franc du fameux Simon.?

-La cour d'assises de Dijon a, par arrêt du 29 août, acquitté le général Veaux et les sieurs Lejeas, Hernoux et Royer, prévenus de conspiration dans l'affaire du 20 mars

1815.

[ocr errors]

Le tribunal de police correctionnelle a jugé l'affaire du baron d'Imbert et du sieur Delahaye. La plainte du premier, pour abus de blancs-seings a été réjetée. A l'égard de la ca-, lomuie, 'comme il n'a pas rapporté la preuve que Delahaye se soit rendu coupable d'espionnage, et ait été placé avec fui à la Force pour le surveiller; attendu cependant qu'une lettre du même Delahaye a pu faire croire au baron d'Imbert qu'il existoit des rapports entre lui et Fouché, le tribunal n'a con

[ocr errors]

damné celui-ci qu'en 50 fr. d'amende et aux frais du juge

ment.

-Sir Sidney Smith, président de l'association Anti-Pirate, a présidé, jeudi dernier, une séance des membres de l'association où l'on a reçu de nouveaux membres. Il a annoncé que l'empereur de Maroc paroissoit sentir l'injustice et la barbarie des pirates des régences, et ne vouloit point faire cause commune avec eux. Il a parlé ensuite de son plan pour les détruire, et des espérances qu'il conserve d'un heureux succès. - Un chevalier de Malte dément la nouvelle le caque binet de Vienne ait décidé l'extinction de cet ordre. Il assure que des lettres postérieures donnent, au contraire, des espérances sur le rétablissement d'une institution si ancienne et si utile à la religion et à l'humanité.

La frégate la Duchesse de Berry a été lancée à l'Orient le jour de la Saint-Louis.

-M. le marquis de Rivière a eu, le 16 juillet, sa première audience du Grand-Seigneur. Il a offert les présens accoutumés. Sa hautesse lui a fait l'honneur de dicter lui-même au grand-visir sa réponse, dans laquelle il exprime sa joie sur le retour des Bourbons, et son désir de continuer les anciennes liaisons entre les deux Etats.

Les sieurs Savary et Lallemand sont toujours à Smyrne. Le dernier paroissoit être sans argent; mais Savary avoit de l'or, et faisoit de la dépense.

[ocr errors]

L'ambassadeur du roi des Deux-Siciles près la cour de France a fait insérer dans les journaux de Londres le démenti › de la nouvelle insérée dans ces journaux, que S. M. Ferdinand JV se proposoit de donner le royaume de Naples à son second fils, le prince Léopold.

-On mande du continent d'Amérique que les troupes du roi d'Espagne sont entrées sans résistance à Santa-Fé di Bogota, capitale du nouveau royaume de Grenade.

: -Les officiers qui ont pris part à la dernière conspiration qui a eu lieu à Madrid, ont été embarqués, le 25 juillet, à Motril dans le royaume de Valence, pour être conduits dans une des présides de la côte de Barbarie,

Le roi éphémère d'Haïti, Christophe, cherche de toutes parts à recruter des ouvriers et des artistes pour ses Etats. It a envoyé dernièrement jusqu'à Hambourg, et promet à tout venant de l'argent et des places avantageuses. Très-peu de personnes se sont laissé sédaire. Christophe fait acheter en même temps beaucoup d'objets de luxe. Ce grand prince cherche à se relever par tous les moyens possibles, à peu près comme faisoit naguère, à Paris, un souverain du même calibre, qui n'étoit guère moins noir que l'Africain, mais qui étoit tout aussi vain et tout aussi ridicule.

- Mme veuve Thenet vient de recevoir la récompense de son dévouement au Roi et à son auguste famille. S. A. R. Mme, la duchesse de Berry a daigné prendre sous sa haute protection la maison d'éducation dirigée par cette institutrice, et situéc rue du faubourg Poissonnière, n°. 103.

