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prano, archevêque d'Iconium, et Testa, secrétaire des brefs aux princes, ont été adjoints à la congrégation de l'Index.

Le 23 juillet, le cardinal Naro a pris posses sion de son titre de Saint-Clément, dans l'église de ce nom, où est le collége des missionnaires anglois. Il y a fait distribuer aux pauvres une abondante aumône qui a été versée dans la caisse de la paroisse de Saint-Louis des François.

- L'académie de la religion catholique tient de fréquentes séances. Dans celle du 18 juillet, le P. Maur Capellari, procureur-général des Camaldules, a traité le sujet suivant: C'est en vain que les incrédules, pour contredire l'Ecriture sur la félicité promise aux Hébreux dans la terre de Chanaan, exagèrent leur misère dans ce pays. Le savant religieux a réfuté princi palement Voltaire, qui s'est plu à répandre tant de ridicule et de calomnies sur les Juifs. Plusieurs académiciens se proposent de traiter jusqu'aux vacances des sujets analogues, et de venger quelque partie des livres saints contre les objections des modernes philosophes.

D. Joseph Taylor réclame contre un article des journaux françois, où on lui fait présenter au Pape un mémoire pour réclamer l'intervention des puissances étrangères en faveur des catholiques anglois, et où on lui fait dire qu'il s'est plaint de l'intolérance du gouvernement anglois. Il déclare qu'il n'a jamais présenté de mémoire sur les affaires des catholiques.

PARIS. Nous parlions récemment de la bonne œuvre entreprise par de pieux jeunes gens en faveur des Savoyards. Leur zèle ne s'est point borné à venir au secours de ces enfans malheureux et abandonnés, et tandis que les uns se chargent de cette tâche, d'autres vont dans les hôpitaux exhorter, instruire et consoler les ma lades. Ils leur font des lectures, ils leur parlent de Dieu, ils les soulagent dans leurs douleurs, ils les touchent par leur patience et leur charité. D'autres ont obtenu

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d'entrer dans les prisons, et d'y porter des secours à la classe d'hommes la plus rebutante et la moins proà intéresser. Ils ont su entr'autres qu'il y avoit à Sainte-Pélagie un assez grand nombre d'enfans déjà condamnés pour vols ou autres délits, et qui, confondus avec les autres prisonniers, prenoient par cette funeste communication le goût et l'habitude de tous les vices. Hs ont demandé qu'on les isolât du reste des détenus; ce qui leur a été accordé. Ils ont entrepris ensuite d'instruire ces malheureux enfans plongés dans l'ignorance, et dont la plupart n'avoient jamais entendu parler de Dieu que pour le blasphémer, et n'avoient reçu aucune leçon de morale, ni aucune idée de vertu. Ce profond abandon n'est que trop commun dans Paris, où des parens vicieux ne prennent aucun soin de l'éducation des enfans, les laissent errer à leur gré ou les forment même au crime par leurs exemples. C'est sur cette classe, plus malheureuse encore aux yeux de la foi que sous les autres rapports, que s'exerce la charité des vertueux jeunes: gens dont on ne peut se lasser d'admirer le zèle pour les bonnes oeuvres les moins agréables à la nature. Ils vont plusieurs fois par semaine faire des instructions à ces enfans, dont un assez grand nombre se montrent ac cessibles à la voix de la raison. Si quelque chose peut triompher de leurs cœurs, et faire impression sur leurs esprits, c'est sans doute la bonté et le zèle avec lesquels on se dévoue pour eux, et on vient les visiter sans autre intention que de leur faire du bien, et de leur apprendre à connoître Dieu et à aimer la vertu. La religion seule peut inspirer le désir efficace de se consacrer à ce ministère; les idées libérales n'ont pas encore, que je sache, eu assez de crédit pour déterminer personne à se charger d'une mission si peu attrayante. Il n'y a rien là pour la vanité.

Le dimanche 11 août, jour où dans le diocèse de Paris on célèbre la fête de la Susception de la couronne d'épines du Sauveur, on a exposé à la vénération des

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fidèles, dans l'église de Saint-Sulpice, des fragmens de cette couronne dont l'authenticité est attestée par des pièces sûres, et qui ont été donnés à l'église par une personne pieuse et zélée. Le clergé est allé recevoir ces fragmens avec pompe à la porte de l'église, Ils étoient déposés dans un reliquaire préparé à ce dessein. Après le salut, le clergé et les fidèles sont allés à l'adoration. Le ministre de l'intérieur vient d'engager M. l'aychevêque, duc de Reims, grand aumônier de France, à réunir à ses attributions le soin de distribuer les secours accordés par S. M. aux congrégations religieuses, et aux prêtres âgés et infirmes. Cette proposition a été agréée par ce vénérable prélat auquel de semblables fonctions conviennent éminemment, tant à raison de son caractère, que par les moyens qu'elles lui procurent d'exercer sa charité.

