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MM. les grands vicaires de Paris ont publié, le 2 septembre, une ordonnance relative au rétablissement du Calvaire. MM. les curés sont invités à reprendre l'ancien usage de leurs paroisses, et à s'y rendre pendant l'octave. On chantera tous les jours, après la grand'messe et au salut, le psaume Exaudiat et les prières pour le ROI. MM. les grands vicaires exhortent les fidèles à aller honorer la croix du Sauveur, et à aller prier pour l'Eglise et pour le royaume. Les missionnaires se proposent de résider sur la montagne pendant tout le mois de septembre. Les jours de l'octave seront partagés entre plusieurs de MM. les curés de Paris. Ils donnent ordinairement rendez-vous à leurs paroissiens pour huit et neuf heures du matin dans l'église de Surênes, d'où l'on monte processionnellement au Calvaire. Quelques paroisses de la campagne s'y rendront aussi, et leur office précédera celui des paroisses de la capitale, qui ne commence qu'entre neuf et dix heures. Le vendredi 13, on chantera les premières vêpres. Le samedi 14, jour de l'Exaltation de la Sainte-Croix, bénédiction et consécration solennelle du Calvaire et des stations. MM. Ies clercs de la chapelle royale feront l'office de concert avec la paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois, qui a choisi ce jour. Des affiches particulières donnent le détail de toutes les cérémonies. Elles annoncent aussi qu'il a été permis à un restaurateur d'occuper, pendant les octaves, la petite maison de l'hospice, pour y fournir aux besoins des personnes que leur dévotion conduira à ce pélerinage.

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En rapportant le jugement prononcé contre l'abbé Vinson, nous avons omis un article fort important, ainsi conçu: « Attendu qu'à la page 90, l'abbé Vinson blâme avec hauteur la conduite tenue par notre saint Père le Pape et par le corps de l'église gallicane, qu'il désigne sous le nom de concordataire et qualifie de schismatique, qu'en cela le sieur abbé Vinson, qu'elles qu'aient été ses intentions, a provoqué les François à violer une

loi du royaume, maintenue provisoirement au moins par la Charte, qu'il a manqué de respect au Roi, et même excité à lui désobéir, délit prévu par le Code pénal »..... Le jugement paroît conforme aux conclusions qu'avoit prises, en audience secrète, M. Eymery, avocat du Ror. Un journal annonce, comme le tenant de bonne source, que les affaires de l'église de France qui se traitoient à Rome sont heureusement terminées. Cette nonvelle, que nous aurions tant de joie de pouvoir communiquer à nos lecteurs, est encore prématurée. On a. effectivement des espérances plus prochaines, et les dernières dépêches, à ce qu'on dit, étoient d'une nature très-satisfaisante. Toutefois il n'y a rien de conclu, et nous voudrions pouvoir assurer que les bases étoient convenues de part et d'autre, ainsi que cela s'étoit répandu; mais il n'en est rien, Peut-être en saurons-nous davantage sous peu.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. MONSIEUR et les deux Princes ses fils sont allés, le 3, à Compiègne, et sont revenus le lendemain soir.

M. le duc Dalberg, nommé ambassadeur de France à la cour de Turin, a eu son audience de congé de S. M. MM. les conseillers d'Etat de Capelle, Dégérando, Dudon et Forestier, ont été nommés commissaires pour examiner, de concert avec les commissaires des puissances alliées, le montant des paiemens à faire par la France, en exécution de la convention du 20 novembre jusqu'au 1er juin 1815, et le montant des paiemens faits, et pour constater la libération de la France pour les six premiers mois.

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- Un chambellan et un conseiller de l'empereur d'Autriche viennent d'arriver à Paris, comme commissaires arbitres pour ce souverain près la commission des finances établie à Paris.

-Un rapport de M. Quatremère de Quincy, sur le réta blissement de la statue de Henri IV, nous apprend que le modèle en plâtre du cheval et du cavalier est terminé. Le

rapporteur applaudit au travail de M. Lemot, et au mérite de l'exécution. Il ne reste plus à faire que la fonte défini-' tive et la ciselure. On espère que la statue pourra être achevée l'année prochaine. Des souscriptions ont été envoyées de toutes les parties de la France, et l'image du bon Henri embellira encore la capitale. Le 5 septembre, les Princes et Princesses de la famille royale se sont rendus à l'atelier de M. Lemot pour voir le modèle en plâtre de la statue. Ils ont paru satisfaits de l'exécution, et l'ont témoigné à l'artiste avec beaucoup de bonté.

Conformément aux ordres du Roi, les chefs Vendéens et les habitans du Marais ont remis, le 26 du mois dernier, au commandant de Bourbon-Vendée, les canons et caissons dont se composoit leur artillerie dans la dernière guerre. C'est pour eux un véritable sacrifice; mais ils se sont trouvés heureux de donner cet exemple de soumission, après en avoir tant donné de dévouement et de courage.

On a rétabli au frontispice de l'hôtel des Invalides la statue de Louis XIV, fondateur de ce magnifique établissement. Le monarque est représenté à cheval. On a remis sur le piédestal l'ancienne inscription: Ludovicus magnus, militibus regali munificentia in perpetuum providens, has ædes · posuit an. MDCLXXV. Les figures de la justice et de la prudence qui accompagnent le piedestal n'avoient point été détruites; on les a seulement remises à neuf.

- Le relevé des dons faits sur l'emprunt de cent millions se monte, pour le département de Tarn et Garonne, à 98,940 fr.