L'histoire moderne n'est le plus souvent que la répétition de l'histoire ancienne. Les événemens se ressemblent beaucoup; il n'y a que les noms de changés. On a écrit dernièrement une petite histoire de la révolution avec des fragmens de Tacite, et on trouve journellement à faire des applications de ce qu'on lit dans les auteurs anciens. En voici une qui ne paroîtra pent-être pas la moins juste et la moins curieuse. Elle est tirée de l'Histoire des Empereurs, de Crévier, t. IV, pag. 517:

1

<<< Il ne me reste plus qu'une observation à faire sur Néron; c'est que ce prince, si justement détesté pendant sa vie et au moment de sa mort, ne laissa pas d'avoir, lorsqu'il ne fut plus, des partisans zélés pour honorer sa mémoire. Il s'en trouva qui publièrent des édits de sa part, comme s'il eût été vivant, et qu'il eût dû bientôt reparoître pour se venger de ses ennemis. Son nom étoit favorable auprès d'une grande partie du peuple et des soldats..... Il ne faut point chercher d'autre cause d'une façon de penser si étrange et si dépravée que la corruption générale des mœurs. Néron avoit gagné les soldats par ses largesses et par le relâchement de la discipline; il avoit amusé le peuple par les spectacles. Tous les vices trouvoient en lui un protecteur déclaré. Il n'y a donc pas lieu d'être surpris que dans un siècle où les anciennes maxiines étoient tombées dans l'oubli ou même tournées en ri

sée, où la vertu passoit pour misanthropie, où le plaisir étoit la suprême ki, les vicieux formant le grand nombre, aimassent un prince qui favorisoit leurs penchans, surtout de'puis que ses cruautés ne frappoient plus les yeux, et qué la compassion naturelle étoit remuée par ses malheurs ». Ne diroit-on pas qu'au lieu du Néron des Romains, il est içi question du moderne ennemi de l'humanité? Tous les traits ne lui conviennent-ils pas, et l'historien ne semble-t-il pas avoir deviné nos derniers malheurs? Il ne faut plus s'étonner que Buonaparte ait conservé des partisans; Néron en avoit aussi. C'est un rapport de plus entre ces deux fléaux du monde. Cependant comme toute comparaison cloche, et qu'il ne faut calomnier personne, nous devous dire pour l'honneur de Néron, qu'il n'a sûrement pas fait périr autant de monde que le conquérant ambitieux et insensé qui à creusé le tombeau de tant de François, et dans les plaines de l'Espague, et dans les déserts de la Russie.

: P. S. Les pluies ayant recommencé tout à coup dans le moment même des travaux de la moisson, MM, les vicaires, généraux publient un nouveau' Mandement pour ørdenner des prières publiques. Elles se feront à la Métropole les 4, 5 et 6 septembre, et auront lieu, dans les autres paroisses les jours suivans.

Le tribunal de police correctionnel a rendu, le 3 septembre, contre l'abbé Vinson, un jugement dont voici les principales dispositions. Attendu que l'abbé Vinson, dans un ouvrage intitulé: Le Concordat expliqué au Roi, sans égard pour l'art. 9 de la Charte et pour l'art. 13 du Concordat, qualifié de pillage et de vol manifeste les ventes de biens natronaux, et les acquéreurs de voleurs sacriléges; attendu qu'il á cherché à alarmer les consciences en écrivant que le Pape ét les évêques n'avoient pas eu le droit de légitimer la vente des biens de l'Eglise; qu'en cela il attaque le Concordat mainteng par toutes les puissances de l'Europe; le tribunal supprime ledit ouvrage, condamine l'abbé Vinson à trois mois de prison, à 50 fr. d'amende, à deux ans de surveillance de haute police, et aux dépens, sauf à M. le procureur du Roi à s'entendre avec les supérieurs ecclésiastiques de l'abbé Vinson.

« ÖncekiDevam »