Le ministère public ayant rendu plainte contre L'ouvrage de M. l'abbé Vinson, le Concordat expliqué au Roi, cette affaire a été appelée, le 10 août, au tribunal correctionnel. L'abbé Vinson y a paru, et a exposé, qu'anivé de Londres depuis trente-six heures, il n'avoit pas eu le temps de préparer ses moyens de dé fense et n'étoit pas en état de répondre aux questions qui pouvoient lui être faites. M. le procureur du Roi a In la plainte qui porte : « qu'attendu qu'en 1816, le sieur Vinson a fait imprimer, vendre et distribuer un ouvrage dans lequel il développe les principes les plus dangereux et les plus susceptibles de faire naître des nouveaux troubles dans l'Etat ; attendu que notamment aux pages 49, 73, 85, 92, 93, 94, 95, 102 et 125, le sieur Vinson s'élève tout à la fois contre l'art. 13 de la loi du Concordat, du 15 juillet 1801, et contre l'art. 9 de la Charte, il a répandu des alarmes sur l'inviolabilité des propriétés, dites nationales, et que, son ouvrage doit être regardé comme une sorte de provocation au genre de délit prévu par la loi du 9 novembre 1815, à raison de la doctrine dangereuse et erronée qu'il professe, et de

son opposition formelle avec les lois politiques, civiles et pénales qui nous régissent ». La cause sera remise à quin. zaine, sur la demande de l'abbé Vinson. L'instruction et les débats se feront à huit-clos. On a appelé dans la même séance une cause semblable pour M. le procu→ reur du Roi contre l'abbé Fleury, demeurant à Nantes, Elle est aussi remise à quinzaine, et l'instruction aura lieu de même à huit-clos.

-Les ouvrages de l'Eglise de la Madeleine avancent beaucoup depuis quelque temps. Les deux chapelles à droite et à gauche sous le choeur de l'église sont ache→ véés. Les colonnes du péristyle ont été fort exhaussées, et une grande quantité de pierres sont toutes taillées et prêtes à être mises en place.

Antoine Mausire, cultivateur de la paroisse de Dam pierre, diocèse de Rouen, canton de Gournay en Bray, a fait don à l'église de cette paroisse, par acte devant notaire, de 77 perches de terre qu'il avoit acquises au commencement de la révolution, et qui appartenoient à cette même église.

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Un journal contient l'article suivant dont nous ne garantissons point l'authenticité Le gouvernement wurtemburgeois a repris ses négociations avec le saint Siége, et y met beaucoup de suite. Elles étoient trèsavancées en 1811, lorsqu'elles furent rompues tout à coup par ordre de Buonaparte. M. le conseiller ecclésiastique Keller a été chargé de les reprendre à Rome, et on dit qu'il a été convena qu'il y auroit un second évêque suffragant dans le royauine. Cet évêque, qui seroit M. Keller lui-même, seroit chargé de l'administra tion des 95 cures catholiques qui existent dans le Wur temberg. Ainsi il y auroit deux évêques in partibus et point d'évêque titulaire ».

-M. l'ancien évêque de Saint-Malo vient d'arriver à Paris. M. l'évêque d'Amyclée est aussi de rétour du voyage qu'il a fait à Besançon.

MADRID. Joseph-Marie Morelos, ce curé de Caru-'

cuaro, qui avoit pris les armes dans le Mexique, el étoit devenu chef des rebelles, a été fusillé à Mexico, le 22 décembre dernier. Avant de mourir, il a adressé au vice-roi une lettre où il se reconnoît coupable d'avoir quitté son état et son troupeau, excité les peuples à la révolte et versé le sang. Il en demande pardon à Dieu, à l'Eglise, à son souverain, et à ceux qu'il a égarés et scandalisés. Il fait volontiers le sacrifice de sa vie pour expier ses crimes, et se recommande aux prières des fidèles. Cette lettre, datée du 10 décembre, porte les caractères du repentir. Nous avons dit précéden:ment que Morelos avoit été dégradé par l'autorité ecclésiastique. Il avoit été pris le 5 novembre au combat de Temalaca. Immédiatement après son exécution, le viceroi a publié une amnistie générale pour les insurgés.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. MADAME, duchesse d'Angoulême, est arrivée ici, le to, à cinq heures du soir. Le Ror étoit sorti pour åller au-devant de MADAME; mais S. M. prit une route différente de celle que suivoit la Princesse et ne put la rencontrer. Mme. la duchesse de Berry, qui avoit été également audevant de MADAME, fut plus heureuse, et LL. AA. RR. revinrent ensemble à Paris. Le dimanche, MADAME a paru à côté du Roi, en revenant de la messe par la galerie vi-, trée. Le public a salué S. A. R. par de nombreuses acclamations. La santé de cette Princesse paroît s'être fortifiée dans son voyage.

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Mr. le duc d'Angoulême a visité, à Lyon, plusieurs briques et ateliers. Le Prince a voulu voir travailler les ouvriers, et leur a laissé des preuves de sa libéralité. Instruit que l'art de lire les dessins pour les étoffes riches étoit presque abandonné, il a fait des fonds pour payer l'apprentissage de douze liseurs ou liseuses.

M. le préfet de la Seine a publié l'avis suivant: Habitans de Paris, vous prévenez, par vos désirs impatiens, l'épo que bien chère à la France de la fête de Saint-Louis, de cette auguste et sainte solennité, consacrée, depuis un temps immémorial, par

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