On écrit de Lille que le maire de Honhergies ayant été maltraité soldat par un russe, M. le procureur du Roi pres le tribunal d'Avesnes en porta plainte au général en chef russe, qui envoya un aide-de-camp prendre des informations sur la conduite du soldat. Il a été trouvé coupable et sévèrement puni. Son capitaine même a été réprimandé, l'intention de M. le comte de Woronsoff étant que ses troupes témoignent les plus grands égards aux autorités françoises.

Les généraux russes stationnés dans le nord de la France se montrent empressés à faire tout ce qui peut leur concilier l'estime et l'attachement des habitans. A Avesnes, ils se sont prêtés à orner la procession du Saint-Sacrement. A Landrécies, lors de la fête du Roi, ils ont exprimé avec loyauté

leur respect pour S. M., et leur désir de resserrer les liena qui unissent les deux nations, A Maubeuge, ils ont assisté au Te Deum dans la même circonstance, ont fait tirer un feu d'artifice, et ont mêlé leurs cris de Vive le Roi à ceux, des habitans.

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Les nommés Rosset et Lavalette, arrêtés en janvier dernier pour une conspiration ourdie à Lyon, et dont Didier, étoit le chef, ont été condamnés, le 31 août, par la cour d'assises de cette ville, à dix ans de bannissement et à dix ans de surveillance de haute police, avec cautionnement de 100,000 fr. chacun. Le dernier a été dégradé de la Légion d'honneur. Montain a été condamné à cinq ans de prison, cinq ans de surveillance, 25,000 fr. de cautionnement et 2000 fr. d'amende.

-Le nommé Houg, horloger en bois, a été condamné, par la cour d'assises de Versailles, à douze ans de travaux forcés, pour vol de vases sacrés.

La cour d'assises va s'occuper de l'affaire du nommé Laurent-Claude Lanclan, accusé d'avoir, le 13 mai dernier, fait à un individu une proposition, non agréée, tendante à l'exécution d'un attentat contre la vie du Roi. Voici les faits qui ont servi de base à l'acte d'accusation:

Le 13 mai dernier, Leblanc, garçon traiteur, rencontra dans la rue d'Argenteuil les nommés Lanclan et Toussaint, qui lui demandèrent s'il avoit une place au château des Tui lerie, et à l'argenterie du Roi; Lanclan lui dit, en se servant d'une expression grossièrement insultante: Vous devriez tácher de mettre de l'arsenic dans l'argenterie pour l'empoisonner. Justement indigné d'un pareil propos, Leblanc crut devoir le faire connoître au sieur Hébray, préposé au placement des garçons traiteurs, en l'engageant à ne pas continuer ses bons offices à Lanclan, qui s'en rendoit indigne par de tels sentimens.

Le sieur Hébray lui déclara que tout cela ne suffisoit pas, et qu'il falloit signaler ces hommes à la police. Leblanc lui fit quelques observations; mais déterminé par la considération que le gouvernement pouvoit avoir le plus grand intérêt à surveiller un pareil homme, il consentit que le sieur Hébray transmit à la police sa déclaration.

Toussaint, en présence duquel le propos avoit été tenu, fut interrogé une première fois; il prétendit alors qu'il avoit

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quitté Leblanc et Lanclan aussitôt après leur rencontre, et qu'il n'avoit rien entendu de leur conversation; mais il ne tarda pas à convenir qu'il n'avoit fait cette déposition que dans la vue de ne pas compromettre Lanclan.

Il déclare qu'il n'étoit que trop vrai que Lanclan avoit tenu en sa présence les propos qui lui étoient imputés, et il les répéta dans les mêmes termes dont Leblanc s'étoit servi. Les renseignemens que l'on a recueillis dans le cours de l'instruction, sur le compte de Leblanc et de Toussaint, et qui sont extrêmement favorables à ces deux individus, viennent ajouter un dernier caractère de probabilité à leurs dépositions déjà reconnues, concordant en tout point.

A l'égard de Lanclan, il s'est renfermé dans un systême de dénégation invincible. Il a déclaré que le propos qu'on l'accusoit d'avoir proféré n'étoit pas dans ses principes, et que le vœu que ce propos exprimoit lui faisoit horreur.

Cinq témoins sont appelés à charge, et neuf à la requête de l'accusé.

On craint qu'il n'éclate une division entre les EtatsUnis et la cour de Naples. Les premiers réclament des indemnités pour des bâtimens saisis sous Murat. Ils semblent qu'ils auroient dû faire leurs réclamations un peu plutôt, et il seroit singulier que Ferdinand IV fut obligé de payer les injustices de Murat, d'autant plus que le prix de confiscation fut employé, dit-on, aux frais de l'expédition manquée contre la Sicile.

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Les erreurs multipliées qui se trouvent dans les nobiliaires ou dictionnaires généalogiques, imprimés en France depuis un siècle, et le mélange qu'ils offrent du vrai et da faux, ont fait concevoir le projet de donner au public un ouvrage qui le mit à portée de fixer son opinion.

Il n'eut pas été difficile de faire la critique de ces nobiliaires, et de prouver jusqu'où s'étoit portée la complaisance des rédacteurs; mais on a pensé que la meilleure critique à faire étoit celle de garder un silence absolu sur les articles dont on connoît l'inexactitude, pour ne parler que de ceux dont la noblesse, quelle que soit son origine, est constante et certaine.

L'ouvrage qu'on se propose de donner aura pour titre : Dictionnaire chronographique, ou Mémorial historique et généalogique; il sera fait sur les généalogies dressées au cabinet des ordres du Roi, d'après les titres produits par les familles elles-mêmes, et reconnus authentiques. Les maisons et familles qui n'auront pas eu occasion de faire des preuves, mais dont la noblesse est constante, trouveront place dans ce Mémorial, et seront aidées des renseignemens qu'on a sur leur compte

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